Muramvya, le 25 février 2021 (Net Press) . Un camion de transport poids lourd (camion - remorque) a été totalement brulé dans la matinée de ce jeudi 25 février sur la Route nationale 2, (Bujumbura – Muramvya - Gitega ), en commune Rutegama, dans la province de Muramvya, au Centre du pays.
L’’origine de cette incendie reste inconnue, selon le conducteur et son aide. Des sources sur place indiquent que les forces, de l’ordre de concert avec la population, ont essayé d’éteindre l’incendie sans succès. Le conducteur de cet engin témoigne que le camion a commencé à prendre feu au niveau de la cabine, avant de s’enflammer totalement. N.R.
Burundi - Droits de l’Homme
Des populations de Burambi inquiets du comportement des forces de l’ordre
Rumonge, le 25 février 2021 (Net Press). Nous apprenons que des habitants de la zone de Maramvya, de la commune de Burambi, dans la province de Rumonge, au Sud-est du pays, sont régulièrement victimes des abus commis par des policiers de la localité qui les frappent et les dépouillent comme bon leur semble.
Selon des informations des ressortissants de la place, ce sont généralement des Tutsi, ceux-là même récemment traités de collaborateurs des rebelles dans la région, qui sont visés par ces agissements des policiers. Selon les mêmes informations, les collègues desdits policiers, au lieu de calmer la situation, les terrorisent.
C’est dans ce contexte que les habitants des collines Kiri, Donzi et Gishiha, sont malmenés, leurs téléphones et argent volés régulièrement par des policiers en patrouille. Nos sources ne citent pas cependant les Imbonerakure qui sont eux aussi écartés dans ce "travail" par les éléments dévoyés de la police.
Les mêmes informations indiquent que tout remonte à la présence des personnes armées dans la région de Maramvya, vers la fin de l’année dernière et au début de celle-ci. Des personnes avaient été arrêtées, d’autres tuées, accusées justement de complicité avec les rebelles armés dans la région.
Peu de détails avaient été fournis sur le traitement de ces cas, mais les ressortissants de Maramvya, spécialement les hommes, ont toujours fait par de leurs persécutions par les forces de l’ordre dans la discrétion la plus totale. D.N.
Burundi - Environnement - Administration
"L’octroi des parcelles sur la rive du lac Tanganyika doit être suspendu par l’Etat", dixit un expert de l’environnement
Bujumbura, le 25 février 2021 (Net Press) . Cette recommandation émane d’un expert en environnement, Bernard Sinzoyihaba, lors d’une descente sur terrain qu’il a effectuée avec les journalistes afin de montrer une montée fulgurante des eaux du lac Tanganyika jusqu’à la hauteur de776.6m.
Depuis le 19ème siècle, selon nos informations, le niveau du lac a connu d’importantes fluctuations avec un niveau maximum du lac de 783,6 m en 1878 et un niveau minimum de 772,5 m en 1902. L’amplitude observée est de 11 m. La dernière montée importante du niveau du lac date des années 1964-1965 avec un niveau de 776,5 m.
Les périodes de montée et de baisse du niveau du lac peuvent être longues, faisant écarter durablement le niveau du lac de la valeur moyenne de 772,7 m. Généralement, le même phénomène peut être observé au niveau des autres lacs de l’Afrique de l’Est.
Selon l’expert Bernard Sinzoyiheba, en plus des habitants de Gatumba aujourd’hui, sont également menacés les habitants de Kibenga, de Kabondo et de Kinindo qui sont tout près du lac Tanganyika. Il a ajouté que la perte sera énorme pour le pays et que les eaux continuent à monter durant cette période pluviale que la population qui avoisine le lac peut commencer à déménager pour limiter les dégâts.
Bernard Sinzoyiheba a demandé à l’Etat de ne plus octroyer des parcelles qui se trouvent sur les rives du lac car, d’après lui, cela constitue une grande perte pour les moyens qui peuvent être utilisés dans d’autres domaines. L’on saura qu’un autre expert de m’environnement, l’ambassadeur Albert Mbonerane, alors ministre en charge de l’environnement et de l’eau, avait fait la même recommandation, une quinzaine d’années auparavant. Les conséquences se font sentir maintenant.
Dans le même ordre d’idées, le ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, Déo Guide Rurema, envisage une réunion avec les personnes qui ont construit sur les rives du lac Tanganyika ainsi que l’administration tout le long du lac Tanganyika de Bujumbura à Nyanza-lac pour faire face à ce problème. N.B.
Burundi - Santé
L’industrie Pona pharmaceutical réfléchit sur les opportunités et les défis du développement du secteur pharmaceutique
Bujumbura, le 25 février 2021 (Net Press) . Dans un atelier tenu dans la matinée de ce mercredi 24 février, l’industrie Pona Pharmaceutical, en collaboration avec la chambre sectorielle des industries au Burundi, a mené une réflexion sur les opportunités et les défis du développement du secteur pharmaceutique au Burundi, à l’occasion de son premier anniversaire.
Selon l’orateur du jour, au moins un tiers de la population mondiale n’a pas d’accès régulier aux médicaments, selon un rapport de l’organisation mondiale de la santé, Oms. De surcroit, même lorsque les médicaments sont disponibles, ils ne sont pas toujours prescrits, dispensés ou utilisés correctement.
Pour faire face à cette situation déplorable, le secteur privé veut s’inspirer des approches et outils de renforcement des systèmes visant à améliorer l’accès aux produits et services de santé. Ces assises visent à mener une réflexion dans le sens de renforcer les capacités du secteur pharmaceutique du Burundi en s’inspirant des meilleures pratiques à l’international, à renforcer les capacités dans la gestion des déchets pharmaceutiques et à appuyer financièrement les entreprises pharmaceutiques du Burundi pour leur impulsion.
Selon toujours ce rapport, cet atelier d’hier s’inscrit dans l’agenda 2063 de l’Union africaine dont l’objectif est le développement durable Neuf (9) (construire une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable et favoriser l’innovation) et le Plan d’action pour le développement industriel accéléré de l’Afrique (Aida), sans oublier le programme d’action d’Addis-Abeba sur le financement du développement qui préconisent clairement l’importance de l’industrialisation dans le développement économique des pays africains.
De son côté, la vice-présidente de la chambre fédérale de l’industrie du Burundi a fait savoir que cette activité est venue à point nommé car cette industrie vise à la réduction de la facturation des prix sur le marché en matière des produits pharmaceutiques jusqu’à 10 %. N.R.
Burundi - Enseignement Supérieur
Une grève des lauréats de l’université sise à Mutanga Nord
Bujumbura, le 25 février 2021 (Net Press) . La grève concerne plus de 200 anciens étudiants de l’institut universitaire des sciences de la santé et du développement communautaire qui viennent de passer deux ans sans recevoir leurs diplômes.
La directrice générale de l’enseignement supérieur et présidente d’une commission d’entérinement des diplômes universitaires, accuse cette université d’avoir démarré ses activités académiques sans accord préalable d’agrément.
Le directeur de l’université nie cette accusation et fait savoir qu’il y avait eu un atelier de validation et que la direction comprend la réclamation de ces étudiants. Le directeur a profité de cette occasion pour demander au ministre de tutelle d’agréer cet institut comme c’est formuler dans leur demande.
Dire que cette direction ne collabore pas avec le ministère, le directeur dit que cela lui a aussi étonné car d’après lui, il y a eu beaucoup de missions de supervision et beaucoup de correspondances y relatives. Etonné, le directeur de l’université affirme sans ambages qu’il n’a pas compris ce message.
Quant à l’accusation du ministère de vouloir livrer les diplômes de l’ancien système, le directeur dit que des étudiants qui ont étudié dans l’ancien système. Par ailleurs, a-t-il ajouté, même ceux qui sont dans la légalité n’ont pas encore eu leurs diplômes. Il demande au ministre la mise en place d’une ordonnance ministérielle pour faire face à cette problématique.
Là où deux éléphants se battent, ce sont des herbes qui ne pâtissent, dit-on. Ces étudiants sont aujourd’hui victimes d’un bras de fer entre deux institutions et chaque partie n’entend pas céder alors que étudiants, dont la mission était de poursuivre leurs études et non de régler de tels conflits, n savent plus où donner de la tête. N.B.
Burundi - Politique
Cntb :A partir du 13 mars 2022, aucune saisine ne sera plus possible
Bujumbura, le 25 février 2021 (Net Press) . Au cours d’un point de presse tenu ce mercredi 24 février, le président de la commission nationale terre et autre biens (Cntb), Félicien Nduwuburundi, a annoncé qu’à partir du 13 mars 2022, aucune saisine ne sera plus possible au sein de cette commission.
Félicien Nduwuburundi a recommandé aux représentants provinciaux de cette commission d’en tirer les conséquences. Selon lui, ladite commission continuera à traiter toutes les affaires soumises avant cette date par des sinistrés ou des occupants secondaires tant au niveau provincial que national en vue de la restitution de leur patrimoine dans l’attente de la fin du mandat de la commission prévue le 13 mars 2022.
Félicien Nduwuburundi, dans ce point de presse, a attiré l’attention sur les points centrés sur le respect de la commission et de la loi qui la régit, d’autant plus qu’il y a en a qui font la sourde oreille aux décisions qu’elle prend. Il est demandé en outre de suspendre les activités dans des endroits litigieux, de refuser d’être notifié des décisions pour les parties en conflits visant à attendre la fin du mandat de la commission en vue de s’éterniser dans les biens d’autrui.
Il a également interdit la diffamation a l’égard de la commission et prie quiconque croyant avoir été victime d’infraction d’en fournir les faits constitutifs et de saisir les organes habilités. Félicien Nduwuburundi met en garde la contrefaçon ou la falsification des sceaux de la commission, sans parler de faux en écriture par des gens qui ne veulent pas restituer les choses d’autrui. Il leur conseille de ne plus se hasarder car, selon lui, ce sont des infractions passables de poursuites judiciaires par le code pénal burundais.
Félicien Nduwuburundi dénonce des propos mensongers faisant état d’une nouvelle saisine par la Cntb quant aux affaires arrangées à l’amiable déjà clôturées, selon lui. Ce qu’il faut savoir, c’est que les erreurs appelées erreurs de forme, c’est-à-dire les erreurs commises lors des exécutions, se corrigent toujours.
Félicien Nduwuburundi porte à la connaissance du public qu’il existe à l’heure actuelle certains citoyens mal intentionnés qui essayent de faire croire que la commission travaille à la merci de l’ethnicité et du favoritisme. Il rappelle que la commission reste le seul organe pourvu de compétences de restituer de réhabiliter les sinistrés dans leurs droits, donc ces critères allégués n’ont pas de place. N.R.
Burundi - Tanzanie - Réfugiés
Transfert de certains travaux du camp de Mtendeli vers celui le camp de Nduta.
Mtendeli, le 25 février 2021 (Net Press) . C’est dans l’intention de fermer définitivement le camp de Mtendeli, qui loge actuellement 22000 refugies burundais. Les 3 petits hôpitaux appartenant à l’Ong Msf (Médecins sans frontières) sont transférés à la croix Rouge de la même localité.
Cette information a été livrée par le représentant des réfugiés dans le camp de Mtendeli qui a révélé dit que l’Ong Msf s’occupera d’un grand hôpital seulement. Le représentant de la Croix Rouge de son côté a fait savoir qu’en plus des trois hôpitaux transférés par Msf, la Croix –Rouge compte ouvrir un quatrième pour bie travailler afin de limiter le mécontentement des réfugiés dans le camp de Nduta.
La population demande à cette dernière de les traiter et de leur donner des médicaments. Le ministre ayant les réfugiés dans ses attributions dit que le rapatriement des réfugiés au Burundi continue pour ces refugies qui sont dans le camp de Mtendeli et que pour ceux qui, à la fin du mois de mars ne seront pas rapatriés, ils seront transférés dans le camp de Nduta. N.R.
Burundi - Birmanie - Politique
La proposition de compromis de l’Indonésie mal accueillie par les Birmans
Naypyidaw, le 25 février 2021 (Net Press) . Les ministres des affaires étrangères birman, indonésien et thaïlandais se sont retrouvés à Bangkok, en Thaïlande, mercredi, pour parler du rôle que pourrait avoir l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), dans la résolution de la crise birmane.
Le ministre des Affaires étrangères birman nommé par la junte s’est rendu à Bangkok mercredi 24 février pour s’entretenir avec les puissances régionales. Ces pourparlers interviennent alors que le bilan de la répression des manifestations contre le coup d’État du 1er février s’est alourdi à cinq morts, une organisation de secours locale ayant annoncé le décès d’un manifestant en détention.
La rencontre a eu lieu dans la discrétion et rien n’en a filtré pour l’instant. Wunna Maung Lwin s’est entretenu avec ses homologues de Thaïlande et d’Indonésie au cours de la première rencontre officielle entre un membre de la junte et des représentants de gouvernements étrangers.
« Indonésie, ne soutenez pas le dictateur »
Quelques jours auparavant, l’Indonésie avait proposé que l’Asean envoie des représentants en Birmanie pour s’assurer que les généraux respectent leurs promesses et tiennent bien des élections dans un an. Une proposition mal accueillie par les militants birmans qui estiment que le peuple s’est déjà clairement exprimé aux élections de novembre dernier et qu’il n’y a donc pas lieu de laisser les généraux au pouvoir pendant un an.
Des centaines de manifestants se sont rassemblés mercredi pour le deuxième jour consécutif devant l’ambassade d’Indonésie, dans le centre de Rangoun, la plus grande ville birmane, équipés de pancartes disant « Arrêtez de négocier avec eux » et « Indonésie, ne soutenez pas le dictateur ».
Pour eux, l’Asean devrait plutôt s’attacher à faciliter des pourparlers entre des représentants élus de la Ligue nationale pour la démocratie, le parti d’Aung San Suu Kyi et les militaires. Mais cette position de compromis, qui ménagerait les généraux et leur laisserait du temps pour se retirer du pouvoir, semble être pour l’instant la position privilégiée par les pays d’Asie du Sud-Est, et derrière eux, la Chine, le principal partenaire commercial. J.M.