Bubanza, le 17 juillet 2020 (Net Press) . Nous sommes dans la commune de Bubanza, de la même province, à l’Ouest du pays, où l’on parle sans cesse des gens qui s’accusent mutuellement de sorcellerie. Il s’agit de plusieurs ménages où des couples entiers sont taxés de sorcellerie et la tendance est de se faire justice parmi les habitants de ce chef-lieu de la province.
Dans les autres communes comme Rugazi et Mpanda à titre d’exemple, l’on y observe des vols des fois à main armée, des enfants qui sont téléguidés par des gens non encore identifiés et qui les incitent à voler des objets dans des ménages, une situation qui préoccupé beaucoup dans cette province, selon des informations concordantes.
Le nouveau gouverneur de cette province, Cléophas Nizigiyimana, indique qu’il est au courant de cette situation et demande aux populations de son entité administrative de ne pas se faire justice. Il demande également aux forces de l’ordre et à l’administration de suivre de près cette situation pour qu’il n’y ait pas débordement. J.M.
Burundi - Droits de l’Homme
Amnesty International demande au président Ndayishimiye de libérer Germain Rukuki
Paris, le 17 juillet 2020 (Net Press) . Cette organisation estime qu’il es temps de libérer Germain Rukuki, en détention depuis plus de trois ans dans la province de Ngozi. Il avait été arrêté car il avait travaillé pour une organisation qui a participé aux manifestations contre le troisième mandat de feu Pierre Nkurunziza en 2015, trouve Amnesty International.
Au bout de plusieurs séances de comparution, les charges retenues contre lui étaient "l’atteinte à la sécurité de l’Etat" et "la rébellion". Et comme l’on peut s’en douter, poursuit, Amnesty International, Acat-Burundi a été également radiée par le gouvernement de l’époque en 2016, accusée, à l’instar des autres organisations de la société civile, de "ternir l’image du pays" et de "semer la haine et la division dans la population burundaise".
A toutes ces accusations, le ministère public avait ajouté celles d’"assassinat", de "destruction de bâtiments publics et privés" et de "participation à un mouvement insurrectionnel", allusion faite aux manifestations de 2015. En avril 2018, le tribunal a acquitté Rukuki des chefs d’assassinat, et de destruction de bâtiments publics et privés, mais a prononcé à son endroit une peine de 32 ans de réclusion pour les trois autres charges.
L’on rappellera que Germain Rukuki a interjeté appel mais que le jugement au premier degré a été maintenu. Coïncidence ou pas, le dossier de Germain Rukuki vient de connaître un nouveau rebondissement au moment où le pouvoir vient de changer de mains dans notre pays. En effet, la cour suprême vient de casser les deux premiers jugements en renvoyant le dossier en appel avec un nouveau siège.
Pour Amnesty International, la libération de Germain Rukuki, dont le seul "tort" est de s’être exprimé ouvertement et d’avoir défendu les droits des personnes, serait clairement un pas dans la bonne direction et un signe de changement encourageant. Pour rappel, conclut Amnesty International, le président Evariste Ndayishimiye a promis de faire respecter les droits humains et d’ouvrir l’espace civique au Burundi. La libération de Germain Rukuki serait un excellent début. N.R.
Burundi - Union européenne - Santé
L’Union européenne au chevet des prisons du Burundi
Bujumbura, le 17 juillet 2020 (Net Press) . Décidément, l’Union européenne prend au sérieux la pandémie et s’engage à soutenir le Burundi dans la lutte contre la Covid-19. A travers un communiqué de presse de ce matin, l’ambassadeur de l’Union européenne au Burundi, M. Claude Bochu et le Chef de Délégation du Cicr au Burundi, M. Philippe Beauverd, ont échangé aujourd’hui sur la mise en œuvre de l’allocation du Service d’Aide Humanitaire et de protection civile de la Commission européenne (ECHO) de 500 000 € (1 milliard de BIF) en soutien au Cicr dans la mise en place de services de santé, y compris de prévention de la Covid-19, dans les 11 prisons du pays et deux centres de rééducation pour mineurs.
Le projet couvrira également la prévention contre le Coronavirus et l’accès aux soins de santé primaire et secondaire pour les Burundais plus vulnérables dans 7 centres de santé ainsi que le soutien psychologique dans 6 d’entre eux et la prévention dans 2 hôpitaux, en étroite collaboration avec la Croix-Rouge Burundaise.
Grâce à cette allocation, le Cicr va pouvoir renforcer son rôle de protection des détenus et du personnel pénitentiaire contre la propagation de la Covid-19 et permettre l’accès à des soins de santé de qualité aux plus vulnérables. L’Union européenne est l’un des deux principaux bailleurs du secteur de la santé au Burundi avec 120 millions d’euros (environ 250 milliards de BIF) sur la période 2014-2020. Ch.N.
Burundi - Société
Qui a tenté de voler un isolateur de la Regideso ?
Bujumbura, le 17 juillet 2020 (Net Press) . La question était sur toutes les lèvres très tôt ce matin quand, avant même que le travail ne commence, - officiellement, le début du travail est fixé à 7h30’ du matin - une camionnette double cabine de la société de distribution d’eau et d’électricité, Regideso, avec à bord des hommes, se rendait tout près du terrain dénommé Nyakabiga, en face de la paroisse Saint Sauveur de Nyakabiga.
Les hommes se sont approchés d’un poteau électrique qui se trouve tout près d’un ravin qui divise le quartier Jabe de la zone Nyakabiga et un des hommes est monté afin de voler un isolateur. Malheureusement pour ce voleur, l’isolateur s’est cassé et le pauvre homme a été électrocuté. Il semble qu’un isolateur coûte entre 200 et 250.000 Fbu, ce qui n’est pas rien pour un voleur.
Se rendant compte que l’homme en question était coincé en l’air, ceux qui étaient avec lui ont téléphoné directement à la Régideso pour qu’il y ait coupure d’électricité. L’homme, en très mauvais état, a pu néanmoins être sauvé. Entretemps, la nouvelle a circulé très vite jusque dans les milieux de la Regideso.
Quand la double cabine a constaté que l’affaire venait de tourner au vinaigre, elle a pris fuite, mais ceux qui sont venus pour constater les dégâts ont pu évacuer la victime, tout en évitant de préciser s’il s’agit d’un agent de la Régideso ou pas, mais également cherchant à connaître la plaque de ce véhicule.
Des gens qui étaient sur place ont conclu que ce coup avait été préparé soit pas des agents de la Régideso, soit par des voleurs familiers à ce genre de banditisme ou alors par des complices des agents de cette société. D.N.
Burundi - Education
"L’ethnie et l’appartenance politique n’ont pas de place dans la demeure la science", dixit le journal "La Voix de l’Enseignant"
Bujumbura, le 17 juillet 2020 (Net Press) . A travers un enregistrement audio distribué sur le réseau social whatsapp, deux élèves du lycée du Lac Tanganyika demandent une intervention d’une autorité, dont l’identité n’est pas dévoilée pour qu’ils puissent avancer de classe. Ils se disent victimes de leur appartenance politique. Le lundi matin, la vérité a fini par éclater.
D’abord ces élèves sont identifiés. Leurs notes sont dévoilées sur les ondes de la Radio scolaire Nderagakura par l’Inspecteur Général de l’Enseignement. Ils n’ont jamais mérité. L’un d’eux a eu comme moyenne annuelle 46.92 % et l’autre a eu 45.92 %. La délégation du ministère a fouillé même dans les copies des interrogations du premier trimestre.
Par ailleurs, poursuit notre confrère, les élèves qui calomnient leurs éducateurs devraient être sévèrement sanctionnés. C’est presque devenu une habitude. Plusieurs élèves qui échouent à la fin de l’année scolaire clament qu’ils sont victimes de leurs appartenances ethniques, politiques ou de leurs origines géographiques. Les jeunes filles évoquent le refus des sollicitations sexuelles de leurs enseignants.
Dans la plupart des cas, après les enquêtes menées par les autorités scolaires, ces accusations s’avèrent non fondées mais ne sont pas sanctionnées par les autorités scolaires et judiciaires, ce qui fâche les enseignants. Ces derniers demandent que ces élèves qui osent vilipender leurs éducateurs soient punis conformément au règlement scolaire et poursuivis pénalement pour avoir commis l’infraction de calomnie.
Selon toujours ce confrère, il y a polémiques sur la façon d’encadrer les élèves-candidats à l’examen d’Etat. Après l’annonce de la date de passation de l’Examen d’Etat édition 2020, les élèves-candidats s’attèlent différemment à sa préparation. Des écoles exigent la présence des élèves à l’école en uniforme et sont encadrés par leurs enseignants suivant un certain horaire, d’autres libéralisent le travail des élèves et d’autres directions des écoles semblent ne pas être concernées.
Les élèves se cherchent les exercices et les plus forts expliquent aux autres et certains d’entre eux se consacrent leur temps à faire les épreuves des examens d’Etats antérieurs. Quelle est la meilleure façon qu’il faudrait appliquer ? Un directeur d’école estime qu’il faut laisser les enfants se préparer chacun à sa guise car ils n’ont pas les mêmes difficultés dans différentes matières. Par contre un parent a peur qu’ils ne soient pas suffisamment mûrs pour s’encadrer et perdent leur temps à causer et ou à utiliser les téléphones Androïde faisant semblant de faire des recherches.
La transparence est également souhaitée dans le deuxième round de recrutement des enseignants. Le ministère de l’éducation nationale et de la recherche scientifique, via le ministère de la fonction publique, envisage recruter 1000 enseignants du fondamental et du post-fondamental qui vont entrer en fonction au début de l’année scolaire 2020-201 fixée le 7 septembre 2020.
Dans sa correspondance du 14 juillet2020, le ministre ayant l’éducation dans ses attributions demande à son collègue de la fonction publique d’instruire la commission nationale de recrutement de se mettre à l’œuvre pour préparer le concours de recrutement de ces enseignants. Pour éviter le retard , le ministre de l’éducation nationale et de la recherche scientifique souhaite que ce processus de recrutement des enseignants soit terminé au plus tard le 21 aout 2020.
Le public en général et les leaders des syndicats des enseignants apprécie ce processus de recruter les enseignants sur concours et souhaitent que ce dernier soit transparent comme celui de l’année passée. N.R.
Burundi - France - Médias - Sécurité
"Témoignage inédit dans l’affaire de la mort de Ghislaine Dupont et Claude Verlon", dixit Rfi
Paris, le 17 juillet 2020 (Net Press) . LE MONDE se fait l’écho ce vendredi matin des échanges entre le juge en charge de l’enquête et le chef du détachement de liaison de l’armée français, qui a tenté en vain de sauver nos deux collègues.
Le militaire raconte sa version des faits : ce 2 novembre 2013, une demi-heure après le kidnapping de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, il est le premier arrivé sur les lieux du drame, à 10 km de Kidal. À 14h25, il découvre alors les deux reporters gisant près du véhicule des ravisseurs, à l’arrêt. « J’ai un geste de rage, car je comprends tout de suite que les deux journalistes sont morts. » Au magistrat instructeur, il assure : « Le détachement de liaison (DLA) et d’appui est la première force arrivée sur les lieux du crime. »
Cette version s’oppose à l’enquête publiée par la rédaction de RFI en juillet 2019, qui évoque la présence d’un hélicoptère des forces spéciales, lesquelles se seraient lancées aux trousses des ravisseurs dès les premières minutes du drame. J.M.