Bujumbura, le 1er juillet 2020 (Net Press) . Elle s’appelle Yvette Niyokindi, elle est avocate au barreau de Bujumbura. Hier, elle s’est rendue dans la commune de Mubimbi, de la province de Bujumbura dit rural, à l’Ouest du pays, pour défendre un dossier de son client. Alors qu’elle était de retour dans la capitale économique, elle a été kidnappée par des gens non encore identifiés.
Selon des informations disponibles à la rédaction, elle aurait été retrouvée dans la soirée dans la localité de Rubirizi par un chef de poste, encore en vie mais la victime était complètement muette. Impossible pour le moment de dire qu’elle a déprimé ou qu’elle a été violentée par ses ravisseurs. L’on ne connaît pas encore les mobiles de cet enlèvement mais l’on apprend que le barreau de Bujumbura suit de près ce dossier. Ch.N.
Burundi - Droits de l’Homme
La situation des droits de l’homme au mois de juin dernier
Bujumbura, le 1er juillet 2020 (Net Press) . Les défenseurs des droits de l’homme évoquent pendant cette période des allégations de violations, des violations et atteintes aux droits de l’homme. Pour eux, au moins 23 personnes ont été tuées, trois enlevées au moment où l’on enregistre 5 victimes de violences sexuelles basées sur le genre, 3 cas de torture et 58 arrestations arbitraires. Parmi les victimes, l’on compte également 6 femmes et un élève tués, une femme enlevée ainsi que 4 femmes et 3 mineurs arrêtés de façon arbitraire.
Des cas de violation des droits économiques, sociaux et culturels, de gestion opaque de la pandémie du Covid-19 ont été relevés dans certaines provinces du pays. Des jeunes du parti au pouvoir, des policiers, des agents du Snr et des administratifs sont pointés du doigt comme étant des présumés auteurs de la plupart de ces violations des droits humains observées. Parmi les victimes enregistrées, figurent en grande partie des membres du parti Cnl et certains membres du parti Cndd-Fdd. D.N.
Burundi - Justice
Un policier condamné à perpétuité pour avoir tiré sur un Imbonerakure au Sud du pays
Bururi, le 1er juillet 2020 (Net Press) . Dans un procès de flagrance, un policier du nom de Célestin Batungwanayo, a été condamné ce mardi 30 juin à une peine de prison à perpétuité et à une amende de 15 millions de nos francs pour avoir été reconnu coupable de meurtre avec préméditation d’un jeune homme, Méthode Nzeyimana, à la fois élève et Imbonerakure.
Rappelons que le meurtre a été perpétré sur la colline Burarana, dans la commune et province de Bururi, au Sud du pays, en date du 21 juin dernier vers 20 heures, alors qu’il était en pleine patrouille sur sa colline natale. La famille de feu Méthode Nzeyimana apprécie positivement le jugement rendu par le tribunal de grande instance de Bururi.J.M.
Burundi - Politique
Le nouveau président de la République glisse un message après l’investiture du gouvernement
Bujumbura, le 1er juillet 2020 (Net Press) . Le nouveau gouvernement a prêté serment hier après-midi, vers 13h42’. Le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a fait savoir à la nouvelle équipe que ce n’est pas le Cndd-Fdd qui a gagné les élections, mais tous les Burundais. Le gouvernement doit donc travailler pour tout le monde, toutes tendances confondues et non à leurs formations politiques, leurs ethnies ou entités d’origine uniquement. Les contrevenants à ce conseil seront remplacés sans autre forme de procès.
Des préoccupations d’urgence !
Avec l’aide de toutes les couches de la population burundaise, le président Evariste Ndayishimiye va s’atteler urgemment à six nouveaux projets de société, dont la sauvegarde de la bonne gouvernance centrée sur la lutte contre la corruption et ses infractions connexes. Des boîtes de suggestion seront répandues dans toutes les communes du pays pour dénoncer les corrompus.
Une commission ad hoc sera mise en place pour mettre la lumière sur les coupables de la corruption et dans l’optique de la lutte contre le Covid 19, le prix des savons en fabrication au Burundi sera revu à la baisse à concurrence de 50% et le reste va être payé par le trésor public. Les villes de l’intérieur du pays vont bénéficier d’une réduction du tarif en eau potable ainsi que les centres de dépistages du Covid 19 qui vont être implantés dans tous les districts sanitaires .
Le président Evariste Ndayishimiye prônait pour l’emploi des jeunes diplômés regroupés au sein des coopératives, où un fond d’appui non remboursable sera mis à leur disposition et a également promis la réinsertion et la réintégration socioéconomique des déplacés de guerres et la gratuité de soins de santé des retraités de l’Etat dès le 1er juillet 2020.
Aujourd’hui, les cérémonies se déroulent dans la capitale économique Bujumbura, sur l’autoroute dénommée "Boulevard de l’Indépendance". Les festivités ont débuté vers 11 heures et la plupart des gens qui avaient participé à ces cérémonies sont restés sur place pour assister au défilé militaire qui est impressionnant. N.R.
Burundi - Société
Incapable de prêter serment correctement à deux reprises
Bujumbura, le 1er juillet 2020 (Net Press) . Il était vers 13h25’ quand la nouvelle ministre de la justice, Jeanine Nibizi, devant le président de la République et les différentes personnalités invitées à cette occasion, a été obligée de refaire sa prestation à trois reprises. Au cours de sa première prestation, elle a tout simplement mal lu le texte sous ses yeux, d’où elle a été empêchée d’aller apposer sa signature devant la cour constitutionnelle.
En recommençant le même exercice, elle s’est encore une fois trompée, poussant le chef protocole du président de la République, Zéphylin Maniratanga à l’inviter poliment à refaire sa prestation. Ce n’est qu’au troisième essai qu’elle est parvenue à prêter serment correctement, une situation qui rappelle une autre où l’ancien premier vice-président de la République aujourd’hui en exil, le major Bernard Busokoza, a également été obligé de refaire sa prestation devant l’ancien président de la République, feu Pierre Nkurunziza. N.R.
Burundi - Rwanda - Sécurité - Coopération
Le Rwanda demande des explications au Burundi sur une attaque du weekend dernier
Kigali, le 1er juillet 2020 (Net Press). Le gouvernement rwandais, via le ministère des affaires étrangères, a saisi celui du Burundi pour lui demander des explications sur les attaques de ce 27 juin au Sud de ce pays. Le Rwanda voudrait que les assaillants, une centaine au total, soient traduits devant la justice ou à défaut, soient extradés au Rwanda pour jugement.
L’on saura que le gouvernement du Burundi n’avait pas reconnu cette attaque et qu’il avait indiqué que le pays n’est pas un sanctuaire des éléments de déstabilisation des pays voisins. Quatre personnes avaient trouvé la mort dans cette attaque et trois capturées, laissant leurs effets militaires sur place comme les fusils, les radios de communications et des boîtes de conserves. D.N.
Burundi - Belgique - Rdc - Coopération
"Les Congolais réagissent aux « profonds regrets » du roi de Belgique", dixit Rfi
Kinshasa, le 1er juillet 2020 (Net Press) . Le roi Philippe a écrit à Félix Tshisekedi à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo. Il a présenté ses « plus profonds regrets » pour les violences et cruautés quand le pays était la propriété personnelle de son arrière-arrière-grand-père. Une première historique. Comment réagit-on côté Congolais ?
Dans une déclaration, la ministre congolaise des Affaires étrangères a d’abord salué la reconnaissance du fait que « le Congolais n’a pas été traité dans le respect de la dignité humaine », explique-t-elle. Pour Marie-Ntumba Nzeza, ce sont les meilleurs souhaits que pouvaient recevoir la RDC et sa population.
« C’est du baume sur le cœur du peuple congolais. C’est une avancée qui va booster les relations amicales entre nos deux nations. C’est aussi un puissant soubassement socio-psychologique qui va, petit à petit, modifier notre regard sur nous-mêmes. La Belgique, par le roi Philippe, a posé les bases d’un changement profond. »
Pour Carbone Beni, du mouvement citoyen Filimbi, c’est aussi « UNE PRISE DE POSITION HISTORIQUE », mais il ne faut pas s’arrêter là. Il plaide pour que cette histoire commune soit enseignée dans les deux pays.
C’est aussi l’avis de Bienvenu Matumo, du mouvement citoyen Lucha (Lutte pour le changement). Mais, pour lui, la Belgique a encore quelques pas à faire. « Il y a eu beaucoup de crimes économiques, mais aussi des violations de droits de l’homme qui ont été commises en RDC par Léopold et la colonisation belge. Il faut déclencher un mécanisme de réparation, qui peut être un élément fondateur de nos nouvelles relations avec la Belgique. » Pour Bienvenu Matumo, les regrets ne suffisent pas, il exige de véritables excuses.
Quelqu’un qui reconnaît ses erreurs, présente des excuses, c’est déjà quelque chose de fondamental. Surtout que ce n’est pas lui ! Nous sommes une génération de plusieurs décennies après cette colonisation, c’est encourageant. J.M.