Muyinga, le 20 mars 2020 (Net Press) . Des officiers de police de 6 provinces se sont réunis autour de leur ministre, le commissaire général Alain Guillaume Bunyoni, dans la province de Muyinga, au Nord-est du pays. Au menu de la rencontre, c’était l’évaluation de l’état sécuritaire de notre pays.
Ils ont constaté que le bilan sécuritaire est largement positif sur tout le territoire malgré des crimes qui se commettent ici et là dans le pays. Ces officiers ont recommandé qu’il soit installé, notamment dans des endroits stratégiques comme les banques et les hôtels, des caméras de surveillance pour faciliter des enquêtes en cas de crimes.
Tout près de chez nous, dans la province de Mwaro, une femme est morte noyée dans la petite matinée de ce vendredi, vers 5 heures du matin. Les premières informations en provenance de la commune de Rusaka indiquent que la pauvre dame se rendait dans la capitale économique Bujumbura et que vers 11 heures, son corps n’avait pas encore été retrouvé. N.R.
Burundi – Sécurité
Un cadavre sur le boulevard Mwezi Gisabo.
Bujumbura, le 20 mars 2020 (Net Press) . Ce matin, vers 8 h, une foule de gens était massée à l’entrée au Sud-est de l’université du Burundi sur le boulevard Mwezi Gisabo. Sur le trottoir était allongé un corps sans vie d’une personne et les gens s’étaient arrangés pour trouver un pagne pour le couvrir. La police était sur place pour identifier la victime et déterminer les circonstances de sa mort.
Cependant, jusqu’à présent, personne ne connait ni les mobiles qui seraient à l’origine de son assassinat moins encore l’identité de ses criminels. Les personnes qui se trouvaient sur le lieu du crime ont demandé à la police de diligenter le plus vite possible les enquêtes afin que la vérité éclate sur les circonstances de cette mort.
Soulignons que ce cadavre vient allonger la liste des disparus dans des conditions mystérieuses, surtout à la veille des élections, ce qui rend moins crédible la commission électorale nationale indépendante qui clame sur tous les toits que les conditions sont réunies pour que le scrutin soit démocratique.
A 10 mètres du cadavre, sur le même boulevard, à la jonction de l’avenue de l’Unesco et le boulevard Mwezi Gisabo, dans le caniveau séparant les deux voies, se trouvait un véhicule qui s’y est renversé.
L’on ne déplore pas trop de dégâts et les personnes qui étaient à son bord sont sorties indemnes. Mais la question que tout le monde se posait était celle en rapport avec les causes de cet accident car, aucun obstacle n’était prévisible dans les environs pour provoquer un tel malheur. Ch.N.
Burundi - Droits de l’Homme
Les défenseurs des droits de l’homme contre les traitements inhumains et dégradants
Bujumbura, le 20 mars 2020 (Net Press). Les activistes des droits de l’homme pointent du doigt le milieu carcéral, plus précisément la prison centrale de Mpimba où certains détenus, surtout ceux poursuivis dans des dossiers à sensibilité politique, subissent des traitements inhumains et dégradants.
Ce phénomène inquiète les défenseurs des droits de l’homme car ces traitements sont le propre de leurs pairs membres du parti de l’Aigle et ce, sous l’œil complice des responsables des établissements pénitentiaires. Il se manifeste dans la prison centrale de Mpimba, dans le quartier dit Tingitingi, jadis connu sous le nom d’Infirmerie B.
Les mêmes activistes des droits de l’homme observent un traitement inégal entre les détenus poursuivis pour des crimes de droit commun et ceux accusés d’infractions ayant trait à la politique alors que tous les détenus sont régis par les mêmes textes de loi régissant les établissements pénitentiaires.
Ils citent des noms qui sont en isolement, qui ne sont pas en contact avec les autres, qui n’ont pas accès au lieu de culte et qui, lors des visites, se font accompagner par d’autres détenus pour écouter ce qu’ils disent avec leurs hôtes, tout cela par des membres du parti de l’Aigle dissimulés en comités de sécurité..
Pour tout cela, ces défenseurs des droits de la personne émettent des recommandations à l’endroit de l’Etat du Burundi, de la commission nationale indépendante des droits de l’homme, des organisations internationales opérant au Burundi ainsi qu’à la communauté internationale pour qu’ils suivent de près l’évolution de la situation des droits de l’homme dans ce pays D.N.
Burundi - Politique
Du statut d’"indésirable" à celui de "fréquentable"
Bujumbura, le 20 mars 2020 (Net Press) . L’ancien président de la République, Domitien Ndayizeye, a été réhabilité hier par la cour constitutionnelle en invalidant la décision de la commission électorale nationale indépendante, Ceni, quelques jours plus tôt. Ainsi, il vient de passer du statut d’"indésirable" à celui de "fréquentable", voire de présidentiable lors des élections de mai prochain.
Malgré ce revers de la médaille lui infligé par la cour constitutionnelle, la Ceni ne s’avoue pas vaincue car elle vient de rejeter des listes de la coalition Kira Burundi pour la députation. La nouvelle circule depuis avant-hier et la Ceni l’a rendue officielle hier avant midi.
Alors que la date limite de dépôt des dossiers des candidats aux élections des conseillers communaux et celles des députés avait été fixée au 10 mars dernier à minuit, la coalition Kira – Burundi avait estimé qu’elle se trouverait dans les normes si elle déposait ses dossiers la même date à 18 heures.
Mais à ce moment, elle a trouvé que toutes les portes de cette commission étaient cadenassées. D’où les dossiers des candidats aux députés de certaines provinces n’ont pas été acceptés par cette institution.
Les dossiers des circonscriptions frappées de forclusion sont Kayanza, Ruyigi, Karusi et Cibitoke. Tous les dossiers des autres provinces ont été acceptés. Mais là où le bât blesse, c’est que cette même Ceni, qui avait décidé que le dossier du candidat de cette coalition à l’élection présidentielle soit irrecevable, vient de décider, avec toute hante bue, qu’aucun dossier de cette coalition n’est acceptable quel qu’en soit le scrutin.
Pour le moment, la coalition Kira – Burundi n’est pas autorisée de participer aux différentes élections organisées au Burundi. La Ceni a longuement creusé dans ses méninges pour scruter les alibis qui fassent leur chemin, arguant que la coalition est constituée de partis politiques et des Indépendants.
Mais d’aucuns pensent que Pierre – Claver Kazihise ne s’est fondé sur aucun argument plausible car, depuis l’annonce de cette coalition, les médias n’ont retenu que les composantes de Kira-Burundi sont les partis Ranac, Fedes-Sangira et Pajude sans mentionner Anicet Niyonkuru et son parti qui se sont retirés au lendemain de la naissance de cette coalition. L’opinion se demande alors d’où la Ceni tire d’autres renseignements alors que le ministère de l’intérieur l’avait autorisée et permise d’exercer ses activités politiques sur le territoire national. J.M.