Kayanza, le 26 septembre 2020 (Net Press). Nous apprenons qu’hier vers 19 h30, alors qu’il y avait de fortes pluies dans la commune de Kabarore, province de Kayanza, au Nord du pays, des hommes armés en provenance de la Kibira ont attaqué deux ménages, faisant un mort et une personne disparue, avant de regagner cette réserve, une information confirmée par l’administration locale.
De son côté, sur son compte Twitter, le mouvement Red-Tabara fait savoir qu’il a attaqué, dans la nuit de ce 24 septembre, une position militaire sur la colline Ruharo, de la commune de Muruta, toujours dans la province de Kayanza, faisant 2 militaires tués et trois blessés, au cours des hostilités qui ont duré plus ou moins 30 minutes.
Cependant, cette information est invérifiable sur le terrain car aucune autorité n’en parle, encore moins les porte-paroles de l’armée ou du ministère de l’intérieur. Le président de la République, à travers sa conférence publique de ce 25 septembre, a tout simplement nié une quelconque attaque contre le Burundi. Ch.N.
Burundi - Politique
Des "Cnlois" empêchés de circuler librement au Nord du pays
Kirundo, le 26 septembre 2020 (Net Press). Nous sommes dans les communes de Busoni et de Bugabira, dans la province de Kirundo, où des informations rapportent que les membres du Cnl doivent avoir une autorisation spéciale pour quitter la province. La mesure aurait été prise pour les empêcher de rejoindre les groupes armés.
Ce laissez-passer ne concerne pas les "Cnddfddistes" de la région, raison pour laquelle ces documents sont livrés ou pas par les autorités concernées, à la grande déception des habitants de ces deux communes qui doivent se déplacer. Ils sont d’autant plus sidérés que la mesure concerne même les membres de cette formation politique qui sont malades et qui voudraient se déplacer vers d’autres provinces pour des soins.
Les membres du Cnl dénoncent avec force ce qu’ils appellent ségrégation et demandent qu’ils soient traités comme les autres citoyens. Pour eux, l’administration ne peut pas expliquer que seuls les membres des partis politiques de l’opposition font partie des mouvements armés sans pourvoir fournir de preuves.
La rédaction a tenté d’entrer en contact avec les autorités tant communales que provinciales de cette entité administrative, mais en vain. J.M.
Burundi - Education
Des écueils dans la relation entre les syndicats des enseignants et le gouvernement
Bujumbura, le 26 septembre 2020 (Net Press). La relation entre le gouvernement et Sept syndicats regroupés au sein de la coalition spéciale des syndicats des enseignants pour la solidarité national « COSSESONA » n’est pas au bon fixe. Les leaders de ces syndicats ont organisé une conférence de presse ce jeudi 24 septembre 2020 pour dévoiler les points de divergence entre eux et le gouvernement.
Il s’agit du refus du ministère de l’éducation nationale de retourner les enseignants redéployés à leurs anciennes postes d’attache alors qu’il y a des places vacantes, du manque de volonté des représentants du gouvernement de poursuivre le dialogue pour finaliser le processus de la correction des disparités salariales ainsi que l’ingérence de certains membres du gouvernement dans l’organisation des syndicats.
Pour vider ces différends, les leaders de ces syndicats demandent un dialogue social et le strict respect de la loi en ce qui concerne le respect du droit syndical et son exercice.
Par ailleurs, la pédagogie d’intégration n’est pas possible avec les effectifs élevés dans les classes. Avec l’introduction de la nouvelle approche d’enseignement « Pédagogie d’Intégration » (PI), le ministère de l’éducation nationale avait préconisé les effectifs de plus ou moins 35 élèves par classe.
Aujourd’hui, dans certaines écoles, il y a des classes qui comptent une centaine d’élèves, surtout en 1ère année pos-fondamentale. Dans ces conditions, les enseignants estiment que la Pédagogie d’Intégration est impossible car la maitrise de la classe est difficile, les évaluations ne sont pas données en nombre suffisant. Les enseignants évoquent un risque de faire avancer de classe les élèves n’ayant pas un niveau requis.
Les enseignants ne sont pas au bout de leurs peines car un policier s’est arrogé le droit de perturber les activités scolaires au lycée municipal de Cibitoke. Situé en mairie de Bujumbura, ce lycée a connu une perturbation de ses activités pédagogiques le matin de ce lundi 21 septembre 2020.
Pour cause, un officier de la police judiciaire s’est introduit à cet établissement avec un mandat d’arrêter et d’amener le directeur de lycée. Après avoir malmené et humilié l’autorité de l’école, les enseignants et les policiers de la place sont intervenus et la mission de l’officier a échoué. D.N.
Burundi - Santé
Le port du masque, est-il obligatoire dans les hôpitaux ?
Bujumbura, le 26 septembre 2020 (Net Press) . Des personnes qui rendent visite aux malades dans différents hôpitaux doivent porter des masques avant d’accéder à l’intérieur de l’hôpital, ce qui est une bonne chose à leurs yeux dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19.
Ceux qui n’en ont pas doivent les acheter à l’entrée même de l’hôpital, ce qui constitue un premier couac entre les deux parties, car, estiment ceux rencontrés par la rédaction, il n’est pas toujours évident de disposer d’un billet de 2000 Fbu pour s’en procurer au regard du pouvoir d’achat des citadins aujourd’hui.
Mais les visiteurs se plaignent alors quand ils arrivent à l’intérieur du pays et ils constatent que même les médecins et les infirmiers ne les portent pas alors qu’ils sont en contact permanent avec les malades et les visiteurs. Ils interprètent ce geste comme un acte de commerce opéré par les hôpitaux sous prétexte de lutte contre cette pandémie. Ch.N.
Burundi - Usa - Politique
Donald Trump provoque un tollé en refusant de promettre une transition pacifique
Washington, le 26 septembre 2020 (Net Press) . Donald Trump a crispé la classe politique aux États-Unis en refusant de garantir un passage sans violence du pouvoir s’il venait à perdre l’élection présidentielle face à Joe Biden, le 3 novembre.
Il a suffi d’une question, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche mercredi 23 septembre, pour tendre un peu plus le débat politique américain, à moins de six semaines de l’élection présidentielle. Donald Trump était interrogé sur ce qu’il ferait en cas de défaite face à Joe Biden, le 3 novembre prochain : « Vous engagez-vous à une passation pacifique du pouvoir ? ». Réponse du chef d’État : « Il va falloir que nous voyions ce qui se passe. »
Donald Trump a ajouté, après sa réponse évasive, qu’il avait toujours autant de doutes autour du vote par correspondance, méthode très utilisée cette année en raison de l’épidémie de coronavirus. Le président y voit une source de fraudes potentielles et multiplie les critiques à ce propos depuis des semaines. « Débarrassez-vous de ces bulletins de vote par correspondance et il n’y aura pas de problèmes », a-t-il lancé.
Critiques jusque dans le camp républicain
En refusant de s’engager à une transition pacifique du pouvoir, le candidat à sa réélection s’est attiré nombre de critiques, à commencer par celles de son adversaire démocrate. « Dans quel pays vivons-nous ? Je plaisante à peine. Je veux dire, dans quel pays sommes-nous ? Il dit les choses les plus irrationnelles, je ne sais pas quoi dire », a réagi Joe Biden.
Dans le camp républicain, la position de Donald Trump est également critiquée. Le sénateur Mitt Romney, candidat battu par Barack Obama lors de la présidentielle de 2012 et régulièrement opposé à l’actuel occupant de la Maison Blanche alors qu’ils sont du même bord, s’est insurgé sur Twitter : « Le transfert pacifique du pouvoir est fondamental pour notre démocratie ; sans cela, c’est la Biélorussie. Toute suggestion par un président qu’il puisse se soustraire à cette garantie constitutionnelle est à la fois impensable et inacceptable. »
Le chef de la majorité républicaine au Sénat américain, Mitch McConnell, a quant à lui tenu à rassurer : « Celui qui remportera l’élection du 3 novembre sera investi le 20 janvier. Il y aura une transition en bon ordre, comme tous les quatre ans depuis 1792. ». N.R.