Bujumbura, le 18 mai 2020 (Net Press) . Selon des informations concordantes, une grenade a explosé dans la soirée de ce 16 mai, vers 19h30, tout près d’un bar situé à la 4ème avenue de la zone de Bwiza, commune urbaine de Mukaza, dans la capitale économique Bujumbura. Deux personnes ont été blessées sur le champ et ont été évacuées vers des structures sanitaires. Une voiture qui se trouvait tout près a vu ses vitres abîmées.
Les mêmes sources d’informations indiquent que la grenade aurait été larguée par deux hommes qui ont été aperçus dans les environs depuis au moins une heure de temps. Nous apprenons que plusieurs jeunes, surtout ceux qui vivent tout près de la buvette attaquée, ont été interpellés pour des raisons d’enquête.
Les autorités de cette zone font savoir cependant que les auteurs de cette explosion, tout comme leur mobile, ne sont pas encore identifiés, raison pour laquelle une enquête a été ouverte. Cette situation rappelle des tensions qui sont toujours observées juste avant le début des scrutins comme cela a été le cas en 2010 et en 2015. J.M.
Burundi - Droits de l’Homme
La situation des droits de l’homme, une préoccupation dans notre pays
Bujumbura, le 18 mai 2020 (Net Press) . Les activistes des droits de l’homme font état de trois personnes qui ont été assassinées la semaine dernière et qu’une des victimes est un homme d’affaires très connu dans la ville de Bujumbura. Il avait été enlevé la veille et retrouvé assassiné malgré les alertes lancées par des témoins et ses proches.
Les deux autres victimes sont des vendeurs de vaches assassinés à Ndora. Les défenseurs des droits de l’homme évoquent également 26 cas d’arrestations arbitraires dans différentes localités. Les personnes visées sont principalement des membres du parti d’opposition Cnl durant toute la campagne électorale pour les présidentielles et législatives. Ch.N.
Burundi – Justice
Une lourde peine contre des militants du Cnl
Bujumbura, le 18 mai 2020 (Net Press) . En date du 3 mai 2020, certains militants du parti Cndd-Fdd ont mené une expédition punitive à l’endroit des membres du parti Cnl jugés de fauteurs de paix à leurs yeux dans leur commune natale de Kabezi.
Les membres du Cnl se sont alors défendus et leur supériorité numérique a joué pour que la bagarre tourne en désavantage des membres du Cndd-Fdd. Les militants du Cndd-Fdd ont été maitrisés, ligotés et exposés au public qui passe dans la localité du lieu touristique dit pierre Livingston.
Cependant, le parti au pouvoir touché dans son amour propre, retourne au Cnl la monnaie de sa pièce. Toute l’agression sera mise au dos des membres du Cnl pour que la victime devienne le bourreau comme il en est de coutume dans la justice du vainqueur.
Ainsi, 18 militants du parti Cnl seront arrêtés et accusés d’appartenir à une association des malfaiteurs. Ce vendredi, le parquet du tribunal de grande instance de Bujumbura siégeant en itinérance à la prison centrale de Mpimba, en zone urbaine de Musaga, a instruit le dossier à charge de ces prévenus en retenant contre eux six chefs d’accusation.
Comme inculpations qui pèsent sur ces membres du Cnl, il s’agit notamment d’appartenir à l’association des malfaiteurs, d’avoir infligé aux membres du Cndd-Fdd des lésions corporelles, de tentative d’assassinat, d’extorsion, de possession illégale d’armes et d’enlèvement.
Bien que la défense ait plaidé non coupable pour toutes ces accusations, le parquet a requis contre les 18 jeunes du Cnl une lourde peine de 10 ans et des amendes pour tout chef d’accusation. Selon l’avocat de la défense, Me Anicet Nshimirimana, il s’agit d’une parodie judiciaire car, cela relève d’un montage de l’administration et des membres du parti au pouvoir gloutonnement avalé par un parquet incapable de dire le droit. N.R.
Burundi - Politique
Un weekend pas tendre dans la province de Rumonge
Rumonge, le 18 mai 2020 (Net Press) . L’on a signalé ce weekend dernier des tensions entre les militants du Cndd-Fdd et ceux du Cnl, qui auraient eu comme origine le vandalisme des maisons collinaires du Cndd-Fdd dans cette localité de la commune et province Rumonge, Sud-ouest du pays, dans la soirée de ce 16 mai.
Outre des vitres qui ont été cassées, l’on a constaté également des drapeaux de cette formation politique de l’Aigle qui ont été volés ainsi que des écriteaux sur ces maisons qui ont été tout simplement effacés. Les informations en provenance de cette localité indiquent que les auteurs de ces forfaits n’ont pas encore été identifiés.
D’autres informations font savoir qu’il y a une main invisible derrière ce vandalisme, sans plus de précisions. Le gouverneur de province a organisé dans l’après-midi de ce 17 mai une réunion de pacification des populations où il leur a demandé une grande retenue et d’attendre les conclusions de la justice. D.N.
Burundi - Politique
La fin de la campagne du parti Uprona tenue dans la capitale économique
Bujumbura, le 18 mai 2020 (Net Press) . Le parti Uprona dirigé par Abel Gashatsi a terminé sa campagne dans la ville de Bujumbura, sur un lieu symbolique au regard de l’histoire récente de cette formation politique. En effet, les militants, qui étaient très nombreux hier, se sont rassemblés au boulevard de l’Indépendance.
L’on saura que par le passé, l’Uprona est à l’origine de l’indépendance de ce pays, ce qui a longtemps joué en faveur de ce parti après l’introduction du multipartisme dans notre pays, au début des années 90. En effet, pour les hommes adultes, il y avait confusion entre l’Uprona et le prince Louis Rwagasore, dont certains ont côtoyé pendant la période des indépendances.
En mairie de Bujumbura, cette formation politique dite de l’indépendance ou de Rwagasore, pourrait remporter quelques sièges au parlement et/ou au conseil communal, selon des observateurs de la politique de ce pays, car les mandataires sont des natifs très dynamiques et à mesure de convaincre l’électorat. Ch.N.
Burundi - Politique
La société civile en exil s’exprime à la veille des élections
Bujumbura, le 18 mai 2020 (Net Press) . Son intention est d’éviter que les élections en cours ne soient une cause d’intensification de la persécution comme ce fut le cas les années antérieures. Malgré l’absence des conditions indispensables d’une bonne tenue des élections, poursuit-elle, elle félicite le peuple burundais pour sa bravoure d’exprimer sa volonté de changement malgré la persistance des crimes dont il est victime avant et pendant la campagne.
Selon toujours cette société civile, la persécution est dirigée à l’endroit de toute personne opposée ou supposée opposée au régime en place. Elle déplore le fait que depuis 5 ans, le pouvoir en place a tout fait pour verrouiller l’espace civique et politique et interdit, radié ou suspendu des organisations politiques, de la société civile et des médias indépendants.
La société civile et les médias sont aujourd’hui exclus du processus, ce qui prive le citoyen burundais de son droit fondamental d’être informé. Par ailleurs, les signataires de la déclaration trouvent que la mascarade électorale en cours se déroule à huis clos, sans aucun observateur étranger neutre apte à témoigner sur les irrégularités de nature à refuser au peuple burundais le droit inaliénable de désigner ses représentants.
Dans cette déclaration, la société civile en exil déplore l’attitude passive et partisane de la Ceni. C’est pour toutes ces raisons qu’elle interpelle les corps défense et de sécurité et l’appareil judiciaire de se montrer neutres et impartiaux dans la gestion du processus en cours. Elle encourage en plus le peuple à rester serein et à ne pas céder à toute tentative de division.
En outre, elle condamne sans réserve le fait que le gouvernement du Burundi est en train de sacrifier des vies humaines sur l’autel des intérêts politiques dans le cadre de la gestion de la pandémie de Covid-19. Elle condamne enfin l’expulsion du représentant de l’Oms au Burundi et de ses collaborateurs ainsi que la nonchalance et la mise en danger délibéré des vies des Burundais dans la gestion de cette crise sanitaire. J.M.
Burundi - Santé
Quinze nouveaux cas de covid-19 confirmés
Bujumbura, le 18 mai 2020 (Net Press) . Selon un communiqué du gouvernement de ce 17 mai 2020, 15 nouveaux cas de covid-19 ont été confirmés. Sur les 15 cas de covid-19 qui étaient sous surveillance médicales, 9 sont guéris et 6 cas sont toujours sous traitement et leurs vies ne sont pas en danger.
Il y a 18 cas qui ont été dépistés sur demande de certains hôpitaux de Bujumbura et parmi eux, 4 sont testés positifs de coronavirus. Parmi les 71 personnes-contact, 11 sont testées positives de covid-19, faisant un total de 42 cas de coronavirus les personnes qui vivent dans ce pays. N.R.
Burundi - Rwanda - France - Génocide
"Ce qui attend désormais Félicien Kabuga, le « financier » présumé du génocide", selon Rfi
Paris, le 18 mai 2020 (Net Press) . Poursuivi pour génocide et crimes contre l’humanité commis au printemps 1994 au Rwanda, l’homme d’affaires Félicien Kabuga, arrêté le 16 mai en France, sera jugé par le Mécanisme chargé de boucler les derniers dossiers des tribunaux internationaux.
Arrêté le 16 mai dans son appartement d’Asnières sur Seine en banlieue parisienne, Félicien Kabuga devrait être transféré à La Haye après d’ultimes procédures en France. Entendu par le parquet de Nanterre, il doit encore être entendu par le parquet national à Paris en début de semaine. Une audience devant la chambre des mises en accusation sera ensuite organisée qui devra décider de son transfèrement à La Haye.
Félicien Kabuga sera jugé par le Mécanisme, un organe créé par l’Onu en 2010 pour succéder aux tribunaux pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda. Une décision essentiellement budgétaire. Dans les faits, le Mécanisme exerce les mêmes fonctions. Il doit liquider les derniers dossiers. Boucler les ultimes procès, examiner les demandes de remises de peine, veiller aux témoins qui avaient été placés sous protection, préserver les archives et surtout, traquer les derniers fugitifs.
Sept accusés poursuivis à l’origine par le tribunal pour le Rwanda sont toujours en fuite. S’ils sont un jour arrêtés, cinq d’entre eux, considérés comme de petits poissons, seront renvoyés à la justice rwandaise. Comme le TPIR, le Mécanisme est chargé de juger les plus hauts responsables. Parmi eux, « le financier du génocide », Félicien Kabuga. Transféré dans un premier temps à La Haye, il pourrait aussi être jugé à Arusha, où le Mécanisme dispose aussi d’une salle d’audience. La décision n’a pas encore été prise.
Deux autres fugitifs de hauts rangs seront eux aussi jugés par le Mécanisme s’ils sont un jour arrêtés. Protais Mpiranya, ex commandant de la Garde présidentielle et Augustin Bizimana, ancien ministre de la Défense.
Mais par ailleurs, deux jours après l’arrestation en France de Félicien Kabuga, des zones d’ombre demeurent. Car pour avoir échappé à la justice pendant 23 ans, Félicien Kabuga a certainement bénéficié de complicité selon l’association Survie. Le chercheur François Graner rappelle les liens entre Félicien Kabuga et Agathe Habyarimana, la femme de l’ancien président rwandais. Ils appartenaient aux mêmes cercles politiques notamment l’Akazou, un cercle influent dirigée par Agathe Habyarimana, qui elle n’a jamais été incarcérée.
Maintenant, il commence à y avoir des prises d’initiative du côté de la justice française et donc on espère que la prochaine va concerner Agathe Habyarimana. Ch.N.