Makamba, le 15 juillet 2020 (Net Press) . Selon des informations en provenance de cette entité administrative, un corps sans vie d’un jeune homme âgé entre 25 et 30 ans a été découvert dans la matinée de ce 14 juillet entre les collines de Mivo et de Kibimba, dans la commune de Mabanda, en province de Makamba, au Sud du pays.
Des informations à la disposition de la rédaction font savoir que la victime a été tuée par coups de gourdin et qu’il aurait été tué ailleurs avant d’être jeté à cet endroit car il n’a pas été identifié. L’administration et la police indiquent avoir entamé des enquêtes pour identifier la victime et saisir les mobiles de ce crime.
L’administratrice de la commune de Mabanda demande aux motards de rentrer très tôt afin d’éviter des attaques nocturnes comme cela semble s’être passé dans la matinée de ce 14 juillet, une mesure mal accueillie cependant par les concernés qui indiquent qu’ils ne sauront pas nourrir leurs familles dans ces conditions.
Dans son édition de ce 14 juillet, la rédaction faisait état d’un bus de transport de la compagnie Memento en provenance de Makamba qui s’est renversé dans les hauteurs de Nyamutenderi dans Bujumbura dit rural. Nous apprenons que trois personnes sont mortes dans cet accident, dont deux sur place et une autre à l’hôpital.
Les mêmes informations font également état de 26 personnes blessées lors de ce drame, dont neuf blessés grièvement, qui entre la vie et la mort. La défaillance du système de freinage serait à la base de cet accident mortel. Ch.N.
Burundi - Droits de l’Homme
Le Burundi toujours au sein des polémiques aux Nations unies
Genève, le 15 juillet 2020 (Net Press) . Doudou Diène, président de la Commission d’enquête des Nations Unies sur le Burundi, lors de la présentation orale au conseil des droits de l’homme qui s’est tenue en date du 14 juillet 2020 à Genève en Suisse, a demandé au nouveau président de la République de briser le cycle de violences au Burundi.
Doudou Diène, dans cette déclaration, a dit qu’après une période de campagne caractérisée par de nombreux cas de détentions arbitraires et même quelques exécutions de membres du Cnl (Conseil national de la liberté), principal parti d’opposition burundais, ainsi que de nombreuses violations des libertés publiques, le Burundi se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. À l’issue des élections présidentielles, législatives et communales du 20 mai, le Cndd-Fdd (Conseil national pour la défense de la démocratie - Forces pour la défense de la démocratie) reste le parti au pouvoir. Le principal changement par rapport au passé en est la figure dominante, Evariste Ndayishimiye, nouveau président et ancien général.
Le président de la commission d’enquête des Nations Unies dit que bien qu’aucune violence massive n’ait été documentée, le processus électoral a été caractérisé par l’intolérance politique et de multiples violations des droits de l’homme, avant et pendant la campagne électorale officielle, le jour du scrutin et après l’annonce des résultats officiels des élections.
Les commissaires ont pris note que dans son discours d’investiture du 18 juin, le nouveau président Ndayishimiye a souligné la nécessité d’améliorer la situation des droits de l’homme et la lutte contre l’impunité dans le pays, ainsi que l’importance d’œuvrer à la réconciliation politique et au retour de tous les réfugiés burundais. Cependant, ils ont également souligné que les politiques du nouveau président seront mises en œuvre par un gouvernement composé essentiellement de caciques du régime du défunt Président Nkurunziza, dont certains sont sous le coup de sanctions en raison de leur implication dans de graves violations des droits de l’homme.
la commission d’enquête des Nations Unies sur le Burundi rappelle que depuis 2015, les forces de sécurité et les membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir Cndd-Fdd, connue sous le nom d’Imbonerakure, ont commis des exécutions extrajudiciaires, arrêté arbitrairement des personnes et violé, menacé et harcelé ceux qu’ils percevaient comme étant des opposants politiques, avec une impunité quasi totale.
Cette commission appelle le nouveau président de la République à démontrer sa volonté de changement en coopérant pleinement avec les mécanismes internationaux des droits de l’homme, dont la commission d’enquête sur le Burundi en rouvrant le bureau du haut-commissaire aux droits de l’homme au Burundi. La libération immédiate des quatre journalistes d’Iwacu et des défenseurs des droits humains tels que Germain Rukuki et Nestor Nibitanga constituerait également un geste significatif.
La commission s’est félicitée du fait que, suite à la mort inopinée de Pierre Nkurunziza le 8 juin 2020, le nouveau président burundais a décidé de s’attaquer sérieusement à la pandémie de la Covid-19 après des mois de déni.
Néanmoins, les commissaires ont mis en garde la communauté internationale contre un relâchement prématuré et à tourner la page « comme si… une élection et une transition politique suffisaient à garantir automatiquement l’amélioration de la situation des droits de l’homme à l’avenir ». Le système de gouvernance mis en place au profit du parti Cndd-Fdd est toujours présent, ainsi que de nombreux facteurs de risque. « Cette transition pourrait devenir une opportunité d’amélioration si le gouvernement prend des mesures concrètes pour y remédier. La communauté internationale doit rester vigilante et mobilisée pour encourager des actions qui s’attaquent aux causes profondes des violations des droits de l’homme », a souligné Doudou Diène.
L’on saura que la commission d’enquête des Nations Unies sur le Burundi est le seul mécanisme international menant des enquêtes approfondies sur les graves violations des droits de l’homme au Burundi. Bien que le gouvernement n’ait jamais accordé aux enquêteurs l’accès au pays, ils ont collecté des informations de diverses sources, à la fois dans le pays et à l’extérieur. Et selon des sources concordantes, la commission doit présenter son rapport final au conseil en septembre 2020.
Au micro de notre confrère Esdras Ndikumana de Rfi, Doudou Diène a fait entendre que « Le Burundi est à un tournant historique après la mort du président Nkurunziza, Il y a un changement de pouvoir, d’homme en tout cas à la tête du pays. Nous disons, et je pense que la communauté internationale dit la même chose, que c’est un tournant historique et qu’il y a la possibilité d’un changement ou d’une aggravation. »
« Dans ces conditions-là, il ne faut pas que la communauté internationale estime qu’un simple changement d’homme induise un changement qualitatif dans le respect des droits de l’homme et de la démocratie. Nous lançons un appel à la vigilance pour suivre la situation des droits de l’homme. Il y a trois facteurs de risques qui sont aggravés : un environnement marqué par l’insécurité et l’instabilité sociopolitiques, des structures étatiques faibles, notamment le système judiciaire, et un climat d’insécurité générale pour les violations graves des droits de l’homme récentes et du passé. ». J.M.
Burundi - Justice
"Le représentant d’une association tutsie détenu depuis six jours", dixit Rfi
Paris, le 15 juillet 2020 (Net Press) . Therence Mushano, un activiste de la société civile, est en garde à vue, officiellement pour « atteinte à la sécurité intérieure ».
Le vice-président d’une association tutsi de lutte contre le génocide a été arrêté en compagnie de trois journalistes du média Iwacu, qui l’interviewaient sur le parking de l’aéroport Melchior Ndadaye de Bujumbura. Iwacu est l’un des derniers médias indépendants à exercer encore dans le pays. L’interview venait de commencer. Le sujet de l’entretien portait sur la commémoration officielle du 25e massacre d’étudiants hutus en 1995, le seul triste événement du genre célébré officiellement dans ce pays qui regorge de tels cas.
L’arrestation vient alimenter la polémique entre communautés sur le droit de commémorer ses morts. Les trois journalistes ont été relâchés au bout de trois heures d’interrogatoire, après avoir effacé de leur caméra ce qu’ils avaient déjà enregistré. Therence Mushano, lui, est acheminé dans un cachot de la police judiciaire des parquets, où il vient de passer sa sixième nuit.
Jusqu’ici, il n’a été entendu qu’une seule fois le samedi, selon ses proches, qui disent craindre pour sa vie car « il est sous dialyse depuis des années ». Le vieux défenseur des droits de l’homme est poursuivi officiellement pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État » pour avoir donné une interview à l’aéroport, un site classé comme « sensible », selon une source judiciaire.
Son association, AC Génocide, parle d’un « prétexte », en rappelant que ce jour-là, l’université du Burundi avait organisé une cérémonie officielle pour commémorer le massacre de dizaines d’étudiants hutus tués par des extrémistes tutsis il y a 25 ans, au plus fort de la guerre civile de 93 à 2006. Derrière cette commémoration se trouve une puissante association de rescapés de ces massacres qui comprend notamment les principaux chefs militaires des ex-rebelles hutu du Cndd-Fdd au pouvoir, dont le nouveau chef de l’État, le général Evariste Ndayishimiye.
Therence Mushano est aujourd’hui l’une des rares voix discordantes encore présente au Burundi depuis la crise de 2015. Il a été arrêté, selon l’Association tutsi de lutte contre le génocide, pour avoir dénoncé à plusieurs reprises « le deux poids, deux mesures » des autorités, accusées de se focaliser désormais sur les seuls crimes commis contre la majorité hutu. D.N.
Burundi - Politique
Poursuite d’une intolérance politique entre le Cndd-Fdd et le Cnl
Muyinga, le 15 juillet 2020 (Net Press) . Des informations dignes de foi font savoir que la permanence du parti Cnl dans la zone de Rugari, commune et province de Muyinga, au Nord-est du pays, a été détruite hier soir. Ses fenêtres ont été volées, les portes défoncées et les écriteaux de cette formation politiques effacés.
Nous apprenons que les auteurs de ces destructions n’ont pas encore été identifiés mais que les autorités locales déplorent ce comportement. Elles ont déjà entamé des enquêtes pour tirer cette affaire au clair. Les membres du Cnl soupçonnent cependant les Imbonerakure d’être derrière cette démolition.
Ce n’est pas la première fois que cette permanence soit victime des attaques du genre car la dernière fois qu’elle a été démolie remonte au mois de novembre de l’année dernière et là, les jeunes du parti de l’Aigle au pouvoir avaient été également pointés du doigt comme étant les auteurs présumés de cet acte ignoble. N.R.
Burundi - Santé
Le Burundi enregistre 34 nouveaux cas de Covid-19
Bujumbura, le 15 juillet 2020 (Net Press) . Le porte-parole du ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida, le Dr. Jean Bosco Girukwishaka a annoncé sur son compte tweeter que sur trois centres de dépistage de masse de la ville de Bujumbura pour la seule journée de lundi 13 juillet, 34 nouveaux cas de Covid 19 ont été testés positifs. En tout, le pays compte officiellement 303 cas de coronavirus dont un qui est décédé.
Le porte-parole de ce ministère, Dr Jean Bosco Girukwishaka dit que les nouveaux cas ont été détectés sur 751 prélèvements effectués le lundi 13 juillet 2020, au 6ème jour de la campagne de dépistage de masse contre la Covid-19 en mairie de Bujumbura.
Résultats du13 juillet 2020 , 6è jr de la campagne de dépistage de masse contre le Covid-19 en mairie de Bujumbura : Sur 751 prélèvements effectués, 34 sont positifs de covid-19 dans les 3 sites dont 12 à Ecole Technique de Kamenge, 4 au terrain de football de Kanyosha et 18 cas à l’hôtel Source du Nil
Selon le porte-parole du ministère en charge de la santé, 101 cas positifs au Covid-19 ont été recensés dans le seul cadre de la campagne de dépistage de masse lancée la semaine dernière. 4014 individus se sont fait dépister depuis le lancement officiel de dépistage de masse. Les nouveaux cas portent à 303 le nombre de personnes atteintes par la pandémie dont une qui est décédée. N.R.