Bujumbura, le 11 juin 2020 (Net Press) . Il était vers 14 h30 de ce mercredi 10 juin lorsqu’un véhicule militaire roulant à tombeau ouvert a dérapé, occasionnant un militaire tué. Trois autres personnes qui se trouvaient dans les environs ont été grièvement blessées. Selon les témoins, les personnes grièvement et ont été transportés manu militari à l’hôpital "Médecins sans frontière" sis au quartier Kigobe, non loin du bureau de la police de l’air, des frontières et des étrangers.
Dans la même rubrique, nous apprenons qu’un autre véhicule à bord duquel se trouvaient embarqués les enseignants en provenance la province de Bubanza, en mission de surveillance du concours national de la 9ème et qui roulait a fait un accident mortel et la vive allure pourrait en être à l’origine. Le bilan provisoire est d’un mort et de cinq blessés. N.R.
Burundi - Politique
Des réactions se poursuivent suite au décès du président de la République
Bujumbura, le 11 juin 2020 (Net Press). Suite à l’annonce de la mort inopinée du président Pierre Nkurunziza le 8 juin dernier, des réactions se poursuivent dans tous les sens. En ce qui concerne le gouvernement, le premier conseil extraordinaire des ministres s’est réuni aujourd’hui sous la houlette du premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo L’objectif était d’analyser comment le pays doit être dirigé sans Pierre Nkurunziza. Rappelons que le deuil de 7 jours se poursuit à partir du 9 juin.
Dans l’entre-temps, des messages de condoléances à l’endroit de la famille du président défunt, de son parti politique et des Burundais ne cessent de tomber et en provenance de tous les milieux. Ainsi, les partis politiques, de l’opposition comme de la mouvance ont adressé leurs messages de condoléances.
Le président de la formation politique Cnl, Agathon Rwasa, a adressé son message de condoléances à la nation burundaise et à la famille de l’illustre disparu, Pierre Nkurunziza, le président de la République du Burundi décédé en date du 8 juin 2020 Il dit qu’il a appris avec tristesse et grande consternation le décès inopiné du chef d’Etat burundais survenu en date du 8 juin à l’hôpital du Cinquantenaire « Natwe turashoboye » de Karusi. Agathon Rwasa, président de ce parti, demande au peuple burundais de rester calme et serein en ces jours de dures épreuves.
Même les confessions religieuses, à l’instar de l’église catholique romaine et l’église anglicane ont également envoyé leurs messages de tristesses suite au décès du président Pierre Nkurunziza. Elles prient le bon Dieu pour qu’il accueille dans son royaume le digne fils au regard de ce qu’il a fait de positif à son pays.
Même les Burundais de la diaspora, notamment ceux de la ligue Iteka, une organisation des droits de l’homme radiée par le gouvernement, a présenté ses sincères condoléances au peuple burundais, à la famille du président défunt et à son parti politique Compte tenu des informations à sa disposition, la ligue Iteka réitère son alerte sur l’imminente explosion du Covid-19 au Burundi et qui pourra avoir des conséquences dans la région.
Pour sa part, l’université de Ngozi, via son recteur, l’abbé Apollinaire Bangayimbaga, suspend les enseignements et les évaluations jusqu’au 15 juin 2020 suite au décès du président Pierre Nkurunziza. Seuls les stages dans les hôpitaux sont maintenus selon l’organisation interne de l’hôpital d’accueil.
De son côté, l’organisation Human rights watch trouve que le bilan de Pierre Nkurunziza est négatif en ce qui concerne la violation des droits de l’homme et que l’on se souviendra de lui comme un président qui a mis en œuvre la répression brutale des manifestants de 2015 organisées après sa décision de briguer un troisième mandat controversé.
Quant à Thierry Vircoulon, chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri), répondant à Rfi, estime qu’en termes de conséquences de ce décès, sur le plan politique, il y aura assez peu de changements, puisque le Cndd-Fdd est au pouvoir depuis 2005. Le leadership du Cndd-Fdd est très stable depuis cette époque.
C’est la poignée des généraux Cndd-Fdd qui vraiment est le cœur du système. Et ce cœur reste stable depuis longtemps. Et l’élection a conduit à un changement de président, mais elle n’a pas conduit à un changement de régime puisque c’est toujours le même parti qui reste au pouvoir.
Et par conséquent, trouve-t-il, on peut dire que cette élection a abouti à un nouveau président pour un ancien régime. Ce chercheur pense que la continuité est probablement ce qui a le plus de chance de se passer au Burundi dans les mois et peut-être les années qui viennent.
A savoir si la question des hommes n’est pas importante en politique, Thierry Vircoulon a répondu qu’elle est assez peu importante en fait. Ce qui compte, ce sont les systèmes de pouvoir et notamment les systèmes d’intérêt qu’ils sous-tendent. C’est cela qu’il faut voir. Par exemple, le Cndd-Fdd contrôle une bonne partie de l’économie du pays. Cela ne va pas changer avec la mort de l’ancien président. Le chercheur pense également que le décès de Pierre Nkurunziza ne va pas fragiliser le pouvoir, que cela va plutôt consolider le nouveau président
Pour Vircoulon, Evariste Ndayishimiye n’aura pas à gérer l’influence de son prédécesseur, que cela va faciliter son installation et le fait qu’en effet, il n’y ait pas de tentative… Quand Pierre Nkurunziza était là, évidemment certains faisaient le scénario qu’un ex-président et un président, c’était peut-être un peu trop, qu’il y aurait des systèmes de double commande un peu comme on le voit à Kinshasa actuellement. Et évidemment avec la mort de Pierre Nkurunziza, ce scénario ne peut plus se produire.
Quant à l’isolement, la question qui se posait dès après l’élection et qui se pose peut-être encore plus maintenant avec le décès de Pierre Nkurunziza, c’est celle d’une réouverture politique du Burundi, et en tout cas du rétablissement de certaines relations diplomatiques qui s’étaient beaucoup refroidies. Et comme maintenant, le nouveau président a tous les leviers en mains, on va voir si en effet, il décide de mettre fin à la politique d’isolement du régime ou s’il va continuer sur cette voie. Mais pour le moment, rien ne permet de dire qu’il va pencher d’un côté plus que de l’autre.
Ce qu’il faut garder de lui ? Thierry Vircoulon trouve que ces 15 années ont bien commencé et mal fini. Le mandat 2005-2010 était celui du pluralisme politique et où on était un peu dans une dynamique de démocratisation au Burundi. Mais avec l’élection de 2010, on a vu les premières répressions contre l’opposition, non seulement contre les Fnl à l’époque.
Après, lorsque Pierre Nkurunziza a imposé son troisième mandat en 2015, il y a eu une crise politique majeure et violente avec une répression très forte qui a chassé quasiment toute l’opposition, y compris l’aile modérée du Cndd-Fdd d’ailleurs, du pays. Et les cinq dernières années ont représenté un repli en fait du pouvoir sur lui-même au Burundi. J.M.
Burundi – Education
Les élèves de la 9ème année fondamentale bouclent cette année scolaire
Bujumbura, le 11 juin 2020 (Net Press) . Depuis ce 9 au 11 juin, les élèves de la fin du cycle fondamental se confrontaient aux rudes épreuves minutieusement choisies par une commission mandatée par la ministre en charge de l’éducation.
Ces examens organisés au nom du concours national, édition 2019-2020, seront plus déterminants aux élèves pour être orientés dans les différentes filières de l’enseignement post-fondamental. Ceux qui vont échouer à ce concours vont automatiquement rater la chance de continuer leurs études car, ils n’auront plus le droit de refaire l’année.
Certes, le présent concours national sera uniquement considéré comme le seul critère qui détermine l’avenir scientifique de l’enfant au post-fondamental mais va aussi compter pour le troisième trimestre. Car, la note obtenue dans chaque cours sera ramenée au maxima inscrit sur le bulletin pour constituer les points du troisième trimestre et de ce fait, sera doublement comptabilisée. C’est dans cette perspective que celui qui ne satisfera pas à ce concours va aussi l’être pour le troisième trimestre, ce qui influe sur les résultats totaux de l’année.
Or, les épreuves de cette année scolaire ont laissé l’impression aux candidats d’être beaucoup plus compliquées. Ce qui augure des résultats moins bons et les élèves des classes de la 9ème année ne semblent pas du tout enthousiasmés à la fin des épreuves.
Ce sentiment de ruminer l’échec ne pourra pas peut–être permettre aux candidats finalistes du cycle fondamental de fêter à grande pompe la fin des examens comme l’ont fait ceux des humanités générales l’an passé. Aussi, ils n’oseraient pas le faire s’ils se souviennent encore des sanctions que l’actuel ministre de l’éducation, de la formation technique et professionnel avaient infligées à leurs aînés.
Mais un trait anodin plus spécifique à mentionner pour le concours national, édition 2019-2020, est qu’il aura été plus criminel comme ne l’avaient été les concours organisés antérieurement. A côté des 4 victimes d’un accident routier dont un mort à la veille de la passation de ce concours le 8 juin en province de Cibitoke, l’on déplore 3 autres victimes d’un accident survenu en province de Rumonge dont un policier grièvement blessé lundi le 9 juin. Comme le malheur ne vient jamais seul, le lendemain le 10 juin, un surveillant originaire de la commune Mugamba de la province Bururi envoyé en mission en province de Makamba a été évacué sur Bujumbura dans état critique sans connaître la cause et a rendu l’âme en cours de route à Rutovu, en province de Bururi. D.N.