Kirundo, le 18 mars 2021 (Net Press). Nous apprenons qu’un chien enragé a déjà mordu 14 personnes, dont des écoliers, au chef-lieu de la province de Kirundo, au Nord du pays, ce mercredi 17 mars 2021. Les autorités locales, dont l’administrateur, confirment cette information et demandent à la population de se munir de gourdins pour se protéger contre ce chien.
Les victimes sont tous admis à l’hôpital de Kirundo, selon le médecin provincial Dr. Louis Nzitunga. Il rassure que les médicaments pour traiter les patients mordus par des chies enragés sont en quantité suffisante dans cette province.
Il semble qu’il a commencé à mordre des passants à partir de la journée jusque dans la soirée. Il est demandé aux populations de rester chez elles et en cas de possibilité, de se doter des gourdins et de tuer ce chien. Aux parents, l’administration de la commune Kirundo demande de garder les enfants à la maison et de les accompagner quand ils doivent aller à l’école.
Mais cette réaction des autorités a provoqué une autre crise, une menace réelle chez les chiens errants. Maintenant que les populations ont le droit de porter des massues pour se protéger ou tuer le chie enragé, des chiens errants deviennent des cibles de ces habitants qui les prennent pour le chien enragé. N.B.
Burundi - Justice
Et un mystère autour d’une lourde condamnation
Kirundo, le 18 mars 2021 (Net Press) . Dans sa livraison de ce 17 mars, la rédaction évoquait une information relative à une lourde peine à l’endroit d’un féticheur du nom de Joseph Mitima, originaire de la colline Ruhehe, de la commune Bugabira, dans la province de Kirundo, par le tribunal de grande instance.
Curieusement, une jeune fille ressortissante de la commune de Matana, dans la province de Bururi, au Sud du pays, qui dit avoir vécu chez Joseph Mitima pendant deux ans, a demandé à la justice de Kirundo de lui réserver la même condamnation et d’être incarcérée dans la même maison de détention pour vivre avec le féticheur qu’elle qualifie de "son propre Dieu".
Selon nos informations, de par le passé, la jeune fille avait quitté sa commune natale pour aller se faire soigner chez ce féticheur Joseph Mitima. D’après les témoignages de cette jeune femme, elle y avait trouvé sa guérison et depuis, elle n’a plus quitté l’homme qu’elle considère comme " son propre Dieu ".
Cependant, la famille biologique de la fille qui était présente à ce procès, a demandé avec insistance aux autorités administratives et policières d’aider la jeune femme à rentrer chez elle, dans la commune Matana. Le commissaire régional de la police, de concert avec celui chargé de la province Kirundo, comptent contacter leur homologue de Bururi pour voir comment rentrer la fille chez elle, de gré ou de force. N.R.
Burundi - Politique
L’administration judiciaire secoue les militants du Cndd-Fdd au Sud du pays
Makamba, le 18 mars 2021 (Net Press) . Ces derniers jours, depuis le 8 mars, des militants du parti de l’Aigle, dont l’effectif avoisine 500 personnes, ont été arrêtés et interrogés par des officiers de police judiciaire dans le cadre d’une enquête sur la récente tentative d’assassinat de l’administrateur de Vugizo, de la province de Makamba, au Sud du pays.
Il semble que le gros des gens suspectés sont originaires des collines de Jongwe et de Gahandu dans la zone de Gishiha. Nous apprenons que 15 personnes, dont des jeunes de cette formation politique, Imbonenerakure, restent détenues, dont les deux chefs de ces collines susmentionnées.
Le chef de Jongwe est reproché d’avoir menacé directement à mort l’administrateur et que les criminels auraient fui dans les ménages de cette colline, d’où les habitants les ont cachés, ce qui explique une certaine complicité. Quant à celui de Gahandu, il aurait informé les malfaiteurs de l’itinéraire de l’administrateur. Coïncidence ou pas, les deux hommes partageaient un verre avant l’embuscade. J.M.
Burundi - Administration
Nomination de plusieurs cadres dans l’administration nationale
Gitega, le 18 mars 2021 (Net Press) . Plusieurs décrets présidentiels ont été signés ce 17 mars et concernaient notamment la nomination des administrateurs au conseil d’administration de la nouvelle société "Burundi Airlines". Il y a eu également une mise en place des cadres de la régie nationale des postes et à l’office national des télécommunications, Onatel.
Des hauts cadres et cadres au ministère de la communication, de la technologie de l’information et des médias ont été également nommés. C’est notamment à la ratio et télévision nationale du Burundi, Rtnb, ainsi qu’au centre d’information, éducation et communication, Ciep. Nestor Bankumukunzi n’est plus président du conseil national de la communication. Il devrait procéder à la remise et reprise avec son adjoint aujourd’hui même. D.N.
Burundi - Rwanda - Japon – Coopération
Le gouvernement japonais au chevet des réfugiés burundais de Mahama au Rwanda
Kigali, le 18 mars 2021 (Net Press). Le Japon vient de débloquer plus de 856 000 dollars américains pour soutenir les réfugiés burundais vivant au camp de réfugiés de Mahama au Rwanda. Ces fonds sont estimés à plus de 848 millions de francs rwandais. L’argent est destiné à répondre à certains besoins, surtout dans le domaine de la santé, de la protection et du retour volontaire, comme l’annonce le bureau du haut-commissariat pour les refugiés.
Les réfugiés burundais de Mahama auraient cependant souhaité que cette enveloppe soit utilisée pour l’amélioration de la ration alimentaire. Le responsable du Hcr-Rwanda dit qu’avec cet appui, cette agence onusienne continuera de veiller à ce que la population réfugiée du camp de Mahama ait amélioré son état de santé, qu’elle soit enregistrée et qu’elle reçoive les documents d’état civil appropriés.
Selon toujours le Hcr-Rwanda, l’autre partie de l’aide interviendra dans le cadre du processus de rapatriement volontaire. Le partenariat du Hcr avec le gouvernement japonais permettra à environ 40.000 réfugiés burundais qui souhaiteraient rentrer chez eux en 2021 d’être aidés à le faire dans la sécurité et la dignité.
Les réfugiés, dont la préoccupation est ailleurs, laissent entendre que depuis ce mois de mars, la ration a été sensiblement réduite avec des coupures inquiétantes. Ils affirment que jusqu’aujourd’hui, chaque Burundais reçoit une somme de 3.040 francs rwandais pour couvrir les charges de tout un mois. Même les 7500 francs qu’ils recevaient jusqu’en janvier de cette année ne suffisaient pas. Ils se demandent comment ils vont gérer une somme réduite à plus de 40%.
Elise Villechalane, la porte-parole du Hcr-Rwanda, ne l’entend pas de cette oreille. Elle affirme que les coupures restent maintenues et qu’il n’y aura aucun changement. Elle ajoute que la situation financière du Pam ne permet pas que la ration alimentaire soit maintenue à 100%.
Certains réfugiés burundais de Mahama indiquent que depuis août dernier, plus de 17.000 Burundais ont été rapatriés depuis le Rwanda. Il y a des gens qui préfèrent rentrer, non pas parce qu’ils se sentent en sécurité au Burundi, mais plutôt contraints de faire ce choix à cause de la famine qui sévit dans ce camp. Le Rwanda abrite jusqu’à plus de 58.000 réfugiés burundais, dont plus de 47.000 se trouvent au camp de Mahama.
Burundi - Eac - Coopération
Vers la destruction de l’Eac ?
Kampala, le 18 mars 2021 (Net Press). C’est la question que se posent plus d’un au regard des décisions incohérentes qui sont de temps en temps prises par les différentes structures de cette communauté. Tout a été provoqué par le Kenya qui a décidé de suspendre l’importation du maïs de l’Ouganda et de la Tanzanie car ces deux pays ne répondent pas aux normes de la qualité.
Cette décision somme toute précipitée du Kenya a été à son tour suspendue par le même pays car les deux autres venaient de suggérer des mesures de représaille, notamment le boycott de certains produits fabriqués par le pays d’Uhuru Kenyatta.
Si le Kenya a fini par faire volteface, c’est également parce que ses deux dirigeants ne percevaient pas le problème de la même manière. Le directeur du centre de normalisation et de contrôle de la qualité du Kenya dit que le maïs de ces deux pays ne répond pas aux normes. Mais le ministre de l’agriculture du même pays était d’avis qu’il faut d’abord privilégier la consommation locale avant de recourir à l’importation des pays membres de l’Eac.
De son côté, l’Ouganda nie en bloc les accusations du Kenya relatives aux normes de son maïs. L’un des députés a fait savoir qu’il s’agit d’un pur mensonge pour privilégier l’écoulement de la production locale. Il est allé jusqu’à suspendre l’importation des marchandises du voisin comme le riz, les semences et la pomme de terre.
Par ailleurs, a poursuivi un parlementaire de l’Ouganda à l’Eac, la décision du Kenya est contradictoire aux conventions de la communauté est-africaine que ce pays a ratifiées, qui concernent notamment le respect de 60 jours avant d’arrêter net l’importation ainsi que d’autres mesures y relatives.
Le président Museveni a calmé le jeu en faisant savoir qu’il n’est pas de cet avis de bloquer les importations car ce serait un soutien à ceux qui veulent détruire ce marché commun alors que l’Ouganda y tire énormément profit. Il a ajouté que le conflit des marchés entre le Kenya et l’Ouganda ne date pas d’hier, que depuis l’année passée, le Kenya à stoppé l’importation du lait qui coutait moins cher, ensuite il a arrêté l’importation des œufs et des poules.
Signalons qu’à la fin de cette semaine dernière, le ministre ayant l’agriculture dans ses attributions au Kenya a accepté l’importation du maïs à condition de mettre une étiquette qui montre qu’il est conforme à la norme et à la qualité. L’on rappellera que le Burundi a également pris la mesure de suspendre l’importation de la farine et des graines de maïs en provenance de ces pays pour les mêmes raisons de normes non respectées. N.B.
Burundi - Tanzanie - Nécrologie
Le président tanzanien John Magufuli meurt à l’âge de 61 ans
Dar es Salam, le 18 mars 2021 (Net Press) . C’est officiel, le président tanzanien John Pombe Magufuli est décédé dans la capitale tanzanienne vers 18 heures de l’heure locale, une annonce faite par la vice-présidente de ce pays, Samia Suluhu Hassan. Il avait mystérieusement disparu de la scène publique depuis fin février. Le président tanzanien alias "le Bulldozer", est officiellement décédé mercredi des problèmes cardiaques dont il souffrait depuis 10 ans, après plus de cinq années à la tête de ce pays d’Afrique de l’Est.
Hospitalisé dans un premier temps le 6 mars à l’institut de cardiologie Jakaya Kikwete de Dar es Salaam, la capitale économique, le chef de l’Etat en était sorti le lendemain, mais a ensuite été admis le 14 mars à l’hôpital Emilio Mzena, un établissement gouvernemental où il est décédé, a-t-elle ajouté.
Le pays est en deuil pour une période de 14 jours, les drapeaux sont en berne et l’organisation des funérailles est en cours, a informé la vice-présidente. Arrivé au pouvoir en 2015, il était pressenti comme le messie de ce pays mais très rapidement, son régime a été marqué par une dérive autoritaire, apparaissant ainsi comme un prédateur des libertés fondamentales.
Cela s’est fait par un verrouillage de l’espace des libertés d’expression et politique, notamment en rétrécissant l’action des associations des droits humains et en attaquant systématiquement l’opposition. Il a été réélu en octobre dernier dans un contexte de fortes répressions et sa victoire avait été rejetée par l’opposition et des diplomates accrédités en Tanzanie.
Des messages de condoléances affluent de la part de la communauté est-africaine, le président Ndayishimiye, sur son compte tweeter, dit " je suis attristé par la mort du président tanzanien John Pombe Magufuli et adresse ses condoléances et ses prières au peuple tanzanien et sa famille qui a perdu un grand leader panafricaniste"
D’autres messages de condoléances n’ont pas tardé à parvenir au peuple tanzanien, il s’agit du président rwandais Paul Kagame, du président congolais Félix Tchissekedi, ceux du Kenya et de l’Afrique du Sud. C’est le deuxième président qui succombe à une mort naturelle étant toujours au pouvoir, neuf mois après le décès de son homologue burundais, feu Pierre Nkurunziza. N.R.