Rumonge, le 20 mars 2021 (Net Press) . C’était vers 15h30 de ce 19 mars 2021 sur la plage de pèche de Gitaza, en commune Muhuta, de la province Rumonge, au Sud-ouest du pays. Un hippopotame a attaqué Novence Igiraneza, un enfant de 12 ans élève à l’ecofo Mutumba3, qui était en train de nager. Il était natif de la colline Busenge.
Cet hippopotame a plongé cet enfant dans les eaux du lac Tanganyika et il a été porté disparu. La police de la commune de Muhuta est intervenu avec l’appui de la police marine de la force de défense nationale du Burundi, en tirant en l’air cinq cartouches mais en vain. Le corps du jeune Novence Iriganeza n’avait pas encore été trouvé ce matin.
Signalons qu’on s’est rendu compte de la disparition de cet enfant sur base de ses habits laissés sur les rives et de son matériel scolaire. La population de la localité demande de tuer cet hippopotame qui a causé beaucoup de pertes humaines. L’administration dit qu’elle attend la permission émanant des autorités de l’environnement. N.B.
Burundi - Sécurité
La police saisit 6,5 kg de cocaïne à l’aéroport international Melchior Ndadaye
Bujumbura, le 20 mars 2021 (Net Press). Selon des informations en provenance du ministère de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, la police a mis la main hier dans l’après-midi, sur un voyageur turc, Koyuncu Faruk, qui débarquait dans notre pays en provenance du Brésil.
Selon les mêmes informations, cet homme avait une quantité importante de drogue dans ses bagages, à savoir 6,5 kg de cocaïne. Nous apprenons que pour le moment, il est en train d’être interrogé par la police, certainement pour de plus amples informations sur l’origine et la destination de cette drogue. Ch.N.
Burundi - Justice
Le ministère public requiert une peine de deux ans et deux mois contre un ancien député
Bujumbura, le 20 mars 2021 (Net Press) . Le parquet de la République près le tribunal de grande instance de Ntahangwa a requis ce vendredi 19 mars une peine de deux ans et deux mois contre un ancien député indépendant, Fabien Banciryanino, accusé d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, au cours d’une audience publique. Ses avocats plaident pour sa libération immédiate.
Pour le ministère public, le prévenu est accusé d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat car il a tenté d’animer une conférence de presse sans l’aval de l’administration. Ses avocats s’en défendent et avancent que leur client avait adressé une correspondance au maire de la ville de Bujumbura lui signifiant son intention de démentir les propos calomnieux qui, dans cette période-là, étaient diffusés sur les réseaux sociaux et que le maire de la ville de Bujumbura ne lui avait pas répondu.
Assisté par ses avocats, l’ancien député Fabien Banciryanino dit qu’animer une conférence de presse ne peut pas perturber la paix et la tranquillité publiques.
Il est en outre accusé de rébellion pour n’avoir pas donné les documents de sa parcelle à l’ancienne chef de zone de Ngagara, en commune urbaine de Ntahangwa, au Nord de la capitale économique. La partie défenderesse dit qu’il était l’objet d’intimidation de la part de cette autorité zonale et qu’il avait promis de confier ces documents au maire de la ville de Bujumbura.
Le ministère public a requis une peine de 2 ans d’emprisonnement pour la première infraction relative à l’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et de 2 mois pour la deuxième infraction, celle de la rébellion, ainsi qu’une amende de 100.000 de nos francs. L’affaire a été prise en délibéré.
Ses avocats demandent l’acquittement immédiat de leur client, l’ancien député Fabien Banciryanino et le verdict va tomber dans 30 jours au plus tard, selon la loi. Les spécialistes du droit estiment qu’il sera acquitté au regard même de la lourdeur de la peine demandée par le ministère public. Le parquet trouve en effet que les accusations portées à son encontre sont dépourvues de fondement. N.R.
Burundi - Changement Climatique
Les pluies torrentielles continuent à causer les dégâts
Bujumbura, le 20 mars 2021 (Net Press). Dans l’après-midi de ce vendredi 19 mars 202, sur la colline Gishingano, de la zone Nyambuye, dans la commune Isale, de la province Bujumbura, à l’Ouest du pays, des pluies mélangées de vents ont démoli 8 maisons et ont emporté la toiture de 2 écoles de cette même circonscription.
Les familles victimes disent qu’elles vaquaient à leurs activités quotidiennes loin de leurs maisons et au retour, elles ont trouvé leurs maisons emportées par des vents mélangés de pluies. Elles disent qu’elles sont dans la désolation totale.
L’un des cinq élus collinaires de la colline Gishingano a déclaré que le chef de zone compte y faire une descente avec tous les administratifs à la base pour faire un inventaire des dégâts afin d’apporter leur contribution et demander une aide conséquente auprès de ses supérieurs hiérarchiques.
Selon nos sources, presqu’au même moment de l’après-midi d’hier, les pluies torrentielles mélangées du vent ont emporté le garage du ministère de la défense nationale et des anciens combattants. A cet endroit, il y a le parking des visiteurs, les nouvelles voitures qui attendent d’être distribuées, les véhicules du ministère et les autres engins militaires. Les sources sur place ont dit que c’est le mur qui s’est écroulé et a abimé tous les véhicules qui étaient garés sur place. Ils ont ajouté que ces pluies qui a causé de tels dégâts n’ont duré que 20minutes. N.B.
Burundi - Politique
Accusé de violences sexuelles sur écolières, il jouit de l’impunité !
Bubanza, le 20 mars 2021 (Net Press). Il s’appelle Pasteur Hakizimana, connu sous le sobriquet de « Gihugu », ce responsable de la ligue des jeunes du parti au pouvoir Cndd-Fdd, en commune Gihanga, de la province de Bubanza, à l’Ouest du pays. Il est accusé par quelques éléments de la population de violences sexuelles aux écolières, apprend-on des sources sur place sous couvert d’anonymat.
Les informations rapportent qu’il a été attrapé en flagrant délit en train d’entretenir des relations intimes avec une écolière de la sixième année primaire en échange avec l’argent. Les ressortissants de Gihanga demandent que la justice soit rendue pour juguler ce comportement immoral de ce haut responsable de la ligue des jeunes Imbonerakure dans cette commune.
Des sources sur place sous couvert d’anonymat indiquent que Gihugu est accusé en outre de violences sexuelles à l’endroit de six écolières dans l’un des établissements hôteliers du chef-lieu de Bubanza.
Les parents des enfants victimes de ces violences sexuelles ont peur de dénoncer cet homme influent du parti au pouvoir pour ne pas subir un sort désagréable, d’autant plus que même l’administrateur de la commune de Gihanga, Léopold Ndayisaba et le gouverneur de Bubanza, échappent aux radars des medias pour s’exprimer sur le cas.
Ils lancent un appel vibrant au président de la République et père de la nation, Evariste Ndayishimiye, d’user de son influence pour faire arrêter ce phénomène qui est un véritable danger public pour les écolières dans cette commune. N.R.
Burundi - Education
Le journal "La Voix de l’Enseignant" constate des imperfections dans l’organisation des examens du second trimestre
Bujumbura, le 20 mars 2021 (Net Press). Les enseignants et les élèves de la ville de Bujumbura déplorent les conditions dans lesquelles se déroulent les examens du second trimestre. Les enseignants s’insurgent contre la décision de les affecter à la surveillance des examens dans les écoles où ils ne travaillent pas sans leur octroyer les frais de déplacement.
Ils disent que cette décision viole le statut général des fonctionnaires et le code du travail qui leur donnent le droit à une indemnité de déplacement lorsque leurs employeurs change leurs lieux habituels de service. Une autre insatisfaction des enseignants est le retard des grilles de correction qui va influer sur le travail de fin du trimestre.
Les élèves quant eux se plaignent que les fautes sur les questionnaires ne sont pas vite corrigées car, les enseignants des cours faisant objet d’évaluation ne sont pas présents à l’école. Même s’ils sont présents, ils n’ont pas le droit de corriger car ce ne sont pas eux qui ont choisi l’examen. La correction doit parvenir de la direction communale de l’éducation, via « whatsapp ».
Les élèves disent qu’ils perdent beaucoup de temps en attente des corrections des fautes remarquées sur les questionnaires. Les directeurs des écoles disent qu’ils vont transmettre les irrégularités constatées aux autorités hiérarchiques pour des corrections dans l’avenir.
A propos de la journée internationale de la francophonie, notre confrère constate que le niveau des apprenants est au rabais. Célébrée le 20 mars de chaque année, les enseignants affirment que le niveau du Français a terriblement chuté. Ils proposent qu’étant une langue enseignée, langue d’enseignement et langue officielle, le Français soit utilisée correctement en classe et au travail.
Malheureusement, les enseignants signalent que les élèves et les étudiants éprouvent actuellement des difficultés à s’exprimer et ou à répondre aux questions posées dans différentes disciplines d’enseignement. Ils déplorent qu’il est difficile aux élèves et étudiants de prendre notes à la dictée, ce qui fait que les enseignants sont obligés de copier les notes au tableau pour les élèves et faire des photocopies pour les étudiants.
Les enseignants proposent au ministère de l’éducation nationale de revoir à la hausse le volume horaire du cours de Français et qu’il soit enseigné dans toutes les sections du secondaire et dans toutes les facultés et instituts des universités. Ils suggèrent aussi de diminuer les effectifs des élèves dans les classes pour permettre la production des compositions, la présentation des exposés des livres lus ainsi la passation des dictées. A l’université, les enseignants proposent la réinstauration les examens oraux.
Par ailleurs, le perfectionnement professionnel fait défaut dans le secteur de l’éducation. La loi prévoit que tous les cinq ans, un fonctionnaire doit bénéficier d’une formation pour son perfectionnement. Cependant, dans le secteur de l’éducation, des enseignants en retraite disent ne jamais bénéficier de cette formation en cours d’emploi.
Un centre de perfectionnement et de formation en cours d’emploi avait été créé en 1979 mais aujourd’hui transformé en Ecole Nationale d’Administration qui organise des formations qualifiantes. Le ministère de l’éducation devrait prévoir ce genre d’activités afin de mettre sur le même diapason les anciens et les nouveaux enseignants. D.N.
Burundi - Communication - Nécrologie
Décès de Marie Soleil Frère : Les larmes ne tarissent pas
Paris, le 20 mars 2021 (Net Press). Les pleurs que nous présentons dans ces colonnes sont ceux de la Française Christine Deslaurier, historienne de formation, chargée de recherche à l’institut de recherche pour le développement, IRD et à l’institut des mondes africains, IMAF. Elle mène ses recherches sur le Burundi depuis 1990 où elle a été professeure d’université du Burundi pendant plusieurs années, avec un nombre impressionnant d’ouvrages produits sur notre pays.
Cette dame surnommée "Kiri" pour les uns et "Gasazi" pour les autres, a rencontré la Belge Marie Soleil Frère au Burundi, alors que cette dernière était en mission de travail, en compagnie d’une Allemande, Anche. A l’époque, l’on disait que les trois dames représentaient l’Union européenne à Bujumbura et c’est dans ce pays qu’elles sont devenues de très bonnes amies. La rédaction livre l’intégralité de la réaction de Christine Deslaurier peu après la mort de Marie Soleil Frère.
" Cette nuit mon amie, notre amie et notre collègue Marie-Soleil Frère est partie rejoindre les étoiles, après avoir bataillé avec une force et une dignité incroyables contre une injuste maladie qui l’a séquestrée des années durant. Je souhaite lui rendre hommage, mais je ne parviens pas à le faire à la troisième personne. Marie, mon p’tit Soleil, tu m’es trop proche, trop chère pour que je parle de toi, aux autres, autrement qu’en t’écrivant à toi.
" Dans la force de l’âge, Marie, tu étais comme ton joli prénom le prédestinait, un Soleil, une femme lumineuse et admirable, dotée de qualités humaines inégalables, une belle et douce personne. Tu te préoccupais de toutes et tous, tu étais constamment en veille et à l’écoute des autres, tu encadrais tes étudiants avec une rigueur saturée de bienveillance, tu te préoccupais au quotidien de tes très nombreux amis journalistes ou politiques dans le monde, dont beaucoup étaient menacés en Afrique. Tu t’indignais des injustices faites aux sociétés et aux individus que tu embrassais toutes et tous d’une commune générosité, tu défendais bec et ongles la liberté d’expression et son indispensable alliée, la liberté de la presse. Tu m’aidais, tu nous aidais, à penser le monde avec indulgence et sérénité.
" Dans tous les pays que tu connaissais et chérissais de tout ton cœur, depuis le Burkina Faso où tu as rencontré l’amour de ta vie, jusqu’au Burundi où j’ai eu la chance de rencontrer ton amitié, en passant par le Congo dit démocratique, le Niger, le Bénin et bien d’autres encore, sans oublier ta Belgique, ta France et ton Canada, tu laisses une trace impérissable. Nous sommes des centaines à te pleurer aujourd’hui, à partager un indicible chagrin, tout en gardant l’espoir que ton départ soit en réalité ton apaisement.
" Directrice de recherche au Fonds de la recherche scientifique en Belgique et professeure à l’Université libre de Bruxelles, dont tu as été peu avant les dévastatrices attaques de ce maudit cancer la Vice-Rectrice aux relations internationales et à la coopération au développement, tu as toujours été, Soleil, une travailleuse impénitente, une dévoreuse de littérature, une curieuse des arts, de la culture et de la vie, à laquelle tu étais, je le sais, profondément attachée. Ta bibliographie concernant les médias en Afrique francophone et leur rôle dans l’évolution politique contemporaine du continent est si longue qu’il est impossible d’en épuiser ici la liste, tu le sais. Les plus grandes revues scientifiques ont accueilli tes travaux, et tes livres et manuels sont des classiques pour tous les chercheurs, étudiants et journalistes s’intéressant un tant soit peu à l’information, à la communication et à leurs usages sociaux ou leur instrumentalisation par les pouvoirs africains. Tu as engagé et promu un nombre considérable de formations et de programmes de soutien aux médias et aux journalistes du continent, au sein de l’Institut Panos notamment, et auprès de diverses institutions universitaires africaines et européennes. Ton rayonnement est infini, tu es une source inépuisable de connaissances et de chaleur humaine pour moi et pour tous ceux qui t’aiment ou te lisent.
" Mon Soleil, mes larmes ne disent rien de l’intense émotion que suscite ton départ partout autour de toi. J’enserre Étienne, Yaël, Yelen et Yanaé dans mes bras de toute la force de mon soutien et de mon amour pour toi. Je tiendrai toutes les promesses que je t’ai faites avant que tu t’endormes et ce petit texte pour toi n’en est que le début. Bientôt un arbre immense laissera ses douces fleurs mauves s’épanouir dans mon jardin, tu seras sous mes yeux depuis le grand bureau que tu connais.
"Au revoir mon Soleil, tu brilles dans plus d’un cœur et le mien est tout serré.
" Ta Kiri, 19 mars 2021". J.M.