Bujumbura, le 27 novembre 2020 (Net Press). Dans ses dépêches du 25 novembre 2020, la rédaction faisait part d’un torchon qui brule entre parents et éducateurs suite à une décision unilatérale prise par la direction de l’établissement sans aucun consensus des deux parties. Rappelons que le minerval était passé de 90.000 à 110.000 Fbu, ce qui avait créé un tollé général dans le camp des parents dont les élèves fréquentent cette école.
Nous apprenons que cette école située dans la commune Mutimbuzi, dans Bujumbura dit rural, a été réveillée ce matin par la présence massive des éléments de la police. Selon des témoins sur place, les choses prennent une autre tournure suite au bras de fer qui persiste entre la direction de l’école et les parents d’élèves.
Suite à cette présence massive, les élèves ne savent pas à quel saint se vouer car depuis cette crise, les activités de l’école ont été paralysées. Une certaine inquiétude émerge d’ailleurs comme quoi cette école risque de fermer les portes car les parents, intraitables, persistent et signent, il n’est pas question de revoir le minerval à la hausse, du moins avant le début de l’année scolaire prochaine.
Ils se basent même sur une correspondance du ministère en charge de l’éducation qui semble leur donner raison car elle suggère un consensus entre la direction de l’école et les parents réunis en assemblée générale lors du processus de fixation du minerval, ce qui semble avoir fait défaut dans le présent cas.
Qui gagnera ce combat rude entre l’école et les parents en plein milieu de l’année scolaire ? S’il y a des choses très compliquées aujourd’hui, c’est d’exiger des parents de toucher sur leurs porte monnaies alors que le pouvoir d’achat des Burundais est voisin de zéro. Le ministère de tutelle devrait prendre les devants avant qu’il ne soit trop tard. N.R.
Burundi - Politique
La journée nationale du patriotisme fixée au 8 juin de chaque année
Gitega, le 27 novembre 2020 (Net Press) . C’est ce qu’a décidé le conseil des ministres de ce 25 novembre dernier, une journée qui coïncide avec la date de décès de l’ancien président de la République, feu Pierre Nkurunziza. Initialement, cette journée était prévue pour le mois de juillet de chaque année et présidée par le guide suprême du patriotisme, une qualification attribuée à l’ancien président aujourd’hui défunt.
Comme il n’est plus en vie, le conseil des ministres s’est senti dans l’obligation de modifier quelques dispositions relatives à cette journée et elle sera désormais commémorée le 8 juin de chaque année et présidée par le chef de l’Etat en fonctions. Selon des informations officielles, cette décision a été approuvée à l’unanimité. Ch.N.
Burundi - Politique
Arrêté pour distribution des armes à la population
Rumonge, le 27 novembre 2020 (Net Press) . Il s’agit d’un enseignant du lycée communal de Murango, dans la commune de Burambi, de la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays, Jonathan Nibasumba, qui a été arrêté ce jeudi 26 novembre dernier pour participation aux bandes armées.
Selon des informations en provenance de cette contrée, il a été arrêté en train de distribuer des armes à la population de sa colline natale, Gisagazuba, dans la zone de Maramvya de cette commune de Burambi. Cependant, sa famille biologique ainsi que des voisins de cet enseignant évoquent de fausses accusations et une détention illégale.
Nous apprenons que par le passé, son père et son frère avaient été également arrêtés pour la même infraction, ce qui s’était fait suite à plusieurs informations évoquant de nombreuses infiltrations d’hommes armés en provenance de la République démocratique du Congo vers plusieurs localités des communes de Bugarama et de Burambi. D.N.
Burundi - Justice - Opinion
Rongé par la conscience ou un tigre en papiers ?
Bujumbura, le 27 novembre 2020 (Net Press). Une certaine opinion "bujumburaise" se demande toujours pourquoi l’ancien président de la République, Pierre Buyoya, est toujours sur la défensive chaque fois que l’on évoque le dossier de l’assassinat de son successeur, Melchior Ndadaye.
Pourtant, il a été condamné aux côtés d’autres 17 de ses proches collaborateurs mais lui seul perd son sang froid. Cette fois-ci, il a battu le record en présentant sa démission à l’Union africaine, officiellement pour trouver du temps à se défense, même si d’autres informations indiquent qu’il a été acculé à sortir par la petite porte.
La même opinion se rappelle également des accusations mutuelles via les médias, de Pierre Buyoya et de l’ancien procureur général de la République, Gérard Ngendabanka, les deux anciennes personnalités ne demandant qu’à se retrouver face à face devant la justice. Malheureusement, un tel scénario n’a jamais eu lieu pour des raisons que l’opinion n’a jamais saisies.
Un ancien conseiller du président Buyoya a indiqué à la rédaction que chaque fois que Pierre Buyoya rougit, c’est que sa conscience le travaille. Sinon, quand on vociférait des mensonges à son égard, il ne faisait que rigoler. Une telle attitude aujourd’hui pourrait donc expliquer son éventuelle implication qu’il ne souhaite pas qu’elle soit portée à la connaissance de l’opinion.
Mais une autre opinion pense que finalement, Pierre Buyoya était un tigre en papiers car il a peur d’assumer publiquement la situation qu’il a lui-même créée, en renvoyant dos-à-dos tous ses anciens conseillers qui lui disaient de bien analyser la situation avant d’agir, notamment l’engagement du Burundi sur la voie des négociations, ce qui a été un fiasco total à son actif. En ricanant, il leur répondait qu’ils ne comprennaient rien en politique et aujourd’hui, les mêmes conseillers concluent qu’il est rattrapé par ses propres faits. Pourquoi ne pas assumer ? J.M.
Burundi - Santé - Commémoration
Le Burundi prépare la commémoration de la journée mondiale de lutte contre le Sida
Bujumbura, le 27 novembre 2020 (Net Press) . A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le Sida, édition 2020, qui sera célébrée à Kayanza, au Nord du pays, le 1er décembre 2020, un atelier de mobilisation des professionnels des médias sur leur implication dans les activités qui accompagnent cette journée a été organisée ce vendredi 27 novembre 2020 dans les enceintes de l’INSP sous le thème « solidarité mondiale, responsabilité partagée ».
Le directeur du programme national de lutte contre le Sida et des Ist (infections sexuellement transmissibles), Dr Aimé Ndayizeye, qui a présidé cet atelier, a dit que la journée arrive au moment où il y a la pandémie du covid-19. Il a interpellé tout le personnel des medias à sensibiliser sur la lutte contre le Vih Sida car depuis 1983, où cette maladie a fait son apparition au Burundi, la situation épidémiologique a sensiblement diminué mais on est pas arrivé à l’objectif de l’an 2020 qui touche à sa fin d’ici 31 décembre.
Il demande d’augmenter la vitesse de travail pour qu’en 2030, en plus des efforts du gouvernement et de tous les secteurs concernés pour atteindre l’objectif : zéro nouvelle infection au Vih, zéro décès lié au Vih et zéro discrimination des malades du Sida. Il demande la rentabilisation d’efforts et mobilisation des communautés pour l’engagement commun à l’élimination du Vih et des hépatites virales à l’horizon.
Pourquoi ils ont combiné la journée du Sida et de l’hépatite, Dr Aimé Ndayizeye dit que le programme combine les deux parce qu’ils ont un même mode de transmission, ce sont des maladies dont l’un accélère l’évolution de l’autre, par rapport au traitement par exemple pour l’hépatite B, l’un des trois traitements du Sida traite l’hépatite. Concernant les médicaments de l’hépatite qui ne sont pas accessibles ou qui coûtent énormément cher, il a dit que même les médicaments du Sida coûtent cher à l’arrivée, mais le parlement du Burundi a pris cette question en main. Il a ajouté que pour l’hépatite B, c’est une maladie qui ne guérit pas mais il a un vaccin qu’un enfant reçoit a sa naissance. Pour l’hépatite C, pas de prévention pas de vaccin. N.B.
Burundi - Education
"Les Fonctionnaires peuvent espérer un traitement salarial équitable", espère le journal La Voix de l’Enseignant
Bujumbura, le 27 novembre 2020 (Net Press) . Après plusieurs étapes déjà franchies, le ministère de la fonction publique, du travail et de l’emploi convie les partenaires sociaux à une retraite pour vider les questions en suspens en rapport avec la politique salariale dans l’administration publique burundaise.
Ces Points en suspens sont la détermination de la valeur du point-emploi et le calcul de l’impôt professionnel sur le revenu, l’avancement annuel et l’avancement de grade dans la nouvelle politique salariale, le déblocage administratif, des avancements ainsi que l’impact budgétaire de cette politique.
Les enseignants qui constituent le gros des fonctionnaires de l’Etat espèrent qu’à la fin du mois de janvier 2021, cette politique qui vise l’harmonisation des salaires sera mise en application.
Par ailleurs, le même journal estime que le gel des annales avait démotivé les fonctionnaires. En vue de corriger les disparités salariales qu’il a lui-même créées, le gouvernement burundais a suspendu depuis janvier 2015 les augmentations salariales annuelles des fonctionnaires suivant leur notation.
Depuis lors, l’assiduité au travail a sensiblement diminué car ces fonctionnaires savent que leur effort ne sera pas récompensé. Ils espèrent que la politique salariale en cours de préparation mettra fin à cette décision qui viole le statut général des fonctionnaires et de les rétablir dans leur droit.
Le même confrère estime que l’enseignement du Français au Burundi nécessite une revalorisation. Le Français étant une langue enseignée, langue d’enseignement et langue officielle, elle doit être utilisée correctement en classe et au travail. Malheureusement, des enseignants signalent que les élèves et les étudiants éprouvent actuellement des difficultés à s’exprimer et ou à répondre aux questions posées dans différentes disciplines.
Les difficultés se font sentir au niveau de la conjugaison et expressions. De même à l’écrit, il est difficile aux étudiants de prendre notes et les enseignants leur font des photocopies. Un enseignant propose au ministère de tutelle de revoir à la hausse le volume horaire du Français, qu’il soit enseigné dans toutes les sections.
Faut-il aussi revoir à la baisse les effectifs des élèves par classe pour permettre l’apprentissage des compositions, de la lecture des romans et faire des dictées. Aux universitaires, de réinstaurer les examens oraux. D.N.
Burundi - Société
Une présumée prostituée déclare personae non grata en province de Karusi.
Karusi, le 27 novembre 2020 (Net Press) . L’administrateur de la commune Mutumba, en province de Karusi, au Centre-est du pays, Faustin Ruzobavako, dans un communiqué affiché au centre de négoce de Mutumba, a déclaré personae non grata la présumée prostituée, en la personne de Riziki sur le sol de cette commune, selon cet administratif, pour des raison de sécurité.
Selon la mesure de cet administratif datant du 23 novembre 2020 et affiché dans tous les coins du centre de négoce de Mutumba, cette jeune femme originaire de la colline Gisimbawaga, commune Mutumba, en province de Karusi n’est pas permise de s’établir dans cette commune du fait que sa présence entraîne automatiquement l’insécurité de son ressort administratif, sauf si cette jeune dame se marie officiellement.
Des informations sur place indiquent que ceux qui sèment l’insécurité de cette commune ne sont pas des prostituées mais les jeunes du parti aux affaires, les Imbonerakure, qui violentent les militants de l’opposition et qui affichent des comportements inhumains. Le cas cité est celui d’un certain Alexis Itangishaka, responsable des Imbonerakure dans la commune de Mutumba, accusé d’avoir violé sa domestique de 12 ans et qui se la coulait douce avant d’être arrêté en date du 13 novembre 2020 grâce aux parents de la victime du viol qui tiraient sur une sonnette d’alarme. N.R.