Bujumbura, le 2 mars 2021 (Net Press) . Acat-Burundi est une organisation de défense des droits de l’homme interdite au pays quelques mois après le déclenchement de l’instabilité politico-sécuritaire de 2015. Depuis, elle travaille en exil mais garde son œil sur les conditions de détention dans les prisons du Burundi.
Jean Claude Ntiburumusi, chargé de droits dans cette organisation, a porté à la connaissance du public qu’ au sein de son projet, il y a des détenus qui sont privés du droit de se faire soigner, surtout les détenu politiques qui ont subi la torture au niveau du service des renseignements.
Arrivés en prison, ils manquent de permission pour aller se faire soigner et ils deviennent des handicapés. Des fois, ils arrivent aux structures de santé tardivement pour se faire hospitaliser. Il dit que cela concerne également ceux qui n’ont pas de moyens pour payer les policiers qui les accompagnent à l’hôpital.
Il dit que c’est un problème majeur au moment où les prisons ne disposent pas d’assez de médicaments même pour les maladies faciles à traiter. Ntiburumusi dit qu’il y a des malades qui manquent de permissions pour aller voir les spécialistes alors qu’ils sont gravement malades.
Il a ajouté que ces cas sont fréquents dans les prisons comme celles de Muramvya, de Gitega et de Rutana, où les responsables de ces prisons n’octroient pas de permission tandis qu’actuellement pour la prison Mpimba, les responsables autorisent les prisonniers de se faire soigner. Il demande à l’Etat de punir les responsables des prisons qui n’autorisent pas aux détenus de se faire soigner car c’est leur droit qui est en train d’être bafoué. N.B.
Burundi - Politique
Le pouvoir et l’opposition en viennent aux mains via leurs membres
Bujumbura, le 2 mars 2021 (Net Press) . Dix personnes ont été blessées dans les localités de Bukuba, de Buhima et de Kiyenzi, en commune de Kanyosha, province de Bujumbura, à l’Ouest du pays. Des jeunes du parti aux affaires (les Imbonerakure) ont attaqué des militants de l’opposition Cnl et ont perturbé une réunion dans un local de leur parti. Des échauffourées conséquentes se sont soldées par une dizaine de blessés.
Des témoins sur place affirment que les membres de la ligue des jeunes du parti au pouvoir (les Imbonerakure), armés de gourdins et bar de fers, se sont investis pour déstabiliser une réunion du parti de l’opposition (Cnl) qui se tenait sur la colline de Buhina, deux militants du parti Cnl ont été blessés.
Et dans la même foulée, les militants du parti Cnl ont fait recours à leurs collègues de la même famille politique dans cette bagarre, dix militants de la ligue des jeunes du parti au pouvoir (Imbonerakure) ont été blessés et n’eût été l’intervention musclée de la police, les choses allaient virer vers le calvaire.
L’on saura que dans cette partie du pays, sévit de l’intolérance politique d’autant plus ce que c’est la troisième fois que les militants des deux partis s’affrontent dans la localité depuis le début de l’année. N.R.
Burundi - Usa - Coopération
Le nouvel ambasadeur des Etats-Unis présente ses lettres de créances
Bujumbura, le 2 mars 2021 (Net Press). Le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye, a reçu en audience ce matin, la nouvelle ambassadrice des Etats-Unis au Burundi, Mélanie Harris Higgins. Cette fonctionnaire américaine au Département d’Etat, a été nommée ambassadeur de son pays au Burundi par l’ancien président Donald Trump, le 18 novembre 2020 et confirmée par Joe Biden comme étant la prochaine ambassadrice de ce pays au Burundi. Elle vient de succéder à Anne Casper dans ces fonctions.
Au cours de cette audience, les deux personnalités ont évoqué les relations bilatérales entre les deux pays. La nouvelle ambassadrice s’engage à améliorer les relations entre les deux nations, notamment en ce qui concerne la gouvernance, la santé publique, l’élevage, la lutte contre le chômage des jeunes, l’aide humanitaire, l’éducation ainsi que l’établissement des liens entre les peuples burundais et américains.
La nouvelle patronne de l’ambassade des Etats-Unis devra creuser ses méninges pour satisfaire aux exigences de Washington et de Gitega. L’on se souviendra qu’en 2014, alors que l’ancien président Barack Obama tentait de dissuader feu Pierre Nkurunziza pour qu’il renonce au troisième mandat, les Etats-Unis avaient comme vice-président Joe Biden, qui est aujourd’hui aux commandes.
Cette initiative de Barack Obama a d’ailleurs créé un bref climat de méfiance entre les deux capitales et ce n’est pas Samantha Power, alors en visite à Bujumbura, qui puisse l’oublier. Lors de la campagne électorale des Etats-Unis en 2016, Gitega soutiendra d’ailleurs la candidature du républicain Donald Trump contre Hilary Clinton et Pierre Nkurunziza fut le premier président africain à féliciter le nouvel élu.
L’ancien président des Etats-Unis, fidèle à sa politique d’"Amérique d’abord", se soucia très peu du reste du monde, sans oublier l’Afrique, si bien que le continent noir n’a pas eu de dividendes liées à l’administration Trump. Selon certains observateurs, la nouvelle ambassadrice, Mélanie Harris Higgins, qui est en effet le produit des deux administrations rivales au pays de l’Oncle Sam, - républicaine et démocrate -, devrait accomplir sa mission avec brio dans notre pays. J.M.
Burundi - Développement
Plus de 13000 bénéficiaires se réjouissent du soutien du projet Merankabandi à Gitega
Gitega, le 2 mars 2021 (Net Press) . Les bénéficiaires disent que ce projet a contribué dans le développement des ménages sur 60 collines des quatre communes de la province de Gitega. Plus de 13487 individus recevront 40.000F par mois pour investir dans des mini projets. Les bénéficiaires disent que suite aux formations qu’ils ont reçues de la part de l’ODAG Caritas sur l’utilisation de ce petits fonds qu’ils reçoivent, le niveau de vie des ménages qui ont peu de moyens a augmenté.
Cela a été confirmé par Gérard Nibigira, conseiller économique du gouverneur de Gitega, qui dit qu’au début, les gens qui recevaient ces fonds ne l’utilisaient pas dans leur projet de développement, d’où le projet a accompagné cette aide par les enseignements qui sont donnés par ODAG Caritas.
Ils ont été choisis après passation des marché qui leur a montré comment démarrer avec les petits projets pour promouvoir leur développement. Signalons que le projet Merankabandi concerne les communes Buraza, Itaba, Bugendana et Gitega, et prendra fin en 2022. N.B.
Burundi - Changement Climatique
Treize vaches et quatre moutons morts foudroyés en province de Bururi
Bururi, le 2 mars 2021 (Net Press) . Treize vaches et quatre moutons sont morts foudroyés ce lundi 1er mars sur la colline Ntunda, de la zone Binyuro, en commune Vyanda, en province de Bururi au Sud du pays. Selon le porte-parole au ministère de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, Pierre Nkurikiye, aucun dégât humain n’a pas été enregistré. N.R.
Burundi - France – Justice
De l’inédit dans la justice française
Paris, le 2 mars 2021 (Net Press) . L’ancien président de la République française de 2007 à 2012, Nicolas Sarkozy, a été condamné à de la prison ferme. Ce lundi 1er mars, Nicolas Sarkozy a été déclaré coupable de corruption et de trafic d’influence dans l’affaire dite des écoutes. Une peine lourde : trois ans de prison dont deux avec sursis. Une condamnation dont a immédiatement fait appel l’ancien chef de l’État français. Avec cette condamnation, la perspective d’un recours de Nicolas Sarkozy aux présidentielles de 2022 s’évapore.
La droite française a condamné ce jugement qualifié d’acharnement judiciaire du parquet national financier. Elle manifeste son soutien indéfectible à Nicolas Sarkozy contre cette peine sévère et disproportionnée. Certains vont jusqu’à dénoncer une justice qui mène une instruction à charge contre les élus, de droite en particulier, donc une justice utilisée à des fins politiques.
Cependant, il y a une formation politique, le "Rassemblement National" de Marine Le Pen, qui n’est pas très agacée par cette condamnation de Nicolas Sarkozy car sur l’échiquier politique français, cette dame pourrait avoir le libre accès de représenter la droite française lors des échéances électorales de 2022.
La condamnation de l’ancien président français en rappelle une autre, au Burundi, où l’ancien président de la République, feu Pierre Nkurunziza, a emprisonné son prédécesseur Domitien Ndayizeye, en 2006, alors que la remise et reprise du pouvoir entre les deux hommes avait eu lieu en août 2005. Il était accusé de complot régional, réunissant notamment des responsables rwandais et ougandais, visant à renverser le gouvernement burundais et à prendre le pouvoir.
En Afrique du Sud, le scénario fut l’inverse de celui de Paris et de Bujumbura suite à la sagesse de Nelson Mandela. Alors qu’il allait être intronisé premier président noir de l’Afrique du Sud, Nelson Mandela posa la question à son protocole de savoir où se trouvait son prédécesseur direct, Frederick De Klerk. Il était assis sur une chaise située derrière tout le monde dans la salle des cérémonies.
Nelson Mandela exigea qu’il soit placé devant car il devait avoir tous les honneurs d’un ancien chef d’Etat. Comme il avait déjà annoncé qu’il exercera un seul mandat de 5 ans, de 1994 à 1999, il demanda à son protocole s’il va être traité de la même manière au terme de quinquennat à la présidence. Depuis, Frederick De Klerk devint un homme respecté dans son pays. D.N.
Burundi - Zimbabwe – Politique
Mise en cause pour harcèlements sexuels, le vice-président zimbabwéen démissionne
Harare, le 2 mars 2021 (Net Press) . Le vice-président du Zimbabwe, Kembo Mohadi, accusé de harcèlement sexuel, a annoncé lundi 1er mars sa démission, tout en réaffirmant son innocence. Plusieurs médias locaux ont publié des comptes rendus de conversations au cours desquelles un homme présenté comme Kembo Mohadi harcelait sexuellement plusieurs femmes, dont l’une serait une de ses collaboratrices.
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Kembo Mohadi, 71 ans, dans une lettre diffusée sur le compte twitter du ministère de l’Information, dit qu’il démissionne de ses fonctions de vice-président de la république du Zimbabwe (...) avec effet immédiat". Il s’agit d’un geste de respect à l’égard de la présidence, "afin qu’elle ne soit pas mise en cause ou caricaturée et d’affirmer qu’il a besoin de prendre du recul pour faire face à ses difficultés en dehors de ses fonctions, tout en niant toute mauvaise conduite de sa part.
Kembo Mohadi se défend qu’il est victime de manipulations d’information, de déformations d’enregistrements, d’espionnage et de sabotage politiques. Vétéran de la guerre d’indépendance du Zimbabwe, ancien ministre de l’Intérieur sous M. Robert Mugabe, M. Mohadi était l’un des deux vice-présidents du pays. N.R.