Bujumbura, le 24 septembre 2020 (Net Press). Très tôt le matin, vers 6 heures, les chauffeurs de taxi qui font le parking tout près de la cathédrale Regina Mundi ont découvert un corps sans vie dont le visage présentait des blessures au niveau de la tête, avec une langue coupée et une grosse pierre à côté de la victime.
Selon des informations de ceux qui étaient sur place, la personne a été identifiée, il s’agit d’un chauffeur de bus de transport assurant la liaison entre le centre-ville et la zone de Musaga, au Sud de la mairie de Bujumbura. Cette personne était originaire de la commune de Mugamba, dans la province de Bururi.
Selon les mêmes informations, l’homme en question âgé de 31 ans avait disparu depuis hier. L’administration et la police disent ne pas être au courant des mobiles, ni des auteurs de ce crime mais informent que la police a déjà ouvert des enquêtes.
Dans la province de Mwaro, au Centre du pays, dans la commune de Kayokwe, sur la colline de Rutryazo, un jeune homme d’une quinzaine d’années a été tué par balles des gens qui n’ont pas encore été identifiés. Cela s’est passé hier soir vers 20 heures quand le jeune homme, qui venait de puiser de l’eau, a été fusillé alors qu’il était à quelques mètres de chez lui, mais également près d’un bistrot.
Nous apprenons que ce jeune homme qui fréquentait la 8ème année a trouvé la mort sur le champ et que son corps a été évacué vers l’hôpital de Kibumbu, toujours dans la même province. Des sources d’information sur place rapportent que trois personnes ont été arrêtées pour des raisons d’enquêtes. D.N.
Burundi - Politique
Quel régime politique pour le moment à l’Uprona ?
Bujumbura, le 24 septembre 2020 (Net Press). Le mandat des instances dirigeantes du parti Uprona proche du pouvoir a expiré depuis plus d’une année. Celui qui était à la tête de cette formation politique, Abel Gashatsi, a dans l’entre-temps été élu dans la circonscription de Muramyva et plus tard, élu membre du bureau de l’assemblée nationale.
D’aucuns se posent la question de savoir comment vont s’organiser les élections pour remplacer les dirigeants dont le mandat est devenu caduc. Il se demandent également si le président sortant va se faire élire encore une fois ou alors si ses fonctions de deuxième vice-président de l’assemblée nationale sont incompatibles avec celles de président du parti.
Pour toutes ces questions, la rédaction a contacté le secrétaire général et porte-parole de l’Uprona, Olivier Nkurunziza, pour en savoir davantage. C’est un homme très sollicité - après ses fonctions de directeur technique à l’aéroport international Melchior Ndadaye, il se dirige directement à la permanence nationale de Mugumya - qui a bien voulu donner des éclaircissements à nos interrogations.
Pour ce qui est du mandat, Olivier Nkurunziza a fait savoir qu’il a expiré au mois d’août 2019 mais que pour des raisons de campagne électorale en cours, une période d’une année a été ajoutée aux instances dirigeantes afin de ne pas perturber les activités de cette formation politique.
Pour le moment, il y a des réunions qui doivent se tenir au niveau des communes, puis des provinces avant d’en arriver à un congrès national dont l’objectif est d’élire les organes dirigeants. A la question de savoir si les fonctions actuelles du président sortant ne sont pas incompatibles avec la présidence du parti, il a répondu par la négative.
Il en a voulu pour preuve que le président du Cnl, Agathon Rwasa, était, au cours de la législature passée, à la fois président du parti et premier vice-président de l’assemblée nationale, il n’y a pas donc d’incompatibilité à ses yeux. Est-ce qu’Abel Gashatsi va se faire élire encore une fois ?
Pour le secrétaire général, si les Badasigana lui font encore une fois confiance, rien ne l’empêchera de diriger aux destinées de ce parti politique. Cependant, il a prévenu que la question se pose un peu trop tôt car l’on devrait attendre le congrès national qui décidera de son sort, a-t-il conclu. J.M.
Burundi - Politique
Des "Cnlois" en détention dans la province de Muramvya
Muramvya, le 24 septembre 2020 (Net Press). Il s’agit de 5 membres du parti Cnl d’Agathon Rwasa arrêtés dans la commune de Mbuye, province de Muramvya, au Centre du pays, le 18 septembre dernier, sur les collines d’Iteka et de Taba. Ils ont été arrêtés par la police qui les a enfermés dans les cachots du commissariat provincial.
Des informations en provenance de cette commune rapportent qu’il sont soupçonnés d’appartenance et de collaboration avec des groupes armés, des accusations que rejettent leurs familles politiques et biologiques qui évoquent plutôt des abus de la police dans l’arrestation de ces militants.
Selon leurs informations, certaines des personnes arrêtées se rendent régulièrement dans la province de Kayanza à la recherche de l’emploi, ce qui leur vaut des soupçons de collaboration avec le mouvement Red Tabara. Des suspicions dénuées de tout fondement aux yeux de leurs proches.
L’administration de la commune Mbuye confirme cette information mais indique que les hommes arrêtés font l’objet d’une enquête car il y a quelques temps, des hommes dont on soupçonne qu’ils sont de ce mouvement armé ont été rapportés d’être de passage dans cette commune. Ch.N.
Burundi - Société
Le Burundi connaît une nouvelle forme de criminalité
Bujumbura, le 24 septembre 2020 (Net Press) . C’est un nouveau feuilleton de criminalité qui n’était pas très connu dans la culture burundaise. En effet, le chef de quartier Kinanira IV vient de saisir le tribunal de grande instance de Muha afin d’intervenir pour sauver la vie d’une certaine dame du nom de Consolate Hkizimana.
Cette femme était malade et elle a été admise dans l’un des hôpitaux de la mairie où elle a été mise sous perfusion. Après le premier sérum, deux pasteurs, Samuel et Honoré, l’ont fait sortir de l’hôpital pour l’évacuer chez Le Gentil dans la zone de Kamenge, à l’insu de ses proches. Plus tard, ces derniers ont appris qu’ils l’ont emmenée dans leur église située dans la zone de Musaga afin de prier pour elle.
La famille a demandé secours auprès d’un chef de poste qui a ouvert de force cette église, l’on a constaté qu’elle était tout simplement dans le coma. Il leur a intimé l’ordre de la remettre à l’hôpital, mais celui-ci, au regard de la gravité de sa maladie, a refusé de l’admettre. Même un autre hôpital géré par des Sœurs qui a appris qu’elle vient d’un autre hôpital a refusé d’accueillir cette femme souffrante.
Profitant de ce chaos, les deux pasteurs l’ont ramenée de nouveau à leur église dans l’espoir d’y mourir sans aucune assistance de siens. Selon cette correspondance, les deux hommes voulaient que cette femme meure pour qu’ils accèdent à sa maison sans aucune entrave. Le chef de quartier, qui a donné copie au procureur de la République dans Muha, au chef de poste et au membre de la famille, demande au parquet de poursuivre ce cas et de ramener la dame chez les médecins pour que sa vie soit sauvée. N.R.
Burundi - Justice - Post Transition
Une délégation de l’Eac pour s’enquérir des travaux de la Cvr
Bujumbura, le 24 septembre 2020 (Net Press) . Une délégation de la communauté de l’Afrique de l’Est conduite par le Burundais Libérat Mpfumukeko est dans nos murs. Elle s’est rendue dans des régions de l’intérieur du pays où elle a visité 8 fosses communes des personnes tuées en 1972.
Il s’agit des fosses communes de Shombo dans la province de Karusi au Centre-est du payset de Mashitsi dans la province de Gitega (Centre). Cette délégation dont la mission était de voir si la Cvr s’acquitte convenablement de son travail était accompagnée par des membres de ladite commission. J.M.