Bujumbura, le 29 août 2020 (Net Press). Hier vers 21 heures, des hommes armés de fusils et de machettes ont attaqué des gens qui rentraient chez eux sur la colline de Ndayi, zone de Bikanka, commune de Mukike, dans Bujumbura dit rural. Le gros des personnes attaquées étaient des commerçants de vaches qui rentraient du marché de Mayuyu, zone frontalière de Bikanka déjà évoquée.
L’on parle de deux personnes tuées au cours de cette attaque et de six personnes blessées dont une grièvement, qui ont été évacuées à l’hôpital d’Ijenda. Les mêmes sources indiquent qu’une personne parmi les blessées a succombé à ses blessures à l’hôpital. Quatre des assaillants ont été capturés, selon des sources militaires et les forces de l’ordre et l’administration ont tranquillisé la population de cette localité.
A l’Ouest du pays, plus précisément dans la province de Bubanza, ce n’est pas mieux non plus. Des hommes armés, dont l’effectif avoisine 40, ont attaqué hier dans la nuit la localité de Masare, de la commune de Musigati, dans la province de Bubanza. Selon des informations dignes de foi, ils ont pris en otage 4 hommes pour transporter des vivres vers la réserve naturelle de la Kibira.
Malgré cela, le gouverneur de la province rassure et indique que tout est rentré en ordre. Il parle de 13 assaillants qui sont passés par Gihanga, en tenue civile et se seraient rassemblés pendant la nuit. Ils seraient venus de la République démocratique du Congo, se seraient introduits dans le village II de la commune de Gihanga, pris la direction de Mpanda pour foncer vers la colline de Masare.
Des échanges de tirs entre les assaillants et les forces de l’ordre, en intervention, ont provoqué une panique chez les populations de cette localité qui ont fui leurs ménages. Il semble que ce matin, des militaires venus sur place de Bubanza et de Rugazi, ce qui a provoqué de nouveau les habitants des collines de Mpishi, de Kayange et de Masare. Le gouverneur Cléophas Nizigiyimana a tranquillisé la population.
La commune de Musigati est tristement célèbre dans les milieux des journalistes car elle rappelle l’arrestation de nos consœurs et confrères du groupe de presse Iwacu depuis maintenant plus de dix mois. Ils étaient allés couvrir un événement qui ressemble à ce qui s’est passé hier dans cette même commune. Ils ont été condamnés à 2 ans et demi de prison ferme et à un paiement d’une amende d’un million de nos francs chacun.
Hier dans la zone de Nyakabiga, en mairie de Bujumbura, au moins 20 personnes, pour la plupart des personnes en situation d’irrégularités ont été arrêtées dans le quartier I de cette zone après une fouille-perquisition de la police. Cette dernière a d’abord encerclé le quartier, empêchant ainsi tout mouvement des habitants. Elle vérifiait des cahiers de ménages, des cartes d’identité, etc, mais aussi d’autres documents pour les étrangers comme des Congolais qui y vivent.
Selon certains habitants contactés par la rédaction, malgré la détermination de l’actuel gouvernement à combattre la corruption, il y a encore du pain sur la planche. Certains éléments de la police ont profité de cette situation pour rançonner les habitants "irréguliers" et un billet de 2.000 Fbu suffisait pour ne pas connaître le calvaire du cachot. J.M.
Burundi - Politique
Les Imbonerakure commémorent leur fête au niveau national
Muyinga, le 29 août 2020 (Net Press) . Ce matin, le parti au pouvoir a organisé dans tout le pays une journée dédiée aux Imbonerakure, "Imbonerakure Day". Dans la province de Muyinga, ils se sont rassemblés par milliers devant le bureau de province, certains en uniforme de leur parti politique, le Cndd-Fdd et d’autres en tenue civile.
Un peu partout, ils chantaient en marchant, d’autres en courant, d’autres encore arrivaient à cette place par vélos, motos ou véhicules. Pour cette fête, des femmes du même parti, les Bakenyererarugamba et des moins jeunes, voire des hommes du troisième âge, avaient également pris part à ces festivités. Mais au passage, un groupe des Imbonerakure en train de discuter et sans accorder aucune importance à la présence d’un autre groupe qui était tout près de lui, se plaignait du fait qu’il a été pris de force alors qu’il avait autre chose à faire.
Mais selon ceux qui ont suivi les festivités, l’ambiance était bon enfant et ils se sont amusés, mangé et bu, encadrés par leurs supérieurs au niveau de cette organisation et au niveau administratif. Dans l’après-midi, certains étaient dans tous leurs états. Les habitants de Ngozi et de Kayanza prenaient même le plaisir de marcher sous la pluie abondante qui a été remarquée dans ces provinces, indiquant que c’était une bénédiction divine suite à cette fête "Imbonerakure Day". Ch.N.
Burundi - Commerce
Quand le commerce engendre un désordre dans le centre-ville de Bujumbura
Bujumbura, le 29 août 2020 (Net Press) . Des populations entières qui prenaient des bus de transport de Kanyosha et de Kinindo, ont trouvé une route, communément appelée "Chez Kapa" bloquée. Il y avait une dizaine de véhicules de mariage qui étaient en pleine décoration et ont été obligées de fermer cette route où passent tous les bus en provenance du Sud de la capitale économique.
A la question de savoir pourquoi ils ont bloqué une voie publique, ceux qui décoraient les voitures ont répondu qu’ils n’ont qu’à porter plainte où ils veulent, poursuivant leur activité sans gêne. N’ayant pas d’autres solutions, les détenteurs des bus ont dû changer de direction pour se rendre au parking de l’ancien marché central.
L’on saura que depuis quelques temps, une partie de la route a été refusée à la circulation, devenant automatiquement une route à sens unique. Les hommes se plaignent du fait que les hommes d’affaires s’arrogent le droit de fermer une route et ce, contre le code de la route et par conséquent, contre ceux qui l’ont élaboré. D.N.