Genève, le 16 juin 2020 (Net Press) . La commission d’enquête des Nations Unies sur le Burundi reste sur la soif d’enquêter sur les violations des droits des personnes humaines au Burundi et demande aux nouvelles institutions de veiller à ce que les auteurs des violations des droits humains soient punis.
Certains défenseurs des droits de la personnes humaines qui ont déposé plus de 2000 dossiers devant la Cour pénale internationale, Cpi, disent combattre becs et ongles pour que les auteurs des violations massives des droits de la personne humaine depuis 2015 au Burundi soient punis.
Doudou Diène, juriste sénégalais et président de cette commission, dans sa déclaration, dit que la mort du président burundais Pierre Nkurunziza n’aura pas un impact direct sur le travail d’enquête de la Commission, qui reste le seul mécanisme indépendant d’enquête et de suivi des Nations Unies sur la situation des droits humains sur le Burundi.
Dans cette déclaration, Doudou Diene fait savoir que les facteurs de violations des droits de l’homme sont toujours présents et qu’ il est nécessaire de rester vigilant quant à l’évolution de la situation des droits de l’homme au Burundi dans les prochains mois. Il faudra voir si ces violations continuent, s’aggravent ou s’arrêtent.
Les mesures que prendront les nouvelles autorités par rapport à l’impunité générale pour des violations graves, la fermeture de l’espace démocratique et les violations des droits économiques et sociaux, notamment la pauvreté et le droit à la santé, dans le contexte de la pandémie actuelle de Covid-19, seront particulièrement déterminantes et significatives.
La Commission espère qu’au final, cette transition politique se révèle être une opportunité pour l’amélioration de la situation des droits de l’homme dans le pays. “L’ouverture d’un véritable dialogue et la reprise de la coopération entre les nouvelles autorités burundaises et la Commission, et la communauté internationale de manière plus générale en sera un indicateur important. N.R.
Burundi - Droits de l’Homme
La situation des droits de l’homme de la semaine passée, selon des activistes
Bujumbura, le 16 juin 2020 (Net Press) . Selon ces défenseurs des droits de l’homme, des allégations de violations, atteintes et des violations des droits de l’homme ont été enregistrées la semaine dernière. D’après eux, au moins 5 personnes ont été tuées et une autre enlevée. Ils évoquent également une personne victime de violences basées sur le genre et 28 personnes arrêtées de façon arbitraire.
Parmi ces victimes figurent une femme tuée, une enlevée, et une autre arrêtée arbitrairement. des jeunes du parti de l’Aigle, des policiers, des militaires, des agents du Snr et des administratifs sont soupçonnés d’être des présumés auteurs de la plupart de ces violations des droits humains. Ch.N.
Burundi – Politique
Investiture du nouveau président, le général major Evariste Ndayishimiye
Gitega, le 16 juin 2020 (Net Press) . C’est ce jeudi le 18 juin que le vainqueur des élections du mois de mai dernier accèdera au pouvoir par la prestation de serment. D’après une note verbale du ministère des relations extérieures de notre pays, il transparait clairement que les cérémonies d’investiture se dérouleront au stade Ingoma situé dans la capitale politique du Burundi à partir de 11 heures.
A travers cette note, le même ministère invite les missions diplomatiques accréditées au Burundi et les organisations internationales œuvrant dans notre pays à s’associer au peuple burundais dans cette activité hautement politique.
Aussi, toutes les provinces sont conviées à ces cérémonies et le comité d’organisation des fêtes a prévu déjà une tribune pour chaque province, ce qui totalisera 18 tribunes à côté de celles des hautes personnalités qui prendront part aux festivités. Il faut préciser que chaque province sera représentée par 400 personnes qui porteront pagnes que l’on distribue gratuitement à ceux qui vont prendre part aux cérémonies.
Cependant, Willy Nyamitwe, conseiller principal chargé de la communication à la présidence y met un peu de bémol. Pour lui, les illustres personnalités attendues de l’étranger peuvent avoir peur de participer aux cérémonies d’investiture du général Ndayishimiye suite à la propagation du coronavirus dans notre pays.
C’est cette peur qui expliquerait la faible participation des présidents amis du Burundi dans ces festivités. Selon Nyamitwe, l’on ne devrait pas avoir peur de cette maladie car, l’eau chlorée sera disponible dans tous les coins du stade Ingoma.
Il a aussi fustigé certains agissements des personnes qui répandent la rumeur selon laquelle le Burundi serait frappé de plein fouet par cette maladie et quiconque s’aventurera sur le sol burundais le ferait à ses risques et périls. Willy Nyamitwe s’en prend à ces gens qui n’ont, selon lui, d’autres visées, si ce n’est que d’empêcher les autorités étrangères et celles des missions diplomatiques à s’associer à ces cérémonies d’investiture du nouveau président démocratiquement élu.
Les illustres personnalités étrangères qui ont déjà confirmé leur participation reste uniquement le président en exercice de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, comme l’indique une note verbale en provenance de l’ambassade de ce pays au Burundi. L’autre personnalité de haut niveau est l’ancien président de la République Unie de la Tanzanie - Jakaya Kikwete Mrisho ou Benjamin Mkapa, ancien médiateur démissionnaire dans le conflit burundais -, qui sera à la tête d’une délégation tanzanienne.
Soulignons que le président de la République du Burundi qui va succéder au président défunt, Pierre Nkurunziza, ne va pas composer sa propre équipe gouvernementale. Il devra attendre l’élection sénatoriale pour avoir les prérogatives de nommer les gens au portefeuille ministériel.
Une certaine opinion pense que le général major devenu président éprouvera d’énormes difficultés à organiser et surtout à donner des ordres aux ministres sortant sans espoir d’être repêchés. D’où la même opinion a peur d’assister à un dysfonctionnement du gouvernement pendant cette période qui ne diffère en rien à la phase d’expédition des affaires courantes d’une équipe intérimaire.
Signalons enfin que, selon des informations concordantes, l’on aurait l’intention d’anticiper les élections sénatoriales pour que le nouveau président travaille avec une équipe complète dans toutes les institutions. J.M.
Burundi - Santé
Le Cicr et la Croix Rouge du Burundi ripostent contre le Covid-19
Bujumbura, le 16 juin 2020 (Net Press) . Dans notre pays, ces deux organisations mènent des actions en vue de réduire sa propagation dans la communauté. Elles donnent les faits et chiffres réalisés des mois d’avril et de mai 2020. Elles se penchent surtout sur les mesures de prévention, de la prévention dans les milieux de détention et le rétablissement des liens familiaux.
Elles ne laissent pas de côté l’hygiène, l’eau et l’assainissement, l’assistance en vivres, le soutien aux ménages vulnérables, la prévention en milieu hospitalier ainsi que le soutien à la Croix Rouge. Dans tous ces secteurs d’intervention, elles fournissent des chiffres et des catégories de personnes assistées et ce, dans plusieurs provinces du pays.
L’on saura que le vicaire de la paroisse de Rumonge, l’abbé Clovis, du diocèse de Bururi, au Sud du pays, est décédé ce matin dans la capitale économique où il avait été évacué le 3 juin dernier. Selon des informations non encore confirmées par les autorités sanitaires, il aurait été emporté par la pandémie du Covid-19.
Originaire de Vyanda, il était encore très jeune et l’on profite de cette occasion pour conseiller aux gens de prendre des précautions nécessaires car cette pandémie commence à se faire remarquer de façon inquiétante dans notre pays. Signalons que le gouvernement de Gitega a reconnu 10 nouveaux cas de personnes testées positives. Il a également fait savoir qu’il n’a pas les moyens nécessaires pour faire face au Covid-19.
Burundi –Economie
Le centre pour la promotion des secteurs des entreprises dans les pays des grands lacs donne un clin d’œil
Bujumbura, le 16 juin 2020 (Net Press) . Le center for development and entreprises in great lakes (Cde Great lakes) est une entreprise dont la mission est de réduire les obstacles de la prospérité et d’opportunité selon les principes d’une société libre et de marché libre au Burundi, au Rwanda et en République Démocratique du Congo.
Dans un atelier medias tenu ce lundi 15 juin, divers orateurs ont affirmé que le commerce frontalier contribue au bien-être de la population et de la prospérité des pays des grands lacs. Ils ont demandé aux pouvoirs publics de promouvoir ce secteur qui fait vivre le peuple de la sous-région .
Le directeur exécutif du center for developpement and entreprises in great lakes, Aimable Manirakiza, dans une conférence de presse tenue conjointement avec le Dr Leonidas Ndayizeye , l’orateur du jour a affirmé que le commerce transfrontalier joue un rôle important dans la réduction de la pauvreté et reste la source de la sécurité alimentaire dans la région des grands lacs.
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Dr Emmanuel Martin, membre du conseil d’administration du Center for development and entreprises in great lakes, dans une vidéoconférence centrée sur l’importance d’Un think tank dans la création de la prospérité, a dit que les pays concernés devraient se concentrer sur l’innovation des initiatives locaux qui prônent pour le bien-être de la population et la prospérité du pays au lieu de tendre la main aux aides publiques au développement
Parmi les orateurs du jour, le Dr Leonidas Ndayizeye, enseignant à l’université du Burundi, a fait savoir que le caractère informel ne signifie pas que le commerce est inutile et illégal d’autant plus qu’il dépasse le formel. Selon l’enquête de l’institut des statistiques et des études économiques du Burundi (Isteebu) et de la Banque de la République du Burundi (Brb) en 2018, les échanges transfrontaliers ont rapporté dans les trésors de l’Etat plus de quatre-vingt-douze milliards de francs burundais et contribue au développement du pays.
Le Dr Leonidas Ndayizeye a fait savoir que le commerce transfrontalier, qui est toujours fait principalement par les femmes, contribue à satisfaire certains besoins des familles, notamment l’habillement, l’alimentation et la scolarisation des enfants et ajouté que les échanges commerciaux transfrontaliers créent des emplois.
Le Dr Leonidas Ndayizeye a relevé les défis de ce secteur du commerce frontalier, le manque des infrastructures, les sources énergétiques faibles, les routes impraticables, les conflits dans les pays des grands lacs, les violences sexuelles des femme, la corruption des agents publics aux frontières, ainsi que les lenteurs administratives.
Le Dr Leonidas Ndayizeye a demandé aux pouvoirs publics la libéralisation du commerce transfrontalier qui facilite le bien-être des familles et la prospérité du pays, la réduction des procédures administratives aux frontières, la formation professionnelle des commerçants qui font ce genre de commerce, la réduction des taxes, inclure les femmes parmi les agents publics accrédités aux frontières et la coopération et coordination entre les pays des grands lacs pour la promotion du commerce transfrontalier. D.N.
Burundi – Tanzanie - Santé
L’épidémie de rougeole se déclare à Nduta
Nduta, le 16 juin 2020 (Net Press) . Les enfants vivant dans le camp des réfugiés de Nduta en Tanzanie sont menacés par la maladie de rougeole.
En effet, cette maladie qui devient pour le moment une menace aux enfants de ce camp a été au départ négligée par les responsables sanitaires de la localité. Pour eux, il s’agissait de cas isolés qui ne pouvaient pas contaminer les villages de l’intérieur de ce camp de Nduta.
En moins d’un mois, 250 cas ont été admis à l’hôpital de Médecins sans frontières (Msf) situé à l’intérieur de ce camp. Face à une propagation rapide de cette maladie, les autorités sanitaires se sont engagées à mener très prochainement une campagne de vaccination de tous les enfants.
Selon un volontaire médical œuvrant au sein de cet hôpital, la maladie s’est vite propagée et s’attaque aux enfants de moins de 5 ans. Mais l’on ne déplore pas encore de pertes en vies humaines suite à l’efficacité de la riposte médicale sous la conduite de Msf.
Les agents sanitaires sillonnent les villages du camp de Nduta pour vérifier s’il n’y a pas de nouveaux cas déclarés. Une fois retrouvés, les nouveaux malades font objet d’un suivi quotidien afin de protéger les autres membres de la famille contre la contagion.
Grâce à la clairvoyance de Msf, les 250 cas déclarés ne présentent pas de menace pour les enfants de la région. Soumis aux soins intensifs, les enfants atteints de cette maladie ont tous recouvré la vie mais les mamans ont toujours peur qu’un seul cas qui ne serait pas complètement guéri pourrait contaminer d’autres enfants si les mesures drastiques de protection ne sont pas directement imposées aux réfugiés vivant à l’intérieur du camp de Nduta. N.R.
Burundi - Rdc - Droits de l’homme
Le président congolais dans le collimateur de l’Ong Amnesty International
Kinshasa, le 16 juin 2020 (Net Press) . Pour cette organisation internationale, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a renié les promesses faites lors de son investiture de renforcer l’État de droit, de lutter contre l’impunité et de garantir la justice, laissant dans le désespoir des centaines de familles dont des membres ont été tués lors de la crise préélectorale qu’a connue le pays, a déclaré Amnesty International le 16 juin 2020.
Pour rappel, Félix Tshisekedi a prêté serment le 24 janvier 2019, déclaré vainqueur des élections du 30 décembre 2018. Après neuf mois seulement de sa présidence, il a fait savoir qu’il ne voulait pas "fouiner dans le passé’ et depuis lors, il n’a rien fait pour que des enquêtes soient menées sur la mort d’au moins 320 personnes tuées lors des manifestations organisées entre 2015 et 2018, déplore Amnesty International
Le président Félix Tshisekedi a prêté serment le 24 janvier 2019 après avoir été déclaré vainqueur des élections qui se sont tenues le 30 décembre 2018 après deux ans de retard. Après neuf mois de présidence, il a déclaré qu’il ne voulait pas « fouiner dans le passé ». Depuis lors, il n’a rien fait pour que des enquêtes soient menées sur la mort d’au moins 320 personnes tuées lors des manifestations survenues entre 2015 et 2018.
Des familles entières indiquent que l’absence d’enquêtes face aux plaintes qui avaient été déposées les a découragées. Pour une Congolaise contactée par Amnesty International, les soldats qui ont tué son fils sont connus de tous et ils font ce qu’ils veulent. En cas de plainte, ce serait un suicide pour elle et pour ses enfants.
Toutefois, sous la pression de la communauté internationale, l’ancien président Kabila a mis en place trois commissions chargées d’enquêter sur la répression meurtrière contre les manifestants, mais aucune n’a produits des effets escomptés car aucune poursuite judiciaire n’a été enregistrée. Ch.N.