Cibitoke, le 22 août 2020 (Net Press) . Ce matin, des éléments de la police de la colline et zone Ndava, commune de Buganda de la province Cibitoke, au Nord-ouest du pays, se sont rendus au domicile d’un candidat aux élections collinaires dans le but de l’arrêter. Ils le soupçonnaient de vente illégale de stupéfiants.
Arrivés chez lui pour une fouille-perquisition, les policiers ont constaté plutôt qu’il détient plusieurs cartes d’identité, un autre motif pour son arrestation. Mais dans l’entre-temps, les populations de la place qui soutiennent sa candidature se sont précipitées chez lui et elles ont engagé des bagarres avec les policiers, mais le candidat a fini par être arrêté. N.R.
Burundi - Nations Unies - Droits de l’Homme
Vers le prolongement du mandat de la commission d’enquête de l’Onu sur le Burundi ?
Genève, le 22 août 2020 (Net Press) . C’est ce que souhaitent ardemment les associations de la défense des droits de l’homme œuvrant au Burundi, dans la sous-région, en Afrique et ailleurs, surtout dans les pays de l’Occident. Ils viennent d’écrire une lettre dans ce sens à certaines personnalités car le mandat de la commission Doudou Diène expire au mois de septembre.
Cette commission devrait présenter son rapport à l’Onu au cours de la 45ème session qui aura lieu du 14 septembre au 6 octobre 2020. Ils estiment que quand bien même le régime Ndayishimiye a déjà pris des mesures encourageantes comme la lutte le Covid-19, la lutte contre la corruption, il y a encore des pratiques à suivre de près dans ce pays.
Ils évoquent le non-respect des droits de l’homme, le verrouillage de l’espace politique, l’inexistence de la liberté de la presse, l’impunité, la corruption et le fait de désigner les Tutsi par des noms d’animaux, etc. Ils estiment donc qu’il est nécessaire que la commission obtienne un mandat supplémentaire d’une année car il y a encore des situations à suivre de près.
L’on signalera que cette commission a toujours des démêlés avec le régime de Gitega depuis sa création car le gouvernement l’accuse de présenter des rapports mensongers dictés par les colons et les opposants au régime en place. Pour cette raison, il été refusé à maintes reprises que cette commission mette les pieds au Burundi pour des enquêtes.
Le gouvernement ne comprend pas donc comment cette commission peut avoir des informations qu’il veut cacher alors qu’il ne collabore pas et que l’entrée au Burundi est tout simplement impossible. C’est pour cela que les ambassadeurs du Burundi à New York et à Genève, ont toujours des ripostes à l’endroit de tels rapports.
Gitega a toujours demandé que cette commission soit tout simplement supprimée, mais il a toujours été désagréablement surpris car contre sa volonté, elle a déjà prolongé son mandat à quatre reprises, depuis sa création en 2016. J.M.
Burundi - Justice - Médias
Les journalistes d’Iwacu au dixième mois de leur emprisonnement
Bubanza, le 22 août 2020 (Net Press) . Les quatre journalistes du groupe de presse Iwacu viennent de totaliser aujourd’hui 10 longs mois de détention à la prison centrale de Bubanza, à l’Ouest du pays. Ils ont été arrêtés dans la commune Musigati, de cette même province, où ils étaient partis pour un reportage sur des affrontements entre les forces de l’ordre et un groupe de rebelles armés.
Au cours de cet emprisonnement, les infractions à leur charge ont été requalifiées à plusieurs reprises, d’où des réquisitoires du ministère public variables également avant que les deux degrés, c’est-à-dire le tribunal de grande instance et la cour d’appel ne proposent un jugement similaire, à savoir un emprisonnement de deux ans et demi et un paiement d’une amende de 1.000.000 Fbu chacun.
Plusieurs voix des défenseurs des droits humains, tout comme celles des politiciens de l’opposition, ont toujours demandé leur libération pure et simple d’autant plus qu’à Musigati, ces journalistes ne faisaient que leur travail d’informer. Ils en veulent pour preuve que ces professionnels des médias avaient annoncé leur présence aux autorités tant administratives que policières.
Ils avaient également placé beaucoup d’espoir dans l’élection du nouveau président qui pouvait leur faire libérer par une grâce présidentielle, ce qui n’a pas été malheureusement le cas. Les responsables du journal Iwacu, tout comme les avocats de la défense, creusent toujours leurs méninges pour voir comment sortir de cette situation plus qu’inquiétante pour les familles des journalistes et leurs confrères et consœurs.
Et si rien n’est fait, ils vont battre le record de longévité dans la prison qui était détenue par un autre confrère de l’ancienne radio Bonesha, Hassan Ruvakuki, qui a passé 15 mois derrière les verrous pour une accusation similaire en 2011. Signalons enfin que la date du 22 est noire dans la vie professionnelle du groupe de presse Iwacu car un autre de ses journalistes, Jean Bigirimana, a été porté disparu le 22 juillet 2016. D.N.
Burundi - Enseignement supérieur
Les universitaires invités pour leurs inscriptions
Bujumbura, le 22 août 2020 (Net Press) . Par un communiqué daté du 21 août du ministère chargé de l’éducation supérieure, l’on annonce au public en général et aux lauréats d’examens d’Etat, édition 2019 plus particulièrement, que les inscriptions au rôle et aux cours pour l’année académique 2020 - 2021à l’université du Burundi et à l’école normale supérieure sont ouvertes et auront lieu du 31 août au 11 septembre 2020.
Les concernés doivent avoir obtenu le diplôme d’Etat avec au moins 50% pour la section Maths-Physique et Technologie, au moins 60 % pour les sections Biochimie - Sciences de la Terre, Normale, Pédagogique, Economie (+ Ec. Politique) et Langues, Sciences Sociales et Humaine et au moins 65% pour les autres sections.
Selon toujours le communiqué, les lauréats des diplômes d’Etat sont appelés à prendre une inscription provisoire unique avec indication de trois filières de leur choix, directement auprès des facultés, instituts et ou départements de l’université du Burundi ou de l’école normale supérieure qui héberge la filière de leurs choix. Ch.N.
Burundi - Energie
Manque criant de courant électrique dans le centre-ville de la commune Mukaza
Bujumbura, le 22 août 2020 (Net Press) . On était habitué à des manques de courant électrique ou d’eau dans les quartiers périphériques de la ville de Bujumbura, mais aujourd’hui, la donne a changé. Dans le centre-ville de Bujumbura, la plupart des bureaux ou des magasins qui vaquaient à leurs activités quotidiennes étaient dans l’obligation de recourir à l’usage des groupes électrogènes.
La rédaction a voulu en savoir plus en se rendant au siège de la Regideso, mais personne n’était prêt à fournir quoi que ce soit comme explication. Une personne rencontrée presqu’en clandestinité a indiqué qu’il y avait une panne très tôt le matin, sans en précision la nature.
Selon sa version, la Regideso l’a constaté et a résolu le problème, mais cela a occasionné des dérangements au niveau des phases dans certains immeubles à étages. C’est dans l’après-midi que chacun se débrouillait pour trouver "son" électricien pour rétablir les phases car cela ne relève pas de la Regideso.
L’on saura que cette société paraétatique a le monopole de la distribution de l’eau et de l’électricité dans tout le pays, d’où les plaintes des clients sont innombrables. Celui-ci a des problèmes de raccordement du compteur à son domicile, l’autre se plaint que sa maison a pris feu suite au courant de la Regideso, qui encore voit sa facture d’eau et d’électricité une fois par semestre, ce qui est difficile à payer car elle est suffisamment gonflée, etc.
Des initiatives privées ont eu lieu pour qu’il y ait d’autres sociétés qui fassent la même chose et elles se sont toujours heurtées au niet catégorique des pouvoirs qui se sont succédé, évidemment sans fournir d’arguments de ce refus. J.M.