Cibitoke, le 14 novembre 2020 (Net Press). C’est hier que des pêcheurs ont aperçu un corps sans vie et en pleine décomposition sur la transversale VII, non loin de la rivière Rusizi, tout près de la colline Kaburantwa, commune Buganda de la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays.
Les mêmes pêcheurs ont été d’abord attirés par une odeur nauséabonde et en faisant attention, ils ont vu le corps qui était caché dans une brousse. Ils ont alerté la police et l’administration qui ont informé que la victime présentait des signes de blessures, une indication qu’il aurait été poignardé avant d’être jeté à cet endroit.
Il n’a pas été identifié mais les autorités de Buganda ont ordonné son enterrement pour éviter d’éventuelles infections à l’encontre des populations environnantes. Signalons qu’au moins 20 corps ont été découverts au bord de la rivière Rusizi ces deux derniers mois. Ils sont souvent enterrés sans qu’il y ait une quelconque enquête sur les circonstances et les mobiles de ces crimes.
L’on signalera que la sécurité de la province de Cibitoke est également menacée par des fraudes, des vols de vaches que l’on achemine en Rdc, ainsi que des concubinages qui font que des fois, les autorités administratives doivent intervenir pour calmer le jeu avant qu’il ne soit trop tard. N.R.
Burundi - Politique
Serait-il le tour des avocats ?
Bujumbura, le 14 novembre 2020 (Net Press) . Des informations concordantes indiquent que Me Jean Marie Vianney Nzotungwanimana a été enlevé jeudi 12 novembre et que depuis, il est introuvable. Il est connu comme membre du barreau de Gitega, un corps pourtant reconnu comme proche du pouvoir en place.
Cette information est confirmée par sa famille qui précise cependant ne pas être au courant de l’identité des auteurs et des mobiles de cet enlèvement. D’autres informations indiquent qu’il aurait été kidnappé par des gens à bord d’un véhicule, une double cabine, sans plaque d’immatriculation.
Des informations à la disposition de la rédaction font savoir qu’il aurait eu à traiter des dossiers très intéressants et qui seraient à l’origine de la jalousie de ses confrères. Le barreau de Gitega n’a pas encore réagi sur cet enlèvement. N.B.
Burundi - Société
Les décisions de la Cntb de plus en plus contestées dans la province de Makamba
Makamba, le 14 novembre 2020 (Net Press) . "Les décisions de la commission nationale terres et autres biens (Cntb) divisent", tels sont les propos des ressortissants de la province de Makamba, au Sud du pays. C’est pour cette raison qu’ils ont refusé de mettre en exécution l’une de ses décisions, qu’ils considèrent comme injuste.
Au cours des réunions à l’endroit des populations dans les communes de Mabanda et de Nyanza-lac, les ressortissants de ces deux entités communales ont ouvertement accusé les membres de ce conseil d’être des sources d’insécurité. C’était suite à une affaire opposant trois veuves qui n’ont jamais fui le pays à un certain Albert Ntirampeba qui venait de rentrer de l’exil.
Pour les habitants de ces localités, l’affaire des veuves a été réglée en 1991 avant de revenir à la surface en 2009 avec l’expropriation de ces veuves par la Cntb alors dirigée par Mgr. Sérapion Bambonanire au profit d’Albert Ntirapeba. Cela avait suscité des manifestations soutenues par des députés élus dans la province de Makamba. La cour spéciale de la Cntb est revenue pour exproprier encore une fois les veuves mais elle s’était heurtée à une résistance des habitants.
L’on signalera que cette province compte le plus de conflits fonciers entre les rapatriés qui avaient fui le pays en 1972, essentiellement d’ethnie hutu et ceux qui n’ont jamais fui le pays, pour la plupart des Tutsi. La Cntb dans cette région est taxée de corrompue et de privilégier le groupe des rapatriés. J.M.
Burundi - Commerce
Des commerçants du marché de Kamenge provisoirement mutés vers la zone de Cibitoke
Bujumbura, le 14 novembre 2020 (Net Press) . Nous apprenons que certains commerçants de l’ancien marché de Kamenge vont déménager momentanément vers la zone voisine de Cibitoke, entre la 12ème et 13ème avenue en attendant que le marché de cette zone du Nord de la capitale économique Bujumbura soit réhabilité.
L’on se souviendra qu’au marché de Kamenge situé dans la commune Ntahangwa, un incendie a ruiné des milliers de commerçants la nuit du samedi 3 octobre 2020. La vétusté des installations aurait été la cause de cet incendie et les constructions anarchiques auraient bloqué le travail des pompiers des services de la protection civile qui n’ont pas pu maîtriser le feu à temps.
Des agents de sécurité et de gardiennage avaient annoncé que ce drame s’est abattu sur ce marché vers 2 heures du matin. Selon eux, les lampes veilleuses ont été subitement éteintes et des explosions des produits consumés avaient été entendues à l’intérieur du marché. Vers 4 heures du matin, des sirènes des camions extincteurs avaient réveillé la population avoisinante.
Tout le monde en général et les commerçants en particulier couraient vers les lieux du drame. Les commerçants en détresse criaient et pleuraient à chaudes larmes. La police essayait de les repousser en tirant en l’air. Elle soupçonnait qu’il y ait parmi eux des voleurs dont l’objectif de leur présence était de piller tout ce qu’ils pouvaient attraper.
Vers 6 h du matin, une épaisse fumée noire s’échappait des installations et planait sur toute la zone. Et, toutes les entrées étaient bloquées par les forces de l’ordre à 200 m du marché. Cela dans le but d’éviter qu’il y ait des morts parce que les commerçants se bousculaient pour se jeter dans les flammes afin de sauver ce qui pourrait encore l’être. D.N.
Burundi - Usa - Politique
Trump s’exprime pour la première fois depuis sa défaite, mais sur la crise du Covid-19
Washington, le 14 novembre 2020 (Net Press) . C’est la première fois que Donald Trump s’exprime publiquement depuis que la victoire de Joe Biden à la présidentielle a été annoncée. Il est intervenu ce vendredi après-midi dans les jardins de la Maison Blanche. Le président n’a pas répondu aux questions de la presse, n’a pas évoqué le scrutin, et encore moins concédé sa défaite. Il s’est uniquement exprimé sur la pandémie de coronavirus qui bat des records en ce moment aux États-Unis.
Face au caméra, Donald Trump s’est félicité de la gestion de la crise par son administration et a notamment promis qu’elle allait très prochainement distribuer le vaccin développé par Pfitzer, qui est toujours en phase de test, avant de faire pour la première fois une allusion à son avenir incertain.
« Si cela avait été une autre administration que la mienne, ce qu’on a fait aurait pris trois, quatre ou cinq ans », fanfaronne Donald Trump à propos de l’homologation en cours d’un vaccin, avant d’ajouter son traditionnel « personne ne parvient à y croire ».
Pfizer a annoncé lundi que son vaccin contre le virus chinois est efficace à plus de 90%. Cela excède de loin toutes les attentes, personne ne pensait qu’il atteindrait un tel niveau. Selon le président sortant, en juillet, son administration a passé un accord avec Pfitzer, et lui a accordé 1,9 milliard de dollars pour soutenir la production massive et la distribution de cent millions de doses...
Le président, loin de reconnaître sa défaite, se projette vers l’avenir, évoque la distribution massive de doses de vaccin que son administration va organiser. Avant de manquer reconnaître pour la première fois qu’elle ne va pas rester en place très longtemps.
« Idéalement nous n’instaurerons pas de confinement, je ne le ferai pas. Cette administration n’imposera pas cette mesure. Quoiqu’il arrive à l’avenir, qui sait quelle administration sera en place, je crois que l’avenir nous le dira. »
Ce vendredi, les médias américains ont définitivement soldé les comptes de l’élection présidentielle. Ils accordent 306 grands électeurs à Joe Biden, 232 à Donald Trump. Exactement la même différence entre les candidats qu’il y a quatre ans. À l’époque, le président avait parlé de victoire en forme de raz-de-marée. Ch.N.