Bujumbura, le 27 mai 2020 (Net Press) . Il s’appelle Innocent Muryango, cet ancien technicien de la radio privée Bonesha, fermée depuis 2015, reste introuvable depuis le 22 mai dernier. Selon des informations dignes de foi , il avait été enlevé avec d’autres jeunes en zone Kanyosha, de la commune urbaine de Muha, il avait été emprisonné au Bureau spécial de recherche avant d’être transporté manu militari vers une destination inconnue.
Des sources sur place indiquent que ce père de deux enfants était natif de la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays. Sa carte nationale d’identité a été trouvée au bureau spécial de recherches, il a été recherché un peu partout dans les cachots de la capitale économique sans succès. Sa famille indique que ses ravisseurs aurait ordonné à sa famille de donner quatre millions de nos francs, un payement qui a été vite fait. Les mêmes kidnappeurs ont ensuite ordonné un autre payement de trois millions, ce qui a inquiété la famille.
Selon son entourage, Innocent Muryango était un militant du parti conseil national pour la liberté, ce qui laisse croire qu’il aurait été victime des vagues d’arrestations des militants de ce parti de l’opposition. Sa famille demande sa libération inconditionnelle d’autant plus que selon cette dernière, aucune infraction ne pèse sur lui.
Sur le même chapitre sécuritaire, des informations circulent sur les réseaux sociaux qu’un corps sans vie d’un journaliste de la Radiotélévision Nationale du Burundi, Jérôme Cishahayo, aurait été trouvé dans la matinée de ce mercredi 27 mai dans le champs de maïs au quartier Carama, zone Kinama, commune urbaine de Ntahangwa. Après quelques investigations, la rédaction a appris que le défunt était un finaliste à la faculté de médecine à l’université du Burundi tué il y a trois mois dans cette circonscription, dans des circonstances obscures N.R.
Burundi - Sécurité
De la lumière sur le crépitement d’arme en zone Cibitoke
Bujumbura, le 27 mai 2020 (Net Press) . Quelques sujets de la zone Cibitoke, commune urbaine de Ntahangwa, au Nord de la capitale économique, indiquent que les crépitements d’armes entendus dans la matinée de ce mardi 26 mai vers 8 hoo venaient des policiers qui étaient à la poursuite d’un détenu du cachot de la zone Cibitoke.
Selon nos sources concordantes, un détenu au cachot de la zone Cibitoke a trompé la vigilance des policiers qui étaient montaient la garde dans cette structure de garde à vue, pour s’évader dans l’entourage. Dans leur poursuite, les policiers ont tiré dans l’air, ce qui a provoqué une peur-panique dans les circonscriptions nord de la capitale Bujumbura. Le détenu a été retrouvé dans un ménage voisin de l’ancienne parcelle du parti Uprona.
Le détenu a été bien sûr violenté par ses policiers, avant d’être transporté vers un cachot resté inconnu des membres de la famille. Cette dernière demande avec insistance que le chef de poste du commissariat de la zone Cibitoke, qui connaît certainement où il se trouve, donne la lumière sur le lieu de détention de cet homme. D.N.
Burundi - Droits de l’Homme
Les activistes des droits de l’homme s’expriment ...
Bujumbura, le 27 mai 2020 (Net Press) . Ces derniers évoquent des allégations de violations, des atteintes et des violations des droits de l’homme enregistrées aux registrées la semaine dernière dans plusieurs localités. Au moins 2 personnes ont été assassinées, deux autres torturées et 75 ont connu une arrestation arbitraire.
Selon toujours ces défenseurs des droits de l’homme, deux femmes et deux mineurs se trouvent parmi les victimes. Les jeunes du parti de l’Aigle, des administratifs, des policiers et des agents du service secret sont soupçonnés d’être des auteurs de la plupart de ces violations des droits de l’homme.
Les membres du parti Cnl ont été essentiellement les plus visés car 71 membres de cette formation politique ont été arrêtés et deux d’entre eux torturés. Ils ont relevé également des irrégularités liées aux élections du 20 mai 2020 telles que les mandataires politiques interdits d’accéder aux bureaux de vote, des cartes d’électeurs retirées aux membres du parti Cnl.
Ils ont en outre noté le non usage des isoloirs, l’encre de pointage épuisé et non remplacé, des tricheries, des propagandes illégales, de la chasse aux membres du parti Cnl au centre de négoce, des menaces contre des "Cnlois" et de blocage d’accès aux plateformes des réseaux sociaux. Ch.N.
Burundi - Justice
Affaire de feu Adolphe Nshimirimana, les suspects comparaissent de nouveau
Gitega, le 27 mai 2020 (Net Press) . Dans la journée d’hier, la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Ntahangwa a fait le déplacement de Gitega, la capitale politique, où se trouvent incarcérés des anciens policiers et militaires accusés par le ministère public d’avoir planifié et exécuté l’assassinat du lieutenant général Adolphe Nshimirimana.
Pour rappel, Adolphe Nsimirimana, surnommé affectueusement "Muremure" (grand de taille) quand il était encore au maquis, a été tué dans la matinée du 2 août 2015. Le ministère public avait requis une peine de perpétuité pour les sept militaires et policiers même si les prévenus avaient rejeté les accusations portées sur eux. Après la plaidoirie des sept, la troisième depuis 2015, le ministère public a encore une fois requis une prison à vie pour les prévenus et l’affaire a été mise en délibéré.
La défense n’en revient pas car elle estime que les prévenus devraient plutôt réintégrer leurs fonctions. Elle se plaint que le dossier piétine pendant 5 ans et que le ministère public a toujours demandé la suspension des audiences, prétextant qu’il mène des enquêtes supplémentaires. Le jugement devrait être prononcé dans un mois. J.M.
Burundi - Politique - Confessions Religieuses
"Les observateurs catholiques pointent des « irrégularités » lors du scrutin", dixit Rfi
Bujumbura, le 27 mai 2020 (Net Press). Les résultats du triple scrutin de mercredi, qui a donné une large victoire au général Evariste Ndayishimiye et à son parti le Cndd-Fdd, sont contestés par le principal opposant burundais, Agathon Rwasa et son parti, le Cnl, qui dénoncent des « fraudes massives ». Le Conseil de l’Eglise catholique du Burundi se pose en arbitre entre les deux parties, alors que le Cnl s’apprête à déposer plainte. Le communiqué de la Conférence des évêques catholiques rendu public mardi tombe à point nommé pour le Cnl, isolé, sans autre source indépendante pour confirmer ses accusations.
Frontières fermées, aucune mission d’observation électorale internationale autorisée, pas de société civile indépendante et des conditions d’observation électorales draconiennes imposées à la puissante Eglise catholique du Burundi, le pouvoir pensait sans doute avoir totalement verrouillé le triple scrutin du 20 mai.
Car dans un premier temps, l’Eglise catholique du Burundi voulait déployer autant d’observateurs que de bureaux de vote (14 655) pour pouvoir procéder à un comptage de voix parallèle, comme sa consœur de RDC l’avait fait lors des dernières élections dans ce pays. Mais le pouvoir burundais y avait opposé son veto, selon un prélat. Il leur en avait accordé moins du tiers et exigé que chacun d’eux ne s’occupe que d’un seul bureau de vote plutôt que de tout un centre de vote.
Le Conseil des évêques catholiques explique avoir déployé au final 2.716 observateurs, soit près de 20% des bureaux de vote, et juge que la couverture de près d’un cinquième de tous les bureaux du pays lui donne une bonne vue d’ensemble sur ce qui s’est passé ce jour-là. Son verdict met à mal le discours officiel.
Mgr Joachin Nderiyimana préside ce Conseil « D’après les constats qu’ils ont fait, nous reconnaissons que les élections se sont déroulées en général dans le calme mais nous déplorons beaucoup d’irrégularités quant à la liberté et à la transparence du processus électoral. Ainsi qu’à l’équité dans le traitement des candidats et des électeurs. Tous ces éléments devant aussi caractériser des élections vraiment démocratiques. »
Puis l’évêque de Ruyigi dans l’est du pays s’est mis à lire une longue liste d’irrégularités, qui confirment toutes celles dénoncées par le parti Cnl depuis une semaine, et qui va même au-delà. La conclusion de l’Eglise catholique ? Très forte même si elle est toute en finesse comme d’habitude. « Face à toutes ces irrégularités et bien d’autres, nous nous demandons si elles ne portent pas préjudice au résultats à proclamer. »
L’Eglise catholique a enfin appelé le pouvoir « à sanctionner tous ceux qui aujourd’hui persécutent leurs voisins » pour leurs convictions politiques différentes, alors que le principal parti d’opposition dénonce « une véritable chasse à l’homme contre ses militants ». J.M.
Burundi – Education
Passation du concours national, édition 2019-2020 pour ce 9 juin
Bujumbura, le 27 mai 2020 (Net Press) . C’est ce samedi 23 courant que la ministre de l’éducation, de la formation technique et professionnelle, Dr. Janvière Ndirahisha, a annoncé le calendrier de passation du concours national, édition 2019-2020.
La ministre ne s’est pas retenue devant des éventuels cas d’indiscipline répertoriés par les responsables des écoles fondamentales ayant les classes de 9ème. Pour cette dame, tout élève récidiviste de fautes disciplinaires ou d’absences prolongées n’aura pas accès au concours national.
Aussi, les élèves autodidactes, donc ceux ayant échoué au concours national de l’année passée et qui par voie de conséquence, n’ont pas été admis au redoublement au cours de cette année, ne se présenteront pas au concours national, édition 2019-2020.
En prenant toutes ces mesures, la ministre en charge de l’éducation veut congédier le comportement irresponsable de la plupart des élèves du secteur privé. Ainsi, en procédant de la sorte, la ministre aura limité le laisser-aller qui caractérise certains élèves des établissements privés en les contraignant à observer de fait le règlement scolaire.
Dans ce cas, la gestion disciplinaire des écoles publiques ne sera pas différente de celle des établissements privés qui étaient caractérisés par une indiscipline notoire des élèves car leurs responsables devant la loi étaient beaucoup plus animés par le sens commercial au détriment de l’éducation.
Pour les responsables éducatifs au niveau provincial, il est primordial que les enseignants titulaires de la classe de 9ème doivent dorénavant procéder à l’encadrement de proximité des élèves. A partir de ce mardi le 26 mai, tous les enseignants sont supposés avoir terminé toute la matière prévue au cours de cette année scolaire et procéder immédiatement à la correction des épreuves données durant les concours nationaux, éditions 2016-2017, 2017-2018 et 2018-2019.
Ces exercices sont organisés pour mieux outiller les enfants afin d’affronter le concours national de cette année sans beaucoup de risques d’échouer. Comme la fin justifie les moyens, le classement des réussites est le seul critère d’appréciation des directions qui se seront bien comportées dans l’encadrement des enfants au point de vue tant pédagogique que disciplinaire.
C’est dans cette logique que la direction de l’éducation, de la formation technique et professionnelle en mairie de Bujumbura a organisé avant-hier dans l’après-midi une réunion à l’intention des directeurs des écoles ayant des classes à concours pour égrainer une série de mesures pour plus d’effort d’encadrement dans l’intention d’obtenir des résultats appréciables au niveau de sa circonscription scolaire. D.N.