Muyinga, le 8 juillet 2020 (Net Press) . Les détenus de la prison centrale de Muyinga, au Nord-est du pays, affirment que la situation carcérale est déplorable car il y a actuellement insuffisance de vivres dans les stocks de la maison d’arrêt.
Selon des sources de Muyinga, les vivres mis à la disposition de ces derniers sont vendus à l’extérieur de la prison et demandent que ce comportement jugé " honteux " par ces détenus soient découragés d’autant plus que ce manquement bascule sous le silence de l’administration pénitentiaire de cette prison
Cependant d’autres sources font savoir que les pensionnaires de cet établissement pénitentiaire ont observé ce samedi dernier un mouvement de grève. Des sources proches de ces détenus, la prison centrale de Muyinga abrite une surpopulation carcérale, d’où les mesures d’hygiène ne sont pas par conséquent observées. N.R.
Burundi - Politique
Des "Cnlois" arrêtés pour des infractions inconnues du code pénal
Makamba, le 8 juillet 2020 (Net Press) . Selon des informations en provenance de la province de Makamba, au Sud du pays, au moins 7 militants du Cnl, dont 5 sont originaires de la commune de Kayogoro et 2 de la commune de Makamba, sont détenus dans le cachot du parquet de Makamba depuis presqu’un mois, accusés de s’être réjouis de la mort inopinée de l’ancien président Pierre Nkurunziza, le 8 juin dernier.
Selon les mêmes informations, les sept hommes ont été arrêtés entre le 9 et le 10 juin et des fois, les autorités administratives et policières, les jeunes du parti de l’Aigle ainsi que les membres du service national des renseignements, allaient jusqu’à les accuser d’avoir fêté la mort du président en allant partager un verre.
La rédaction a contacté un juriste pour savoir s’il est prévu une telle infraction dans le code pénal. Il a répondu par la négative, arguant que cela relève d’un abus des autorités judiciaires. Pour lui, le jour du décès inopiné de l’ancien président, l’annonce a été faite dans l’après-midi du 9 juin. Les gens qui ont fréquenté les bistrots n’étaient pas encore au courant de cette triste nouvelle.
En outre, ce jour, les bistrots n’étaient pas fermés et l’administration, tout comme la police, étaient au courant de cette situation. Par ailleurs, celui qui prend de l’alcool n’est pas comme celui qui prend du thé, d’où à un certain moment, il doit changer d’attitude et de comportement. Tout en reconnaissant que tout le monde devrait compatir avec les proches du défunt, il est cependant difficile de savoir mesurer le degré de satisfaction affiché par quelqu’un qui est en train d’étancher sa soif.
Pour ce juriste, l’administration judiciaire devrait donc arrondir les ongles car les accusations ne sont pas évidentes. Il a fait allusion à une personne à Pékin qui n’était pas en bons termes avec son voisin. Le jour où le président Mao est décédé, il avait prévu de manger une poule, non pas en guise de satisfaction, mais plutôt par pure coïncidence. Le lendemain, le voisin l’a dénoncé dans le conseil local du parti et il a été jugé en flagrance. Il fut condamné à 20 ans de prison pour avoir mangé son poulet le jour du décès du père de la Nation.
Pour revenir sur les détentions de Makamba, les membres du parti d’opposition Cnl, tout comme leurs familles biologiques, demandent leur libération sans autre forme de procès d’autant plus que leur détention cache mal les mobiles politiques. J.M.
Burundi - Santé
Vingt huit cas covid19 testés positifs
Bujumbura, le 8 juillet 2020 (Net Press) . Sur son compte tweeter, le porte-parole au ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida , Jean Bosco Girukwishaka, indique que 28 cas ont testés positifs covid19 sur 640, sur le site de dépistage en mairie de Bujumbura et 30 dans des différents hôpitaux publics et privés. Au total, 642 cas ont été déclarés négatifs, selon la même source d’informations.
Et quand les hautes personnalités du pays prennent au sérieux la pandémie covid 19
Le premier ministre burundais, Alain Guillaume Bunyoni, lors de sa visite au site de dépistage de masse du coronavirus, érigé à l’ETS Kamenge, en mairie de Bujumbura ce mardi 7 juillet 2020, a appelé au respect de règles de barrière et d’éviter les attroupements et à ne pas fréquenter inutilement des milieux de rassemblement sans raison valable.
Il a rappelé que pour que ce fléau soit éradiqué, les mesures de prévention préconisées par le ministère en charge de la santé publique doivent être strictement observées, selon toujours le premier ministre. En cas de cérémonies indispensables, il est recommande de suivre les mesures qui visent à prévenir contre le Covid-19, notamment le lavage des mains à l’eau propre et au savon ainsi que la distanciation physique et sociale.
Alain Guillaume Bunyoni a en outre appelé tout citoyen burundais qui se heurte à des confusions ou qui assimile les symptômes de cette maladie à ceux de la malaria, à ne pas hésiter de se faire dépister. Il a également demandé à ceux qui vont fréquenter ce centre de dépistage de respecter les consignes qui leur sont données et s’ils sont testés positifs, de respecter les conseils des médecins et de prendre régulièrement les médicaments.
Et quand le numéro un de l’exécutif burundais demande à la population de ne pas négliger la pandémie du Covid-19
Le premier ministre burundais a demandé à la population de ne pas négliger la pandémie du Covid-19 et de répondre massivement à cette campagne organisée par le gouvernement du Burundi, qui va durer 3 mois.
Et dans la même foulée , Le ministre en charge de l’hydraulique, Ibrahim Uwizeye, dans une conférence de presse tenue ce mardi 7 juillet 2020. Il a fait savoir que dans le cadre de la lutte contre le Covid-19, son ministère est en train de planifier la réduction des tarifs d’eau à l’intérieur du pays.
Le Ministre Abraham Uwizeye dit qu’un comité de Regideso se penche sur la faisabilité de cette réduction qui s’inscrit dans le cadre de la mise en application du discours du président de la République visant à réduire l’eau à l’intérieur du pays en vue de la lutte contre le covid19. D.N.
Burundi –Rwanda –Sécurité
Mise en terre des réfugiés burundais de Mahama tués par la police rwandaise
Mahama, le 8 juillet 2020 (Net Press) . C’était ce lundi 6 juillet dernier que les réfugiés burundais de Mahama, au nord du Rwanda, ont accompagné dans leur dernière demeure les deux refugiés tués à la frontière rwando –tanzanienne .
Selon la police rwandaise, les deux hommes faisaient partie d’un groupe de trafiquants de drogues, ce que trouvent anormal pour quelques réfugiés burundais de Mahama qui disent que la police rwandaise a utilisé une force disproportionnelle et qu’il fallait maitriser les deux présumés trafiquants de drogue avant de les traduire en justice .J. Bosco Kwibishatse, le représentant des Burundais installés à Mahama, déplore le double assassinat et recommande aux réfugiés une vigilance dans tout ce qu’ils font.
Des sources sur place indiquent que tout a commencé vendredi soir, la police a été informée qu’il y a un groupe de réfugiés qui doit revenir de la Tanzanie tard dans la nuit en passant par la rivière Akagera. Et, samedi, vers 3heures du matin, un groupe de 6 pêcheurs burundais ont traversé la rivière Akagera en direction du village 17 du camp de Mahama.
Selon nombreux témoignages, des militaires armés ont monté la garde et faire la patrouille. Ce sont ces militaires qui ont en fait tiré sur ces gens. Deux hommes ont été touchés. Ils sont morts sur le champ. Trois autres ont alors rebroussé chemin, en nageant, laissant derrière eux leurs bateaux. Un autre s’est échappé et a pu atteindre le village 17 du camp.
Comme ses habits étaient mouillés, les services de sécurité du camp l’ont attrapé. Il a donné toutes les informations qui ont permis à la police d’interpeller même les autres qui avaient pris fuite Deux corps ont par la suite été découverts à l’endroit connu comme « kw’ibuye ry’urukundo » ou « Rocher de l’Amour », c’est juste en face du centre de traitement de l’eau potable consommée dans le camp.
Selon la même source, l’un d’entre eux est un homme d’une quarantaine d’années qui habitait le village 17 près de là où l’incident s’est produit. On le surnommait Tuyi, je ne sais pas si c’est Tuyishime ou pas. Il laisse derrière lui une femme et des enfants. L’autre était du village 18, lui aussi âgé d’au moins 42 ans. Il avait également une famille
Les corps ont été par la suite évacués par des pickups de la police vers l’hôpital central du district de Kirehe. La représentante du ministère en charge des réfugiés (Ministry in charge of Emergency Management Rwanda), gestionnaire de ce camp, a rappelé à l’ordre ces Burundais. Dans son allocution, elle a dit que le gouvernement rwandais ne cesse de donner un message qu’il ya des gens parmi les réfugiés qui traversent la rivière Akagera vers la Tanzanie pour vendre des stupéfiants. Cette autorité dit que le gouvernement du Rwanda ne peut pas tolérer ce genre de comportement et d’activités. Et d’ajouter que la rivière est fermée pour tout pêcheur, y compris pour les Rwandais et celui qui passe outre la loi est sévèrement puni, il peut même y avoir des morts si jamais il y a résistance. Cependant, certains réfugiés qui assistaient à cette réunion de pacification trouvent que les victimes de ce double assassinat n’ont pas fait une résistance armée. Ch.N.