Bujumbura, le 25 août 2020 (Net Press). Nous sommes en zone Gatumba, tout près des l’écoles primaires de Mushasha I et II, dernièrement frappées par l’inondation, sur la route macadamisée menant vers la Rdc. Un groupement de populations misérables logées dans des maisons de fortune se plaignent qu’elles sont tombées dans les oubliettes des bienfaiteurs et surtout du gouvernement de Gitega..
L plupart des habitants contactés par la rédaction affirment qu’ils sont regroupés dans des maisonnettes de fortune et croupissent dans la misère. Ainsi, renchérissent elles, une famille nombreuse est obligée de se relayer pour dormir pendant la nuit et les autres passent la nuit à la belle étoile, dépourvus des quoi manger, de l’eau et craignent le pire, comme les maladies dites des mains salles.
La majorité de ces abris de fortune sont construites en sachets et pendant la journée ou lors d’un soleil de plomb, dégagent une chaleur aussi élevée que celle de Bamako au Mali. Ces hommes craignent que des enfants et d’autres personnes en situation de vulnérabilité risquent de trouver la mort suite à cette précarité et demandent aux âmes charitables, tout comme au gouvernement, de voler à leur secours .
D’autres trouvent qu’ils approchent dangereusement la saison pluvieuse et que si rien n’est fait, leur situation évoluera vers l’irréparable. Les mêmes citoyens se demandent pourquoi le gouvernement, lors de la prévision dans son budget annuel de fonctionnement, ne pense jamais à secourir les victimes des catastrophes naturelles alors qu’il vote des sommes colossales pour fonctionner.
Pour une opinion, cela ne devrait pas passer inaperçu et il faudrait que le gouvernement de Gitega leur construise des maisons en attendant qu’ils soient relocalisés dans des endroits où les circonstances de climat sont plus tendres .
Presque tous les témoignages recueillis sur place demandent au gouvernement de relocaliser toutes les familles qui ont construit sur les terrains glissants à haut risque d’inondation, en plus de leur indemnisation pour leur épargner le pire.
Et dans la même foulée, 12 personnes, dont au moins 8 enfants et 4 vieilles femmes sont morts sur le site de Mubone au cours de ce mois d’août, suite à la famine. Les victimes sont installées dans ce site situé en zone de Buterere au nord de la ville de Bujumbura depuis décembre 2019.
Ce sont des victimes des pluies diluviennes qui ont emporté des maisons et champs dans le nord de Bujumbura l’an dernier. Elles ont été assistées en nourritures pour la dernière fois en février 2020. Elles demandent à toute âme charitable de les aider. Le site de Mubone abrite plus de 700 individus. N.R.
Burundi - Justice
Le tribunal anti-corruption de la province Bujumbura condamne un policier
Bujumbura, le 25 août 2020 (Net Press) . La cour anti-corruption vient de condamner ce matin un ancien officier de police judiciaire du nom d’Elias Nsabindemyi, à une peine de 5 ans de prison et à un paiement d’une amende de 100.000 francs burundais. Il a été reconnu coupable de corruption passive.
Ce dernier trouve que la sanction est disproportionnée car il ne reconnaît pas l’infraction qui pèse à sa charge. Il entend interjeter appel, ce que le loi burundaise lui reconnaît entièrement. Signalons que cet ancien officier de police judiciaire était affecté dans la province de Bujumbura dit rural, plus précisément dans la commune de Isale. D.N.
Burundi - Politique
Le sénat procède à l’élection de son bureau
Gitega, le 25 août 2020 (Net Press) . Le nouveau sénat du Burundi élu pour 5 ans s’est réuni aujourd’hui dans la capitale politique Gitega pour élire le bureau. Pour le cas de l’élection du président, il y avait une candidature unique, celle d’Emmanuel Sinzohagera. Il a été élu à 38 voix sur 39 qui a voté abstention.
La première vice-présidente de cette institution est Mme Spès-Caritas Njebarikanuye qui a été reconduite dans ces fonctions et le deuxième vice-président du sénat est Cyriaque Nshimirimana. L’on saura que tous les trois sont du Cndd-Fdd. L’équilibre ethnique est respecté car ce dernier, élu dans la province de Ruyigi, est un Tutsi.
L’équilibre genre a été également respecté car le président et la première vice-présidente, des Hutu élus respectivement dans Bujumbura et dans la province de Gitega, sont de sexes différents, ce qui veut dire que le pourcentage de 30% a été observé. L’on saura qu’il y a eu juste après l’élection une remise et reprise entre le président sortant et celui entrant. J.M.
Burundi - Politique
En marge de la fin de croisade de prière, le président Ndayishimiye interpelle ...
Ngozi, le 25 août 2020 (Net Press) . À partir de ce lundi 24 août, le chef de l’État souhaite ardemment que ses collaborateurs déclarent leurs patrimoines et ce, au plus tard dans deux semaines. Il l’a annoncé ce dimanche 23 août dans la province de Ngozi (Nord du Burundi), après quatre jours de croisades de prières qui se sont déroulées à Mwumba, la commune natale de l’ancien président, feu Pierre Nkurunziza.
Selon des informations en provenance de Ngozi, M. Ndayishimiye l’a déclaré au terme d’une croisade de quatre jours en mémoire de feu Pierre Nkurunziza, décédé le 8 juin dernier de faon inopinée. Il n’est pas allé par quatre chemins car il a donné un message clair à tous les dignitaires qui collaborent avec lui, directement ou non.
« À partir de demain, commencez à répertorier vos patrimoines pour que dans les deux prochaines semaines, nous puissions le confier aux juges. À la fin du mandat, nous allons aussi leur montrer nos patrimoines pour qu’ils se rendent compte que nous n’avons rien volé », a-t-il indiqué sous les applaudissements de la foule.
Et d’ajouter « La loi l’envisage dans le programme de lutte contre la corruption et les malversations économiques, mais la majorité l’ignorait. C’est pourquoi je le rappelle à toutes les autorités… ».
Selon la constitution burundaise et la loi anti-corruption de 2006, « le président, les mandataires publics, les membres du gouvernement et les hauts cadres de l’État doivent faire la déclaration de leurs patrimoines quant ils entrent en fonction et à la fin de leurs mandats ».
L’observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome salue la mesure. Toutefois, son président souhaite plus de détermination et de rigueur à celui ou celle qui présentera une fausse déclaration de ses biens
« Nous avons très bien apprécié cette déclaration et nous demandons que d’autres actions puissent suivre, notamment la mise en place de la haute cour de justice qui juge les plus hautes autorités mais aussi nous demandons à ce que le principe de l’audit de l’État suive aussi, afin de poser les bases solides dans la gouvernance et la transparence. Ensuite, nous exigeons à ce que le gouvernement du Burundi revisite la loi anti-corruption dans le but de corriger les imperfections, les lacunes se trouvant dans cette loi », a réagi Gabriel Rufyiri, qui estime qu’il y a plusieurs choses à faire en matière de lutte contre la corruption. Ch.N.
Burundi - Détournements
Le torchon brûle entre le collectif des Hutu victimes de72 et un messager de la haine
Bujumbura, le 25 août 2020 (Net Press). Le courant ne passe pas apparemment entre le collectif 72 et le messager du discours de la haine Kenny Claude Nduwimana. Selon des informations qui circulent sur les réseaux sociaux, Freddy Nzeyimana, président de ce collectif dont les proches ont été tués en 1972, a collecté beaucoup d’argent pour le compte de Kenny Claude Nduwimana.
L’argent collecté devait lui servir de mener à bien ce travail, mais Freddy Nzeyimana l’accuse d’avoir détourné plusieurs millions de francs burundais destinés au projet. Faux, rétorque Kenny Claude Nduwimana qui affirme qu’il n’a rien reçu tout en accusant à son tour le président du collectif 72 d’avoir détourné des montants collectés à Ottawa et à Montréal.
Les deux hommes se lancent des invectives jusqu’à dévoiler leurs soutiens, dont Jean de Dieu Mutabazi. Il convient de souligner que ce dernier est président de l’observatoire national pour la prévention et l’éradication du génocide, des crimes de guerres et des crimes contre l’humanité.
Contacté par la rédaction à ce sujet, il a indiqué qu’il s’est exprimé à plusieurs reprises dans les journaux et dans les radios pour dénoncer les messages véhiculés par Kenny Claude Nduwimana. Dans les colonnes du journal Iwacu par exemple du 7 août 2020, Jean-de-Dieu Mutabazi a déclaré que "Les auteurs des messages de haine ne sont pas faciles à combattre ...", tout en invitant les instances habilitées à punir les auteurs. D.N.
Burundi - Administration
Le président de la République parvient enfin à "caser" Pascal Nyabenda
Gitega, le 25 août 2020 (Net Press) . Par décret n° 100/046 du 25 août 2020, le président de la République, Evariste Ndayishimiye, a nommé Pascal Nyabenda comme deuxième vice-gouverneur de la banque de la République du Burundi, Brb. Il venait de terminer son mandat de 5 ans à la tête de l’assemblée nationale.
Lors des dernières élections de cette année, il avait tenté de se faire élire pour revenir dans les instances législatives mais il n’avait pas eu de chance car il avait été battu par un "Cnloi" originaire de la province de Bubanza à l’Ouest du pays, une région dont est également ressortissant l’actuel deuxième vice-gouverneur de la banque centrale. Ch.N.
Burundi - Rdc
Vers le retour des réfugiés de Lusenda en Rdc ?
Uvira, le 25 août 2020 (Net Press) . Ils étaient plus de 1000 réfugiés burundais installés dans le camp de réfugiés de Lusenda, en province du Sud Kivu, à l’est de la Rdc qui se sont évadés du camp. Ils disent avoir fui la famine et demandent au président de la République, Evariste Ndayishimiye, de faciliter leur retour au Burundi.
Selon des sources sur place, ces réfugiés ont investi les rue ce lundi 24 août pour manifester et dénoncer les conditions de vie dans lesquelles ils sont. Ces Burundais accusent le Pam (Programme Alimentaire Mondial) de ne pas leur distribuer la ration alimentaire dont ils ont besoin depuis 6 mois. De leur côté, des femmes et des jeunes filles se livrent à la prostitution chez les Bambebe pour leur survie .
Après la manifestation, ils se sont dirigés au bureau local de la Monusco (Mission d’observation des Nations Unies en République Démocratique du Congo) avant de prendre la route qui mène à la frontière avec le Burundi.
Ces Burundais affirment qu’ils viennent de passer six mois sans être assistés en nourritures. La commission nationale en charge des réfugiés dit qu’elle va se concerter avec le Pam et le Hcr ( Haut Commissariat pour les Réfugiés) pour trouver une solution à ce problème.
La semaine dernière, une centaine de demandeurs d’asile burundais installés dans les centres de transit de Sange et de Kavimvira (toujours au Sud Kivu) se sont évadés de ces deux sites pour retourner au Burundi. Ils restent bloqués au poste frontière de Kaberagure. Ils ont évoqué, eux aussi, vouloir rentrer suite aux mauvaises conditions de vie. N.R.