Gitega, le 21 mars 2020 (Net Press). Le théâtre ahurissant se passe sur la colline Bigera en commune Mutaho de la province Gitega au Centre du pays.
C’était dimanche 15 mars vers 22 heures quand des jeunes Imbonerakure se sont rendus au domicile de Sicaire Ndayisaba, membre du parti Cnl, en scandant des slogans du Cndd-Fdd. Cet homme qui recevait des hôtes inattendus a tenté de les empêcher de faire du tapage nocturne en réveillant des gens profondément endormis.
Mais cet acte lui a failli coûter la vie car, il a été battu à mort et conduit au cachot de la police locale à Mutaho où il séjourne jusqu’à présent. Cependant, depuis son incarcération, aucune enquête n’a été ouverte et la police se contente uniquement de dire qu’il est gardé pour des raisons d’enquêtes.
Les vrais mobiles de son arrestation sont donnés par le responsable local du parti Cndd-Fdd, Melchiade Ihorimbere, qui affirme que Sicaire Ndayisaba est emprisonné pour avoir blessé au niveau du bras et de la cuisse un Imbonerakure lors de la bagarre éclatée entre lui et les jeunes du parti Cndd-Fdd quand il tentait de les empêcher de réveiller des gens en plein sommeil ce dimanche là. J.M.
Burundi - Santé
Le gouvernement de Gitega ne cesse de communiquer pour prévenir le coronavirus
Bujumbura, le 21 mars 2020 (Net Press) . Le ministère de la santé publique et de lutte contre le sida vient de communiquer, ce 20 mars 2020, d’autres mesures de prévention du Covid-19. Dans ce point de presse, le ministère fait savoir qu’en plus des mesures de prévention déjà portées à la connaissance de l’opinion nationale et internationale, il communique aux Burundais résidants à l’étranger ainsi qu’aux étrangers établis régulièrement dans note pays et qui sont en dehors du Burundi en ce moment, les mesures suivantes.
D’une part, de rester dans les pays de résidence en attendant que des dispositions supplémentaires relatives à leur mise en quarantaine soient prises. D’autre part, les frais de résidence et de subsistances pendant toute la durée de la quarantaine seront à la charge du voyageur.
Le ministère ci-haut mentionné réitère son appel à la sérénité et au respect strict des mesures d’hygiène déjà recommandées, c’est-à-dire observer scrupuleusement les mesures d’hygiène en tout temps et en tout lieu, surtout le lavage des mains à l’eau propre et au savon ou à l’eau chlorée et éviter au maximum de se serrer les mains et de s’embrasser pendant cette période de surveillance du Covid-19. Ch.N.
Burundi – Ouganda – Santé
Des accouchements à haut risque à Nakivale
Nakivale, le 21 mars 2020 (Net Press) . Une situation qui interpelle l’intervention de toute âme charitable reste cette préoccupation des réfugiés burundais du camp de Nakivale en Ouganda.
En effet, depuis le début de cette année 2020, le peu de centres de santé de ce camp ne reçoivent plus de médicaments. Or, ce camp compte plus de 105.000 réfugiés qui doivent se faire soigner uniquement dans 4 centres de santé répartis à l’intérieur de son périmètre. Ce qui dépasse largement les capacités d’accueil en termes de soins de santé et d’alitement de patients.
Le comble de l’ironie est que ces centres de santé ne sont pas dotés de ressources qualifiées capables de traiter les malades qui viennent s’y faire soigner. En plus, le Hcr qui devait approvisionner en médicaments ces structures sanitaires reste insensible aux malheureux nombreux cas de mort-nés et de femmes éteintes en donnant naissance par manque de matériel et de soins appropriés. Ce qui n’empêche pas à cette organisation onusienne de rabâcher l’opinion de hauts faits de sauvetage de réfugiés et d’assistance plus complaisante aux côtés des enfants pour leur offrir des conditions affectueuses afin de les dissuader de la situation d’exil dans laquelle ils se trouvent.
Même si la stupéfaction ne serait pas ancrée dans les habitudes des Ougandais, le moins que l’on puisse dire est tout au moins l’esprit de compassion et d’émoi que devraient susciter les femmes qui meurent pendant l’accouchement, faute de matériels nécessaires et de personnel qualifié pour aider les mères en passe de donner une vie à la terre.
Cependant, la situation est compliquée à telle enseigne que les femmes qui accouchent sont obligées de se doter elles-mêmes du kit d’accouchement quand elles arrivent aux centres de santé ou à l’hôpital. Malheureusement, ce matériel d’accouchement coûte très cher et plusieurs d’entre les femmes ne se rendent pas aux structures sanitaires. Elles préfèrent accoucher à la maison, assistées par de sages femmes avec des conséquences incalculables d’ordre hygiénique et d’infection de maladies incurables et opportunistes.
Ce manque de médicaments et de personnel soignant compétent a beaucoup contribué à l’augmentation de mortalité néo natale et des femmes enceintes. Aussi, les enfants de moins de 5 ans sont sensiblement touchés par cette situation.
Face à cette situation, la population du camp des réfugiés de Nakivale demande à l’autorité ougandaise et au Hcr de prendre à bras-le-corps cette question vitale et assurer par voie de conséquence un suivi régulier et rigoureux sur le fonctionnement des structures sanitaires se trouvant au sein du camp.
Car, en effet, nul n’ignore que la phase d’accouchement est trop périlleuse et plonge dans une confusion troublante toute proche parenté et connaissance de cette potentielle maman entre la vie et la mort. D.N.
Burundi - Trafic Aérien - Santé
Le ministère ayant le transport dans ses attributions suspend les vols aériens
Bujumbura, le 21 mars 2020 (Net Press). Sur suggestion du ministère de la sécurité et de la prévention des catastrophes, celui chargé des transports, des travaux publics, de l’équipement et de l’aménagement du territoire vient de décider, dans le cadre de lutte contre le coronavirus, la suspension de tous les vols commerciaux internationaux faisant départ (de) et/ou atterrissage à l’aéroport international Melchior Ndadaye pour une durée de 7 jours.
Selon le communiqué de ce 21 mars, sont exemptés de cette mesure les vols cargo, les vols ambulances, (évacuation sanitaire), les vols pour les actions humanitaires et les vols diplomatiques. Toutefois, selon ce communiqué, leur personnel sera soumis au contrôle médical.
Enfin, la mesure de suspension des vols internationaux pend effet à partir de ce dimanche 22 mars 2020 à 21h59’, temps universel et pourra être revue en fonction de l’évolution de la situation. N.R.
Burundi - Education
Le journal "La Voix de l’Enseignant" dubitatif de la politique salariale
Bujumbura, le 21 mars 2020 (Net Press) . Ce journal estime que l politique salariale à la fonction publique est une mauvaise augure qui pointe à l’horizon. Depuis 2016, le gouvernement burundais a gélé les annales pour tous ses cadres et agents. Il a instauré pour les moins payés une indemnité d’ajustement salarial dans le cadre de corriger les disparités salariales observées dans la fonction publique et institutions parapubliques. Depuis lors, toutes les revendications ont comme réponse d’attendre l’aboutissement de la réforme de la politique salariale en cours.
Dans tout ce processus, les représentants syndicaux des enseignants ont été associés jusqu’au mois d’octobre 2019, étape selon laquelle, il faut fixer la valeur de point d’emploi. En ce mois de mars 2020 du 2 au 4, une retraite clandestine, excluant, les autres partenaires sociaux, fixe la valeur d’achat d’un point emploi à 30 fbu. Ce qui facilite de trouver le salaire théorique et de le comparer au salaire réel. Avec cette valeur, le fonctionnaire n’attend rien d’augmentation salariale. Or, les revendications ont commencé quand il y a comparaison des salaires d’un licencié du secteur de l’éducation avec celui d’un licencié œuvrant au ministère de la santé. Pourquoi ce volte face du gouvernement ?
Toujours dans le secteur de l’éducation, les anciens du Lycée Etoile des Montagnes d’Ijenda étaient à l’honneur le weekend dernier. D’une pierre deux coups, les anciens élèves du Lycée Etoile des Montagnes d’Ijenda s’épanouissent par le sport et l’encadrement des élèves. Un samedi pas comme les autres, où les anciens depuis 1963 jusque très récemment en 2019 ont partagé un moment de sport et de repas avec les élèves dans le but de les encadrer par l’exemple.
Epanouissement à Ijenda, mais également panique à Ngozi car les écoles de la ville ont pris la menace du coronavirus au grand sérieux. Après l’appel du ministère de tutelle invitant les responsables d’écoles au renforcement d’hygiène, les écoles primaires et secondaires de la ville de Ngozi ont mis en application cette mesure en mettant à la disposition des élèves des récipients d’eau et du savon. Cependant, les responsables des écoles se plaignent de la rupture de la fourniture d’eau et demandent à la REGIDESO d’augmenter le débit d’eau même s’ils ont peur du cour de la facture.
Epanouissement dans Bujumbura rural, panique à Ngozi, mais aussi surprise désagréable en mairie de Bujumbura car à l’Ecofo Cibitoke III, une école a été transformée en une église pendant les cours. Après que le ministère de l’Intérieur et de la Formation Patriotique ait obligé toutes les églises de se construire des temples en matériaux durables, en Mairie de Bujumbura, il en a celles qui fonctionnent encore dans des écoles. C’est notamment le cas de l’école fondamentale de Cibitoke III. Les enseignants et les élèves de cette école se lamentent du bruit des tambours et des acclamations. Ils demandent aux autorités de résilier le contrat pour la bonne marche des activités scolaires. D.N.
Burundi - Eau
Le secrétaire général de l’Onu s’exprime à l’occasion de la journée mondiale de l’eau
New York, le 21 mars 2020 (Net Press). Le 22 mars de chaque année, le monde entier célèbre la journée mondiale de l’eau. A cette occasion, le secrétaire général de l’Onu s’exprimé et la rédaction revient sur l’entièreté du message.
" Les ressources en eau dans le monde sont sous le coup d’une menace sans précédent. Aujourd’hui, quelque 2,2 milliards de personnes manquent d’eau potable et 4,2 milliards de personnes vivent sans accès à des installations sanitaires adéquates. Si nous n’agissons pas de toute urgence, les effets des changements climatiques feront augmenter ces chiffres. D’ici 2050, entre 3,5 et 4,4 milliards de personnes vivront avec un accès limité à l’eau, dont plus d’un milliard dans les villes.
" Cette année, la Journée mondiale de l’eau est axée sur l’eau et les changements climatiques. L’année 2020 étant une année décisive pour l’action climatique, cette priorité arrive à point nommé. L’eau est la principale matière par laquelle nous percevons les effets du dérèglement climatique, depuis les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les sécheresses et les inondations, jusqu’à la fonte des glaciers, l’intrusion d’eau salée et l’élévation du niveau de la mer.
" Le réchauffement de la planète et son exploitation non durable vont créer une concurrence sans précédent pour les ressources en eau et entraîner le déplacement de millions de personnes. Cela aura un effet négatif sur la santé et la productivité et démultipliera les risques d’instabilité et de conflit. La solution est claire. Nous devons de toute urgence augmenter les investissements dans des bassins versants et des infrastructures hydrauliques saines, en améliorant considérablement l’efficience de l’utilisation de l’eau. Nous devons anticiper les risques climatiques à tous les niveaux de la gestion de l’eau et y faire face. Nous devons de toute urgence intensifier l’action pour renforcer la résilience et l’adaptation des personnes touchées par les perturbations climatiques. Et, surtout, nous devons profiter de cette année et de la COP26 à Glasgow pour infléchir la courbe des émissions et créer une base solide pour la durabilité de l’eau.
" En cette Journée mondiale de l’eau, chacun a un rôle à jouer. J’appelle toutes les parties prenantes à intensifier l’action climatique et à investir dans de robustes mesures d’adaptation pour assurer la durabilité de l’eau. En limitant le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius, le monde sera en bien meilleure position pour gérer et surmonter la crise de l’eau à laquelle nous sommes tous et toutes confrontés. " J.M.