Cibitoke, le 23 mai 2020 (Net Press). Un homme du nom de Paul Nsengiyumva a été retrouvé hier matin sans vie dans une bananeraie sur la colline Mugendo, province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays. Selon des informations sur place, le soir de la veille, il avait partagé la bière avec des amis dans un bistrot situé au centre Nyabiho.
Sa famille demande que des enquêtes soient menées pour que soient connus les auteurs de ce meurtre ainsi que les mobiles de cet assassinat. Les sources policières indiquent cependant que le cadavre ne présentait aucun signe de lésion corporelle.
A l’Ouest du pays, dans la province dite Bujumbura rural, sur la colline Gatunguru, zone de Rubirizi, dans la commune de Mutimbuzi, une grenade a été larguée dans un ménage d’un pasteur de l’église pentecôte de Ntahangwa, en mairie de Bujumbura. L’explosion de l’engin n’a pas fait de victimes humaines, mais a abîmé un véhicule qui était garé dans sa parcelle.
Selon des informations dignes de foi, ce pasteur était président du conseil d’administration d’un centre de l’église pentecôte du Burundi, Cepebu. Il aurait été victime d’un règlement de comptes suite aux chicaneries qui sont au sein de cette religion. Les pasteurs contactés par la rédaction se sont refusé tout commentaire sur cet incident. D.N.
Burundi - Agriculture - Administration
Le gouverneur de Bururi sur le point de redistribuer les marais en jachère
Bururi, le 23 mai 2020 (Net Press). D’après une correspondance du 6 mai dernier adressée à tous les administrateurs de la province australe de Bururi, le gouverneur de cette entité administrative, Frédéric Niyonzima, fait savoir que dans le cadre de lutte contre la famine et la malnutrition dans sa province, il s’adresse à ses subalternes de veiller à ce que tous les marais que compte cette région sont en train d’être exploités d’une manière rationnelle et responsable par leurs propriétaires.
En effet, le gouverneur Niyonzima croit savoir que certains marais ne sont pas exploités de janvier à juin de chaque année, ce qui entraîne une perte très énorme n matière de productivité alimentaire. En vue de faire face à ce défi, il entend prendre des mesures contraignantes aux propriétaires de ces marais, notamment la redistribution de ces marais inexploités à d’autres personnes qui en sont capables.
Il demande donc aux administrateurs de son ressort de sensibiliser les populations à exploiter ces marais à chaque saison culturale, tout en redistribuant les marais en jachère à d’autres personnes se trouvant effectivement dans la nécessité. Les populations de cette province se posent la question de savoir si cela fait partie de sa compétence. N.R.
Burundi - Communication - Justice
Septième mois de captivité des journalistes du groupe de presse Iwacu
Bubanza, le 23 mai 2020 (Net Press) . C’est hier que les 4 journalistes du groupe de presse Iwacu ont passé leur 7ème mois, jour pour jour, sous la muselière. Ces consœurs et confrères, Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana et leur chauffeur Adolphe Masabarakiza, s’étaient rendus dans la province de Bubanza, à l’Ouest du pays, pour un reportage sur des affrontements armés qui s’y déroulaient entre un groupe rebelle et les forces de l’ordre.
Dans un premier temps, ils étaient accusés de complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et lors de la comparution de 30 décembre 2019, juste après 69 jours de détention, le ministère public a brandi un message livré sur les réseaux sociaux d’un des journalistes qui partaient pour le reportage. Le message disait : "Nous allons aider les rebelles". Après la séance, le réquisitoire faisait peur : une peine de 15 ans de prison ferme avec 5 ans sans droit de voter pour les cinq prévenus. En plus, le véhicule et tout le matériel saisi dont un appareil photo, quatre téléphones, etc. deviennent le patrimoine de l’État. Le chauffeur a été relâché entre temps.
Les réactions ont alors fusé de partout et le jugement a été, après le délibéré, très sévère envers nos confrères et consœurs. Deux ans et 6 mois de prison ferme et une amende de 1.000.000 pour chacun des journalistes. Ils ont interjeté appel et ils ont été entendu à la cour d’appel de Ntahangwa en date du 6 mai dernier. Le procès a été de nouveau mis en délibéré pour une période de 30 jours. Une certaine opinion pense qu’ils seront relâchés car le triple scrutin qui retenait l’attention de tout le monde a pris fin le 20 mai. J.M.
Burundi - Rdc - Pays Bas - Justice
"La CPI déboute Jean-Pierre Bemba de sa demande de compensation financière", dixit Rfi
La Haye, le 23 mai 2020 (Net Press) . Jean-Pierre Bemba a été débouté par la Cour pénale internationale (CPI), à laquelle il réclamait près de 70 millions d’euros de dommages et intérêts. Poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Centrafrique en 2002 et 2003, l’ex-vice-président de la République démocratique du Congo (RDC) avait finalement été acquitté en juin 2018.
Jean-Pierre Bemba n’a pas été victime d’une erreur judiciaire « grave et manifeste », ont affirmé les juges de la Cour pénale internationale (CPI), dans une décision rendue le 18 mai. L’ex-vice-président de la République démocratique du Congo (RDC) ne pourra donc pas percevoir les 26,2 millions d’euros qu’il réclamait à la Cour pour ses années passées à l’ombre des murs de la prison de Scheveningen.
Arrêté dans une banlieue huppée de Bruxelles en mai 2008, Jean-Pierre Bemba avait passé dix années en prison, auxquelles il faut néanmoins retrancher une année, purgée pour sa condamnation pour intimidation de témoins, prononcée en marge de son procès pour crimes de guerre.
Dans une décision rendue le 18 mai, les magistrats reconnaissent que « 10 ans représentent un temps de détention considérable susceptible d’entraîner des souffrances personnelles ». Mais ils assurent néanmoins que le patron du Mouvement pour la Libération du Congo (MLC) a eu un procès régulier et que dès lors, il ne peut pas obtenir de compensations. Ch.N.