Bujumbura, le 28 août 2020 (Net Press). Le porte-parole adjoint au ministère de l’intérieur et de la sécurité publique, Moise Nkurunziza, a annoncé que dans la nuit du 27 au 28 août 2020, un incendie d’origine inconnue s’est produit au sein de la société Savonor. Trois employés, dont deux au service raffinerie et un électricien, ont été carbonisés et un autre, de nationalité indienne, a été gravement blessé avant d’être évacué manu militari vers l’une des structures sanitaires de Bujumbura. Moise Nkurunziza dit que les enquêtes sont en cours pour savoir l’origine de cet incendie.
Cependant, pour s’enquérir de cette situation, les journalistes de l’agence Net Press, de l’agence burundaise de presse (Abp) et le journal Burundi Eco, n’ont pas eu l’autorisation d’accéder dans les enceintes de cette entreprise. Même le chargé de la communication de l’entreprise Savonor s’est refusé tout commentaire. Il leur a dit de s’inscrire sur un bout de papier et qu’il va les appeler plus tard pour s’exprimer.
Et dans la même foulée, nous apprenons qu’une personne qui a été élue chef de quartier Bururi, zone Kinama, commune urbaine de Ntahangwa, est mort dans la soirée de ce jeudi 27 août. Selon des sources sur place, il aurait été empoisonné et 8 autres qui étaient avec lui sont hospitalisés dans les différentes structures sanitaires de cette entité. N.R.
Burundi - Justice
Le parquet de Bubanza très sévère à l’endroit d’un criminel
Bubanza, le 28 août 2020(Net Press) . Le criminel en soi s’appelle Ezéchiel Bigirimana. Il a été reconnu coupable d’avoir tué une femme d’un voisin avec préméditation dans la commune de Musigati, province de Bubanza, à l’Ouest du pays, dans un procès en flagrance qui a eu lieu ce matin dans cette entité administrative.
La victime s’appelait Vestine Bavuga, une mère de deux enfants qui a été fauchée à coups de pierres. L’accusé reconnaît avoir tué cette dame mais rejette les allégations comme quoi le meurtre était prémédité. Après une séance de délibération, Ezéchiel Bigirimana a été condamné à 20 ans de prison et à une amende de 8 millions de nos francs à l’endroit de la famille du disparu.
Il apparaît un tout petit peu comme rescapé même si la condamnation est sévère. En effet, le ministère public avait requis une peine de prison à perpétuité, d’où des analystes trouvent que le parquet a été plus ou mois objectif. Nous apprenons par ailleurs que les proches de la victime sont satisfaits de ce jugement J.M.
Burundi - Politique
Deux éléments soupçonnés d’appartenir aux mouvements armés arrêtés !
Bujumbura, le 28 août 2020 (Net Press) . Ils s’appellent Melchiade Bucumi et Ézéchiel Nahimana, ils ont été arrêtés mardi 25 août sur la colline de Bigoma, dans la zone de Muyira, en commune de Kanyosha ( province de Bujumbura, ouest du Burundi). Ils sont tous accusés d’appartenir à un groupe armé qui a attaqué des localités de la province de Rumonge (Sud-ouest) entre dimanche et mardi, ils sont détenus dans un cachot de la police locale. Les concernés rejettent en bloc toutes ces accusations qu’ils qualifient de « grossières ».
Selon des sources sur place, les deux éléments qui ont été interpellés chez eux sont des démobilisés de l’ancien mouvement rebelle hutu FNL (Forces Nationales de Libération) et ils ont arrêtés par quelques éléments de la police sans mandat. Ils sont accusés accusés de recruter et d’appartenir aux groupes rebelles.
Leur famille politique dit que c’est un montage monté de toutes pièces d’autant plus que ces arrestations visent les militants de l’opposition. Le chef de zone de Muyira a indiqué que c’est un simple travail de routine des forces de l’ordre qui ne devrait inquiéter personne. Ch.N.
Burundi - Politique
Refaire le centre-ville de Bujumbura : Les grands chantiers du nouvel administrateur
Bujumbura, le 28 août 2020 (Net Press) . Au cours de son entretien avec la rédaction, le nouvel administrateur de la commune Mukaza, Renovat Sindayihebura, fait part de ses grands chantiers pour refaire le cœur de la capitale économique du pays, la commune Mukaza. Cet administratif, qui est toujours à l’aise avec les medias, force l’admiration des gouvernés de son ressort, selon des contacts menés par la rédaction.
Il dit que son administration sera centrée sur la mise en place des dispositifs pour assurer la paix et la sécurité, accompagner les initiatives du nouveau gouvernement sur la lutte contre la pandémie covid 19 et la mise en œuvre du plan communal de développement issu du plan national de développement 2020-2024. Il a brossé les projets-phares, dont celui de la salubrité de la commune, couplée avec la mise en place des poubelles dans chaque ménage.
Il s’agit également de la mise en place des toilettes modernes dans des différents bistrots et dans des restaurants où un agent sera accrédité pour surveiller la bonne utilisation de ces lieux d’aisance, l’éclairage des quartiers de son entité administrative pour lutter contre le banditisme nocturne.
Renovat Sindayihebura dit que dans l’optique de lutter contre la pandémie Covid 19 et les maladies liées à des mains sales, chaque portail d’un ménage ou d’un établissement commercial doit se doter de l’eau et du savon pour se désinfecter. Dans le cadre de la promotion de la salubrité de la commune, chaque ménage va signer un contrat avec les entreprises qui enlèvent les immondices, le curages des caniveaux et doit se doter de quatre lampes pour contrecarrer le cambriolage, la lutte contre la consommation des drogues et des stupéfiants.
Renovat Sindayihebura dit que son administration va s’atteler à l’alimentation en eau potable et à l’électrification du quartier Mugoboka, privé d’eau et d’électricité.
Quid de la décentralisation !
L’administrateur de la commune Mukaza s’inquiète de comment les communes de la capitale économique du pays ne virent vers l’autonomisation et la décentralisation pour les collectes d’impôts ou taxes et cela constitue deux poids deux mesures d’autant plus que la nouvelle loi communale stipule que chaque commune migre vers son autonomisation couplée de la décentralisation, à travers les impôts et taxes perçues, les communes urbaines de Bujumbura ne pourront plus dépendre aux finances de la mairie de Bujumbura
Cet autorité glisse un message aux nouveaux conseillers collinaires de travailler pour le bien être de la population de leur ressort sans recevoir de pot de vins lors de la fourniture des documents administratifs. Réagissant sur les commerçants ambulants des fruits au centre-ville de Bujumbura souvent malmenés par des policiers, cette autorité dit que son administration va s’atteler à inviter ces commerçants de s’organiser en coopératives et va inviter les établissements hôteliers et les restaurants pour acheter leurs produits. N.R.
Burundi - Tanzanie - Politique
Il y a 20 ans, l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation venait d’être signé
Arusha, le 28 août 2020 (Net Press) . Il y a 20 ans jour pour jour, le Burundi venait de signer l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation des Burundais. Ce pacte burundo-burundais fut arraché presque de force par l’ancien président sud-africain, Nelson Mandela, dit Madiba, qui était médiateur dans le conflit burundais.
Il a succédé à Julius Kambarage Nyerere, ancien président de la Tanzanie, qui fut à l’origine de l’embargo contre le Burundi depuis le 25 juillet 1996, date de la reprise du pouvoir par force de l’ancien président, le major Pierre Buyoya. Julius Nyerere avait une aura internationale si bien qu’il s’est facilement imposé comme médiateur dans le conflit burundais avant de trouver la mort le 14 octobre 1999 à Londres.
En Afrique, tout est suspicion, dit-on ! Malgré le décès de Nyerere dans l’un des hôpitaux de Londres, les Tanzaniens, très attachés à lui, ont soupçonné les Burundais de l’avoir empoisonné suite aux sanctions qu’il avait prises contre eux lors du coup d’Etat de Pierre Buyoya trois ans plus tôt.
La signature de l’accord d’Arusha n’a pas été chose facile car les négociations ont eu lieu dans un contexte de méfiance globale entre Hutu et Tutsi de ce pays. Pierre Buyoya, qui estimait qu’Arusha était son projet-phare, a tout fait pour éjecter toute personne qui ne résonnait pas comme lui, il disait à tout moment que la paix n’a pas de prix.
La première victime de sa "détermination" fut son propre parti Uprona, qui fut divisé en plusieurs lambeaux, entre ceux qui soutiennent Arusha et ceux qui sont contre. C’est dans ce contexte que le président d’alors de cette formation politique dite de Rwagasore, Charles Mukasi, a été destitué de ses fonctions sur initiative personnelle de Pierre Buyoya.
Au regard de l’évolution des négociations, des politiciens, de toutes tendances, qui ne voyaient pas clair les objectifs de l’accord, ont préféré remplir ledit projet de réserves qui n’ont jamais eu le temps d’être étudiées car il n’y a jamais eu d’évaluation de l’accord d’Arusha. Pour le moment, 20 ans plus tard, le Burundais ne garde rien de cet accord car la nouvelle constitution de 2018 n’en tient plus compte comme c’était le cas en 2005. D.N.