Bujumbura, le 20 mai 2021 (Net Press) . Selon des sources sur place, dans un délai ne dépassant pas une semaine, deux cas de vols de vaches ont été enregistrés. C’est au moment où dans la nuit de ce mercredi 19 mai 2021, 4 vaches ont été saisies par la police sur la colline Gasarara, de la zone Nyabibondo, commune Nyabiraba, de la province Bujumbura, à l’Ouest du pays.
Il était vers 2 heures du matin quand la police a appréhendé celui qui était en possession de ces bêtes. Ce dernier est pour le moment entre les mains de la police judiciaire locale pour question d’enquêtes.
Cela arrive au moment où au cours de cette même semaine, deux autres vaches avaient été volées dans la commune de Muhuta, de la province voisine de Rumonge, au Sud-ouest du pays et avaient été retrouvées à Kabezi, toujours dans Bujumbura. Deux personnes accusées de ce vol sont détenues à Kabezi, selon toujours les mêmes sources.
Pour mémoire, sous le régime de l’ancien président Jean Baptiste Bagaza, 1976 - 1987, ce phénomène de vol de vaches était considéré comme faute lourde avec un traitement judiciaire conséquent, à l’instar de la peine qui était infligée aux voleurs redoutables baptisés à l’époque "Gatarina".
Un humoriste a indiqué qu’à cette époque, le vol de vaches était une infraction grave parce que les Burundais ne savaient pas encore voler de l’argent en terme de milliards. N.B.
Burundi - Politique
L’assemblée nationale adopte la loi portant instauration et octroi du statut de guide suprême à feu président Pierre Nkurunziza
Bujumbura, le 20 mai 2021 (Net Press) . Il était vers 13h30, l’assemblée nationale a adopté une loi portant instauration et octroi du statut de guide suprême à l’ancien président de la République, feu Pierre Nkurunziza à 76 ,9 %
Sur 111 députés présents et 2 qui ont donné leurs procurations, 87 élus, soit 76 ,9 % du parti aux affaires ont voté en faveur de l’octroi du statut de guide suprême à feu Pierre Nkurunziza, ancien président et l’instauration d’une journée nationale du patriotisme qui sera célébrée le 8 juin de chaque année et 26 députés soit 23 ,1 % du rang de l’opposition, ont voté contre.
Dans son exposé des motifs la Ministre de la Justice et garde des sceaux, Jeanine Nibizi, a expliqué que la loi numéro 1/06 du 10 mars 2020 portant instauration et octroi du statut de Guide Suprême du Patriotisme au Burundi au Président Pierre Nkurunziza, en son article 4, l’institution d’une journée nationale dédiée au patriotisme était organisés au mois de juillet de chaque année et devrait être présidée par feu Pierre Nkurunziza en personne.
Selon la ministre Nibizi, comme le guide suprême n’est plus en vie, il s’impose de modifier l’article 4 en précisant que la journée nationale du patriotisme sera célébrée le 8 juin de chaque année au lieu du mois de juillet qui sera présidée par le président de la République en fonctions.
La ministre Jeanine Nibizi a fait savoir que le projet de loi vise à élever le président Pierre Nkurunziza au rang du guide suprême, du patriotisme en guide de reconnaissance de son engagement, de son dévouement exceptionnel à la défense de la souveraineté nationale et l’éveil de la conscience des Burundais en se basant sur la primauté de Dieu, valeur ancestrale du peuple burundais et l’amour de la patrie.
Et un débat houleux autour de cet octroi
Nombreux députés du parti au pouvoir Cndd-Fdd convergent sur la construction des écoles vouées à l’idéologie de feu président Nkurunziza, des monuments à son effigie , des cimetières à travers tout le pays où les Burundais déposeront durant cette journée des gerbes de fleurs en guise de leur connaissance que l’illustre disparu a été au chevet du peuple burundais, la création d’un billet de banque ou figurera la photo de feu Président Pierre Nkurunziza, la mise en place d’un mois lui dédié ou à ses propos du patriotisme.
Cependant, l’opposant historique Agathon Rwasa et président du parti conseil national pour la liberté (Cnl), s’est inscrit en faux contre cette élévation de feu président au rang de Guide Suprême du patriotisme et l’instauration de cette journée qui sera célébrée le 8 juin de chaque année. Selon lui, la mission du guide Suprême et d’être consulté à ce titre sur des questions relatives à la sauvegarde de l’indépendance nationale, la consolidation du patriotisme et l’unité nationale. Or, selon l’opposant Agathon Rwasa, la mort de feu Pierre Nkurunziza est venue à mettre fin à sa mission du guide suprême du patriotisme et a proposé son couronnement à la fête de l’unité de l’indépendance national le 1er juillet ou les fonctionnaires connus pour leur intégrité et le dévouement au service de la Nation sont couronnés par le président de la République chaque année .
Pélate Niyonkuru, ancienne ministre du commerce sous la législature de feu Pierre Nkurunziza, a demandé à la ministre de la justice de faire un tableau comparatif de ceux qui ont gouverné sur le Burundi avant d’élever feu président Pierre Nkurunziza au rang de guide suprême du patriotisme. Elle a fait allusion au roi Ntare Rugamba qui, dans ses conquêtes, a agrandi le Burundi, en lui dotant des frontières actuelles, qui, ses héroïsmes a basculé sous les silence des puissants de ce pays. N.R.
Burundi - Rapatriement
Planification du rapatriement volontaire
Bujumbura, le 20 mai 2021 (Net Press) . Au cours d’une réunion tripartite de trois jours comptant pour la 22ème session, une commission s’est penchée sur le rapatriement volontaire des réfugiés burundais basés au pays de Julius Nyerere.
Lors de la clôture de cette réunion, Gervais Ndirakobuca, ministre burundais de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, qui est également président de cette commission, a fait savoir qu’il y aura érection d’un centre de transit des réfugiés qui seront rapatriés volontairement en provenance de la Tanzanie. Il a indiqué qu’il entrera en contact avec le Hcr pour ériger ce centre.
Le ministre Ndirakobuca a fait savoir également qu’on va réhabiliter les routes qui faciliteront le transport des refugiés de la Tanzanie jusqu’au Burundi. Il a demandé aux réfugiés qui ont des biens de les envoyer à l’avance pour éviter des problèmes qui pourraient surgir entre eux et l’office burundais des recettes, Obr.
Signalons que plus de 120.000 réfugiés sont rapatriés en provenance de la Tanzanie et il reste encore plus de 270.000 attendus dans leurs foyers respectifs. Cette planification s’étendra jusqu’au 31 décembre de cette année. N.B.
Burundi - Commerce
Les prix des produits de première nécessité ne cessent de grimper
Bujumbura, le 20 mai 2021 (Net Press) . Selon des informations recueillies dans plusieurs marchés de la capitale économique Bujumbura, les prix des produits de première nécessité, le haricot, les pommes de terre, le riz, l’huile de palme, les tomates, etc…n’ont cessé de grimper ces derniers jours.
Les plus naïfs pensaient que ce phénomène était causé par la fin du ramadhan qui approchait car les musulmans ont l’habitude d’acheter beaucoup de choses à manger pour leurs familles et pour le partage avec d’autres individus aux moyens limités qui n’ont pas trouvé quoi mettre sous la dent ce jour-là.
Ce n’est pas finalement la raison car après la fête, les prix de ces denrées ont continué à augmenter, ce qui a poussé les commerçants à expliquer que ces marchandises sont chères là où ils s’approvisionnent, en plus des taxes que l’on doit payer quand on exerce ce métier. Cela revient à une sanction implicite à l’endroit des consommateurs.
Ceux rencontrés par la rédaction indiquent que ce phénomène tranche nettement avec les affirmations du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement qui ne cesse de rapporter que la production a augmenté. Or, au regard de la loi de l’offre et de la demande, les prix ne peuvent pas grimper parallèlement à l’augmentation de la production.
Il doit y avoir soit une baisse de production ou soit une dévaluation constante de la monnaie burundaise au regard de la carence des devises dans notre pays. L’on ne devrait pas perdre de vue que le Burundi vient d’être taxé de pays le plus pauvre de la planète, ceci pouvant expliquer cela. Ch.N.
Burundi - Administration
Les populations de Bwiza mécontentes de la décision de détruire des maisons
Bujumbura, le 20 mai 2021 (Net Press) . Des personnes habitant la zone de Bwiza ont vu hier des policiers venir protéger des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure, en train de détruire toutes les maisons supposées être bâties tout près des caniveaux. Qu’ils soient des kiosques ou des maisons d’habitation, la destruction était systématique.
Ceux qui ont assisté à cette scène ont été frappés par le cynisme de ceux qui exécutaient ce "travail" car ils ne cherchaient pas à savoir s’il y a des enfants dans la maison qui dorment où des invalides, ils se mettaient vite à la besogne et pour ne pas perdre beaucoup de temps, ils laissaient le propriétaire ou le locataire parachever la destruction.
Malgré cela, des gens ont indiqué que celui qui a planifié cette activité est juste envers tout le monde. En effet, la maison de l’ancienne cheffe de zone Bwiza, Espérance Ngerageze, une "cnddfddiste" pur dur, a été détruite parmi les autres, une "récompense" pour sa bonne gouvernance, ont ricané ceux qui étaient présents.
Nous avons appris qu’aujourd’hui, des éléments de la police armés de marteaux se sont rendu dans la zone de Kanyosha, au Sud de la capitale économique, pour faire la même chose. D’après un habitant de cette localité, les autorités avaient demandé aux populations de détruire elles-mêmes leurs maisons qui ne sont pas en ordre avec les exigences de l’administration.
Il semble que ces dernières n’ont pas exécuté les ordres, d’où l’intervention des éléments de la police pour les aider à détruire. Là aussi, les habitants de cette zone assistaient impuissants à ce travail la mort dans l’âme. Rappelons que cette décision a été prise par le ministère ayant l’intérieur dans ses activités pour des raisons d’assainissement de la ville de Bujumbura. D.N.
Burundi - Administration
Quand un conseiller déchu refuse de remettre les clés du bureau
Kirundo, le 20 mai 2021 (Net Press) . Un ancien conseiller de l’administrateur de la commune de Bwambarangwe, dans la province de Kirundo, au Nord du pays, qui venait de passer 15 ans dans ces fonctions, a refusé de remettre les clés de son bureau car, disait-il, il ne savait pas quoi faire après.
Alors que le conseiller du gouverneur et celui qui a été désigné pour le remplacer sont allés le voir chez lui à la maison, il a disparu dans un premier temps et par après, il a refusé carrément de leur donner les clés. Ce n’est qu’après lui avoir averti qu’ils allaient recourir à l’aide des forces de l’ordre qu’il a été contraint de les remettre.
Une telle "indiscipline" n’est pas la première dans notre pays. Sous l’administration de l’ancien président Sylvestre Ntibantunganya, 1994 - 1996, la plupart des fonctionnaires limogés refusaient tout simplement de remettre les clés, voire les bureaux, arguant qu’ils ne sont pas au courant de la décision ou du décret qui les a déchus. Ch.N.
Burundi - Education
"Les préparatifs du test de 9e sont presque terminés dans la province de Muramvya", dixit la directrice provinciale de l’enseignement
Muramvya, le 20 mai 2021 (Net Press). Cette confirmation émane de la directrice provinciale de l’enseignement dans la province de Muramvya, au Centre du pays, au moment où il reste seulement 5jours pour débuter ce test.
Elle a déclaré que sur les 117 écoles que compte cette province on a prévu 87centres de passation pour 3846 élèves attendus à passer ce test. Elle a ajouté que les enseignants qui vont surveiller ce test sont au nombre de 178. Elle a dit que parc automobile est en nombre suffisant car 187 véhicules sont disponibles, en plus des 3 autres qui assureront le contrôle.
La directrice provinciale a demandé enfin aux élèves de continuer à préparer le test car on leur a donné des exercices d’épreuves types communales et mêmes provinciales. Elle leur a conseillé de ne pas avoir peur car, a-t-elle dit, c’est un examen comme tant d’autres. N.B.
Burundi - France - Justice
"Nicolas Sarkozy de retour au tribunal dans l’affaire Bygmalion", dixit Rfi
Paris, le 20 mai 2021 (Net Press) . Un mois et demi après sa condamnation dans une autre affaire, Nicolas Sarkozy est à nouveau jugé à partir de ce jeudi 20 mai à Paris. L’ancien président est soupçonné d’avoir laissé filer ses comptes de campagne de la présidentielle de 2012 au-delà du plafond légal malgré les avertissements des experts-comptables. Le procès, qui aurait dû commencer le 17 mars, avait été reporté en raison de l’hospitalisation d’un des 14 prévenus, malade du Covid-19.
Après avoir été condamné en mars dernier à de la prison ferme – une première pour un ancien président – pour corruption et trafic d’influence dans le dossier dit des « écoutes », Nicolas Sarkozy a de nouveau rendez-vous avec les juges ce jeudi 20 mai à Paris dans le dossier des comptes de campagne, plus connu sous le nom de Bygmalion.
Qui a orchestré le surfinancement frauduleux de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012. Qui en a bénéficié ? Qui était au courant ? C’est à ces questions que devra répondre le tribunal.
Fausses facturations
Selon l’accusation, les dépenses de campagne du candidat Sarkozy se sont élevées à près de 43 millions d’euros, bien au-delà du plafond autorisé de 22 millions et demi pour les deux tours.
Ces dépassements auraient été rendus possibles grâce à un système de fausses facturations organisé par l’agence d’événementiel Bygmalion, en charge de l’organisation de la campagne de Nicolas Sarkozy. En clair, une partie des frais de sa campagne n’aurait pas été réglée avec le budget du candidat, mais avec l’argent de l’UMP (l’ancêtre du parti Les Républicains), au motif d’événements plus ou moins fictifs pour le parti.
Dénégations
Nicolas Sarkozy, lui, assure qu’à l’époque, président et candidat à sa propre succession, il n’avait pas du tout le temps de se plonger dans les comptes et n’était pas au courant de ces dépassements. Une version contestée par son directeur de campagne qui affirme l’avoir alerté sur l’envolée des dépenses, mais en vain.
L’ancien président encourt un an de prison et 3 750 euros d’amende pour financement illégal de campagne électorale. J.M.