Cibitoke, le 23 octobre 2020 (Net Press) . Selon des informations concordantes en provenance de la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays, plus précisément dans la commune de Mugina, deux roquettes ont été trouvées dans un champ que cultivait son propriétaire, un prénommé Jean-Baptiste, en date du 21 octobre dernier.
Ne sachant pas exactement ce que c’était, il a vite contacté le chef de sa colline pour lui en faire part et ce dernier à son tour l’en a informé la police qui est venue récupérer les deux armes. Ces dernières avaient été abîmées, selon des sources proches de la police, mais l’administration a invité les habitants de la place à emboîter le pas à ce cultivateur.
Dans la province de Muyinga, au Nord-est du pays, les autorités provinciales craignent une recrudescence d’insécurité liée aux croyances dans la sorcellerie. Ainsi, le gouverneur de cette province demande aux populations de la localité de Mwakiro, commune et province de Muyinga, de ne pas accorder trop d’importance à des croyances obscurantistes qui peuvent entraîner de comportements répréhensibles suite aux soupçons. Ch.N.
Burundi – Sécurité
Après l’incendie du marché de Kamenge, de multiples lamentations !
Bujumbura, le 23 octobre 2020 (Net Press) . Nous sommes au marché de Kamenge situé au Nord de la capitale économique et récemment parti en fumée. Des commerçants qui ont déménagé vers le marché de Kinama voisin et interrogés par la rédaction ce matin, se lamentaient.
Ceux qui ont préféré réagir sous couvert d’anonymat disent qu’ils risquent de perdre leurs places au moment de la reconstruction de ce marché car, selon eux, des commerçants influents du parti au pouvoir sont en train de verser des pots de vin pour récupérer les stands des commerçants qui ont déménagé vers Kinama ou ailleurs. Ils trouvent que ce phénomène est anormal car les anciens occupants payaient eux aussi des taxes qui contribuent à gonfler le trésor public.
D’autres trouvent que le projet de collecte des fonds pour la reconstruction du marché de Kamenge initié par le président de la République Evariste Ndayishimiye, est un acte louable. Selon eux, la reconstruction de ce marché devrait être couplé par un soutien financier commerçants rescapés, qui, par ailleurs, éprouvent d’énormes difficultés pour leurs installations dans d’autres marchés.
Les vendeurs qui ont déménagé vers les localités frontalières de la zone Cibitoke lancent un cri d’alarme. Ils indiquent que leurs activités sont perturbées par le soleil de plomb et les pluies diluviennes qui s’abattent sur les lieux. Ils demandent au gouvernement burundais ainsi qu’aux partenaires des appuis techniques et financiers pour la construction des stands afin d’être à l’abri de toutes formes d’intempéries et ce, en attendant la reconstruction du marché de Kamenge.
D’autre part, les consommateurs des produits du marché de Kamenge en provenance des zones Cibitoke et Ngagara qui étaient habituellement à l’aise en s’approvisionnant des produits du marché de Kamenge nettement à bas prix, demandent sa reconstruction immédiate. N.R.
Burundi - Gouvernance
Les membres de la commission nationale des terres et autres biens pointés du doigt de corruption !
Makamba, le 23 octobre 2020 (Net Press) . Des habitants de la commune de Nyanza-lac, en province de Makamba (sud du Burundi), reprochent aux membres de la commission au niveau provincial d’avoir engagé des commissionnaires qui récoltent de l’argent dans la population. Les responsables de la commission ont organisé une réunion pour recueillir des doléances.
Selon les dires de ses habitants, les membres de cette commission attribuent des terres et d’autres biens aux personnes qui n’ont pas quitté le pays pendant la crise de 1972. Normalement, dans cette localité du pays, ce sont des rapatriés qui avaient fui les massacres de cette année qui sont en train d’être réhabilités dans leur droit depuis plus de dix ans. La plupart avait choisi la Tanzanie voisine comme terre d’exil.
Selon des sources concordantes, des commissionnaires collectent de l’argent qu’ils apportent aux membres de la commission qui, à leur tour, attribuent des terres et autres biens appartenant aux particuliers et institutions étatiques à des personnes qu’ils veulent », déplore un habitant de Nyanza-Lac.
Selon nos informations, les commissionnaires se font passer pour des représentants de rapatriés alors qu’ils n’ont jamais été nommés par des anciens réfugiés. Les allégations sont aussi confirmées par le président de la commission. Félicien Nduwuburundi promet des mesures pour y parier. La province de Makamba compte 6725 litiges liés aux conflits fonciers. Plus de 4400 dossiers concernent la seule commune de Nyanza-Lac. N.B.
Burundi - Société
Quand des présidents s’amusent...
Kampala, le 23 octobre 2020 (Net Press) . Dans le passé récent des pays de la communauté économique des pays des grands lacs, Cepgl, les présidents de la République, dans tous leurs états ou alors forts de leur jeunesse, demandaient aux aviateurs qui les transportaient de leur piloter l’avion, une sollicitation que ces derniers ne devaient pas refuser, mais qui comportait trop de risques. Dans ces colonnes, nous allons évoquer les cas des présidents Michel Micombero du Burundi, de Mobutu Sese Seko du Zaïre et de Melchior Ndadaye, président du Burundi sous la démocratie.
Alors qu’il rentrait d’une visite officielle en Ouganda chez son ami et très cher frère, Idi Amin Dada, en 1974, le président Michel Micombero demanda à ses pilotes de diriger l’appareil, ce qui fut accepté. Mais quelques minutes plus tard, l’avion est devenu introuvable dans les tours de contrôle de Bujumbura, de Kigali et de Kampala. Une délégation de la sûreté burundaise, équivalant du service national des renseignements actuel, dût mobiliser son avion pour aller chercher celui à bord duquel se trouvait le président Micombero.
Alors qu’elle se trouve au-dessus du lac Victoria en Ouganda, elle aperçoit quelque chose qui ressemble à une épave d’un avion. Elle est convaincue que l’avion présidentiel s’est abîmé dans ce lac, mais pour se rassurer, passe par Kigali pour voir si le président Micombero ne serait pas passé par là. Cet avion a chambardé cette capitale car le président Juvénal Habyalimana, qui croyait qu’il s’agissait d’une visite surprise du président burundais, interdit les passagers de descendre pour qu’il déroule d’abord le tapis rouge.
Quelle ne fut sa déception de voir que son homologue ne faisait pas partie des voyageurs. Les délégués burundais constatent qu’il n’est pas de l’équipe à bord de l’avion et décident de se rendre sur Bujumbura pour annoncer le décès du président. Dans l’entre-temps, le président Micombero, fatigué d’un voyage interminable, a décidé de poser l’appareil un peu n’importe comment. Et au moment où il allait atterrir à Gitaza, au Sud de Kanyosha, le pilote a fait des manœuvres pour renvoyer l’avion en l’air avant de prendre le temps de se diriger vers l’aéroport international de Bujumbura, dit plaine à l’époque, presqu’au même moment que la délégation du Burundi qui venait annoncer la mauvaise nouvelle.
Le président Joseph Désiré Mobutu, qui deviendra plus tard, avec l’introduction de l’authenticité au Zaïre, actuel République démocratique du Congo, Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Zabanga, fête ses 10 ans de pouvoir en 1975. Comme il est président d’un très grand pays - il a une superficie de 2,345 millions de Km² - , il veut aussi, à cette occasion, survoler le territoire zaïrois aux commandes d’Air Zaïre.
Le pilote, tout naturellement a accepté la demande et il a décollé à partir de l’aéroport de N’djili, à Kinshasa et se dirigea tout droit vers la forêt tropicale située à l’Ouest de la République démocratique du Congo. Au-dessus de cette zone, l’avion est entré dans une zone de turbulence, ce qui a suscité une peur-panique au président zaïrois, qui ne savait pas quoi faire dans ces circonstances. Parmi l’équipe de pilotage, il y avait des Russes qui ont vite réagi pour sauver l’avion présidentiel. Convaincu qu’il a failli écraser l’engin en pleine forêt, il a ordonné que l’on rebrousse chemin et préféra abandonner son aventure.
Le président Melchior Ndadaye a fait son dernier voyage de président en Ile Maurice, d’où il est rentré le 18 octobre 1993, quelques jours avant son assassinat. Alors qu’il est dans tous ses états, il posa la question aux pilotes si lui aussi il peut diriger un avion. Ils répondirent que quelqu’un qui préside au destinées du pays ne peut pas ne pas piloter un avion.
C’est ainsi que le copilote a cédé son fauteuil au président. Le pilote lui montra un endroit où il doit tenir avec force pour que l’avion fasse des manœuvres en l’air. C’est ainsi que le pilote, sûr de l’espace dans lequel il volait, s’est permis de faire des zigzags et le président Ndadaye a posé la question de savoir si c’est lui qui était à l’origine de tout cela. Le pilote a répondu par l’affirmative.
Après l’exercice et très satisfait, il leur demanda combien ils étaient payés à la fin du mois. Ils répondirent qu’ils ont juste le salaire de la fonction publique, soit moins de 100.000 Fbu. Il leur a demandé de préciser et ils ont dit qu’ils touchent 98.000 Fbu par mois. Il a rétorqué que cela n’est pas possible car des gens aussi intelligents doivent avoir au moins un million de Fbu par mois, les invitant par la même occasion à le rencontrer à la présidence de la République.
Ils lui firent remarquer qu’il est difficile d’accéder à son cabinet suite aux exigences du protocole. Le président leur a recommandé de voir son chef de protocole, Jean-Marie Nduwabike, qui était lui aussi dans l’avion, qui devait leur faciliter l’entrée à la présidence. Ce promis qu’il ferait tout pour les arranger.
Les deux pilotes, tous des colonels, se sont rencontrés le 20 octobre pour au moins trois raisons. D’une part, il fallait partager un verre, ensuite se féliciter mutuellement du contact fructueux qu’ils ont fait lors de ce dernier voyage et enfin, voir comment demander une audience le plus tôt possible au nouveau chef, avant qu’il ne change d’avis.
Quelle ne fut leur déception d’apprendre le lendemain que le président Melchior Ndadaye avait été assassiné dans la nuit du 20 au 21 octobre 1993. Ils se sont appelés le matin pour se présenter des condoléances mais comme l’aspect ethnique battait son plein à l’époque, ils ont annoncé leur mésaventure longtemps plus tard. J.M.