Karusi, le 23 novembre 2020 (Net Press) . En marge de la clôture de la semaine dédiée aux combattants du parti Cndd-Fdd, qui a lieu en province de Karusi, plus précisément en commune Buhiga, le président burundais a mis en garde quiconque tenterait de perturber la sécurité ainsi que ceux qui dilapident les biens de l’État.
D’après son mot de circonstances, le chef de l’Etat, Évariste Ndayishimiye, a d’abord demandé aux militants de son parti d’observer une minute de silence en mémoire de l’ancien président feu Pierre Nkurunziza. Par après, il a mis en garde tout politicien qui tenterait de perturber la sécurité.
En langue locale, il a menacé que « Intambara izohera iwabo iherere iwabo », ce qui peut se traduire en français, « Les troubles resteront circonscrites dans les alentours des ennemis du Burundi ». Le président burundais s’en est violemment pris aux opposants, allant jusqu’à les indexer d’avoir à chaque fois tenté de perturber les scrutins.
Il est revenu sur ceux de 2005, de 2010 et de 2015, où il a chaque fois fait endosser les responsabilités respectivement au mouvement Palipehutu-Fnl dirigé à l’époque par Agathon Rwasa, à l’Adc-Ikibiri et aux initiateurs du coup d’État raté de 2015.
Le chef de l’État a mentionné également différentes crises internes au sein de son parti. Il a accusé d’anciens hommes forts de sa formation politique comme Hussein Radjabu et Jérémie Ngendakumana (deux anciens présidents du Cndd-Fdd en exil actuellement) et des frondeurs de 2015, d’être des lâches.
Clôturant son discours , le numéro un burundais s’en est pris à tous ceux qui sont contre les rondes nocturnes effectuées par de jeunes Imbonerakure et a appelé les militants de son parti à lutter contre la pauvreté, à consolider la paix et la sécurité avant de mettre en garde ceux qui dilapident les biens de l’État. N.R.
Burundi - Environnement
Les habitants du site de Kigaramango crient au secours
Bujumbura, le 23 novembre 2020 (Net Press) . Ces habitants sont venus de plusieurs localités de Gatumba suite à des pluies qui ont démoli leurs maisons. Parmi les 1314 ménages qui étaient à ce site, 266 ménages seulement ont regagné leurs domiciles fixes. Selon nos sources, ils sont dans la désolation et crient au secours car ils n’ont pas de quoi manger et se lamentent que leurs enfants ont déjà manifesté des signes de malnutrition.
Ils lancent un appel à toute âme charitable de leur venir en aide en leur apportant de la nourriture et des tentes car chaque fois qu’il veut pleuvoir, ils se sentent malheureux puisqu’ils ne trouvent pas l’endroit pour s’abriter. Les tentes qu’ils ont sont à leur 7ème mois alors que suite au soleil, leur durée maximale est de 3 mois.
Ils demandent au Pam, un organisme onusien spécialisé dans le domaine de l’alimentation, de bien vouloir leur venir en aide comme il le fait aux autres sinistrés. Le chef de quartier de Gatumba confirme cette situation et fait savoir que le ministère de la solidarité est au courant de cette difficulté, il y a longtemps. N.B.
Burundi - Justice - Administration
Quand la rue colporte une rumeur
Bujumbura, le 23 novembre 2020 (Net Press) . Depuis le weekend dernier, des informations évoquant une éventuelle arrestation du directeur général de l’Otraco, Albert Maniratunga, n’ont cessé d’alimenter l’opinion tant nationale qu’internationale. Des médias ont parlé de sa brève arrestation et d’une éventuelle comparution de nouveau au service national des renseignements ce mardi 24 novembre.
La rédaction a contacté le directeur général de l’Otraco, Albert Maniratunga, à ce sujet qui a rejeté l’information, la qualifiant de rumeur. Selon Albert Maniratunga, il a été malade et hospitalisé pendant une période de trois mois pour cause d’une attaque pulmonaire et quand il a repris le travail, il y avait trop de désordres, des commissionnaires un peu partout dans les services avec des spéculations inacceptables.
C’est dans ce contexte qu’il a lui même contacté le service national des renseignements pour qu’il l’aide à ramener de l’ordre dans son service, surtout que les commissionnaires sont bannis dans tous les services de l’Etat. Albert Maniratunga a indiqué qu’il y a des travailleurs de l’Otraco qui sont détenus dans les cachots du service national des renseignements pour complicité avec ces commissionnaires, le dernier ayant été arrêté vendredi le 20 novembre.
Comme il est le premier de l’office de transport en commun, il devait se rendre à ce service pour autoriser que ces gens soient arrêtés. C’est en ce moment, selon lui, que les premières rumeurs de son arrestation ont été propagées, en disant :"voilà, Machoc s’en va en prison". Mais il pense qu’il pourrait y avoir quelque chose qui se cache derrière ces désinformations car il y a également d’autres rumeurs qui font état de l’arrestation de Jean Marie Rurimirije alors qu’il n’en est rien, a-t-il poursuivi.
Quant à la corruption ou au détournement, il n’en a jamais été question chez lui et il estime que les Burundais devraient savoir dire que noir c’est noir et que blanc c’est blanc. En réalité, a conclu le directeur général de l’Otraco, il a toujours eu la confiance de ses supérieurs hiérarchiques, notamment quand il était encore à l’aéroport international Melchior Ndadaye où il a travaillé pendant 10 ans. A l’Otraco, il a la mission de redresser cette entreprise, d’où il ne peut pas être poursuivi pour des raisons de vol ou de corruption. J.M.
Burundi - Tanzanie - Réfugiés
Le retour volontaire des réfugiés burundais accroît de jour en jour
Mtendeli, le 23 novembre 2020 (Net Press) . Depuis février dernier, plus de 14.000 réfugiés burundais ont été rapatriés suite à l’accalmie observée après les élections de 2020. Selon les réfugiés, un grand nombre des refugiés s’est fait enregistrer ces derniers jours pour regagner le pays d’origine.
Les données du Hcr ont montré que depuis février 2020, la Tanzanie compte plus de 168.000 réfugiés burundais et le rapport onusien quant à lui montre que les réfugiés burundais en Tanzanie sont au nombre de 154.000 dans les 3 camps de la Tanzanie (Mtenderi, Nyarugusu, Nduta). Cette agence onusienne enregistre une augmentation de 30% dans l’enregistrement depuis mai dernier. Les motifs de cette accroissement sont multiples :
D’une part les réfugiés répondent à l’appel du gouvernement qui les interpelle au retour volontaire. D’autres sources disent qu’ils sont attirés par le paquet retour qui est de 280.000fr par personne adulte et la moitie pour les enfants. D’autres évoquent une longue période d’exil, ils disent que c’est trop pénible pour eux durant cette longue période en toute privation de liberté.
Néanmoins, il y a ceux qui voient la situation autrement, ils disent que dans les conditions actuelles, que même s’ils restent seuls au camp, ils ne peuvent pas rentrer, dit la même source. Ces derniers demandent au Hcr de continuer à les aider et à les soutenir. Le Hcr en Tanzanie promet d’aider ceux qui veulent regagner leur pays mais également protéger ceux qui n’ont pas encore eu cette volonté. N.B.
Burundi - Burkina - Faso-Politique
Un ancien président burundais à la tête d’une délégation de l’Oif pour une mission d’observation électorale
Ouagadougou, le 23 novembre 2020 (Net Press) . L’ancien président burundais, Domitien Ndayizeye, a été nommé par l’organisation internationale de la francophonie, Oif, pour une mission d’observation au Burkina-Faso des élections qui ont eu lieu ce dimanche le 22 novembre 2020
Et dans la même foulée, vendredi dernier, 20 novembre, l’ancien président de la République du Burundi, Domitien Ndayizeye, en mi–journée a été reçu au conseil constitutionnel au pays des hommes intègres en compagnie de 7 membres de sa délégation. L’ancien premier ministre rwandais, Bernard Makuza, à la tête de la mission d’observation électorale au Burkina Faso de l’union africaine, était lui aussi reçu dans les locaux de la juridiction constitutionnelle du Burkina Faso accompagné, aussi de sept membres de sa délégation, dans la soirée de ce vendredi.
Selon des sources sur place, toutes les délégations étaient venues s’assurer que le conseil constitutionnel est prêt pour le contrôle des scrutins sur le terrain pour la gestion du contentieux des opérations électorales et des résultats provisoires, mais aussi pour un éventuel second tour de l’élection du président du Faso. Elles voulaient également s’assurer qu’il n’y a pas d’électeurs exclus du double scrutin. N.R.
Burundi - Vatican - Confessions Religieuses
Le Pape clôt l’année liturgique
Vatican, le 23 novembre 2020 (Net Press) . Le Pape François a célébré ce dimanche 22 novembre en la basilique Saint-Pierre une messe pour la remise de la Croix des JMJ (Journées mondiales de la Jeunesse) aux jeunes du Portugal qui organiseront le prochain rassemblement. Cette cérémonie s’est déroulée lors de la solennité du Christ Roi de l’Univers qui marque la fin de l’année liturgique.
Cette solennité fut instaurée en 1925 par Pie XI par la lettre encyclique Quas primas. Le Pape est alors préoccupé par les évolutions d’un monde portant encore les séquelles de la Première Guerre mondiale. Il conçoit cette nouvelle solennité comme une réponse face à l’athéisme et au laïcisme triomphants, « une protestation contre la perte du pouvoir de l’Église sur la société », selon les termes de frère Patrick Prétot, théologien et professeur à l’Institut supérieur de Liturgie de l’Institut catholique de Paris.
L’Église célébrait aussi en cette année 1925, le 16ème centenaire du premier Concile œcuménique de Nicée, qui avait proclamé l’égalité et l’unité du Père et du Fils, et par là même la souveraineté du Christ. Ch.N.