Bujumbura, le 12 juin 2020 (Net Press) . Dans son édition de ce 11 juin, la rédaction avait fait part de la tenue d’un conseil des ministres extraordinaires dirigé par le premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo. Il était question de voir comment le pays continuerait à être gouverné malgré le décès inopiné de Pierre Nkurunziza, président de la République.
Le conseil des ministres s’est rendu compte qu’il revient à la cour constitutionnelle de constater la vacance de poste du président de la République et de proposer une lecture de ce qui doit se faire . Ceci est conforme aux articles 121 alinéa 3 et 288 de la constitution de la République du Burundi.
Par ailleurs, il a décidé que malgré le deuil, les activités doivent se poursuivre normalement mais que chacun doit comprendre les circonstances particulières dans lesquelles le pays se trouve. Mais pendant cette période de deuil, sont interdites les musiques dans les bars, les boîtes de nuit et les karaokés.
Les membres du gouvernement se sont également penchés sur les modalités d’organisation d’une visite de réconfort à la famille de feu le président de la République ; Pierre Nkurunziza. L’on ne sait pas encore le temps que va prendre la cour constitutionnelle saisie pour donner son avis mais d’aucuns pressentent que ce sera pour bientôt vu l’urgence de la chose. Ch.N.
Burundi - Politique
Les divergences de vue apparaissent sur la succession de Pierre Nkurunziza
Bujumbura, le 12 juin 2020 (Net Press) . Après la mort du président Pierre Nkurunziza, le pays semble plonger dans des polémiques entre les différents acteurs politiques qui n’ont pas la même lecture sur la procédure de succession du président défunt. Et ces controverses s’observent entre les deux poids lourds de l’échiquier politique burundais, le Cndd-Fdd et le Cnl.
Pour le premier, c’est sans équivoque le général Evariste Ndayishimiye, président élu en mai dernier, qui doit prendre la commande des affaires du pays. L’on envisage même d’accélérer le calendrier afin d’investir plus rapidement le nouveau président. Le parti présidentiel est conforté par la position de l’ancien président Sylvestre Ntibanunganya qui trouve que le délai de deux mois et demi- jusqu’au 20 août prochain, Ndlr, -est trop long d’autant plus qu’il y a un chef d’Etat qui est déjà élu.
Le principal parti d’opposition ne le voit pas comme cela car il estime que le président de l’assemblée nationale doit assurer l’intérim à la tête de l’Etat avec pour mission d’organiser de nouvelles élections comme le stipule la constitution. Le porte-parole de cette formation politique, Aimé Magera, estime de son côté que la mort de Pierre Nkurunziza change toute la donne et que le pays doit être dirigé par le président de l’assemblée nationale.
Pour lui, le président de l’assemblée nationale, Pascal Nyabenda, a une période d’un à trois mois pour organiser de nouvelles élections, il faut respecter la constitution. A propos d’Evariste Ndayishimiye, Aimé Magera trouve qu’il n’est pas président car il n’a pas encore prêté serment.
Voici de nouvelles divergences de vue qui surgissent après les élections et au lendemain de la mort inopinée de l’ancien chef de l’Etat. Mais le Cnl devrait se rendre à l’évidence et constater que la reprise des élections est pratiquement impossible dans les circonstances actuelles du Burundi.
L’on saura également que le Cndd-Fdd n’acceptera jamais l’intérim de Pascal Nyabenda qui était un concurrent de taille d’Evariste Ndayishimiye et qui a été éjecté à la dernière minute alors qu’il avait été préféré par feu président Pierre Nkurunziza pour qu’il défende les couleurs du parti de l’Aigle aux élections présidentielles de mai dernier. J.M.
Burundi - Rdc - Justice
"Vingt ans de prison requis contre Vital Kamerhe", dixit Rfi.
Kinshasa, le 12 juin 2020 (Net Press). La Rdc s’achemine vers la fin du procès impliquant Vital Kamerhe et deux autres prévenus sur la gestion de plus de 57 millions de dollars destinés aux projets de maisons préfabriquées dans le cadre du programme d’urgence de Félix Tshisekedi. Les plaidoiries sont terminées. Le tribunal va maintenant délibérer et sa décision est attendue pour le 20 juin.
Lors des plaidoiries, le ministère public a sollicité la condamnation de Vital Kamerhe à 20 ans des travaux forcés pour détournement des deniers publics et 15 ans pour corruption.
A la barre, Vital Kamerhe a expliqué n’avoir jamais négocié un contrat dans le cadre du programme de 100 jours. Le directeur de cabinet du président se pose toujours la question de savoir comment il se trouve dans le box des accusés, et clame son innocence. Pour lui, « ce procès est politique ». Et ce n’est pas lui qui est visé directement mais le chef de l’Etat.
Pour sa dernière prise de parole, Vital Kamerhe s’est cependant montré résigné. « J’ai dit à ma femme que la messe est dite. Je lui ai également demandé de préparer psychologiquement les enfants ». Il a également allégué que son cousin Daniel Shangalume Nkingi, dit Massaro, également incarcéré dans le cadre du dossier des « 100 jours », a été torturé pour qu’il témoigne contre lui.
Pour sa part, le Libanais Samih Jammal, patron de la société Samibo SARL, autre prévenu dans ce procès, a aussi clamé son innocence et a demandé à être acquitté. De même que le troisième prévenu, Jeannot Muhima, le responsable du service import-export à la présidence. N.R.