Bujumbura, le 22 mai 2020 (Net Press) . C’est la tendance qui se dégage même si les résultats provisoires se donnent au compte goutte dans pratiquement tout le pays. Les médias publics comme la Rtnb ont déjà livré les premiers résultats très partiels qui donnent favori le candidat du Cndd-Fdd et qui aurait remporté à plus de 80% les présidentielles de ce 20 mai dernier.
D’un autre côté, les proches d’Agathon Rwasa affirment de leur côté que le parti Cnl est sorti vainqueur des dernières élections présidentielles. Cela a été revendiqué par le candidat lui-même, puis par le porte-parole du Cnl de la diaspora, Aimé Magera. Les "Cnlois" rejettent donc les résultats partiels dégagés qu’ils trouvent "fantaisistes".
De par le passé, le score de 80% avait été atteint par le parti Uprona en 1961 lors des législatives sous la supervision de l’Onu. Il avait remporté la victoire face aux partis politiques soutenus par la colonisation et depuis, malgré que ce soit une question d’indépendance du pays, un tel score n’avait pas encore été enregistré depuis cette période.
En 1993, alors que le conflit hutu - tutsi battait son plein, le régime d’alors de Pierre Buyoya organisa les élections au suffrage universel et là aussi, deux formations politiques étaient perçues comme des poids lourds sur l’échiquier politique burundais. Il s’agissait du Frodebu représenté par Melchior Ndadaye et de l’Uprona qui avait mis en avant Pierre Buyoya.
Tout séparait ces deux candidats car d’une part, Melchior Ndadaye était hutu et non originaire de la province de Bururi. Pierre Buyoya faisait partie de l’ancienne armée mono ethnique tutsi, régulièrement pointée du doigt comme étant l’auteur de plusieurs massacres des Hutu depuis l’indépendance de ce pays. Les populations n’avaient pas de difficultés à prendre position devant une telle donne.
Malgré cela, le Frodebu de Melchior Ndadaye a gagné les élections à 65% contre 32% pour Pierre Buyoya et le reste aux petits partis politiques qui avaient accompagné le processus électoral de cette époque. L’Uprona parvint tout de même à réunir une minorité de blocage de 17% dans le parlement qui était composé essentiellement de ces deux formations politiques.
Pour le moment, il n’y a pas de problème ethnique entre les candidats du Cndd-Fdd et du Cnl. Même si ce dernier se considère comme de l’opposition, quand on entre dans le fonds de leurs projets de société, il n’y a pas de différence énorme, pour dire que pratiquement, il n’y a pas de frontière entre le Cndd-Fdd et le Cnl quant à leurs idéologies.
Un tel score de 80% enregistré par le Cndd-Fdd alors qu’il vient de passer 15 ans au pouvoir, avec un bilan qui est par endroits critique, pouvait difficilement être atteint, surtout qu’une partie parlait de changement contre le statu quo de l’autre. J.M.
Burundi - Belgique - Coopération
Le royaume de Belgique salue l’effort du peuple burundais
Bruxelles, le 22 mai 2020 (Net Press) . Le royaume de Belgique, à travers son ministre des affaires étrangères et de la défense, Philippe Goffin, a salué ce 21 mai les efforts du peuple burundais qui s’est engagé dans le processus électoral ce 20 mai dernier. Ce pays estime que certaines personnes ont payé de leur vie cet engagement.
Cet homme politique belge demande aux acteurs politiques de ce pays d’éviter des discours de nature à saboter la cohésion sociale des Burundais. Il leur demande instamment à désamorcer tout discours et toute action susceptible d’hypothéquer la bonne fin démocratique de ce processus électoral.
Pour le ministre belge, ce processus mené à bon port, qui devrait respecter la volonté exprimée par l’électeur burundais, est une occasion pour renforcer la relation entre le Burundi et la Belgique. Ce pays réitère son soutien au peuple burundais et au gouvernement dans la consolidation d’une société pacifiée et inclusive, qui permettra de "jeter les bases d’un avenir prospère". Ch.N.
Burundi - Elections
Le consortium de la société civile recommande ...
Bujumbura, le 22 mai 2020 (Net Press) . Les organisations membres du consortium de la société civile sur les élections de 2020 concernant le triple scrutin tenu en date du 20 mai 2020 dans notre pays ont relevé des manquements qui ont émaillé les dernières élections et ont tiré une conclusion qu’il y a doute sur la crédibilité des résultats des urnes vu la non publication du nombre exact de bureaux de vote, le non affichage du fichier électoral, etc.
Considérant cette situation alarmante, elles recommandant à la Ceni de prouver son impartialité dans la gestion du scrutin du 20 mai 2020 en publiant des résultats qui traduisent la sincérité du choix des électeurs. Elles demandent au gouvernement de jouer pleinement son rôle de protéger la population sans distinction aucune et de traduire en justice tous les auteurs des violations des droits de l’homme observées sans distinction.
Aux corps de défense et de sécurité, il est recommandé d’œuvrer au service de la population burundaise en assurant la sécurité pour tous sans parti pris. Quant aux membres des partis politiques, les mêmes organisations demandent de militer pour la paix pour tous. Et à la population, il est recommandé de rester sereine et solidaire et ne pas céder aux sollicitations divisionnistes. D.N.
Burundi – Education
Les mathématiques mises à l’honneur dans les écoles publiques
Bujumbura, le 22 mai 2020 (Net Press). Selon cet hebdomadaire, il y a organisation d’un concours de détection de meilleurs élèves en mathématiques. Ce samedi 23 mai 2020, le ministère ayant en charge l’Education, la formation technique et professionnelle, organise une compétition nationale des olympiades Panafricaines de Mathématiques (OPAM). L’objectif des Opam est de promouvoir l’enseignement de qualité en mathématique et que le but est de cibler les nouveaux talents pour la relève des mathématiciens africains.
Aujourd’hui la compétition est nationale mais dans le temps, des élèves burundais ont participé dans des compétitions interafricaines notamment en 2004 et en 2005. Les meilleurs élèves sont primés et certifiés. En 2019, plus de 900 candidats issus de 141 écoles ont participé à la compétition.
Sur un autre point de l’éducation, les enseignants s’attèlent à terminer les programmes. Dans la municipalité de Bujumbura, les enseignants font tout pour terminer les programmes d’enseignement avant la fin du mois de mai 2020. C’est surtout pour les classes à test. Les enseignants en retard occupent des heures libres et même font revenir les élèves à l’école les après midis.
Cette pratique est pourtant contestée par certains élèves contrairement aux enseignants. Même un Pédagogue soutient le système. Pour ceux derniers, il serait plus triste aux élèves de trouver une question au test portant sur une matière non vue que sur une matière superficiellement vue. Les élèves se disent fatigués de la prise des notes à la hâte et sans explications en profondeur.
Par ailleurs, l’enseignement préscolaire nécessite un renforcement. Le Burundi connaît un très bas taux de l’éducation préscolaire avec seulement 5% des enfants en âge scolarisable. Même les 5% se retrouve dans le secteur privé. L’enseignement public n’a pas développé le degré du maternel. Pourtant, les pédagogues disent que le mérite de cet enseignement est de préparer l’enfant à s’accoutumer au rythme de l’école, contribuer à l’éveil et la stimulation de son cerveau. N.R.
Burundi - Rwanda - Génocide
La justice internationale à la recherche d’un ministre décédé depuis 20 ans
Brazzaville, le 22 mai 2020 (Net Press) . Un des principaux fugitifs poursuivis par la justice internationale pour le génocide au Rwanda des Tutsis, Augustin Bizimana, est décédé il y a près de 20 ans, a annoncé ce vendredi 22 mai le Mécanisme des tribunaux pénaux internationaux (MTPI) basé à La Haye. Son décès, dont la date est estimée à août 2000, « a pu être confirmé à l’issue de l’identification formelle des restes de son corps retrouvés » à Pointe-Noire, au Congo, a fait savoir dans un communiqué le MTPI, structure chargée d’achever les travaux du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). N.R.