Bujumbura, le 26 février 2021 (Net Press) . Nous apprenons que le directeur du lycée communal de Rukaramu, commune de Mutimbuzi, dans Bujumbura dit rural, à l’Ouest du pays, Eric Nijenahagera, a été assassiné dans la soirée de ce jeudi 25 février et sa moto volée par des personnes non encore identifiées.
Selon nos informations, le directeur de ce lycée a été piégé par des inconnus au moment où il rentrait chez-lui à Kajaga. Il venait de saluer ses parents dans la zone de Rukaramu. Les administratifs confirment cette information funeste et indiquent qu’une enquête a été déjà entamée pour tirer les choses au clair. Ch.N.
Burundi - Ue - Coopération
Audience auprès du président du sénat burundais
Gitega, le 26 février 2021 (Net Press) . L’ambassadeur de l’Union européenne au Burundi, Claude Bochu, a été reçu ce matin en audience par le président du sénat burundais, Emmanuel Sijenahagera, dans la capitale politique du Burundi. Leurs discussions ont été centrées sur la correspondance de 43 eurodéputés relative à la relance de la coopération entre le Burundi et l’Union européenne.
La partie burundaise semble déçue du contenu de cette correspondance et demande à cet ambassadeur de tout faire pour qu’une délégation de l’Union européenne séjourne au Burundi afin de constater l’évolution sur terrain, notamment en matière des droits de l’homme. Le sénat burundais lui a fait savoir qu’en 2018, il avait lancé la même invitation mais qu’il n’y avait pas eu suite.
L’ambassadeur Claude Bochu a encouragé le Burundi à poursuivre ses démarches vers la normalisation des relations entre les deux parties, tout en faisait remarquer que s’il y avait une autre invitation, l’Union européenne pourrait dépêcher des parlementaires à cet effet. N.B.
Burundi - Politique
L’engagement de l’Uprona officiel mis en cause par celui de l’opposition
Bujumbura, le 26 février 2021 (Net Press). Le vice-président de l’’Uprona de l’opposition, le professeur Evariste Ngayimpenda, vient d’adresser une correspondance, ce 24 février, au président de l’Uprona proche du pouvoir, Abel Gashatsi, au sujet du rassemblement des Badasigana.
A travers cette correspondance, le professeur Ngayimpenda rappelle qu’en date du 4 novembre de l’année dernière, une correspondance lui avait été adressée à propos du même sujet et revenait sur l’échec des pourparlers engagés entre les deux parties à l’approche des élections de mai dernier ainsi que sur le préjudice causé à l’image et à la stature institutionnelle de leur parti en commun.
Le vice-président de l’Uprona rappelle également la rencontre des deux organisations en date du 13 janvier 2021, sur demande propre d’Abel Gashatsi, pour échanger sur le processus de rassemblement des Badasigana. La réunion s’était soldée sur trois résultats jugés essentiels.
Dans un premier temps, rappelle ce document, les deux délégations se sont engagées sans réserve en faveur du processus de rassemblement des Badasigana. En outre, elles se sont convenues d’engager un processus inclusif et faire preuve de sincérité durant la conduite de tout le processus. Enfin, sur proposition propre d’Abel Gashatsi, les deux parties ont opté pour un processus ascendant : des congrès communaux au congrès national.
L’Uprona de l’opposition regrette donc que depuis ce jour, il n’y a aucune information sur le sort réservé au troisième résultat. Pourtant, avertit le professeur Ngayimpenda, ce résultat ne peut pas être mis en œuvre si les deux premiers ne sont pas respectés. Il y a donc des doutes sur l’engagement de l’Uprona officiel en faveur du rassemblement des Badasigana.
Pour preuve, poursuit-il, lors de la dernière rencontre, les deux parties s’étaient séparées avec l’engagement de se retrouver dans deux semaines au plus tard avec chacune des propositions concrètes sur la conduite du processus. Selon la correspondance, la rencontre n’a pas encore eu lieu plus de 4 semaines après l’échéance convenue. L’argument d’un calendrier chargé ne convainc pas eu égard de l’importance de la question.
Ne voulant pas céder au désespoir, le professeur Evariste Ngayimpenda a demandé une audience auprès du vice-président de la République, Prosper Bazombanza, pour lui faire part de ses inquiétudes. L’audience fut fixée dans un premier temps au 18 février 2021, mais là aussi, elle fut reportée sine die, pour un motif hautement légitime.
Il s’inquiète donc qu’aucune autre occasion n’ait peu être trouvée alors que l’Uprona officiel s’achemine vers un comité central ce 27 février pour délibérer précisément sur la question. Pour Ngayimpenda, c’est une preuve que l’on ne tient plus au processus de rassemblement, à moins que l’on parle de rassemblement post-congrès, qui ne différerait en rien d’une simple absorption.
Cette attitude a été déjà rejetée car, "en aucune manière, l’Uprona de l’opposition ne peut intégrer des organes mis en place sans lui". Dans cette correspondance, l’on évoque aussi le principe d’inclusivité, de transcender ce qui les divise depuis bientôt 10 ans pour capitaliser sur ce qu’il les rassemble, sans exclure personne.
En conclusion donc, il adresse cette correspondance pour faire part de ses interrogations quant à l’engagement de l’autre partie, d’une part, mais aussi pour réaffirmer ensuite son engagement à poursuivre le processus dans le respect strict du principe d’inclusivté et d’égalité des droits entre tous les Badasigana, ainsi qu’une conduite collégiale du processus.
Pour ce faire, une commission politique nationale mixte de pilotage du processus devrait être mise en place, avec des démembrements provinciaux, également mixtes. Elle devrait élaborer une feuille de route commune et adresser un message commun aux militants pour préparer les esprits au rassemblement. J.M.
Burundi - Médias
100.000 dollars : somme dont la Radio Bonesha a besoin pour émettre dans tout le pays
Bujumbura, le 26 février 2021 (Net Press). Ceci est dit par Léon Masengo, nouveau directeur de la radio Bonesha Fm, ce vendredi 26 février 2021, lors d’une séance de réouverture de cette radio par le président du Cnc, Nestor Bankumukunzi, dans les locaux de cette même radio, détruite en 2015.
Léon Masengo a fait savoir que c’est une grande joie et qu’il ne voit pas comment exprimer cette joie cette journée. Il a remercié tous ceux qui ont contribué pour arriver à cette journée d’ouverture, en récurrence le président de la République, Evariste Ndayishimiye, qui a pris la décision d’ouvrir les radios fermées pendant la crise.
Il a également remercié tous ceux qui leur ont emprunté le matériel pour pouvoir redémarrer la radio qui, pour le moment, seuls les auditeurs qui sont dans la capitale économique peuvent la capter.
Masengo dit que la radio vient de passer 5 ans sans émettre, d’où il y a une énorme perte. Il dit qu’elle s’évalue à 100 mille dollars américains que dont la radio a besoin, de 40 mille dollars pour pouvoir travailler dans l’immédiat. Il demande à tous ceux qui savent l’importance des radios de leur venir en aide pour qu’elle continue à émettre jusqu’à l’intérieur du pays.
Dire que la radio continue avec les mêmes programmes pour satisfaire à ses auditeurs, Masengo dit que ce sera les mêmes programmes.
A la question de savoir ce que les uns et les autres ont dit le jour de la déclaration de l’ouverture de cette radio à propos du directeur de la radio Bonesha, il a répondu que cela est simple, que l’essentiel est qu’il travaille dans la légalité. Les journalistes voulant savoir si Bonesha travaille pour l’ancien projet ARF, il a répondu par l’affirmative dit que la nouvelle équipe va beaucoup travailler pour satisfaire le projet.
Le président du Cnc qui a pris part à cette activité a dit que cette radio a beaucoup de problèmes matériels et d’une dette de loyer de 80 millions. En tant que régulateur, il a demandé à ses partenaires et tous les autres bienfaiteurs de leur venir en aide. Il a prodigué des conseils aux journalistes de fournir plus d’efforts pour travailler de façon professionnelle afin de contribuer dans le développement du pays. N.B.
Burundi - Administration
Les syndicats Synapa et Snts s’expriment sur la gestion des morgues publiques
Bujumbura, le 26 février 2021 (Net Press) . Dans son édition du 23 février dernier, la rédaction évoquait la mauvaise gestion des morgues publiques rendue mise en évidence par les ministères ayant la santé et l’éducation dans leurs attributions. Les syndicats du personnel et des travailleurs de la santé, Synapa et Snts, viennent de s’inviter dans la danse.
Ils disent qu’ils ont appris avec consternation le cas d’une victime d’un mauvais traitement pour la non réception d’un cadavre qui devait être conservé dans une morgue. Pour ces deux syndicats, cela est, non seulement une faute déontologique grave en rapport avec le non-respect de la dépouille mortelle, mais aussi viole les droits des citoyens et de tout autre requérant.
Ils informent que tout a commencé avec la signature d’une convention de partenariat entre le ministère de la santé publique et de lutte contre le sida et l’agence d’entretien des morgues et d’organisation des funérailles, "Agemof Burundi", représenté par Onesphore Ndayitwayeko, le 20 décembre 2019.
Ayant appris cela, ces syndicats ont directement contacté le ministre de la santé pour lui demander d’annuler la convention pour le bien de la population, étant donné que la question des funérailles est hautement sociale et culturelle de telle manière qu’on ne pourrait pas imposer l’organisation de l’inhumation des corps aux familles victimes.
Ces deux syndicats félicitent les efforts fournis par les ministères de la santé publique et de l’éducation pour avoir réagi positivement à la suite de l’audio relative à ce manquement afin d’y apporter une solution y relative. Néanmoins, ils ont du mal à comprendre comment le signataire du contrat, le ministère de la santé publique en l’occurrence, qui est situé au centre du problème, se retrouve parmi ceux qui veulent trouver une solution.
La convention entre le ministère de la santé et l’Agemof n’étant pas encore annulée, les syndicats trouvent que la réunion organisée conjointement entre les deux ministères aurait été une façon de tromper la vigilance du gouvernement et du public pour cacher la vérité. En d’autres termes, les personnes actuellement inculpées ne seraient que des commissionnaires qui étaient en train de mettre en œuvre ladite convention, en exécutant des ordres des responsables de ce contrat qui resteraient pour le moment invisibles dans le cas précis.
Ils se demandent si ce n’est pas Agemof qui aurait changé d’interpellation ou s’il n’y aurait pas un autre contrat qui reste encore méconnu avec la pompe funèbre Fleur Naturelle. Ils demandent enfin à la police qui mène des enquêtes de creuser davantage ce dossier en tenant compte de la vraie origine de ce problème, la signature du contrat de partenariat toujours dénoncé sur le managérial et social. D.N.
Burundi - Commerce
Huit tonnes d’engrais ont été saisi en commune Makamba
Makamba, le 26 février 2021 (Net Press). Huit tonnes d’engrais Fomi ont été saisies par l’administrateur de la commune Makamba, Zoena Irakiza, en collaboration avec la police. Elle dit qu’elle a appris qu’il y a des commerçants qui font le commerce de ces engrais, d’où une fouille-perquisition qui a été ordonnée de ce mercredi 24 février jusqu’à aujourd’hui dans tous les endroits de cette commune.
L’administrateur de la commune Makamba dit que ces engrais vont être cédés aux coopératives dans le cadre d’appui. Elle demande aux agriculteurs de ne plus se confier à ces commerçants qui leur donnent l’engrais à un prix exorbitant, de se confier plutôt à l’administration habilitée. N.B.
Burundi - Education
Examens en réseaux : le lycée du Saint Esprity décèle trop de défis
Bujumbura, le 26 février 2021 (Net Press) . Les examens en réseau sont réglementés par une ordonnance ministérielle du 19 décembre 2019. L’article 5 de cette ordonnance précise que les réseaux scolaires concernent beaucoup plus la formation continue des enseignants. Les autorités scolaires ont corroboré cette formation en organisation des examens communs à toute une zone en mairie de Bujumbura et commune à l’intérieur du pays.
Le recteur du lycée du Saint Esprit décèle beaucoup de défis, notamment le passage d’un même examen pour les élèves qui n’ont pas le même niveau, la conservation et la sécurité de l’examen, un examen facile ou difficile, un désintéressement de suivre les cours pour les écoles performantes,… Il demande une interprétation rationnelle de l’ordonnance.
Au lycée du lac Tanganyika I, la direction et les parents ne s’accordent pas sur l’organisation d’un voyage d’étude pour les élèves finalistes. La direction du lycée du Lac Tanganyika tente d’organiser un voyage d’études pour les élèves finalistes de l’enseignement post-fondamental.
Les élèves en sont fiers. Dans leur prévision, ils veulent passer deux jours à l’intérieur du pays.
La direction estime que ce voyage va exiger une somme variant entre 50 et 60 mille francs burundais pour chaque élève. Elle ajoute que la participation sera obligatoire. Ce projet est décrié par les parents qui disent qu’ils n’ont pas été consultés. Ils font savoir que non seulement le montant de ce voyage dépasse leurs moyens financiers, mais aussi il n’y a pas à étudier au cours de ce genre de tournée, surtout qu’elle se fera à la fin de l’année scolaire. Ceux qui en sont capables peuvent participer.
Ce n’est pas tout comme problème dans ce secteur, dans la direction provinciale l’enseignement en mairie de Bujumbura, la consommation des stupéfiants est une triste réalité dans certaines écoles. Dans une école privée de la Mairie de Bujumbura, les enseignants se plaignent contre le comportement des élèves qui prennent des stupéfiants. Ils réclament un renvoi définitif pour ne pas causer des dégâts et surtout ne pas intoxiquer les autres.
Ils disent que ces élèves sont souvent absents et ont une note très basse. La direction de l’école affirme qu’elle est au courent de la situation, mais qu’elle ne se presse pas à chasser ces élèves. Elle espère les redresser, étant donné qu’ils ne sont pas agressifs. Un enseignant de qualification en Psychologie propose de mettre ces enfants dans des centres de réadaptation.
Par contre, un enseignant syndicaliste quant à lui indique que l’école est pour les enfants mentalement bien portants. Il propose l’application du règlement scolaire dans son article 35 qui stipule que l’élève qui prend les stupéfiants « mérite un renvoi et une non-admission dans un aucun établissement pour l’année scolaire en cours »
Dans la province de Kayanza, c’est plutôt une avancée car parler le Français à l’école devient une obligation au Lycée Kayanza. Pour relever le niveau du français, les responsables du Lycée Kayanza ont pris une mesure d’exiger aux élèves de parler cette langue tout le temps qu’ils sont à l’école.
La mesure a été mise en application à compter du vendredi, 19 février 2021. Le directeur de ce lycée, Juvénal Mbonihankuye, indique que la mesure a été motivée par le fait que le niveau de connaissance de la langue française a vraiment chuté. Il déplore que même les élèves finalistes ne puissent pas s’exprimer facilement alors que cette langue est un outil important d’enseignement de tous les cours. Ch.N.