Cibitoke, le 20 octobre 2020 (Net Press) . Des sources concordantes indiquent qu’au moins 16 cadavres ont été aperçus dans la rivière Rusizi, séparant le Burundi de la RDC ou sur ses bords depuis la première semaine de ce mois. Ils ont été retrouvés dans la province de Ccibitoke, au Nord-ouest du pays.
Des habitants de cette entité administrative disent être « terrifiés » et demandent une enquête indépendante. Le gouverneur de Cibitoke, Carême Bizoza, déclare que les victimes n’ont pas été identifiées, mais rassure que la police a ouvert des enquêtes pour tirer au clair cette situation des plus sombres.
Des habitants interrogés par la rédaction indiquent que les corps sans vie ont été aperçus aux pieds des collines de Rusiga et de Kaburantwa, dans la zone de Cibitoke, de la commune de Rugombo, respectivement sur les transversales VI, IX et X, ainsi qu’au pied de celle de Ndava, en zone de Ndava sur les transversales IV, V et VI dans la commune de Buganda.
Les récentes découvertes macabres remontent à samedi dernier, 17 octobre. Six corps (tous des hommes) en décomposition ont été repêchés dans la Rusizi, au niveau de la colline de Ndava. Ils flottaient sur la rivière, selon des témoins oculaires.
Des habitants sur place indiquent que c’est devenu une routine car chaque fois qu’ils surveillent, ils y trouvent de nouveaux corps. Et d’ajouter que ce qui s’est passé samedi dernier ne s’était jamais produit avant. Six corps ont été charriés par la rivière en même temps. Comme d’habitude, les autorités administratives et policières ont intimé l’ordre de les enterrer immédiatement. Depuis le début du mois, ils ont déjà compté au moins 16 cadavres.
Selon une source militaire sous couvert d’anonymat, le nombre de cadavres serait de loin supérieur à celui rapporté par des riverains. Et selon lui, en patrouilles militaires dans la vallée, ils aperçoivent souvent des corps au bord de la rivière. Et manu militari ils reçoivent de l’ordre de les pousser dans l’eau pour qu’ils soient hors de vue.
Des habitants de Rugombo et de Buganda disent vivre dans la peur panique et demandent une enquête indépendante. Ils ajoutent être « surpris par le silence des autorités provinciales ». Le gouverneur de province de Cibitoke confirme avoir entendu que des découvertes macabres ont récemment eu lieu.
Carême Bizoza rassure que les victimes ne sont pas originaires de sa province, encore moins des Burundais. Et d’ajouter, « On donne l’ordre de les enterrer car des corps en décomposition peuvent contaminer les habitants proches de la rivière ». Seule une victime a déjà été identifiée.
C’est une femme originaire de la commune de Gihanga (province de Bubanza, ouest). Son corps avait été découvert à Ndava le deux octobre. Sa famille a indiqué qu’elle avait été enlevée par des individus qui l’ont appelé à son téléphone portable pour un rendez-vous. Le gouverneur de Cibitoke affirme que les forces de l’ordre ont ouvert des enquêtes pour établir la lumière sur ces découvertes macabres. N.R.
Burundi - Justice
La chambre criminelle de la cour suprême condamne sévèrement les anciens dignitaires
Bujumbura, le 20 octobre 2020 (Net Press). La chambre criminelle de la cour suprême de Bujumbura vient de condamner une vingtaine de personnes accusées d’implication dans l’assassinat de l’ancien président Melchior Ndadaye. Les accusés sont répartis en deux groupes, selon la cour suprême de Bujumbura.
Le premier groupe est composé de 19 personnes qui sont accusées de l’attentat contre le chef de l’Eat, Melchior Ndadaye, l’attentat contre l’autorité de l’Etat et l’attentat tendant à porter massacres et dévastation. Ils sont condamnés à une peine de prison à perpétuité et au paiement d’une amende de 102 milliards de nos francs.
Parmi ces personnes, l’on cite notamment l’ancien président Pierre Buyoya, l’ancien vice-président Alphonse Marie Kadege, l’ancien ministre et ancien président du parti Uprona, Luc Rukingama, ainsi que d’autres dignitaires de l’administration et des forces de l’ordre, qui étaient aux affaires lors de l’assassinat de Melchior Ndadaye, le 21 octobre 1993.
Le deuxième groupe est composé de trois personnes qui sont poursuivies pour complicité des infractions ci-haut mentionnées. Elles ont été condamnées à 20 ans de prison. Il s’agit de Bernard Busokoza, ancien premier vice-président, le colonel Alphonse Mushwabure et le général Vincent Niyungeko, ancien ministre de la défense nationale. Nous apprenons que la cour suprême n’a retenu aucune charge contre l’ancien premier Antoine Nduwayo. J.M.
Burundi - Rwanda –Diplomatie
Gitega et Kigali se rencontrent au nord du pays !
Kirundo, le 20 octobre 2020 (Net Press) . Le ministre burundais des affaires étrangères, Albert Shingiro et son homologue rwandais, Vincent Biruta, se sont rencontrés dans la matinée de ce mardi le 20 octobre 2020 à la frontière commune de Nemba –Gasenyi, une rencontre qui rentre dans le cadre partagé d’évaluer l’état des relations bilatérales entre les deux pays voisins et de convenir sur les modalités de leur normalisation, selon le communiqué conjoint signé par les deux diplomates et rendu public a cet effet.
Selon ce communiqué, les deux ministres ont noté l’existence des relations historiques entre le Rwanda et le Burundi ainsi que les défis auxquels elles font face depuis 2015 à nos jours les deux diplomates se sont convenus de la nécessité à poursuivre les contacts afin de normaliser les relations entre les deux pays voisins liés par l’histoire et la géographie.
Selon toujours le même communiqué, au terme du huit clos, le ministre burundais en charge des affaires étrangères a remis à son homologue rwandais un message écrit du gouvernement de la République du Burundi et dans la même foulée le ministre rwandais en charge des affaires étrangères a remis au ministre de la République du Burundi, Albert Shingiro, un document du gouvernement du Rwanda.
Le ministre burundais des affaires étrangères et de la coopération au développement a invité son homologue rwandais, Vincent Biruta, à effectuer une visite de réciprocité au Burundi, l’invitation a été acceptée à une date à convenir entre les parties par voie diplomatique.
Des interlocuteurs contactés par la rédaction parlent d’une rencontre historique qui peut virer vers le réchauffement diplomatique entre nos deux pays où depuis 2015, les deux pays s’accusent mutuellement de perturber l’ordre et la tranquillité, une normalisation diplomatique qui pourrait profiter entre les deux pays frères dans presque tous les domaines de la vie de deux pays. D.N.
Burundi - Politique
Un "Cnloi" arrêté dans la province de Gitega
Gitega, le 20 octobre 2020 (Net Press) . Il s’appelle Dieudonné Havyarimana, il est membre du principal parti d’opposition, Cnl. Il a été arrêté ce 18 octobre dernier par des jeunes du parti de l’Aigle, accusé d’avoir été absent sur sa colline de Rukoba, de la commune de Gitega, au Centre du pays, pendant une période de 4 mois, d’où des doutes qu’il appartiendrait aux groupes armés.
Selon ses proches, il a été arrêté alors qu’il prenait un verre dans le voisinage. D’après des membres du Cnl, cet homme avait été obligé de quitter son domicile et de chercher un travail dans la capitale économique Bujumbura pour avoir été persécuté pendant la dernière campagne électorale.
Il semble que la police n’a pas été convaincue par les explications fournies, d’où l’idée de l’enfermer. Selon des informations disponibles à notre rédaction, il a été arrêté au moment où il prenait un verre, un acte auquel il s’attendait le moins. Ch.N.
Burundi - Politique
Le Burundi commémore le 27ème anniversaire de la mort de son ancien président
Bujumbura, le 20 octobre 2020 (Net Press) . C’est dans 24 heures que le Burundi doit commémorer le 27ème anniversaire de l’assassinat de l’ancien président Melchior Ndadaye, fauché par un groupe de militaires dans la nuit du 21 octobre 1993 à son palais situé dans la capitale économique Bujumbura.
Melchior Ndadaye était le premier président hutu démocratiquement élu le 1er juin 1993 et intronisé le 10 juillet de la même année. Il sera tué alors qu’il venait de passer 102 jours à la tête de ce pays. Cet assassinat a été suivi par beaucoup de crimes à travers tout le pays, que certains, dont une commission d’enquête de l’Onu, iront jusqu’à qualifier de génocide des Tutsi.
Le président Melchior Ndadaye sera proclamé plus tard héros de la démocratie et son nom sera repris dans certaines places publiques, notamment l’aéroport international de Bujumbura. Son effigie se retrouvera sur le plus élevé des billets de ce pays, 10.000 Fbu, à côté de celle du prince Louis Rwagasore, héros de l’indépendance.
L’on saura que la vie du président Ndadaye n’a pas été rectiligne car il a été réfugié au Rwanda, puis professeur, prisonnier pour des propos qu’il venait de prononcer en public, banquier, chef de parti politique et enfin président de la République avant de trouver la mort, très jeune, à l’âge de 40 ans.
Burundi - Société
La première dame de la République au chevet de la mission mère de Calcuta !
Bujumbura, le 20 octobre 2020 (Net Press) . Lors des cérémonies de lancement officiel de la campagne "malnutrition zéro" au Burundi, ayant pour thème « mobilisons contre la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et allaitantes et d’autres catégories des personnes les plus vulnérables, la première dame de la République du Burundi, Angeline Ndayishimiye, a octroyé une aide en médicaments et vivres et autres produits d’une valeur de 140 millions de nos francs.
Dans son allocution, la première dame a dit que ce lancement intervient au moment où les enfants de moins de 5 ans sont frappés par la malnutrition aigüe et a cité les provinces de Ngozi, de Kirundo, de Karuzi et de Muyinga. Selon les enquêtes de l’institut statistique des études économiques du Burundi (Isteebu), ces provinces viennent en tête des cas des mal nourris.
Angéline Ndayishimiye a déclaré qu’aucun enfant ne devrait être victime de la malnutrition et a demandé au ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida, celui de la solidarité, des droits de l’homme et genre, en collaboration avec les partenaires techniques et financiers, en l’occurrence le fond des Nations unies pour l’enfance (Unicef), le programme mondial de la santé (Pam) de conjuguer plus d’effort pour la mise en application effective contre la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans. Ces derniers reste le socle du bon avenir du pays. D.N.
Burundi - Santé
Peur-panique d’une maladie non encore identifiée !
Muyinga, le 20 octobre 2020 (Net Press). Assimilée à l’ulcère de la peau, beaucoup de gens ont été touchés par la maladie qui, depuis plusieurs mois, se présente dans les régions de Butihinda et de Giteranyi de la province Muyinga, au Nord-est du pays. Les malades se trouvent dans les localités où on extrait les minerais, comme l’or en premier position.
La consommation de l’eau polluée par la société « African Mining Burundi » peut être à l’origine de ladite maladie. Des échantillons ont été analysés au Burundi et ailleurs dans les autres pays, mais les habitants crient haut et fort de prendre des mesures de protection.
D’après nos sources de Butihinda et de Giteranyi, plus de 200 personnes souffrent de la maladie et c’est l’Ong Médecin sans frontières (MSF) qui s’occupe des patients dont les plaies guérissent et les symptômes de la maladie sont les mêmes pour tous les patients. N.B.
Burundi - Rdc - Sécurité - Justice
Des centaines de prisonniers évadés !
Beni, le 20 octobre 2020 (Net Press) . Des centaines de prisonniers se sont enfuis suite à une attaque du mouvement rebelle de l’ADF (allied democtatic forces) ce mardi 20 octobre au Nord-Kivu dans une prison de la ville de Beni. C’était vers 4 heures du matin en Rdc où l’attaque a eu lieu.
Le maire de la ville a dit que cette attaque a été menée en deux temps. Il a dit que le premier groupe a visé la position de l’armée qui est aux alentours de la prison et le second au complexe carcéral. D’après les autorités, ils ont cassé les principaux portails et les prisonniers sont sortis.
Les forces de l’ordre et de défense ont échangé des tirs avec les assaillants qui sont, selon les autorités, d’origine ougandaise. Selon nos sources, ces derniers avaient des camarades incarcérés dans cette prison. Le bilan de cette attaque n’est pas connu jusqu’à présent. La situation est confuse dans cette prison où de tels évènements s’étaient déjà produits en 2017 où 900 prisonniers se sont évadés suite à une autre attaque des combattants armés. N.B.