Gitega, le 10 mars 2021 (Net Press) . Elle se prénomme Souavis, cette ressortissante de la colline Ruhanza, zone et commune Giheta, en province de Gitega, au Centre du pays. Elle a été sérieusement passée à tabac dans cette localité et au lieu d’être dépêché dans une structure sanitaire, elle a été mis au cachot du commissariat communal où elle a trouvé la mort.
Selon nos informations, cette dame partageait un verre avec ses amis dans l’un des bistrots du centre de négoce de Giheta et s’est soulagée tout près de la cuisine de l’un des ménages voisins de ce bistrot. Elle a été sérieusement passée à tabac par trois personnes, dont un policier connu sous le nom de Joseph Kavanda avant d’être jeté au cachot du commissariat communal de la police de Giheta où elle a succombée à ses blessures.
Ce qui a étonné ceux qui ont vu ce scenario qu’ils qualifient de macabre, c’est que ses criminels, qui l’ont tuée au grand jour, ne sont pas inquiétés, y compris le policier Kavanda qui a commandité cette bastonnade. Ils estiment qu’un geste de soulagement tout près de la cuisine ne méritait pas le traitement inhumain suivi de l’emprisonnement et de la mort. N.R.
Burundi - Rdc - Sécurité
Les clandestins entrent au pays malgré la fermeture des frontières
Bujumbura, le 10 mars 2021 (Net Press) . En date du dimanche 7 mars, 7 personnes ont tenté d’entrer au Burundi clandestinement, en provenance de la République démocratique du Congo, via la colline de Vugizo, de la zone de Gatumba, dans la commune Mutimbuzi, de la province Bujumbura rural, à l’Ouest du pays. Elles ont eu la facilitation d’un homme qui venait de la zone de Bwiza, commune urbaine de Mukaza, en mairie de Bujumbura.
Ces personnes ont été malheureusement interceptées par la police et après un test du covid-19, le constat a été que le facilitateur était contaminé par la pandémie au moment où les 6 autres ont été testés négatifs. Le malade a été vite transféré à l’hôpital prince régent Charles en mairie de Bujumbura pour des soins et les autres ont été retenus pour un deuxième dépistage dans les jours à venir. Ch.N.
Burundi - Sécurité
L’escroquerie s’invite dans le milieu des moines
Ruyigi, le 10 mars 2021 (Net Press) . L’escroquerie augmente d’un cran dans notre pays. Un jeune homme, en soutane noire avec un chapelet autour du cou, s’est fait passer pour un Frère bénédictin de la communauté des Salésiens est s’est rendu à la paroisse de Ruyigi, à l’Est du pays, pour saluer, disait-il, un autre prêtre du prénom de Roger.
Ses hôtes étaient désolés de lui apprendre que celui qu’il cherchait venait de passer 2 ans dans une autre paroisse. Mais comme il est arrivé dans la soirée de ce lundi 8 mars et après avoir décliné son identité d’étudiant à l’Université du lac, il a été bien accueilli par les prêtres de la paroisse qui l’ont invité au centre d’accueil pour lui donner à boire et à manger.
Le lendemain, il a été invité par un prêtre pour qu’ils aillent à la messe matinale avant le petit déjeuner, ce qu’a accepté le "Frère". Au moment de rentrer, il s’est dirigé à la caisse de la paroisse où il a demandé une somme de 20.000 Fbu, une requête non satisfaite par la Sœur qui s’y trouvait. En compagnie d’un autre prêtre, il est retourné au centre d’accueil où il a demandé des vins d’une valeur de 65.000 Fbu, arguant qu’il allait payer par Lumicash.
Les serviteurs de Dieu de cette paroisse ont alors cherché un véhicule qui devrait le rentrer chez lui, mais comme la nouvelle d’escroquerie circule très rapidement dans notre pays, un écho est parvenu au curé de la paroisse Ruyigi, l’abbé Eugène Nsanzerugeze, que sa cathédrale venait d’être victime d’un hold-up.
Ils ont rappelé le chauffeur qui le conduisait et ils ont en même temps avisé la police locale pour intervention. Après un interrogatoire musclé, il a dû avouer qu’il n’est pas Frère, qu’il n’habite pas à Buterere comme il l’avait raconté avant, qu’il n’est pas non plus étudiant comme annoncé au départ. Les forces de l’ordre locales ont conclu que c’était un homme qui vivait de l’escroquerie. Nous apprenons que la paroisse a pu récupérer tous les biens volés et que la personne est entre les mains de la police à Ruyigi. D.N.
Burundi - Afrique du Sud - Politique
Audience à la primature : l’ambassadrice d’Afrique du Sud reçue au Cabinet
Bujumbura, le 10 mars 2021 (Net Press). Le porte-parole à la primature, Moïse Nkurunziza, a fait savoir que c’est une visite de courtoisie à l’endroit du premier ministre car les relations amicales entre les deux pays ne datent pas d’hier. Alain Guillaume Bunyoni, premier ministre, a remercié l’Afrique du sud de son soutien dans les négociations qui ont abouti à la signature des accords d’Arusha.
En outre, en 2015, quand le Burundi était dans des moments difficiles où les autres pays ont terni l’image du Burundi, l’Afrique du Sud est restée aux côtés de notre pays, surtout lors de la question cruciale du retrait du Burundi sur l’agenda de l’Onu. Les deux personnalités ont échangé également sur le renforcement des relations bilatérales dans les domaines de défense, de commerce, notamment via les eaux du lac Tanganyika, dans le traitement et l’exploitation des minerais ou le gouvernement souhaite avoir la contribution des experts dans ce secteur. N.B.
Burundi - Administration
Quand l’Etat supplante les associations dans la collecte de leurs taxes
Bujumbura, le 10 mars 2021 (Net Press) . Au cours d’une conférence de presse animée ce 9 mars par Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, il a demandé aux responsables de ces associations de récupérer les quittances pour laisser le travail aux agents que l’Etat a mis en place.
Il a dit que cet argent enrichi ceux qui font la collecte, d’où des lamentations des chauffeurs. Il a ajouté que cette mesure est prise au moment où nous sommes dans un mois que le chef de l’Etat a qualifié de mois de vérification (agahinyuza) compte tenu des collectes de ce mois car le chef de l’Etat estime qu’environ 4 milliards de nos francs est la somme volée par les percepteurs des taxes par an.
Il a signalé que le maire de la ville va organiser une réunion avec les chefs de parkings pour bien organiser la collecte de ces taxes. La rédaction a tendu le micro aux motards et conducteurs de taxis vélo pour recueillir leurs réactions. Ces derniers disent qu’ils saluent la mesure car ils disent qu’ils ne savaient pas où allait l’argent qu’ils payaient. Ils disent que c’est un ouf de soulagement car en plus de deux mille qu’ils paient quotidiennement pour le stationnement, ils paient le parking, l’intérêt de retard si par exemple il y a celui qui n’a pas pu payer et cet argent n’aura pas de quittance, il va dans les mains de celui qui fait la collecte.
Ils trouvent que payer les 2000f par an et en plus dans les caisses de l’Etat, c’est un avantage pour eux mais aussi pour le pays. Cet avis n’est pas cependant partagé par ceux qui collectaient cet argent car ils trouvent que l’Etat s’immisce dans des affaires privées des gestionnaires de ces associations. N.B.
Burundi - Sport
Après multiples acrobaties, le match retour Burundi - Rca aura lieu à Bujumbura
Bujumbura, le 10 mars 2021 (Net Press) . C’est une bonne nouvelle pour les amateurs du ballon rond qui viennent d’apprendre que le match-retour Burundi - Rca se déroulera finalement au stade Intwari de Bujumbura. Pourtant, une équipe technique de la Caf avait établi son rapport boutant à propos des mauvaises conditions dans lesquelles se trouvent tous les stades de ce pays, spécialement celui de Bujumbura et Rukundo de Ngozi.
Même le président de la Ffb, Révérien Ndikuriyo, qui est également secrétaire général du parti Cndd-Fdd au pouvoir, avait annoncé qu’il était en pourparlers avec le Maroc pour voir si le match ne pourrait pas avoir lieu dans ce pays. Parallèlement à cette démarche, il avait aussi contacté la Tanzanie qui avait donné son accord pour le déroulement de ce match.
Ainsi, après plusieurs tergiversations aussi bien du public que des autorités footballistiques, nous apprenons à la dernière minute, de la présidence de la fédération de football du Burundi, Ffb, que le match retour entre le Burundi et la République centrafricaine aura lieu au stade Intwari en date du 26 mars prochain.
D’une manière générale, c’est la satisfaction dans l’opinion. Mais cette dernière devient sévère à l’endroit des autorités dirigeantes du pays car pour elle, au lieu de continuer à construire des stades de football sur toute l’étendue du territoire, le gouvernement pourrait mobiliser des fonds pour la construction d’un seul stade remplissant les normes internationales, comme il a financé ses propres élections de 2020. D.N.
Burundi - Niger - Leadership
La fondation Mo Ibrahim décerne un sixième prix
Niamey, le 10 mars 2021 (Net Press) . Selon des informations émanant de cette fondation, le président Mahamadou Issoufou du Niger a été désigné lauréat 2020 du Prix Ibrahim pour un leadership d’excellence en Afrique. La rédaction livre à son lectorat l’intégralité de ce texte.
" Le président du Niger a fait preuve d’un leadership exceptionnel et de respect pour la démocratie face à un cumul de défis sans précédent
" Londres et Dakar, le 8 mars 2021 – Le Prix Ibrahim 2020 pour un leadership d’excellence en Afrique a été décerné au président du Niger, Mahamadou Issoufou. La Fondation Mo Ibrahim a annoncé l’attribution du prix aujourd’hui, à l’issue d’une réunion de son Comité du Prix indépendant.
" Le président Issoufou a effectué deux quinquennats présidentiels, de 2011 à 2020. Il est le sixième lauréat du Prix Ibrahim, qui récompense et met à l’honneur le leadership africain d’excellence. Le Prix Ibrahim vise à distinguer les dirigeants exceptionnels qui, au cours de leur mandat, ont développé leur pays et renforcé la démocratie et l’état de droit pour le bénéfice de l’ensemble de leurs concitoyens.
" Dans sa citation, le Comité du Prix souligne le leadership exceptionnel du président Issoufou, à la tête d’un des pays les plus pauvres au monde, confronté à un cumul de défis apparemment insurmontables. Tout au long de son mandat, il a conforté la croissance économique au bénéfice de ses concitoyens, fait preuve d’un engagement indéfectible en faveur de la stabilité régionale et défendu sans relâche le respect de la règle constitutionnelle et démocratique.
" Lors de l’annonce de la décision, le président Festus Mogae, président du Comité du Prix et ancien président du Botswana, a déclaré : « Face aux problèmes politiques et économiques les plus graves, notamment un extrémisme violent et une désertification croissante, le président Issoufou a su conduire ses concitoyens sur la voie du progrès. Aujourd’hui, le nombre de Nigériens vivant sous le seuil de pauvreté est tombé à 40 %, contre 48 % il y a dix ans. Bien évidemment les défis demeurent conséquents, mais le président Issoufou a tenu ses engagements auprès du peuple nigérien et leur a ouvert la voie d’un avenir meilleur. Après mûre réflexion, le Comité a considéré que le président Issoufou est le digne lauréat 2020 du Prix Ibrahim. »
" Mahamadou Issoufou a été élu président par la voie démocratique pour la première fois en 2011, après de nombreuses années de régime militaire au Niger. Il a été élu pour un second mandat en 2016 et quitte ses fonctions à l’échéance prévue, dans le respect absolu de la règle constitutionnelle.
" Les données de l’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG) soulignent les réussites du président Issoufou. Au cours de ses dix années de présidence, le Niger a progressé dans de nombreux domaines, notamment dans chacune des quatre dimensions de la catégorie Développement humain- Santé, Education, Protection sociale, Environnement. Le Niger figure parmi les dix pays africains qui ont réalisé les plus fortes progressions dans le renforcement des opportunités socio-économiques pour les femmes au cours de la décennie écoulée.
" Prenant connaissance des résultats des délibérations du Comité du Prix, Mo Ibrahim, président de la Fondation Mo Ibrahim, a déclaré : « Je suis très heureux du choix du Comité du Prix. Le président Issoufou est un dirigeant exceptionnel, qui a œuvré sans relâche pour son peuple, pour son pays et pour sa région, en relevant des défis apparemment incommensurables avec courage et détermination. Je suis fier que le président Issoufou soit reconnu comme un exemple de leadership d’excellence et j’espère que son parcours inspirera de nombreuses générations de leaders africains. »
" Le président Mahamadou Issoufou rejoint la lignée de lauréats du Prix Ibrahim qui comprend la présidente Ellen Johnson Sirleaf du Libéria (2017), le président Hifikepunye Pohamba de Namibie (2014), le président Pedro Pires du Cabo Verde (2011), le président Festus Mogae du Botswana (2008) et le président Joaquim Chissano du Mozambique (2007). Le président Nelson Mandela a été nommé le premier lauréat honoraire en 2007.
" Le Prix Ibrahim est une récompense d’une valeur de 5 millions de dollars US versée sur dix ans. Il permet au continent africain de continuer à bénéficier de l’expérience et de la sagesse de ses dirigeants d’exception en donnant à ces derniers l’occasion de poursuivre une action citoyenne sur le continent une fois leur mandat national achevé.
" Chaque année, le comité d’attribution du Prix Ibrahim considère les chefs d’État ou de gouvernement d’un pays africain, qui, élus par la voie démocratique, ont quitté leurs fonctions au cours des trois dernières années, après avoir exercé leur mandat conformément à la règle fixée par la Constitution de leur pays".
Dans un document de 16 pages, la fondation Mo Ibrahim donne les indicateurs de développement du Niger dans tous les secteurs de la vie de ce pays sous la présidence de Mahamadou Issoufou. Quant aux notes aux éditeurs, voir http://www.netpress.bi, rubrique "Tribune". J.M.