Bujumbura, le 21 juillet 2020 (Net Press). Ils évoquent des allégations de violations, des atteintes et des violations des droits humains dans plusieurs localités au cours de la semaine dernière. Au moins 6 personnes ont été tuées au cours de cette période au moment où une autre a été enlevée. Trois autres ont été victimes de violences sexuelles basées sur le genre et une dizaine d’autres ont été arrêtées de façon arbitraire. Parmi les victimes, l’on dénombre une femme et deux mineurs tués.
Les mêmes activistes des droits de l’homme soupçonnent les jeunes du parti au pouvoir, des agents du service secret et des administratifs d’être à la base de la plupart de ces violations des droits humains. Au cours de cette semaine, ils relèvent enfin des tueries, d’enlèvements et des arrestations arbitraires un peu partout dans le pays. D.N.
Burundi - Politique
Vers le statut de "cadavre politique" de Pascal Nyabenda
Bubanza, le 21 juillet 2020 (Net Press) . Les membres du Cndd-Fdd dans la province de Bubanza viennent de placer Pascal Nyabenda, au pied du mur. En effet, il était en train de briguer le fauteuil de sénateur hutu dans cette province dont il est ressortissant, mais les voix des électeurs "cnddfddistes" se sont dirigés vers un "Cnloi" hutu, ce qui sous d’autres cieux apparaît comme anormal.
Selon des informations recueillies sur place par la rédaction, cette réaction des membres de sa formation politique est un vote-sanction à son encontre, cet homme qui ne savait pas jusqu’à présent à quel point la population de sa province le vomit. Le choix des électeurs est tellement un vote-sanction que l’heureux élu est un ancien planton du bureau de Poste à Bubanza, une humiliation en somme à l’endroit de Pascal Nyabenda.
Selon toujours nos sources, chez cet homme, pas d’intérêt, pas d’actions. Il aurait refusé des services à des ressortissants de cette entité administrative qui ne lui ont pas donné de pot-de-vin. La vie est compliquée, dit-on. Cet homme a tout été ou presque sous les couleurs du Cndd-Fdd. Il a été président de cette formation politique, puis de l’assemblée nationale et il était moins une pour qu’il soit président intérimaire de ce pays à la suite du décès inopiné de feu Pierre Nkurunziza.
Mais voilà, tout s’en va ! Il est désormais un "cadavre politique" dans le jargon des politiciens. Il va se retrouver dans les oubliettes pendant au moins 7 ans de la législature du président Ndayishimiye, à moins qu’il ne soit repêché par un miracle qui, dans l’immédiat, semble ne pas poindre à l’horizon. J.M.
Burundi - Politique
A quoi servent les propos d’autoglorification de nos dignitaires ?
Makamba, le 21 juillet 2020 (Net Press) . C’est une question que se posent des ressortissants de Makamba, au Sud du pays, qui s’étonnent que l’ancien gouverneur de cette province, Gad Niyukuri, ne cesse de dire à celui qui veut l’écouter qu’il a développé sa province. Pour ces ressortissants, pour la plupart des membres des partis de l’opposition, les commerçants se plaignent du fait que l’administration provinciale de Makamba leur doit une dette assez consistante.
Lors de la construction des immeubles administratifs dans cette région, certains commerçants ont fourni des matériaux de construction d’un étage à six nouveaux, dont des perches, du ciment, etc, à concurrence de plusieurs dizaines de millions de francs burundais. L’ancien gouverneur de Makamba, a refusé de payer ces dettes, mais le pire, ne veut même pas donner les raisons de ce refus.
Les mêmes sources d’information indiquent que les fonctionnaires et les citoyens ordinaires ont toujours contribué pour la construction de cet immeuble, une pratique qui se faisait un peu partout d’ailleurs dans le pays, raison pour laquelle ces commerçants ne comprennent pas la réaction du gouverneur car, ce ne sont pas les moyens qui lui ont manqué, concluent-ils.
D’autres commerçants sont traités d’escrocs par les fournisseurs qui se disent convaincus que ces commerçants ont détourné leur argent. Il semble qu’il y en a qui ont fui le pays, ne sachant pas comment payer leurs dettes. Une opinion de Makamba trouve d’ailleurs qu’il ne faut plus écouter des messages d’autoglorification car la plupart des hommes politiques disent l’inverse de ce qu’ils ont réalisé. Ch.N.
Burundi - Environnement
Une exploitation anarchique de la rivière Nyabagere qui inquiète !
Bujumbura, le 21 juillet 2020 (Net Press) . Nous sommes au quartier Muyaga, zone Gihosha, commune Ntahangwa, dans un endroit appelé communément " Kumatafari ". Les riverains de la rivière Nyabagere s’inscrivent contre une exploitation anarchiques de moellon et sable, une pratique dangereuse qui peut leur coûter cher.
Eric Manirakiza, cet habitant du quartier Muyaga, zone Gihosha, dit qu’il s’observe une exploitation anarchique des moellons, des graviers et du sable. Selon lui, au fur et à mesure que la rivière est dérangée, des fossés creusés en hauteur du ravin de la rivière Nyabagere se dégagent et le lit de cette rivière continue de s’épaissir. Cette situation inquiète les riverains. Eric Manirakiza craint des éboulements qui pourront se produire pendant la saison pluvieuse, ce qui peut causer le glissement de terrain avec ces conséquences que des parcelles et des maisons construites tout près de cette rivière pourraient partir en fumée.
Eric Manirakiza déplore la fabrication des briques dans le parage de la rivière Nyabagere, ce qui pourrait générer une situation catastrophique pour l’avenir de cette rivière d’autant plus que même l’administration locale ne décourage pas ce comportement et demande au gouvernement burundais de réhabiliter les cotes de cette rivière pour épargner des éventuels dégâts humains et ou matériels.
Sifa Congera, la cheffe de colline Muyaga dit que tout a commencé au mois d’avril dernier lorsque des briques ont été fabriquées dans le parage de la rivière Nyabagere, activité suivie de l’exploitation anarchique des moellons, du sable et du gravier et demande à l’administration et à l’office burundais de protection de l’environnement de décourager ce comportement pour épargner la vie de la population riveraine.
Pamphile Ndaboroheye, de l’office burundais pour la protection de l’environnement en mairie de Bujumbura (Obpe), dit qu’il est au courant des menaces qui pèsent sur les rivières qui traversent la mairie de Bujumbura suite à une forte précipitation et selon ce cadre, la population de cette entité administrative a bravé l’interdiction de l’administrateur de la zone Gihosha, celle d’exploiter anarchiquement les moellons, le sable, ce qui risque d’évoluer vers le pire d’autant plus que ce service du ministère de l’agriculture, l’élevage et de l’environnement manque du personnel suffisant et de moyens logistiques pour surveiller ces manquements. N.R.
Burundi - Santé
Le ministre de la santé publique et de la lutte contre le sida dresse le bilan de la situation de la pandémie Covid19.
Bujumbura, le 21 juillet 2020 (Net Press) . Dans une conférence de presse tenue ce lundi 20 juillet, le ministre de la santé et de la lutte contre le sida, Thaddée Ndikumana, dit que depuis le mois de mars dernier, le ministère enregistre 9708 testés de covid-19, 348 ont été testés positifs, 234 sont guéris, 1 décès et 90 sont sous suivi médical.
Selon le ministre Thaddée Ndikumana, dans l’optique de la décentralisation sur le dépistage de covid 19, neuf provinces sanitaires, en l’occurrence la mairie de Bujumbura, Cibitoke, Gitega, Kayanza, Ngozi, Makamba, Rumonge, Ruyigi ont déjà été dépistés. Il ajoute que le ministère a procédé au test rapide pour les rapatriés rentrés au pays, deux cent cinquante élèves rentrés de l’Ouganda ont été testés covi19. N.R.