Kirundo, le 4 juillet 2020 (Net Press) . L’affaire remonte au mercredi1er juillet quand un certain Sylvestre Ndagijimana de la commune de Bugabira, de la province de Kirundo au Nord du pays, était en train de pêcher dans le lac Cohoha vers 19 heures. Selon l’administration locale, en ce moment précis, des coups de feu ont été entendus du côté du Rwanda.
La patronne de cette commune, Renée Mukandori, confirme cette information et indique que son administration ne peut pas affirmer ni infirmer que la personne ait été victime de ces coups. Pour le moment, Sylvestre Ndagijimana est porté disparu et les siens sont déçus que l’administration ne fait rien pour le retrouver, mort ou vivant. D.N.
Burundi - Tanzanie - Sécurité
Les réfugiés burundais de Tanzanie dans une peur-panique
Nduta, le 4 juillet 2020 (Net Press). Au moment où le gouvernement tanzanien exerce d’énormes pressions sur les réfugiés burundais vivant dans ce pays leur demandant de rentrer chez eux, nous apprenons que dans le camp de Nduta, toujours en Tanzanie, un homme d’affaires a été attaqué par des personnes non identifiées dans la matinée de ce 2 juillet et un montant de trois millions de shillings lui a été subtilisé.
Cet homme se fait soigner pour le moment dans une structure sanitaire appartenant à l’Ong internationale Médecins sans Frontières car il été blessé au visage et au bras. Cet homme tient une boutique prospère et vend des appareils électroniques et transfère de l’argent. Les bandits lui ont demandé l’argent qu’il avait, il a tenté de résister mais il a fini par céder car les voleurs étaient armés de fusils. N.R.
Burundi - Droits de l’Homme
Les défenseurs des droits de l’homme dressent un bilan du mois dernier
Bujumbura, le 4 juillet 2020 (Net Press). Ils évoquent les assassinats et enlèvements pendant cette période, ils parlent d’arrestations arbitraires et de détentions illégales, des atteintes à l’intégrité physique ainsi que d’autres violations qu’ils ont enregistrées pendant tout le mois de juin.
Pour ces défenseurs des droits de l’homme, la majorité des victimes sont des opposants au gouvernement ou au parti au pouvoir ou alors des personnes perçues comme tels. Et de citer les "Cnlois", les membres du Msd, les sympathisants de groupes armés, des Burundais tentant de fuir le pays et de ce fait suspectés de rejoindre les groupes armés, des journalistes et des membres d’organisation de la société civile.
Les agents de l’Etat à l’instar des policiers, des agents du Snr associés aux jeunes du parti de l’Aigle, sont pointés du doigt comme les auteurs présumés de ces violations massives des droits de l’homme. L’impunité est devenue un mode de gouvernance au profit des auteurs présumés de ces violations qui semblent être à l’abri des poursuites judiciaires.
Ils évoquent également des élections du 20 mai organisées dans un climat de peur suite aux actes de harcèlement à l’endroit des militants du Cnl. La seule journée du triple scrutin a vu des violations des droits humains, notamment des arrestations arbitraires par centaine des membres du Cnl, surtout les mandataires politiques à travers tout le pays, écrivent-ils.
Concernant la période couverte par ces activistes, dix-huit cas d’assassinats ont été répertoriés ainsi que quatre cas d’enlèvement, à côté de vingt-cinq cas d’arrestations arbitraires et de détentions illégales, sans oublier neuf cas d’atteintes à l’intégrité physique. Ch.N.
Burundi - Santé
Le Burundi engage une vitesse supérieure dans la lutte contre le covid-19
Bujumbura, le 4 juillet 2020 (Net Press) . Depuis que le ministère de la santé publique et de lutte contre le sida a fait état de 21 nouveaux cas de covid-19 dans notre pays, l’effectif de ceux qui ont été testés positifs atteint 191 cas, essentiellement dans la capitale économique Bujumbura
Pour cela, le gouvernement s’est engagé à tester toutes les personnes qui présentent des signes de cette pandémie. Ils auront lieu dès demain dans trois zones de la capitale, à savoir dans la commune de Ntahangwa, dans la zone de Ngagara, dans celle de Mukazi à l’hôtel Méridien et au Sud de la capitale dans la zone de Kanyosha.
Selon le ministre de la santé publique et de lutte contre le sida, Dr. Thaddée Ndikumana, l’institut nationale de santé publique peut diagnostiquer jusqu’à 250 personnes par jour. A l’intérieur du pays, des appareils qui y seront envoyés peuvent tester jusqu’à 4 personnes par heure, soit 32 personnes pendant les 8 heures de travail. J.M.
Burundi - Rwanda - France - Justice
"Affaire Habyarimana : la justice française confirme le non-lieu", selon Rfi
Paris, le 4 juillet 2020 (Net Press) . La cour d’appel de Paris a confirmé, ce vendredi 3 juillet, le non-lieu prononcé fin 2018 pour neuf Rwandais, proches de Paul Kagame, dont sept qui étaient mis en examen, dans l’enquête sur l’attentat contre l’avion du président Habyarimana, considéré comme déclencheur du génocide de 1994 au Rwanda.
C’est une étape judiciaire importante dans cette procédure entamée il y a plus de vingt ans. Et ce vendredi matin, l’audience se déroulait à huis clos. Elle n’a duré que quelques minutes. Après six mois de délibérations, les magistrats de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris ont confirmé la décision des juges antiterroristes. Ces derniers avaient ordonné l’abandon des poursuites contre neuf membres ou anciens membres de l’entourage de l’actuel président rwandais, Paul Kagame. La Cour a simplement annoncé sa décision, la confirmation du non-lieu, sans plus d’explications. Ses motivations ne seront transmises aux parties qu’en début de semaine prochaine.
Pour Maître Léon Lef Forster, qui défend les suspects rwandais, cette décision est une étape fondamentale pour ses clients injustement incriminés, diffamés et malmenés durant plus de vingt ans de procédure.
C’est une étape, une étape fondamentale, puisque c’est une confirmation d’une décision de non-lieu, ce qui n’est pas dérisoire. La Cour nous a indiqué qu’il y avait à peu près soixante-quatre pages d’arrêt, donc c’est une décision qui sera largement et très clairement motivée. Nous verrons que dans la façon dont elle est motivée, il est certain que pour nous, c’est déjà une première étape importante. La satisfaction, nous ne l’aurons jamais dans ce dossier.
Parce que, pour les personnes qui ont été poursuivies, cela a été une vingtaine d’années de galère. Cela a été une diffamation permanente, cela a été une pollution de leur identité et de la réalité des faits. On s’est trouvé dans les processus classiques des génocides, où on prête aux victimes la responsabilité des actes qu’ils ont vécus. En tout état de cause, parler de satisfaction serait aller trop loin. Mais c’est déjà une première étape qui est une forme de soulagement.
Maître Philippe Meilhac, avocat de plusieurs familles de victimes et notamment des veuves des présidents Habyarimana et Ntaryamira
« Il y a une chape de plomb dans ce dossier qui a une connotation politique évidente, qui est omniprésente depuis le début de l’affaire », a déploré l’avocat, avant de pointer que le chef de l’État rwandais serait lui-même monté au créneau par voie de presse, pour expliquer qu’il ne valait mieux pas que la justice française fasse de nouvelles investigations pour la coopération entre les deux pays. « Les familles, affirme Maître Meilhac, restent en tout cas déterminées à poursuivre ce combat judiciaire. »
« La cour d’appel est passée à côté de sa responsabilité historique », estime de son côté François Graner, membre de l’association Survie. Il reproche à l’instruction d’avoir pendant plus de 20 ans « éludé la piste de la responsabilité des extrémistes Hutus et de leurs soutiens français dans cet attentat, pour des raisons là aussi politiques. » En ne désignant pas de coupable, la justice laisse selon lui le champ libre « à toutes les théories », y compris les théories « négationnistes ». J.M.