Ngozi, le 14 août 2020 (Net Press) . Les chiffres sont effrayants car dans le seul mois de juillet de cette année, 15 personnes ont trouvé la mort dans des accidents de roulage dans la province de Ngozi, au Nord du pays. Selon des informations dignes de foi, 6 personnes des 15 tuées étaient sur motos et les autres ont été fauchés par des véhicules.
Les causes de ces accidents sont essentiellement l’excès de vitesse, le manque de poteaux de signalisation ainsi que les manques de dos d’âne. Le constat amer a été fait par le représentant de Rotary Club qui entend retaper les routes menant vers cette ville, rajouter des dos d’âne dans des endroits à fortes concentrations des populations et tracer des pistes pour piétons. D.N.
Burundi - Sécurité
Un scénario copié collé à l’assassinat de George Floyd viré vers la colère au centre-ville de Bujumbura !
Bujumbura, le 14 août 2020 (Net Press) . Une femme qui pratique le commerce ambulant des arachides a failli être lynchée avec son nourrisson ce jeudi 13 août vers 17 hoo au centre-ville de Bujumbura par quelques éléments de la police. Selon des témoins, elle a été malmenée et dépouillée de son enfant avant que la victime ne soit arrêtée et emmenée vers une destination inconnue.
Un mouvement de protestation de cet acte a été réprimé par la police anti-émeute, ce qui a fait dire à ceux qui assistaient à la scène que cela rappelle une autre triste réalité, celle de l’assassinat de George Floyd, résultat d’une affaire de violences policières aux Etats-Unis, d’un décès d’un Afro-américain alors qu’il ne cessait d’interpeller le policier blanc Derek Chauvin, le 25 mai 2020 à Minneapolis dans le Minnesota.
Selon nos sources, la victime avec son nourrisson et comme vendait des arachides aux passagers des bus de transport en commun qui empruntent l’axe nord de Bujumbura, la capitale économique. Quatre éléments en tenue policière et un en civil ont cherché à lui arracher les arachides de force.
La pauvre femme est tombée par terre avec son bébé en signe de contestation, suivi des pleurs de la femme et de son bébé, criant à haute voix que la mort toque à la porte de sa famille, car selon cette femme, « la vente de ces arachides assurait la subsistance de sa famille «
Malgré les pleurs et l’intervention de ceux qui étaient sur place, la femme maltraitée et immobilisée au sol ne cessait de crier " ne tuez pas mon enfant, n’emportez pas mes arachides, vous les policiers vous tuez toute la famille ». Une centaine d’habitants ont manifesté un sentiment de protestation mais dans le même temps, la police anti émeutes a sommé les manifestants à vider les lieux.
Ces éléments de la police ont dépouillé la victime de son nourrisson et ses arachides qu’elle s’apprêtait à vendre a tout passant a été transportée vers une destination inconnue. Ceux qui ont assisté à la scène macabre ont parlé d’une violence policière qui dépasse l’entendement et ce, à l’américaine, allusion faite à George Floyd, une image qui a choqué l’opinion américaine mais également dans le monde entier.
Des sujets se sont de posés la question de savoir comment l’Etat parent mis en place par le nouvel homme fort de Gitega, le général Evariste Ndayishimiye, et qui prône pour le bien-être de la population, puisse exister une violence d’une rareté excessive à l’endroit d’une femme et de son enfant qui ne quêtent que la survie de la famille. Ce n’est pas ce que le nouveau président a promis aux populations et les policiers doivent l’entendre de cette oreille. N.R
Burundi - Justice
La cour d’appel de Makamba se prononce...
Rumonge, le 14 août 2020 (Net Press) . Dans ses dépêches de ce 12 août, la rédaction évoquait la comparution de 16 détenus de la prison de Rumonge devant la cour d’appel de Makamba qui s’était déplacée pour cette cause. Elle avait également annoncé que la cour de céans allait se prononcer dans 48 heures, soit ce vendredi 14 août.
Nous venons d’apprendre que la cour d’appel de Makamba a condamné 13 personnes des 16 détenus à une peine variant entre 5 et 10 ans et à une amende de 1,4 millions chacun. Nous apprenons que trois autres qui étaient cités dans le dossier ont été acquittés par la même cour pour manque d’éléments à charge.
Rappelons que ces personnes étaient poursuivies pour racket, tueries et mauvais traitements des Burundais qui rentraient de la Tanzanie, via la commune de Kayogoro de la province de Makamba au Sud du pays. Rappelons aussi que 8 autres personnes poursuivies dans le même dossier sont emprisonnées dans la même province de Makamba.
Dans la province de Bururi voisine, deux personnes ont été condamnées par le tribunal de grande instance et à des amendes. Le premier, Donatien Simbaruhije, est accusé de vente d’une boisson prohibée dénommée communément et localement "Igiti". Le second, Pontien Nicayenzi, est aussi poursuivi pour la consommation de cette boisson.
Donatien Simbaruhije a été condamné à une peine d’’une année et à 250.000 Fbu d’amende au moment où l’autre, Pontien Nicayenzi, doit rester en prison pour une période de trois mois et à verser une amende de 10.000 Fbu seulement. L’on signalera que les deux hommes sont des ressortissants de la commune Nyarusange, dans la province de Gitega, au Centre eu pays. J.M.
Burundi - Rwanda - Réfugiés
Vers le rapatriement volontaire de réfugiés Burundais éparpillé au Rwanda
Kigali, le 14 août 2020 (Net Press) . A travers une vidéo téléconférence, il s’est tenu dans la matinée de ce jeudi 13 août une réunion tripartite des délégations burundaise et rwandaise et du Hcr avec à l’agenda le rapatriement volontaire des réfugiés burundais éparpillés sur le territoire rwandais. Ils se sont convenus que le premier rapatriement volontaire va commencer en date du 27 août 2020, comme l’a annoncé la porte-parole du Hcr Rwanda, Elise Villechalane.
Elle a fait savoir que ce rapatriement concerne les réfugiés burundais qui le demandent et à titre personnel et conditionné par une correspondance écrite adressée à l’office du haut-commissariat pour les réfugiés, branche du Rwanda, d’autant plus que selon cette source, même avant la propagation de la pandémie du covid-19, deux cent refugiés rentraient quotidiennement sur le Burundi. Elise Villechalane a fait savoir que plus de 600 réfugiés burundais ont demandé le retour volontaire au pays natal.
Et un climat suffocant autour de ce rapatriement volontaire !
Selon des sources sur place, le nombre des refugiés qui désirent rentrer continue d’augmenter, où six cent réfugiés burundais du camp de Mahama ont demandé leur retour volontaire au Burundi. Ceux qui se sont fait enregistrer volontairement disent pourtant que leur sécurité serait en danger d’autant plus que le reste de réfugiés les traitent comme des traitres au moment où d’autres trouvent qu’il y a ceux qui se sont vu sur la liste sans leur consentement du retour, évoquant justement le manque de sécurité dans ce pays..
D’autres réfugiés ont été mis sur la liste alors qu’ils sont morts, ce qui explique, à leurs yeux, que cela émane d’une manœuvre pour gonfler le bilan de ceux qui rentrent volontairement afin d’inviter le reste des refugiés de rentrer .
De son côté, le représentant des réfugiés de Mahama affirme qu’il y a un climat malsain entre les réfugiés qui veulent rentrer ou rester et conseille aux refugiés qui sont dans la psychose de peur de porter plainte à l’office du haut-commissariat pour les réfugiés Rwanda et au représentant du ministère rwandais ayant en charge des réfugiés dans ses attributions pour leur protection .
Et dans la même foulée en Tanzanie, des réfugiés burundais vivant au pays de John Pombe Magufuli clament haut et fort qu’ils sont contraints de rentrer par force au Burundi. La représentation de la jeunesse des refugiés éparpillés au Rwanda, en Tanzanie et en Ouganda ont adressé une correspondance au président ougandais et président de l’initiative de paix au Burundi pour lui demander d’aider à arrêter ce rapatriement forcé sur le Burundi .
Contacté par la Radio Voix d’Amérique, le porte-parole du Hcr Tanzanie a rejeté en bloc toutes ces allégations et a affirmé que le Hcr Tanzanie fait rentrer les réfugiés burundais qui le désirent. Ch.N.
Burundi - Politique
Dans son périple le président Burundais donne un message !
Cankuzo, le 14 août 2020 (Net Press) . Le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye, dans son périple à travers le pays, était à l’Est du pays. Lors de ses échanges avec les administratifs, il leur a fait part de leur rôle dans le développement du pays .
Le chef de l’Etat a tenu une réunion à l’intention des administratifs des provinces de Cankuzo et de Ruyigi, mercredi 12 août 2020, au chef-lieu de chaque province. Il a insisté que les présents-absents n’ont pas de place dans le nouveau régime au Burundi.
Le président de la République a consacré assez de temps pour enseigner aux cadres provinciaux de Cankuzo et de Ruyigi les notions de l’Etat, de gouvernement, de patriotisme et de redevabilité, selon le porte-parole du président de la République, Jean Claude Karerwa Ndenzako.
Pour le chef de l’Etat, son gouvernement doit être rassembleur et les cadres doivent se comporter comme de véritables leaders qui ont la mission de conduire la population à une nouvelle étape de développement et qui doivent s’assurer que la population est protégée et les criminels poursuivis.
Burundi - Environnement
Quand les feux de brousses mobilisent les gouverneurs !
Makamba, le 14 août 2020 (Net Press) . Nous apprenons que 49 hectares sont partis en fumées dans la foret naturelle d’Inanzerwe, une montagne à cheval entre les provinces de Makamba e de Bururi, toutes les deux situées au Sud du Burundi. Cette dernière à elle seule a vu 45 hectares brûler au moment où Rukonwe, une autre montagne de Makamba a enregistré 4 hectares brûlés.
Les deux gouverneurs de province ont été obligés d’y organiser une descente et ont constaté qu’il y a des éleveurs qui vivent dans cette réserve naturelle protégée d’Inanzerwe Ils leur ont demandé de quitter cet endroit, mais également d’éviter des feux de brousse afin de protéger l’environnement. En outre, les éleveurs doivent cesser d’abandonner les bêtes dans la foret, mais de les élever dans les étables.
Les provinces de Makamba, au Sud du pays et de Ruyigi, à l’Est, battent le record dans les feux de brousse au cours de la saison sèche. Cette situation engendre un conflit permanent entre les éleveurs et les gouvernements qui se sont succédé, les premiers étant convaincus que les feux de brousse sont une meilleure occasion pour avoir une bonne végétation pour vaches, contrairement aux gouvernements et aux environnementalistes. D.N.