Ngozi, le 3 septembre 2021 (Net Press) . Deux jeunes hommes, tous originaires de la colline Gisuka, dans la commune de Kiremba, en province de Ngozi, au Nord du pays, Anicet Rwasa, agé de 15 ans et Josias Makumbanya, 13 ans, restent introuvables, selon leurs proches. Ils étaient partis à la quête d’un lendemain meilleur dans la ville de Bujumbura et leurs familles respectives craignent le pire.
Nous apprenons que ce mercredi 2 septembre, ces deux jeunes gens ont été retrouvés au quartier Musama III, de la zone Kanyosha, dans la commune urbaine de Muha, au Sud de la capitale économique Bujumbura. Ils ne savent pas à quel saint se vouer car c’était la première fois qu’ils se rendent à Bujumbura, une aventure dictée du fait qu’ils vivaient dans l’extrême précarité. Ils ajoutent que d’autres jeunes de cette localité s’apprêtent à venir sur Bujumbura pour les mêmes motifs.
Anicet Rwasa, l’un de ces jeunes contacté par la rédaction, parle de l’infertilité et de l’exiguïté du sol qui font que les habitants de ces localités ne récoltent plus et certains brisent toutes sortent d’intempéries pour affluer dans les centres villes de Ngozi, de Muyinga, de Kayanza, de Bujumbura et n’eût été la pandémie Covid-19, d’autres partiraient pour le Rwanda.
Josias Mukambanya ne cache pas son amertume face au lendemain qui déchante sur sa colline et les localités environnantes, certains élèves et écoliers abandonnent l’école pour aller gagner leur vie dans d’autres provinces du pays.
Cependant, d’autres sources d’informations affirment que les milieux citadins ont basculé dans les esclavagismes déguisés car des individus basés dans les centres urbains se dissimulent en commissionnaires pour rafler les enfants qui mènent une vie modeste afin de les vendre aux mieux offrants et ces derniers sont utilisés dans des travaux forcés au niveau des ménages. N.R.
Burundi – Politique
Le chef de l’Etat sanctionne ses cadres
Bujumbura, le 3 septembre 2021 (Net Press) . Il y a deux semaines, le 16 août plus précisément, le président de la République, Evariste Ndayishimiye, avait pris la décision de suspendre pour deux semaines 8 de ses cadres qui s’étaient absentés au bureau en date du 13 août sans motif valable, selon une version officielle.
Selon les mêmes informations, la sanction a pris fin aujourd’hui, mais le président a indiqué qu’il leur versera la moitié de leurs salaires et l’autre partie sera remise aux indigents, notamment des personnes qui ne sont pas en mesure de payer la facture de l’hôpital, une décision à laquelle ils s’attendaient le moins.
Le chef de l’Etat a fait comprendre à ces cadres qu’il n’est pas pour le moment l’heure de les limoger, mais de les mettre en garde. Il entend d’abord guérir les premiers car s’il les chasse, les remplaçants vont faire la même chose. Une pratique inhabituelle dans le chef des responsables de ce pays car après la mesure de suspension, c’est le président Evariste Ndayishimiye lui-même qui a gardé les clés de leurs bureaux respectifs. J.M.
Burundi - Politique
Les constructions anarchiques sur les littoraux des lacs et rivières seront également démolies
Bujumbura, le 3 septembre 2021 (Net Press). L’information est du ministre Deogratias Nsanganiyumwami, ministre ayant en charge les constructions, ce mercredi 1er septembre 2021 quand il répondait aux questions des parlementaires.
Le ministre Nsanganiyumwami a fait savoir que les maisons construites anarchiquement sur les littoraux du lac Tanganyika, c’est-à-dire, qui n’ont pas respecté les 150 m à partir de la rive du lac Tanganyika, seront démolis, de même que ceux des lacs se trouvant à l’intérieur du pays. Il a ajouté que celles-là doivent respecter les 50 m au moment où les constructions environnant les rivières se trouvant dans des villes qui doivent respecter les 25 m.
A la question de savoir si c’est le ministère ayant l’intérieur dans ses attributions qui est en train de démolir les maisons construites anarchiquement, le ministre Gervais Ndirakobuca a répondu par la négative et a ajouté que c’est la population elle-même qui démolit ses maisons pour rétablir l’Etat dans ses droits car il a déjà payé les frais d’indemnisation pour ces parcelles. N.B.
Burundi - France – Médias
La radio du monde réagit aux accusations de Gitega visant son ancien correspondant au Burundi !
Paris, le 3 septembre 2021 (Net Press). La radio France internationale (Rfi), dans sa déclaration, se dit préoccupée par des accusations lancées par le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye, à l’ancien correspondant de cette station française au Burundi, Esdras Ndikumana. Elle proteste contre les accusations infondées selon lesquelles son collaborateur rêverait de voir les Burundais mourir du covid-19 et nourrirait des sentiments hostiles à l’égard du président du Burundi.
La Rfi se dit déterminée à apporter tout son soutien à Esdras Ndikumana, qui avait été violemment agressé physiquement à Bujumbura en août 2015 et qui vit aujourd’hui en exil. Depuis le début de la pandémie, il y a 18 mois, l’ensemble de la rédaction de Rfi rend compte de la situation sanitaire au Burundi, comme dans tous les pays du monde, avec professionnalisme et la plus grande objectivité, en se fondant sur des témoignages recoupés et vérifiés.
Pour « Reporter sans frontières », le chef de l’État a également évoqué Antoine Kaburahe, le fondateur de l’hebdomadaire Iwacu, déclarant qu’il faisait partie des “deux journalistes qui détruisent le pays” et se félicitant qu’il se soit « ravisé » après avoir “reçu notre message”, détaille RSF en précisant qu’Antoine Kaburahe, qui vit également en exil, est à la tête d’un médium constamment menacé par le régime burundais depuis la crise de 2015 (déclenchée par un autre mandat controversé de feu président Pierre Nkurunziza).
« Jean Bigirimana, l’un de ses journalistes les plus aguerris, est porté disparu depuis plus de cinq ans après avoir été aperçu pour la dernière fois aux mains des services de renseignements. Quatre journalistes d’Iwacu ont passé plus d’un an en prison après avoir été arrêtés alors qu’ils se rendaient en reportage avant d’être finalement graciés par le président à la fin de l’année dernière », énumère-t-elle des exemples de menaces.
Condamnation
Arnaud Froger, le responsable du bureau Afrique chez l’organisation basée à Paris, condamne les propos du président Ndayishimiye qui fragilisent la liberté de la presse au Burundi, qui trouve plutôt que la meilleure contribution au développement des journalistes n’est pas d’en faire des porte-voix du gouvernement, mais de les laisser travailler afin d’informer les populations et de permettre aux autorités de prendre les meilleures décisions possibles.
Il rappelle que le travail des journalistes est absolument essentiel durant cette crise sanitaire et appelle le président à ne pas se tromper d’ennemi en combattant les journalistes plutôt que l’épidémie.
Cependant, certains professionnels des medias trouvent que la réouverture de la radio Bonesha , la libération et la grâce des quatre journalistes du groupe de presse Iwacu, détenus à la prison centrale de Bubanza depuis plus d’un an, les négociations exprimées de dialogue pour la réouverture des médias internationaux comme la Bbc et la Voa sont en cours, sont des décisions salutaires de l’aire Ndayishimiye depuis plus d’une année au pouvoir et selon lui, les professionnels des medias sont indispensables pour bâtir une société paisible et prospère.
Cela a été aperçu par une opinion comme quoi le nouvel homme fort de Gitega est venu pour promouvoir la liberté de la presse, d’autant plus que selon le rapport de Reporter sans frontières, le Burundi a gagné 13 places en avril dernier, son classement mondial sur la liberté de la presse, édition 2021.
Il met le Burundi à la 147ème position sur 180 pays inspectés, une avancée de 13 places par rapport à 2020. Nos interlocuteurs espèrent que le président de la République va continuer dans cette direction et permettre enfin aux journalistes d’effectuer librement leur travail. N.R.
Burundi - Santé
Le nouveau centre de dépistage du covid-19 du quartier Socarti a un espace suffisant pour accueillir les patients
Bujumbura, le 3 septembre 2021 (Net Press) . Ce sont les propos du ministre de la santé publique et de lutte contre le sida, Dr. Thaddée Ndikumana, qui dit qu’après le constat du ministre que le centre de dépistage du covid-19 à Kamenge est limité pour accueillir tous les patients, il a pris la décision d’ouvrir un autre centre de dépistage dans le quartier Socarti de la même localité.
Le porte-parole du ministère de la santé publique et de lutte contre le sida, dit qu’à près la visite du ministre Thaddée Ndikumana à Kamenge, il a trouvé que l’espace pour accueillir les personnes qui viennent pour le dépistage n’est pas suffisant, d’où il y a risque de contamination. Le même risque s’observe à l’endroit où les patients se font enregistrer ainsi que là où ils attendent les résultats. Le ministre a dû ouvrir un centre qui peut accueillir tous les patients dans ce même quartier situé à la Socarti dans le même quartier de Kamenge.
Le porte-parole dit qu’il vient de faire la visite pour voir comment est la situation et a trouvé que l’espace est suffisant aujourd’hui, que ce soit l’espace d’enregistrement ou celui d’attente pour les résultats. Il a fait savoir que le personnel soignant est aussi suffisant de manière à ce que ceux qui viennent faire le test l’avant-midi à midi les obtiennent sans difficultés. Il a dit cela après avoir effectué une visite à ce centre de dépistage du covid-19 situé dans le quartier Kamenge, en mairie de Bujumbura. N.B.
Burundi – Energie – Commerce
Montée du ticket de transport suite à la pénurie du carburant à Rumonge
Rumonge, le 3 septembre 2021 (Net Press). Aucune station-service ne sert de carburant depuis ce 2 septembre suite à une pénurie de ce produit somme toute stratégique, ce qui a occasionné la montée du ticket de transport. En effet, aucune goutte de carburant n’est servie dans les 8 stations qui servent le carburant dans la ville de Rumonge, au Sud-ouest du pays, depuis hier.
Ni l’essence, ni le mazout, aucune sorte de carburant n’est trouvable dans les stations. Cette situation a directement occasionné la montée du ticket de transport de 500 à 1000 Fbu. Aujourd’hui, un litre d’essence s’achète sur le marché noir entre 3.000 et 4.000 Fbu. Les transporteurs, ainsi que ceux qui voyagent, demandent au gouvernement de trouver une solution durable à ces pénuries répétitives de carburant dans cette ville.
Certaines sources indiquent qu’une quantité de ce produit franchit clandestinement la frontière pour être vendue dans certaines localités du Sud-Kivu en Rd Congo. Certaines personnes des communes frontalières avec la Tanzanie commencent à s’approvisionner en carburant à partir de Kigoma, en République Unie de Tanzanie. Ch.N.
Burundi - Commerce
Les commerçants des cahiers au centre-ville de Bujumbura réclament les 120.000 francs représentant le reliquat des stands qu’ils occupent
Bujumbura, le 3 septembre 2021 (Net Press). Au moment où les parents sont préoccupés par le matériel scolaire, notre rédaction a voulu connaitre la situation sur le marché des cahiers.
Dans l’entretien avec la rédaction et les commerçants des cahiers au centre-ville, devant l’ex-marché central de Bujumbura, ces commerçants se trouvent en deux catégories. Il y en a qui ont signé le contrat avec la mairie et une autre catégorie des commerçants qui ont sous-loué des stands.
Pour les sous-locataires, le prix du stand est à 220.000 francs burundais et ceux –ci disent qu’ils travaillent à perte, d’autant plus que le ministère du commerce a fixé le prix des cahiers alors que ceux qui ont un contrat avec la mairie louent la place à 100.000 francs burundais.
Ceux qui ont signé le contrat avant que la mairie prenne la décision de gérer les stands, demandent à la maire de leur réclamer les 120.000 francs qui sont le reliquat de la somme qu’ils devraient payer car de leur côté, ils ne le peuvent pas.
Quant au respect du prix des cahiers tels que fixés par le ministère ayant le commerce dans ses attributions, ils disent que les prix sont en bas aujourd’hui car ils n’ont pas de clients alors qu’ils vivent au jour au jour. N.B.
Burundi - Politique - Anniversaire
Il y a 34 ans, feu Pierre Buyoya prenait le pouvoir au Burundi
Le 3 septembre 2021 (Net Press). Le 3 septembre 1987 au matin, la radio nationale émet de la musique militaire à la place des émissions, ce qui pouvait suggérer la mise en exécution d’un coup d’Etat militaire car les Burundais s’habituaient de plus en plus à ce genre de changement de régimes. Il faut rappeler que l’ancien président Jean-Baptiste Bagaza, était à Québec, au Canada, pour un sommet entre les chefs d’Etat des pays francophones et la France.
Aujourd’hui, les deux ex-chefs de l’Etat ne sont plus de ce monde. Mais dans l’entendement des Burundais, Jean-Baptiste Bagaza est indéboulonnable car les uns le caractérisent de visionnaire au moment où d’autres le traitent de tyran. Feu Pierre Buyoya est le seul président qui a régné sur le Burundi à deux reprises, de 1987 à 1993 et de 1996 à 2003.
Au cours de ses deux mandats, il a initié des changements, souvent contre le gré des siens, ce qui a abouti à des résultats comme l’unité nationale en 1991, le changement de régime démocratique en 1993, le coup d’Etat contre Ntibantunganya en 1996 et la mise en place de la justice transitionnelle prévue par l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation.
Signalons que feu Pierre Buyoya est mort sans avoir bénéficié de cette justice transitionnelle dont il a été un grand artisan, au même titre que les ténors du pouvoir actuel. En effet, condamné avec ses collègues de l’Uprona pour leur rôle présumé dans l’assassinat de feu Melchior Ndadaye, l’accord d’Arusha prévoyait une amnistie provisoire sur les présumés auteurs des crimes commis durant la période de violences jusqu’à ce que la justice transitionnelle ait permis de dégager la vérité en vue de la réconciliation.
Le pouvoir du Cndd-Fdd a condamné les présumés assassins de Melchior Ndadaye et a laissé courir les auteurs des massacres qui ont suivi cet assassinat au nom de la justice transitionnelle. Les auteurs de nombreux massacres qui ont suivi, y compris les crimes de guerre contre les populations civiles, se la coulent douce sous couvert de l’immunité provisoire devenue quasi définitive.
Pierre Buyoya a vu le jour dans la commune de Rutovu, de la province de Bururi, au Sud du pays, le 24 novembre 1949 et mort le 17 décembre 2020 à Bonneuil-en-France. Il a été enterré dans une terre étrangère, plus précisément en République du Mali, le 29 décembre de la même année, les siens ayant estimé qu’il ne fallait pas le rapatrier au Burundi du fait que le pouvoir ne lui avait rien réservé comme hommage d’un ancien chef d’Etat. D.N.