Bubanza, le 6 février 2018 (Net Press) . Un jeune homme âgé de 15 ans, accusé par ses parents d’avoir violé sa nièce âgée de 3 ans, a été livré par ces derniers au responsable local de la ligue des jeunes du parti au pouvoir, Thomas Ndereyimana. Le phénomène s’est passé en zone Musenyi, de la commune Mpanda, en province de Bubanza, à l’Ouest du pays, pour une bastonnade qui a tourné vers la mort de la victime.
Selon nos sources, les parents de la victime ont évité que l’enfant puisse être livré au cachot du commissariat communal de la police de Mpanda, de peur que le procès puisse mal virer. Sa famille biologique l’a alors confié au responsable local d’Imbonerakure qui l’a ligoté avant de le passer à tabac. Il a vite perdu connaissance.
Le responsable des jeunes du parti de l’Aigle, ayant constaté que le jeune est entre la vie et la mort, a pris fuite vers une destination inconnue, ce dernier agonissant. Il a été transporté à l’hôpital de Mpanda où il rendu son dernier soupir, dans le service des urgences. Ses parents ont été interpellés par les éléments de la police pour une enquête y relative. N.R.
Burundi - Sécurité - Administration
Environ 6.500 jeunes candidats soldats ont fait un concours d’entrer à l’armée national
Bujumbura, le 6 février 2021 (Net Press) . Ce samedi 6 février 2021, ces jeunes hommes et femmes sont attendus en nombre de 6572 candidats soldats, dont 471filles, dans toutes les provinces du pays qui vont passer un examen d’entrée à l’armée nationale comme soldat de première classe. Ceci a été révélé par le porte-parole de l’armée, le colonel Floribert Biyereke.
Il ajoute qu’en mairie de Bujumbura, ce concours est en train de se faire à l’institut supérieur des cadres militaires, Iscam, où le total des candidats qui devraient passer le concours est au nombre de 266 et les absents sont au nombre de 10.
Il a évoqué un défi qui s’est présenté dans beaucoup de salles de passation du concours où il s’est observé des cas de tricheries des personnes non enregistrées, sont au nombre de 4, qui se sont présentées pour travailler pour le compte des autres. Il ajoute que de tels cas ont été également remarqués dans les autres centres de passation de concours, compte tenu des rapports en sa possession concernant les autres provinces du pays.
Le colonel Biyereke demande aux jeunes d’abandonner ce genres de tricheries afin s’adonner à des activités dont ils sont capables pour promouvoir le développement du pays. Concernant ces personnes qui ont triché il dit qu’ils sont gardés et que leurs cas seront analysés après la passation du concours. N.B.
Burundi - Ue - Coopération
"Il n’est pas encore temps de normaliser les relations avec le Burundi", dixit des Eurodéputés
Bruxelles, le 6 février 2021 (Net Press) . Ce vendredi 5 février, 43 Eurodéputés ont adressé une correspondance officielle à Joseph Borell Fontelles, chef de la diplomatie européenne, l’informant qu’il n’est pas encore temps de normaliser les relations entre le Burundi et l’Union européenne.
Ils rappellent d’abord les conditions dans lesquelles ils ont décidé de suspendre l’aide directe au gouvernement. Ils indiquent que l’Union européenne a pris cette décision conformément à l’article 96 de l’accord de Cotonou au regard des violations par le gouvernement du Burundi en ce qui concerne ses obligations internationales et ses engagements en matière des droits de l’homme, des principes démocratiques, le respect de la loi et la bonne gouvernance.
Ces mesures avaient été prises, poursuit le document, dans un contexte de violation massive des droits de l’homme attribuée aux éléments de défense et de sécurité et des jeunes Imbonerakure du parti au pouvoir. Ils ont pris note du fait que l’Union européenne a initié une procédure de dialogue politique visant à lever les sanctions prises en 2016, en application de l’article 96 de l’accord de Cotonou, paragraphe 2, point a, qui précise que les mesures seront levées dès que les raisons qui les ont motivées disparaissent, ce qui n’est pas encore le cas, trouvent-ils.
Les 43 Eurodéputés estiment que le droit à la vie, des enlèvements ou disparitions forcées, les violences sexuelles basées sur le genre, la torture, des arrestations et détentions arbitraires contre les membres des partis politiques d’opposition sont toujours d’actualité et que le gouvernement ne fait pas d’effort pour y mettre fin. Ils dénoncent en outre un discours de haine contre les opposants et les minorités ethniques maintenu et encouragé par les autorités les plus influentes du pays.
Pour eux donc, le dialogue et la coopération entre l’Union et le Burundi est essentielle mais il n’es pas envisageable tant qu’il n’y a pas de preuves que le gouvernement souhaite améliorer la situation des droits de l’homme dans le pays. Ils appellent le gouvernement burundais à arrêter les restrictions injustement imposées aux journalistes et aux défenseurs des droits de l’homme, en particulier ceux qui sont accusés de participation au coup d’Etat manqué du 13 mai 2015.
Ils citent leurs noms avant d’ajouter que d’autres défenseurs des droits de l’homme et journalistes ont été arrêtés dans le cadre de la répression de la société civile et des journalistes, comme c’est le cas pour Germain Rukuki et Nestor Nibitanga pour qui les Eurodéputés demandent une libération immédiate et sans condition et leur sécurité garantie pour qu’ils puissent exercer leurs travaux de protection de droits de la personne sans peur de représailles.
Ils demandent la réouverture des associations des droits humains suspendus et des radios comme la Rpa, la radio Bonesha et la radio et télévision Renaissance, sans oublier l’union burundaise des journalistes. Ils recommandent enfin que le gouvernement désarme les jeunes Imbonerakure qui intimident les populations locales.
Cette lettre est rédigée au lendemain du dialogue politique entre l’Union européenne et le Burundi le 2 février dernier et coïncide avec des condamnations à perpétuité de 34 personnes accusées d’implication dans la tentative de putsch du 13 mai 2015.
La réaction de Gitega ne s’est pas fait attendre
Le conseiller principal chargé de la communication à la présidence de la République, Willy Nyamtwe, sur son compte tweeter, a réagi face à la déclaration des députés Européens. Pour lui, les Eurodéputés sont loin de la réalité. Certains ont signé sans savoir que ceux qu’ils qualifient de “journaliste” ou de “défenseur des droits de l’homme” ne sont que des putschistes en cavales, recherchés pour crimes commis en 2015.
A travers son commentaire, Willy Nyamitwe semble accuser les députés européens de rouler pour le compte de ceux sont poursuivis par la justice burundaise, soupçonnés d’avoir trempé dans le coup d’Etat manqué du 13/05/2015. J.M./N.R.
Burundi - Commerce
Les produits vivriers sont revus à la hausse à Karusi
Karusi, le 6 février 2021 (Net Press). Certains habitats du chef-lieu de la province, au Centre-est du pays et d’autres du chef-lieu de la commune Buhiga se lamentent de la montée des prix des produits vivriers qui ont été revus à la hausse suites aux gens appelés "abacakizi" en langue nationale (des intermédiaires, Ndlr) qui achètent ces produits pour les revendre à un prix exorbitant au marché.
L’administrateur de la commune Buhiga dit qu’il est au courant de cette situation et demande à ces gens, tout comme les commissionnaires, d’abandonner ces pratiques afin de permettre aux producteurs de vendre eux-mêmes leurs produits au marché pour éviter de telles spéculations. C’était au moment par endroits, les producteurs étaient pratiquement interdits de vendre leurs propres produits au marché, au profit de cette catégorie de gens. N.B.
Burundi - Ua - Politique
L’Union africaine ouvre le 34ème sommet des chefs d’Etats
Addis Abeba, le 6 février 2021 (Net Press) . Ce samedi 6 février s’ouvre, à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, le 34ème sommet des chefs d’État de l’Union africaine (UA). Au cours de ce rendez-vous, qui se déroulera pour l’essentiel en visioconférence, le Congolais Félix Tshisekedi prendra le relais du Sud-Africain Cyril Ramaphosa à la présidence tournante de l’organisation et Moussa FakiMahamat devrait être reconduit à la tête de la Commission de l’UA.
Si le Tchadien est l’unique candidat à sa propre succession, cette élection n’est pas pour autant dénuée d’enjeux : il s’agira de la première depuis que le processus de réformes confié au Rwandais Paul Kagame et porté par Moussa FakiMahamat a été lancé. « Nous sommes à la fin d’un processus qui a commencé en juin 2016 », commente Pierre Moukoko Mbonjo, ex-ministre camerounais des Relations extérieures, qui pilote la cellule de mise en œuvre de la réforme institutionnelle de l’UA. Ces changements sont censés rendre l’organisation plus efficace mais aussi la recentrer sur ses missions prioritaires.
Parité et fiches de poste
S’il est réélu, Moussa FakiMahamat devra nécessairement être secondé par une vice-présidente – c’est désormais la règle. À l’inverse, si une femme devait reprendre les rênes de cette instance, son vice-président serait un homme. Que Moussa Faki Mahamat soit le seul candidat induit que le mandat du Ghanéen Kwesi Quartey à la vice-présidence ne sera pas reconduit. Kigali, qui vise le poste, a présenté la candidature de l’économiste Monique Nsanzabaganwa, gouverneure adjointe de la Banque nationale du Rwanda. La même règle s’appliquera désormais pour l’élection des commissaires : une parité parfaite devra être respectée, dans le respect des équilibres régionaux. N.R.
Revue annuelle de la presse : Octobre 2020 (suite et fin)
Burundi - Justice
Les journalistes du journal Iwacu commémorent leur 1er anniversaire en prison
Bubanza, le 21 octobre 2020 (Net Press). Dans 24 heures, les journalistes du groupe de presse Iwacu, Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Térence Mpozenzi et Egide Harerimana, vont célébrer leur premier anniversaire d’emprisonnement dans la maison de détention de Bubanza, à l’Ouest du pays.
Tout a été dit sur ces journalistes, la plupart des analystes estiment qu’ils ont été emprisonnés pour avoir fait leur métier et que donc leur place est dans la rédaction et non dans la geôle. Pour les autres, ils ont déjà purgé le quart de peine et qu’ils devraient bénéficier d’une liberté provisoire. Et au cas où ils seraient maintenus en prison pour défaut de paiement d’amende, la justice burundaise devrait le dire pour qu’il y ait réaction de leurs familles biologique et professionnelle. N.B
Burundi - Justice
Condamnation pour assassinat de Melchior Ndadaye, condamnation également pour assassinat d’Adolphe Nshimirimana
Gitega, le 22 octobre 2020 (Net Press). Au moment où tout le monde parlait de la condamnation des anciens dignitaires de ce pays, en date du 19 octobre, pour l’assassinat de l’ancien président Melchior Ndadaye, l’on savait moins qu’à cette date, le tribunal de Ntahangwa venait lui aussi de condamner cinq militaires et deux policiers à perpétuité pour assassinat du général Adolphe Nshimirimana, le 2 août 2015 à Bujumbura.
Ces hommes avaient été arrêtés peu de temps après l’assassinat de l’ancien patron des renseignements burundais et en date du 22 mai dernier, le ministère public leur avait reproché la planification et l’exécution de l’assassinat d’Adolphe Nshimirimana, des accusations qu’ils ont toujours rejetées.
Rappelons qu’au départ, trois policiers avaient été arrêtés dans cette affaire. Mais, Rénovat Nimubona, avait été tué dans la ville de Gitega hors de la prison. Son cadavre avait été trouvé le 14 décembre 2016, tout près du quartier de Shatanya. Il aurait été tué par balles par un policier qui le gardait, une explication qui avait laissé bon nombre de gens sur leur soif.
L’on saura que les anciens dignitaires condamnés dans l’affaire d’assassinat de l’ancien président Melchior Ndadaye, ont rejeté ces condamnations dans un procès qu’ils ont qualifié de politique. Signalons que la plupart des personnes condamnées vivent à l’étranger, à part quelques personnes qui sont incarcérées à Gitega, capitale politique.
Un analyste contacté par la rédaction a indiqué que pour le moment, il lui est difficile de s’exprimer sur ce jugement car il n’a pas encore vu les motivations du jugement. Cependant, il pense qu’il y a du non dit. Pour lui, le grand amour entre Pierre Buyoya et le Cndd-Fdd est à l’agonie, raison pour laquelle le régime viserait maintenant ceux que l’on appelle "buyoyistes".
Mais il se pose la question de savoir ce que Buyoya a pu faire pour déplaire un régime qu’il a installé lui-même en violation de tous les prescrits de la logique élémentaire. Notre interlocuteur soupçonne que le Cndd-Fdd serait mécontent de la tournure des événements puisque les "buyoyistes" proclameraient maintenant qu’il y a prescription sur l’assassinat de Ndadaye alors que les acteurs du génocide ne le sont pas.
Par ailleurs, a-t-il conclu, ce qui a été observé est que Buyoya a pris position contre le dernier mandat de l’ancien président, feu Pierre Nkurunziza. Il se demande si ceci n’expliquerait pas cela. J.M.
Burundi - Sécurité
Découverte de deux roquettes dans le Nord-ouest du pays
Cibitoke, le 23 octobre 2020 (Net Press). Selon des informations concordantes en provenance de la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays, plus précisément dans la commune de Mugina, deux roquettes ont été trouvées dans un champ que cultivait son propriétaire, un prénommé Jean-Baptiste, en date du 21 octobre dernier.
Ne sachant pas exactement ce que c’était, il a vite contacté le chef de sa colline pour lui en faire part et ce dernier à son tour l’en a informé la police qui est venue récupérer les deux armes. Ces dernières avaient été abîmées, selon des sources proches de la police, mais l’administration a invité les habitants de la place à emboîter le pas à ce cultivateur.
Dans la province de Muyinga, au Nord-est du pays, les autorités provinciales craignent une recrudescence d’insécurité liée aux croyances dans la sorcellerie. Ainsi, le gouverneur de cette province demande aux populations de la localité de Mwakiro, commune et province de Muyinga, de ne pas accorder trop d’importance à des croyances obscurantistes qui peuvent entraîner de comportements répréhensibles suite aux soupçons. Ch.N.
Burundi - Politique
Vers la destruction du Fnl de Jacques Bigirimana ?
Bujumbura, le 24 octobre 2020 (Net Press) . Selon des informations qui sont parvenues à la rédaction, il y aurait des chicaneries dans la formation politique Fnl dirigée par Jacques Bigirimana. Selon toujours nos sources, ce dernier ne collabore plus avec les membres de ce parti et il est devenu en même temps président, porte-parole, trésorier du parti, bref, il s’occupe de tout, un comportement jugé inacceptable par les cadres de sa formation politique.
Des membres des comités à l’intérieur du pays, 9 sur 18 provinces que compte le Burundi, lui auraient demandé par écrit la tenue d’un congrès extraordinaire dont l’objectif serait de changer les dirigeants du parti dont le mandat a déjà expiré. Il semble que le président de ce parti, Jacques Bigirimana, ne veut pas en entendre parler. Selon des militants de ce parti, il tient à garder la présidence du parti proche du parti de l’Aigle et ce, coûte que coûte.
Il y a même des démêlés qu’il aurait en rapport avec ses fonctions liés au fait qu’il ne serait pas en bons termes avec un audit de la boîte qu’il dirige. La rédaction a cherché à entrer en contact avec le concerné mais en vain. Cependant, l’on continuera à le chercher pour qu’il donne des détails sur ce que l’on dit sur lui. Ch.N.
Burundi - Russie - Sécurité
Un étudiant burundais tué en Russie !
Moscou, le 26 octobre 2020 (Net Press) . Il s’appelle Jolivet Mukoroka, cet étudiant burundais qui a été tué en Russie dans des circonstances obscures, selon l’ambassadeur du Burundi, au pays de Vladmir Poutine, sur son tweeter.
Cette représentation diplomatique dit qu’elle a appris avec douleur et consternation la mort de cet étudiant dans les circonstances qui restent à élucider et présentent ses condoléances à la famille éprouvée et à la communauté burundaise de Russie.
De son côté, sa famille biologique qui a préféré requérir l’anonymat dit que la victime a été portée disparue jeudi le 22 octobre 2020 et son corps sans vie a été retrouvé ce samedi 24 octobre et dit que les circonstances de sa mort reste obscures. N.R.
Burundi - Santé
Mise en place d’une nouvelle ordonnance ministérielle sur les frais de dépistage du covid-19
Bujumbura, le 27 octobre 2020 (Net Press) . C’est hier qu’une ordonnance ministérielle conjointe a été signée par trois ministres, celui de la santé publique et de lutte contre le sida, le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire ainsi que le ministre ayant les finances dans ses attributions.
La présente ordonnance ministérielle comporte 8 articles qui précisent les modalités et les frais de dépistage du covid-19 pour les étrangers et pour les nationaux, pour ceux qui rentrent ou alors ceux qui veulent voyager. Elle vient de modifier l’ordonnance qui avait été mise en vigueur au mois de septembre de cette même année. N.R.
Burundi - Sécurité
L’office burundais des recettes met la main sur un vaste réseau de trafiquants !
Bujumbura, le 28 octobre 2020 (Net Press) . L’office burundaise des recettes (Obr) a appréhendé ce mardi 27 octobre un vaste réseau de trafiquants qui se font rembourser des sommes colossales de la Tva (Taxe valeur ajoutée), sous le nom des entreprises fictives, a-ton appris des sources proches de l’Obr.
Selon le porte-parole de l’office burundaise des recettes (Obr), ces fraudeurs sont depuis lors interrogés par les structures habilitées, qui font remarquer par ailleurs que ce genre de fraudes font perdre énormément au trésor public.
Nous apprenons que ces fraudeurs devraient être entendus dans la matinée de ce mercredi 28 octobre, au parquet général de la République. Les professionnels des médias qui voulaient couvrir cette séance ont appris à la dernière minute par ce communicateur interposé, que les partenaires du grenier du pays dans le dossier en rapport avec la grande fraude à la Tva n’ont pas encore réuni tous les éléments d’enquête pour se permettre de s’exprimer à la presse. Une conférence de presse a été fixée à une date ultérieure qui n’a pas été précisée. N.R.
Burundi - Justice
Deux anciens directeurs et deux comptables de l’Abp en prison de Mpimba
Bujumbura, le 29 octobre 2020 (Net Press) . Pascaline Biduda, Jean Paul Ciza, anciens directeurs de l’agence burundaise de presse, Abp, ainsi que deux comptables, Liboire Samandari et Désirée Ntaconayigize, ont passé leur première nuit à la prison centrale de Mpimba, pour des raisons de détournements de fonds.
Dans l’une de ses dépêches de ce 12 octobre, la rédaction avait mentionné l’arrestation et l’incarcération de deux comptables dans les cachots du service national des renseignements depuis le 9 octobre dernier où ils étaient entendus sur un détournement de 20 millions de nos francs par mois prévus pour les salaires du personnel et ce, depuis 2013.
Ce montant détourné avoisine aujourd’hui 1,5 milliards de francs burundais. Il semble que l’inspection générale de l’Etat est sur place à l’Abp pour son contrôle depuis juillet dernier et qu’elle serait scandalisée par un tel détournement sur une si longue période. Les journalistes de l’Abp, qui sont les plus concernés, attendent avec impatience le rapport de l’inspection.
Des experts disent que ce dossier pourrait toucher beaucoup de gens car il s’agit de toute une chaine de personnes qui sont impliquées et qui avaient intérêt à ce que ce détournement ait lieu. Ils pensent que l’inspection générale de l’Etat a du pain sur la planche, surtout que le contrôle pourrait s’étendre sur d’autres secteurs de la vie nationale. C’est du moins ce qui commence à se chuchoter dans les milieux des fonctionnaires de l’Etat. J.M.
Burundi - Justice
Le maintien de la détention préventive de Fabien Banciryanino confirmé
Bujumbura, le 30 octobre 2020 (Net Press) . La cour d’appel de Ntahangwa, au Nord de la capitale économique du pays, a maintenu hier la détention préventive de Fabien Banciryanino, cet ancien député élu dans la circonscription de Bubanza et dont la perte de la liberté date du 2 octobre dernier.
Son arrestation avait été diversement interprétée dans l’opinion car le gros des gens qui ne sont pas membres du Cndd-Fdd trouvent qu’il a été arrêté pour des propos qu’il a tenus lorsqu’il était encore député. Ces derniers estiment qu’il avait tenu un discours qui n’a pas plu aux dirigeants politiques d’alors. Ch.N.
Burundi - Justice
Vers la révision ou l’annulation de certains dossiers judiciaires
Bujumbura, le 31 octobre 2020 (Net Press) . Des sources dignes de foi rapportent qu’une commission de 95 juges et magistrats ont été redéployés dans toutes les provinces du pays à cet effet et qu’ils ont déjà commencé le travail ce mercredi 28 octobre dernier. Ladite commission a une durée de trois jours pour vider 3400 dossiers et donner un rapport. Cela est annoncé dans un communiqué du ministère de la justice lancé le 24 octobre dernier.
Signalons que les provinces qui ont le plus de dossiers sont entre autres celle de Bururi (Sud) qui vient en première position avec 444 dossiers, suivi de près par Bujumbura dit rural (ouest) qui accumule à elle seule 423 dossiers. Notons enfin que parmi les dossiers à analyser, il y en a ceux qui viennent de passer des mois, voire des années, sans être traités. N.B.