Rumonge, le 18 décembre 2020 (Net Press) . Il s’appelle Eric Kidaga, il a été arrêté le 15 décembre dernier sur la colline Gisagazuba, de la commune de Burambi, dans la province de Rumonge, au Sud-ouest du pays. Selon des informations concordantes, il a été arrêté, pour collaboration avec des bandes armées, alors qu’il se désaltérait dans l’un des bistrots de la place.
Sa famille biologique rejette énergiquement ces accusations qu’elle qualifie de coup monté par des Imbonerakure, de mèche avec des administratifs, uniquement parce que ce jeune homme venait de rentrer de la Tanzanie le 12 décembre. Elle poursuit qu’en octobre dernier, un autre membre de la famille avait été arrêté pour les mêmes raisons et qu’il est porté disparu jusqu’à présent. Ch.N.
Burundi - Politique
Libération des Cnl à Ngozi
Ngozi, le 18 décembre 2020 (Net Press) . Depuis le début du mois de décembre, le total des membres du parti Cnl libéré est de 26 personnes. Ils sont des ressortissants de trois communes à savoir Kiremba, Gashikanwa et Marangara, toutes de la province de Ngozi, au Nord du pays. Certains parmi eux ont été emprisonnés peu avant la campagne électorale et d’autres pendant la cette même période, disent nos sources concordantes.
Jonas Nahimana, représentant du Cnl au niveau provincial, dit que c’est un sentiment de satisfaction. Il salue l’initiative de la juridiction de Ngozi et demande une libération de tous détenus politiques arrêtés à cet effet, en l’occurrence ceux du Cnl qui ont clamé à plusieurs reprises leur innocence. N.B.
Burundi - Economie
Pose de la première pierre par le chef d’Etat pour la construction d’un immeuble de l’Obr
Bujumbura, le 18 décembre 2020 (Net Press). C’était ce jeudi 17 décembre 2020, selon nos confrères de la Rtnb, que le chef d’Etat a posé la première pierre pour la construction d’un l’immeuble de l’Obr (office burundaise des recettes) fait de 12 niveaux sise à Kigobe sud, avenue du Japon, en zone Gihosha de la commune Ntahangwa en mairie de Bujumbura. Le coût de l’immeuble est estimé à plus de 68 milliards de nos francs.
Le ministre des finances et de planification économique, Domitien Ndihokubwayo, a dit que c’est un avantage pour le pays car les services de l’Obr sont aujourd’hui éparpillés dans la mairie de Bujumbura et les contribuables sont obligés de parcourir de longues distances, d’où une perte de temps et de moyens pour y arriver. Cela aura un avantage pour l’Etat en ce qui concerne le payement des loyers.
La superficie de cette immeuble est de 1,40ha cela permettra à l’Obr d’y installer des équipements les plus importants et comportera des salles de réunions qui ont la capacité d’accueillir plus 1000 personnes, un parking dans les caves de plus de 287 voitures. N.B.
Burundi - Enseignement
Des lamentations se font sentir pour les élèves de Bubanza
Bubanza, le 18 décembre 2020 (Net Press) . La direction provinciale de Bubanza a entendu qu’il y avait des tricheries d’examens où certains élèves avaient eu l’examen d’avance et a décidé de diligenter une enquête. En feuilletant dans les cahiers des élèves, elle a trouvé que certains élèves ont eu ces examens. Le directeur provincial a dû suspendre la passation de ces examens qui entraient dans leur cinquième jour.
L’enseignant appréhendé est dans les mains de la justice ainsi qu’une autre personne qui a donné l’examen à son enfant. Les examens recommenceront ce lundi et la proclamation se fera au retour des vacances, d’après les déclarations de Vincent Kayobera, directeur provincial de Bubanza. N.B.
Burundi - Politique - Nécrologie
Spécial Pierre Buyoya : Pierre Bururi rejoint Pierre Ngozi dans l’au-delà !
Paris, le 18 décembre 2020 (Net Press) . Les deux Pierre, quoi que d’âges et d’ethnies différents, sont des ex-présidents du Burundi, deux hommes politiques dont le bilan de leurs actions est peu reluisant, deux hommes dont on dit qu’ils ont été emportés par le covid-19 même si d’autres informations affirment le contraire.
Selon des informations en provenance de Paris, Pierre Buyoya avait contracté le coronavirus à Bamako où il était hospitalisé depuis une semaine, placé sous un respirateur artificiel. Les mêmes sources poursuivent que sont état de santé s’est brusquement dégradé et qu’il fallait l’évacuer d’urgence en France dans un avion médicalisé ce 17 décembre. Il a trouvé la mort alors qu’il était à l’aéroport de Paris, avant qu’il n’arrive à l’hôpital qui devait l’accueillir.
Un major inconnu de l’opinion avant son coup d’Etat du 3 septembre 1987
Alors que son prédécesseur, le colonel Jean Baptiste Bagaza, se trouve dans un sommet France - Afrique au Québec au Canada, l’unique radio nationale cesse subitement d’émettre et une musique militaire est entendue. Des gens qui étaient habitués à ce genre de situations se disent qu’il y a un coup d’Etat armé en préparation, sans qu’on ne parvienne à deviner qui sera à la tête des blindés.
Plus tard, on a entendu de la même radio que Monsieur Jean Baptiste Bagaza est démis de ses fonctions de président de la République, qu’il y a un comité militaire pour le salut national avec à sa tête le major Pierre Buyoya qui gère le pays, fondateur de la IIIème République. Jusque-là, le nom de Pierre Buyoya est inconnu dans l’opinion, certainement parce qu’il est jeune, 38 ans à l’époque et que les militaires commençaient à sortir de l’anonymat au grade de lieutenant colonel.
Mais le régime du colonel Jean Baptiste Bagaza, qui a duré 11 ans dans la gestion des affaires, avait tellement marqué les fonctionnaires si bien que lors des messages de félicitation du nouveau régime, l’on saluait l’action du président du comité militaire pour le salut national, Jean Baptiste Bagaza. L’on se souviendra de ce message de félicitation de l’ancien maire de la ville de Bujumbura, le colonel Lucien Sakubu, qui a fait une telle erreur au moins à quatre reprises dans son discours de félicitation.
Pierre Buyoya forma son premier gouvernement où il y avait comme par le passé, deux Hutu sur un nombre variant entre 20 et 25 ministres. Mais presqu’un an après la prise de son pouvoir, le 15 août 1988, il est frappé par une attaque du Palipehutu qu’il ne sait pas gérer correctement, le poussant à former un nouveau gouvernement avec à sa tête un premier ministre hutu, Adrien Sibomana.
Un consultant de la communauté internationale à la tête du Burundi
Alors qu’il est encore au Canada, la radio de ce pays demande à Jean Baptiste Bagaza s’il connaît Pierre Buyoya. Il a répondu par l’affirmative, que c’était l’un de ses meilleurs officiers, mais qu’il était nul en matière de gestion du pays, donc politique. De son côté, la communauté internationale le présente comme un homme très intelligent, un homme de la situation et proche de l’église catholique, qui corrigera certainement les erreurs du régime déchu.
Par contre, son départ fâche le guide libyen, ennemi numéro de l’Occident, celui qu’on appelle abusivement communauté internationale le colonel Mouammar El Kadhafi, proche de l’ancien président Jean Baptiste Bagaza. Il a interrompu des relations avec le Burundi car Pierre Buyoya était en train de séquestrer les proches collaborateurs du régime de la IIème République déchue.
Pierre Buyoya : fossoyeur numéro 1 de la nation burundaise
Etant le consultant de la communauté internationale, Pierre Buyoya a dirigé le pays d’une main de fer, en écoutant uniquement les avis de la communauté internationale. Ainsi, les propositions de Paris, de Bruxelles, de Londres et de Washington primaient sur celles de Charles Mukasi, de Diomède Rutamucero, de Venant Bamboneyeho et d’autres fils et filles qui lui disaient ce qu’il ne voulait pas entendre.
Ainsi, en 1990, lors du sommet des chefs d’Etat de l’Afrique francophone et de la France à La Baule, dans l’Hexagone, le président français d’alors, François Mitterrand, conditionne l’aide à l’Afrique à la démocratisation des institutions du pays. Pierre Buyoya, très bon élève de la Francophonie, prend acte de cette recommandation mitterrandienne et promet d’organiser les élections au suffrage universel.
Il a d’abord initié la politique de l’unité nationale entre les Hutu et les Tutsi dont la charte a été signée le 5 février 1991. Il organise en outre les élections au suffrage universel dans la précipitation, le 1er juin 1993, qu’il perdit d’ailleurs au profit du président Melchior Ndadaye. La suite est connue.
Après l’assassinat de Melchior Ndadaye le 21 octobre 1993, il y a eu des massacres dans tout le pays que l’Onu a d’ailleurs qualifiés de génocide. Cela a déstabilisé le pays dans tous les secteurs de la vie nationale et Pierre Buyoya, au lieu d’intervenir, se contenta de se cacher comme tout le monde. Après quelques années, il est revenu à la tête des chars pour la deuxième fois, le 25 juillet 1996, renversant le président Sylvestre Ntibantunganya.
L’embargo
Ce deuxième putsch fut à l’origine de l’embargo sur l’initiative de l’ancien président tanzanien, Julius Nyerere, pour punir le major Pierre Buyoya, auteur d’un coup d’Etat en douceur. Ce blocus s’étendra du 31 juillet 1996 au 23 janvier 1999, ce qui obligea le Burundi de faire passer ses importations pour du matériel humanitaire.
C’est dans ce contexte que Pierre Buyoya a entamé des pourparlers en toute discrétion avec des partenaires que l’on n’a jamais connus. Il disait à qui veut l’entendre que la paix n’a pas de prix et que celui ne comprend pas son processus devra prendre le train en marche le moment venu. Il disait également que rien ne viendra à bout de sa détermination pour réconcilier définitivement son peuple.
Après toutes ces démarches qu’il faisait contre le gré de la plupart de ses proches collaborateurs, il a écrit un ouvrage, "Mission Possible" où l’on peut lire que lorsqu’il aura accompli sa mission, il quittera le pouvoir.
Ces négociations ont abouti à l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi signé en date du 28 août 2000. Mais au lieu de partir comme il l’avait promis, il a négocié la présidence de la première tranche de la transition de 18 mois, qui devrait débuter en novembre 2001 pour laisser la place à son vice-président, qui était Domitien Ndayizeye. Celui-ci cédera le pouvoir au Cndd-Fdd en 2005, au terme des élections au suffrage indirect.
Vers le départ pour l’Eternité
Pierre Buyoya devient haut représentant de l’Union africaine au Mali et au Sahel depuis 2012. Mais il est loin de penser que ses successeurs n’ont pas abandonné le procès du président Melchior Ndadaye. Quand il est revenu sur la surface en 2018, Pierre Buyoya perd les pédales et commence à raconter que le dossier était déjà clos, qu’il ne comprend pas pourquoi la justice revient dessus.
Il sera condamné à une prison à perpétuité, d’où il a été obligé de démissionner de son poste à l’Union africaine. Blessé dans son amour propre, il entendait organiser sa défense mais il n’en aura pas le temps car il a le diabète qui est avancé et mêlé à la pandémie du covid-19, il n’a pas eu la chance de survivre. Né en 1949 à Rutovu dans la province de Bururi, Pierre Buyoya était âgé de 71 ans. Il a dirigé le Burundi de 1987 à 1993 et une nouvelle fois de1996 à 2003, chaque fois par des coups d’Etat. J.M.
Le ministère de la Communication, des technologies de l’information et des médias, en collaboration avec l’UNICEF, poursuit sa campagne de rappeler aux populations des mesures de prévenir la propagation du covid-19. Malgré cela, depuis la réouverture des frontières et l’aéroport international Melchior Ndadaye de Bujumbura, des cas de covid-19 testés positifs augmentent sans cesse.
Les ressortissants de la province de Kayanza vivent la peur au ventre suite à une personne qui est récemment rentrée de l’étranger et qui n’a pas connu d’isolement comme cela se fait pour tous les voyageurs. Quelques jours plus tard, il a été testé positif au covid-19. Les habitants de cette localité pensent qu’il aurait contaminé pas mal de gens.