Kayanza, le 20 août 2021 (Net Press). Des informations en provenance de la zone Maramvya, dans la commune de Muhanga, en province de Kayanza, au Nord du pays, rapportent que des chiens errants menacent les populations de la place car, rien qu’en deux jours, ils ont déjà fait deux victimes, une femme et une fille.
Selon les mêmes sources, ces chiens se baladent en groupes et n’hésitent pas à attaquer toute personne qu’ils rencontrent sur leur chemin. Cette information est confirmée par l’administration qui demande à ceux qui possèdent des chiens de les attacher et le cas échéant, de les faire vacciner. Quant à ceux qui errent ici et là, il est prié aux populations de les chasser et de les tuer.
L’on saura que les deux victimes ont été évacuées hier au centre de santé de Maramvya mais ont été obligées de déménager vers celui de Gahombo, dans la même province de Kayanza. Le motif est que dans la zone de Maramvya où elles ont été mordues, il n’y avait pas de vaccin antirabique. D.N.
Burundi – Sécurité
Six personnes, dont un Rwandais, interpellées en province de Cibitoke !
Cibitoke, le 20 août 2021 (Net Press) . Six personnes, dont un Rwandais, accusées de collaborer et de ravitailler en vivres les rebelles, ont été arrêtées ce mercredi 18 août sur la colline Rutorero, de la zone Butahana, dans la commune de Mugina, en province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays, apprend-on de sources sur place.
Ils ont été arrêtés par les militaires basés dans cette localité, vers 11h 30, en possession des sacs de vivres au moment où ils s’apprêtaient à aller approvisionner les rebelles. Pour le moment, les six sont sous interrogatoire au commissariat provincial de la police de Cibitoke afin que cette dernière tire les choses au clair.
Cependant, d’autres informations qui filtrent indiquent que les individus arrêtés seraient des voleurs car selon elles, il n’y a pas d’éléments rebelles rwandais et burundais dans la réserve naturelle de la Kibira, les rebelles de Red Tabara et ceux du Rwanda ayant été pourchassés par l’armée burundaise avant de partir en débandade. N.R.
Burundi - Suisse – Droits de l’Homme
Quarante-trois organisations demandent au Conseil des droits de l’homme de poursuivre son examen minutieux sur la situation et son travail en faveur de la justice et de la recevabilité
Genève, le 20 août 2021 (Net Press). Dans leur lettre ouverte, elles demandent aux représentants permanents des États membres et observateurs du conseil des droits de l’homme des Nations-unies d’adopter une résolution reflétant la réalité de terrain au Burundi. Estimant que des cas de violations graves des droits humains, tels des disparitions forcées, des assassinats ciblés, des cas de torture, des arrestations arbitraires de personnes perçues comme opposants au gouvernement se sont multipliés ces derniers mois, les 43 organisations signataires exhortent un soutien des efforts visant à assurer que le conseil poursuive son examen minutieux de la situation et son travail en faveur de la justice et de la recevabilité au Burundi.
Les 43 organisations sont on ne peut plus claires : qu’Il n’existe aucune base ni progrès mesurable qui justifierait un abandon de l’approche actuelle ou un non-renouvellement du mandat de la (commission indépendante d’enquêtes sur le Burundi) et ajoutent que la situation des droits humains n’a pas changé de façon substantielle ou durable malgré quelques avancées lors de l’année écoulée.
Au cours des derniers mois, a été documentée une augmentation des arrestations arbitraires d’opposants politiques ou des personnes supposées, des cas de torture, des disparitions forcées et des assassinats ciblés, ce qui apparaît comme un retour en arrière par rapport aux progrès initiaux ayant suivi les élections de 2020. Lors de la session prochaine, au minimum, le conseil devrait adopter une résolution reflétant la réalité du terrain, comme l’indiquent les signataires.
Elles recommandent également la poursuite d’un travail indépendant de documentation et de suivi des violations ainsi que des rapports publics sur la situation des droits humains au Burundi, appuyés par des ressources suffisantes et un suivi du travail et des recommandations de la commission indépendante d’enquête sur le Burundi, particulièrement en ce qui concerne la justice et la recevabilité.
Ces organisations tant régionales qu’internationales, dans cette lettre ouverte à la commission indépendante d’enquête sur le Burundi, estiment qu’en amont de la 48ème session du conseil prévu du 13 septembre au 8 octobre, cette dernière exhorte la délégation de cette commission à soutenir les efforts visant à s’assurer que le conseil poursuive son examen minutieux de la situation et son travail en faveur de la justice et de la recevabilité au Burundi. N.R.
Burundi - Politique
Un débat au tour de la problématique du développement au Burundi
Bujumbura, le 20 août 2021 (Net Press) . Ce débat a été organisé ce vendredi 20 août 2021, au Club du Lac Tanganyika, à l’endroit des hauts cadres de la banque de la République du Burundi, Brb, des professeurs d’universités dans les branches de l’économie, des investisseurs privés, des entrepreneurs, ainsi que des différents bailleurs.
Dans un mot d’ouverture du président de la République, Evariste Ndayishimiye, celui-ci a fait remarquer que le pays dispose des ressources naturelles indispensables pour développer le pays, mais il manque du personnel qualifié et des experts en la matière pour les exploiter. D’où il faut voir comment réorganiser l’enseignement pour que les Burundais puissent développer leur pays au lieu de développer ceux de l’étranger.
Le président a indiqué que le gouvernement s’est engagé de manière résolue à amorcer ce processus de développement, une réalisation à laquelle tous les Burundais sont appelés à contribuer. Il a demandé au ministère ayant le commerce dans ses attributions de bien accompagner les investisseurs dans tout ce dont ils ont besoin pour aider le pays à se développer. Il a promis aux investisseurs qu’il va suivre de près le fonctionnement du ministère suite aux lamentations des investisseurs qui sont bloqués dans leurs activités par le ministère du commerce.
Signalons que c’est pour la première fois que s’organise un débat autour de la problématique du développement au Burundi. N.B.
Burundi - Politique
Présentation du bilan annuel à la primature
Bujumbura, le 20 août 2021 (Net Press) . Ce jeudi 19 août 2021, Alain Guillaume Bunyoni, premier ministre du gouvernement burundais, accompagné par les chefs de bureaux et les secrétaires permanents des services rattachés à la primature, a présenté le bilan annuel. Ce dernier est centré sur les six axes prioritaires du gouvernement qui sont la bonne gouvernance, l’agriculture et l’élevage, la santé publique, la protection sociale des vulnérables et l’emploi des jeunes, les infrastructures socioéconomiques ainsi que la paix et la réconciliation.
A la question des cadres et agents qui ont perdu leurs emplois lors de la fusion des entreprises pour former l’Obuha, le premier ministre a répondu qu’il s’avère nécessaire de restructurer cet organe parce qu’il y a du personnel qui est là sans rien faire et qu’ils seront redéployés dans d’autres secteurs selon les besoins et que les lésés seront indemnisés.
A la question de l’Onatel qui est au bord du gouffre, le premier ministre s’est exprimé comme suit : « les employés de cette entreprise doivent travailler beacoup pour la relever car l’Etat a beaucoup investi dans cette entreprise, sinon, le gouvernement du Burundi pourra survivre sans cette entreprise et ces employés. » N.B.
Burundi – Politique
Le premier ministre met les points sur les i à propos de la coopération avec le Rwanda
Bujumbura, le 20 août 2021 (Net Press). S’exprimant hier sur les réalisations de la primature par voie de presse, le premier ministre du Burundi, Alain Guillaume Bunyoni, est revenu sur les relations entre le Burundi et le Rwanda voisin. Pour lui, l’heure du rapprochement entre les deux capitales n’a pas encore sonné car les engagements de ce pays se font toujours attendre.
Il n’y est pas allé par quatre chemins car il a indiqué que son gouvernement a des informations suffisantes qui rapportent que le putschiste Godefroid Niyombare se trouve sur le sol rwandais, d’où il a souhaité que le pays de Paul Kagame l’extrade à Gitega comme il l’avait fait par le passé pour les 19 rebelles du mouvement Red-Tabara qui ont été livrés.
Pour le premier ministre Bunyoni, il faut plutôt travailler d’arrache-pied pour que la coopération entre les deux voisins reprenne car qu’on le veuille ou pas, les deux pays restent toujours des voisins. Il trouve assez logique de remédier à la cause qui a fait que les deux pays se méfient mutuellement avant de penser au rapprochement.
Alain Guillaume Bunyoni, lors de cette conférence de presse, affichait l’air d’un homme d’Etat sûr de lui-même et souriait de temps en temps, ce qui a été interprété comme une autorité qui a suivi de bout en bout tout ce qui a été diffusé sur lui sur les réseaux sociaux. A travers cette attitude, il voulait démontrer qu’il a été victime de rumeurs propagées sur sa personne. J.M.
Burundi Education
Le taux d’abandon scolaire est de 7,08% pour l’année scolaire passée
Rumonge, le 20 août 2021 (Net Press). Des grossesses non désirées, les activités liées à la pêche, le départ des élèves vers les pays de la sous-région, telles sont autant de raisons qui sont à la base des abandons scolaires. Nestor Niyongabire, conseiller chargé de la planification scolaire au sein de la direction provinciale de l’éducation de Rumonge, au Sud-ouest du pays, indique que le taux d’abandon est de 7,08% au cours de cette année scolaire qui vient de s’achever au sein de cette direction provinciale de l’éducation.
Il poursuit que les raisons principales de ces abandons scolaires sont dues à la pauvreté des familles, aux grossesses non désirées, la démotivation de certains élèves à cause du chômage de leurs frères aînés, le départ de certains élèves à la recherche du travail dans les pays de la sous-région et autres raisons. Le grand nombre d’abandons s’observe dans les classes des premières et deuxièmes années de l’école fondamentale.
Les parents et autres partenaires dans le secteur de l’éducation demandent que des stratégies soient prises pour maintenir les enfants à l’école en général et surtout les enfants vulnérables en particulier. Ils demandent au gouvernement d’implanter les cantines scolaires dans certaines localités pour maintenir les enfants vulnérables dont les élèves rapatriés, les enfants des Batwa, les enfants albinos et handicapés.
A titre illustratif, à la fin du deuxième trimestre, 4898 garçons et 7622 filles avaient déjà abandonné l’école, indique ce conseiller à la direction provinciale. Le représentant de la coalition « Bafashebige » dans cette province plaide pour le retour sur le banc de l’école de tous ces élèves qui ont abandonné à la rentrée scolaire prochaine. Signalons que la province scolaire a occupé la première place par rapport au nombre de grossesses non désirées en milieu scolaire au niveau national au cours de l’année scolaire 2019-2020. Ch.N.
Burundi - Rwanda- Justice
Verdict reporté dans le procès de Paul Rusesabagina
Kigali, le 20 août 2021 (Net Press) . Le verdict attendu vendredi dans le procès pour "terrorisme" de Paul Rusesabagina, ancien hôtelier dont l’histoire a inspiré le film "Hotel Rwanda", sera annoncé à une date ultérieure, a annoncé mercredi 18 août l’autorité judiciaire rwandaise. Paul Rusesabagina a été rendu célèbre par le film "Hotel Rwanda" qui raconte comment cet ancien directeur de l’hôtel des Mille Collines à Kigali, un Hutu modéré, a sauvé plus de 1000 personnes au cours du génocide de 1994 qui a fait plus de 800.000 morts, principalement des Tutsis.
Aujourd’hui âgé de 67 ans, ce virulent opposant au président Kagame a été jugé à Kigali de février à juillet, avec une vingtaine d’autres personnes, pour son soutien présumé au Front de libération nationale (Fln), groupe rebelle accusé d’avoir mené des attaques meurtrières au Rwanda. Il est visé par neuf chefs d’accusation, dont celui de "terrorisme". La prison à vie a été requise contre lui.
Un procès politique
Paul Rusesabagina a participé à la fondation en 2017 du Mouvement rwandais pour le changement démocratique (Mrcd), dont le Fln est considéré comme le bras armé. Mais il nie toute implication dans des attaques menées par ce groupe en 2018 et en 2019, qui ont fait neuf morts. Paul Rusesabagina et ses avocats dénoncent un procès "politique".
Il vivait en exil depuis 1996 aux Etats-Unis et en Belgique. Les Etats-Unis – qui lui ont décerné la médaille présidentielle de la liberté en 2005 –, le Parlement européen et la Belgique, dont il est ressortissant, ont exprimé leurs préoccupations sur les conditions de son arrestation et l’équité du procès. N.R.