Rumonge, le 13 octobre 2020 (Net Press) . Il s’appelait Ezéchiel Nduwimana, âgé de 32 ans et originaire de la zone de Burambi, province de Rumonge, au Sud-ouest du pays. Selon des informations dignes de foi, cet homme a été tué en date du 11 octobre par un groupe d’homme armés, dans cette même commune.
Les mêmes informations indiquent qu’il a été enlevé par des hommes qui lui ont tendu une embuscade dans la localité de Murara, zone de Rusabagi, de la même commune de Burambi. Les mobiles et les auteurs de ce crime ne sont pas encore élucidés, raison pour laquelle la police a ouvert des enquêtes. N.B.
Burundi - Droits de l’Homme
Des défenseurs des droits de l’homme fustigent la détention de Fabien Banciryanino
Addis Abeba, le 13 octobre 2020 (Net Press) . L’Ong internationale de défense des droits de l’homme "Human Rights Watch" estime que la détention de l’ancien député Fabien Banciryanino est abusive. Ceci ressort d’une déclaration qui a été rendue publique ce 12 octobre qui trouve que cette arrestation et détention remettent en cause les espoirs de "réforme" au Burundi.
Selon Hrw, l’ancien député élu indépendant dans la circonscription de Bubanza est détenu dans la prison centrale de Bujumbura depuis le 8 octobre dernier et accusé de "rébellion, dénonciations calomnieuses et atteinte à la sécurité de l’Etat" par le parquet de Ntahangwa. Son avocat évoque un manque d’éléments à sa charge.
Pour le directeur Afrique centrale à Hrw, Lewis Mudge, "l’arrestation de Fabien Banciryanino montre de manière saisissante le prix à payer lorsque l’on dénonce les abus dans ce pays. Il est évident qu’une surveillance internationale est plus que jamais nécessaire". Une opinion pense qu’une telle attitude pourrait avoir des conséquences néfastes sur le comportement d’autres députés dans le futur alors que normalement, tout élu est indépendant et ne peut pas être poursuivi pour ses opinion pendant son mandat et après avoir exercé. J.M.
Burundi - Politique
Le représentant local du Cnl de la commune Mutaho de nouveau inquiété
Gitega, le 13 octobre 2020 (Net Press) . Nous apprenons que le représentant du principal parti d’opposition, Cnl, dans la commune de Mutaho, province de Gitega, Centre du pays, Denis Ndacayisaba, est en clandestinité depuis deux semaines. Des policiers seraient venus à son domicile pour l’arrêter mais par hasard, il n’était pas à la maison.
Des menaces de mort auraient pesé sur lui de la part des jeunes du parti de l’Aigle, comme le confirment les membres de ses familles politique et biologique. Il semble même que ses mouvements étaient surveillés à la loupe, selon toujours des informations disponibles à la rédaction.
Ce "Cnloi" qui est en même temps enseignant à l’école islamique de Mutaho serait victime de son appartenance à cette formation politique de l’opposition car il n’a jamais fait l’objet de convocation des autorités judiciaires. Les mêmes informations évoquent des entrainements paramilitaires des jeunes du parti au pouvoir qui intimident les membres de l’opposition et les rescapés de 1993 de cette commune.
Les autorités administratives à la base ne démentent ni ne confirment l’information. L’administrateur de la commune Mutaho, Melchiade Nihorimbere, répond à la curiosité des journalistes par une attitude brève et significative. Son commentaire est tout simplement "no comment".
Ce n’est pas la première fois que Denis Ndacayisaba est menacé dans sa circonscription communale de Mutaho. Lors de la dernière triple campagne électorale de mai, voire un peu avant, il avait souvent des difficultés avec des éléments de la police et des jeunes du parti de l’Aigle, ce qui l’empêchait de mener une campagne convenablement. D.N.
Burundi - Politique - Opinion
Le Burundi commémore le 59eme anniversaire de l’assassinat du prince Louis Rwagasore dans une ambiance morose
Bujumbura, le 13 octobre 2020 (Net Press) . C’est une analyse que nous devons à des habitants du centre-ville de Bujumbura à qui la rédaction a tendu le micro. En effet, trouvent-ils, cette journée ne se démarque pas des autres jours d’activités pour plusieurs raisons qu’ils ont évoquées dans nos colonnes.
Tout d’abord, cette journée arrive au moment où la plupart des Burundais, surtout les citadins qu’ils voient au quotidien, ont des pouvoirs d’achat proches de zéro, d’où ils doivent travailler dur pour survivre et gagner leur pain au quotidien. Ils ajoutent que le gros des habitants des différents quartiers ne parviennent plus à manger trois fois par jour.
En outre, c’est une erreur que l’on peut objectivement imputer aux politiciens, chacun a voulu imprimer sa couleur dans la gestion du pays si bien que les héros sont devenus multiples, ce qui engendre la confusion entre les différentes générations. Les plus âgés considèrent le 13 octobre comme la journée la plus importante du pays.
A l’époque, outre qu’il y avait une journée chômée et payée, les fonctionnaires avaient assez d’argent et achetaient à manger, à boire et des habits aux enfants. Il y en a même qui, parmi les adultes, après avoir ingurgité une quantité certaine de bière, pleuraient en regardant la photo du prince Rwagasore affichée dans la plupart des salons.
Cette vision de la considération de Rwagasore comme héros du pays, a quelque peu changé de visage lors de la victoire du Frodebu, en 1993. Aussitôt élu, le président Ndadaye a été assassiné quelques temps après, d’où il a été érigé lui aussi au rang de héros de la démocratie. En d’autres termes, pour les jeunes générations, Ndadaye est plus connu par rapport à Rwagasore dont l’assassinat remonte à nettement plus loin dans le temps.
Ce n’est pas tout, l’on se rappelle que le Frodebu a lui aussi été évincé en 2005 par le Cndd-Fdd. Cette formation politique a également travaillé pour son image de marque si bien que les plus jeunes encore, qui ont vu le jour aux années 2000, ne connaissent ni Rwagasore ni Ndadaye et pour eux, leur héros est Pierre Nkurunziza.
Ces trois personnalités ont un dénominateur commun, ils sont tous morts, d’où il devient presqu’impossible de leur disputer la perception que leurs contemporains ont d’eux. Si le président de l’Uprona, proche du pouvoir ou de l’opposition, estime que Rwagasore est incomparable dans ce pays, cela est également l’avis du président du Frodebu à propos de Melchior Ndadaye, mais aussi la conviction du futur président du Cndd-Fdd, s’agissant de Pierre Nkurunziza. N.B.
Burundi - Administration
Les chauffeurs de la province de Muyinga se plaignent...
Muyinga, le 13 octobre 2020 (Net Press) . Les chauffeurs de la province de Muyinga, au Nord-est du pays, surtout ceux qui conduisent des bus de transport en commun, tout comme les motards, se plaignent du fait que le contrôle technique de leurs engins se livre uniquement dans la capitale économique Bujumbura.
Pour eux, quand ils se rendent dans la ville de Bujumbura, ils doivent y passer plus d’une journée car le document ne se livre pas immédiatement. Ils doivent donc payer des hôtels, manger, en plus des rations qu’ils laissent aux leurs avant de descendre. Ils estiment que cela est une cause de perte énorme car ils passent quelques jours sans travailler.
Ils demandent aux autorités administratives d’intervenir pour que ces documents soient de nouveau livrés dans la province de Ngozi tout proche. Ces dernières pensent à contacter les élus de cette circonscription pour que le souhait des populations accède aux instances habilitées afin que cette situation change. Ch.N.
Burundi - Usa - Elections
"Présidentielle américaine : testé négatif, Trump tient son premier meeting en Floride", dixit Rfi
Tallahassee, le 13 octobre 2020 (Net Press) . Après avoir dû interrompre sa campagne pour cause d’infection au Covid-19, le président américain a renoué avec ces rassemblements populaires qu’il affectionne. Pour son premier déplacement depuis son hospitalisation, direction la Floride, un État-clé où les sondages le donnent en perte de vitesse. Selon le médecin de la Maison Blanche, Donald Trump a été testé négativement au coronavirus « plusieurs fois consécutives », sans préciser combien.
« C’est bon d’être de retour », entame Donald Trump. Sans masque, le président fait un discours d’une heure. Il est à l’aise, sa voix gronde, tonne. Il déroule ses habituelles critiques contre Joe Biden, « Joe l’endormi » comme il le surnomme, s’amuse avec son public, glorifie son bilan et se félicite d’avoir retrouvé une forme, une énergie, qu’il jure plus belle que jamais.
« Je me sens si puissant, lance le président. Je pourrais marcher au milieu de vous, embrasser les gars, et les belles filles parmi vous, je vous donnerais de bons gros baisers. »
Dans un discours d’une heure, Donald Trump conspue l’approche prudente de Joe Biden vis-à-vis de la pandémie, glorifie son bilan quitte à l’exagérer, notamment quand il assure, contre toute évidence, que plus de quinze kilomètres de mur étaient chaque jour construits à la frontière et financés par le Mexique.
Tassés et sans masque pour la plupart
« We Love You ! » crie la foule. Ils sont plusieurs milliers, tassés les uns contre autres, la plupart sans masque, heureux de retrouver le président.
Lisa Tharf, chapeau rouge et t-shirt aux couleurs de son candidat agite un drapeau américain. « Il va très bien ! se réjouit-elle. Cela montre à quel point il est fort, et qu’on peut guérir du Covid. Il ne faut pas avoir peur et rester chez soi. Il y a des milliers de gens ici, et je peux vous dire qu’on est beaucoup plus nombreux qu’il y a quatre ans. Les gens qui soutiennent Biden n’ont pas cet enthousiasme, ce patriotisme et cet amour pour notre pays. ». N.R.