Gitega, le 25 juin 2020 (Net Press). Il s’agit de trois personnes qui ont été arrêtées hier matin dans la commune de Itaba, dans la province de Gitega, au Centre du pays. Elles sont accusées d’avoir tendu une embuscade contre un véhicule de transport et n’eût-été l’intervention de la police, elles allaient être tuées par des populations de la localité.
Selon des informations en provenance d’Itaba, les trois hommes arrêtés sur la route allant de Gitega à Ruyigi étaient armés de fusil. En tendant cette embuscade, ils voulaient subtiliser les biens des passagers. L’on apprend qu’aucun dégât n’est à signaler, qu’il soit humain ou matériel et que l’arme du crime a été saisie.
Il semble que le banditisme est une monnaie courante dans cette région ces derniers temps et que malheureusement, la police ne fait rien pour enrayer ce mouvement somme toute inquiétant. L’on en veut pour preuve que la semaine dernière, deux moulins et du matériel de sonorisation ont été volés au centre de la commune de Muriza, à quelques 6 kilomètres du centre de Ruyigi, à l’Est du pays. Ch.N.
Burundi - Administration
Petit à petit, le président de la République met en place ses proches collaborateurs
Gitega, le 25 juin 2020 (Net Press) . Selon le décret n° 100/005 de ce 25 juin, le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a nommé son chef de service d’intendance, en la personne de Côme Nahabakomeye. Naturellement, cette décision abroge toutes les dispositions antérieures au présent décret.
Un autre décret présidentiel sorti aujourd’hui même est le n° 100/004 du 25 juin qui nomme le porte-parole du président de la République, en la personne de Jean-Claude Karerwa Ndenzako. Il occupait les mêmes fonctions sous la troisième législature de feu Pierre Nkurunziza.
Rappelons qu’hier, c’était le tour de l’installation de son chef de cabinet civil, à savoir le commissaire de police chef Gabriel Nizigama et de son adjointe, en la personne du Dr. Sabine Ntakarutimana. Ils sont nommés par décret n° 100/003 du 24 juin. L’on se souviendra que ces nominations interviennent dans la foulée d’autres mesures, dont celles de la prestation de serment du vice-président de la République et du premier ministre.
L’opinion attend la mise en place du premier gouvernement Ndayishimiye et croyait qu’il pouvait intervenir avant les obsèques officiels, le 26 juin, de l’ancien président Pierre Nkurunziza, décidé de façon inopinée en date du 8 juin dernier, des suites de l’arrêt cardiaque à l’hôpital "Natwe Turashoboye" de Karusi, au Centre-est du pays. Apparemment, ce n’est pas le cas. J.M.
Burundi –Tanzanie –Nécrologie
Funérailles de Pierre Nkurunziza : le premier ministre tanzanien attendu à Gitega
Gitega, le 25 juin 2020 (Net Press). D’après une note verbale de ce jeudi 25 juin 2020 adressée au ministère burundais des affaires étrangères, l’ambassade de la République unie de Tanzanie annonce que le premier ministre tanzanien, Kassim Majaliwa Majaliwa, est attendu dans nos murs dans la matinée de ce vendredi 26 juin 2020 où il va participer aux funérailles de Pierre Nkurunziza, ancien président de la République du Burundi.
Dans cette correspondance, l’on peut lire que le premier ministre tanzanien, Kassim Majaliwa Majaliwa, sera à la tête d’une délégation de 21 personnalités tanzaniennes, parmi elles, l’ancien président de la République, Mulisho Jakaya Kikwete, ainsi que son épouse Mama Salma Kikwete .
A l’exception du premier ministre tanzanien, de l’ancien président de la République unie de Tanzanie et de son épouse, le reste de la délégation empruntera la voie routière en passant par Manyovu. L’ambassade de la Tanzanie demande pour cela au gouvernement burundais de faciliter son entrée à la frontière tanzano-burundaise. N.R.
Burundi - Politique
Le député Fabien Banciryanino contre des rumeurs !
Bujumbura, le 25 juin 2020 (Net Press) . A la veille de l’inhumation de Pierre Nkurunziza, l’ancien président de la République, Pierre Nkurunziza, mort le 8 juin dernier d’un « arrêt cardiaque », le député de la coalition Amizero y’Abarundi, Fabien Banciryanino, déplore la disparition d’une personnalité qui a été au chevet du peuple burundais et s’inscrit en faux contre les rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux avec l’objectif de ternir son image.
Cet élu du peuple en fin de mandat déplore le départ prématuré de Pierre Nkurunziza car, selon lui, l’ancien président de la République, au regard de son expérience en politique, pouvait contribuer dans l’édification d’une nation prospère.
Le député Fabien Banciryanino dit que passer 15 ans dans les reines du pouvoir n’était pas une chose facile pour l’ancien président Pierre Nkurunziza car, avance-t-il, des défis non négligeables ont émaillé son pouvoir, notamment la corruption, les emprisonnements arbitraires, les disparitions mystérieuses des opposants qui ont été tués et jetés dans les rivières, des courants de morcellement des partis politiques, la qualité de l’éducation qui a régressé, l’obscurantisme dans l’octroi des marchés publics, etc .
Le député Fabien Banciryanino loue cependant la gratuité des soins de santé pour les enfants de moins de 5 ans, la gratuité de la maternité ainsi que celle dans l’enseignement de base, le retour dans les mains de l’Etat de l’exploitation du café et ajoute que toutes ces décisions devraient être accompagnées par des mesures de la bonne mise en application.
Le député Fabien Banciryanino s’inscrit en faux contre les informations qui circulent sur Burundi Bwacu on line comme quoi le député, par le fait qu’il s’est opposé à la nomination de l’ancien président de la République en tant que Guide Suprême du patriotisme, est un signe avant-coureur qu’il est un ennemi du président de la République. Pour lui, c’était son opinion qui vise à bâtir le pays et que cet organe de presse, non encore connu par le conseil national de la communication, ne pouvait pas s’appuyer sur ses interventions pour ternir son image.
Le député Banciryanino salue nonobstant la tenue d’élections de mai 2020 qui ont été validées par la cour constitutionnelle et demande au nouveau président de la République, le général major Evariste Ndayishimiye de garantir au peuple burundais la bonne gouvernance, le réchauffement diplomatique avec les pays voisins et occidentaux , garantir le retour des réfugiés burundais , le respect de la personne humaine, le relèvement de l’économie nationale, la libération des prisonniers politiques par la grâce présidentielle ainsi que le retour du bureau des Nations unies pour les droits de l’homme pour sauvegarder l’image du pays. D.N.
Burundi - Rdc - Politique
"Le train de vie de la présidence mis en cause", dixit Rfi
Kinshasa, le 25 juin 2020 (Net Press) . La République démocratique du Congo continue de vivre au-dessus de ses moyens. Malgré les centaines de millions versés par le FMI et la Banque mondiale, le pays continue de creuser son déficit. En cause, notamment, le train de vie des institutions pléthoriques, résultats de l’alliance entre le président Félix Tshisekedi et la coalition de l’ancien président Joseph Kabila, majoritaire au parlement. Un collectif budgétaire est attendu et doit réduire de près de la moitié les dépenses de l’État. Mais les députés réclament une augmentation de 2 000 dollars par mois, la justifiant par l’augmentation des rémunérations de certaines institutions, dont la présidence occupée par Félix Tshisekedi.
Selon le rapport d’exécution du budget au premier trimestre, au vu des maigres recettes de l’État congolais, ce sont les institutions dans leur ensemble qui coûtent trop cher. Malgré la récession, les salaires et primes de leurs agents et personnels politiques ont été payés à près de 93 %, quoique de manière inégale. Seuls les ministères de l’Intérieur, de la Défense et la Commission électorale ont reçu l’ensemble de leur enveloppe de rémunérations.
Recrutement et hausse des salaires
Malgré cela, ces dépenses représentent, entre janvier et mars, plus de la moitié des dépenses (63 %) exécutées par l’État. Pour ce qui est de leur budget de fonctionnement, présentés dans ce document comme des dépenses de lutte contre la pauvreté, les institutions n’ont perçu en moyenne qu’entre 20 et 35 % des montants inscrits au budget 2020, mais c’était un budget historiquement haut, jugé irréaliste par le FMI.
Ce qui a agacé plus d’un député, c’est que la présidence s’est octroyé une augmentation d’un tiers de sa rémunération. En cause : le recrutement effectif depuis janvier de 294 agents et un barème de rémunération revu à la hausse pour l’ensemble du personnel du cabinet du chef de l’État, ce sont les explications données par le ministère du budget aux députés.
Or, la présidence avait déjà fait scandale à la publication du budget 2020, avec ses 54 conseillers spéciaux budgétés qui avaient été érigé au rang de ministres, presque autant qu’au gouvernement. À l’époque, Vital Kamerhe avait parlé d’une erreur dans la loi de finances. La présidence assure n’en avoir que neuf. Mais la ligne budgétaire existe officiellement toujours, en l’absence de collectif budgétaire. J.M.