Bujumbura, le 23 septembre 2021 (Net Press). Dans la matinée de ce jeudi, vers 9h45, des coups de feux ont été entendus dans un endroit appelé communément « Iwabo w’abantu », dans la zone de Kamenge, en commune commune urbaine de Ntahangwa, au Nord de la mairie de Bujumbura. Cependant, le porte-parole du ministère de l’intérieur du développement communautaire et de la sécurité publique, Pierre Nkurikiye, tranquillise.
Il dit qu’un camion de l’entreprise de brassage Brarudi, à sa descente sur Bujumbura, a eu un défaut de freinage et un dégonflage de pneus, ce qui fait qu’il a perdu le contrôle à cet endroit de la capitale économique. Il n’y a pas eu de dégâts humains, les policiers qui étaient sur place ont tiré en l’air des balles réelles pour empêcher la population qui s’apprêtait à aller piller les casiers de bière qui étaient dispersés dans çà et là dans la route.
Ceci est une mauvaise habitude des populations vivant tout au long de la route nationale n°1. En effet, quand il y a accident, surtout celui des camions chargés, le réflexe est de piller le contenu de ces derniers, advienne que pourra. L’allusion est faite ici aux remarques qui transportent l’essence de l’étranger vers les stocks de Bujumbura.
De tels cas se constatent souvent sur la rivière Nyabihondo située dans la commune de Bukeye, dans les localités de Rusarenda, toujours dans la commune de Bukeye, de la province de Muramvya, au Centre du pays et de Buraniro, dans la province nordique de Kayanza. N.R
Burundi - Justice
Les anciennes autorités locales et la population contre un jugement mal rendu !
Bujumbura, le 23 septembre 2021 (Net Press) . Nous sommes au quartier Kiyange 1, dans la zone de Buterere, de la commune urbaine de Ntahangwa, au nord de la capitale économique Bujumbura. Patrice Sibomana, cet ancien chef de quartier, ses anciens collaborateurs, quelques autorités locales en fonctions et une dizaine de la population native de cette contrée administrative ont dénoncé un jugement mal rendu par la cour spéciale des terres et autres biens et la commission nationale de terre et autres biens.
Ils avaient tout fait en tant que témoins et habitants pour donner la lumière sur les revendications d’une propriété litigieuse opposant Joseph Nzeyimana (qui n’est pas l’ancien président du parti Raddes car celui-ci est décédé alors que l’autre est encore en vie) et Pascal Sineremera, un conflit auquel la commission nationale des terres et autres biens ainsi que la cour spécial des terres et autres bien ont tourné le dos.
Selon ces anciens administratifs et certaines autorités encore en fonctions et la population native, sur base de leurs témoignages, la décision de la commission nationale terres et autres biens en mairie de Bujumbura qui avait été rendue publique en date du 30 septembre 2013, où la famille Joseph Nzeyimana était rentrée dans ses droits en bénéficiant de sa parcelle avait été bien accueillie par ces témoins
Selon ces mêmes témoignages, les choses ont changé subitement dans une décision rendue publique en date du 2 septembre 2014 lorsque la commission nationale terres et autres biens a tourné le dos contre les témoignages de ces anciens administratifs et de ceux qui est toujours en fonction ainsi que la population, en retirant cette parcelle à la famille de Joseph Nzeyimana pour l’attribuer à celle de Pascal Siniremera. Ces témoins dénoncent cette attribution illégale, arguant que Pascal Siniremera n’est pas issu de la famille qui a vendu cette propriété de la succession Hélène Bivugire, Mélia Nyanzira et Kagoma, en l’occurrence les bénéficiaires de cette parcelle vendue a Silvère Sinarinzi en 1989. La famille de ce dernier l’avait vendue en 2002 sans aucune revendication pendant 25 ans.
Dans la même foulée, la cour spéciale des terres et autres biens, dans un arrêt rendu par elle en date du 9 mars 2016, a tranché en faveur de Pascal Siniremera, ce qui constitue un coup de poignard dans le dos de ces anciens administratifs ainsi que ceux qui sont en fonctions et la population de cette localité.
Selon nos sources, ce qui est fort étonnant, c’est que la commission et la cour spéciale terres et autres biens ont tranché une affaire qui ne relève pas de leur compétence, car Pascal Siniremera n’a jamais quitté le pays ni avoir été dans la rébellion, mais il a été emprisonné pour le vol qualifié. Toujours les mêmes témoignages espèrent que les autres instances habilitées seront favorables dans le sens de la loi.
Ces anciens administratifs, ceux qui ont en fonctions et la population de la localité de Kiyange, toujours témoins dans cette affaire, qui ont été présent lors d’une conférence publique animée le 10 septembre 2021 avec les professionnels de la justice et la population, saluent la bravoure de la ministre de la justice qui a dénoncé les juges et les magistrats corrompus qu’elle considère comme « des brebis égarées ». Ces derniers sont dans l’œil du cyclone de ce ministère et pourraient être remplacés pour redorer l’image de la justice. Ils espèrent que ce procès mal rendu ne va pas basculer dans les oubliettes de la ministre Jeanine Nibizi. N.R.
Burundi - Politique
L’ancien rebelle converti en politicien au pays natal après 6 ans d’exil en Uganda
Bujumbura, le 23 septembre 2021 (Net Press). Jean Bosco Ndayikengurukiye a regagné son pays ce lundi 20 septembre 2021 accompagné par 3 de ses amis qui étaient avec lui en exil depuis 6 ans car il avait fui le troisième mandat controversé de feu Pierre Nkurunziza, ancien président de la République. C’était en 2015. Il a été accompagné par un garde de corps de couleur blanche.
Au micro de la télévision France 24, Jean Bosco Ndayikengurukiye a révélé qu’il s’est décidé de regagner le pays après les discours d’apaisement du nouveau président de la République Evariste Ndayishimiye. Et son retour a pour mission d’appuyer ce qui va très bien, de conseiller sur ce qui va moins bien et de condamner ce qui ne va pas du tout.
La TV France 24 dit que Jean Bosco Ndayikengurukiye est rentré au pays sur demande d’une organisation canadienne, dynamique pour la paix, la sécurité et le développement qui dit « qu’il est à pied d’œuvre pour prouver la réalité du terrain, il pourra aussi prendre note du rapport cinglant de l’Onu publié la semaine dernière ». Celui-ci assume que la situation des droits humains dans le pays reste désastreuse et selon ses mots, à certains égards, détériorée.
Signalons que Ndayikengurukiye arrivé chez lui a apprécié son pays où il a dit qu’à premier vue, le Burundi a beaucoup évolué à voir comment il était en 2015. Cet homme est un ancien rebelle qui s’est converti en politicien et de ce fait, avait été nommé consul du Burundi à Kigoma en Tanzanie. Il avait toujours été critique à l’endroit du pouvoir de Pierre Nkurunziza et en 2015, il avait senti que sa vie était en danger.
Rappelons également que la rentrée de Jean Bosco Ndayikengurukiye, coïncide avec la transmission de rapport définitif par la commission Doudou Diène à l’Onu ce 23 septembre 2021. La lecture de ce rapport oppose des Burundais qui suivent de près la situation politico-sécuritaire de ce pays. En effet, une partie trouve que le Burundi est toujours en difficultés en matière de respect des droits de l’homme, d’où ils réclament la prolongation de la commission d’enquêtes.
D’autres, à commencer par l’ambassadeur du Burundi auprès de Genève, Rénovat Tabu, indiquent que le rapport de la commission d’enquêtes est erroné et que le Burundi a besoin d’assistance en matière de développement uniquement. N.B.
Burundi - Politique
Alexis Sinduhije, le cerveau de l’attaque armée, selon le procureur général de la République
Bujumbura, le 23 septembre 2021 (Net Press). Dans une conférence de presse tenue dans la soirée de ce mercredi 22 septembre, le procureur général de la République, Sylvestre Nyandwi, a indiqué qu’Alexis Sinduhije est le cerveau des attaques armées survenues dans les deux capitales burundaises Bujumbura et Gitega. Des mandats d’arrêt internationaux contre lui et ses collaborateurs ont été émis pour leur extradition sur le Burundi.
Sylvestre Nyandwi révèle d’autres figures derrière les attaques de Bujumbura : il s’agit de Marguerite Barankitse, la patronne de la Maison Shalom, de François Nyamoya, le secrétaire général du parti Msd radié par Gitega, de Melchiade Biremba, de Jean Claude Nibigira, de Gad Albert Bahati, de Liévin Ndayiragije et d’autres qui sont toujours recherchés par le ministère public.
Sylvestre Nyandwi indique que ces personnes sont derrière les attaques à la grenade de Bujumbura qui ont fait 2 morts et une centaine des blessés, mais également les attaques de Gitega qui ont fait deux morts et celle de l’aéroport international Melchior Ndadaye.
Le procureur général Nyandwi dit que ces attaques étaient commanditées par Alexis Sinduhije dans le but de commettre les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité et qu’ils devraient être jugés par la justice burundaise après leur extradition. Sylvestre Nyandwi demande aux pays de la sous la région où les présumés auteurs sont toujours en déplacement ou les pays qui les hébergent de les extrader sans tarder sur le Burundi.
Sur la question de savoir quelle serait la réaction de Gitega si jamais ces pays ne s’exécutent pas, Sylvestre Nyandwi a répondu que ça dépend de la volonté de ces pays et a ajouté que ces présumés criminels peuvent être arrêtés dans d’autres contextes de convention d’extradition.
Sylvestre Nyandwi qualifie les attaques de Bujumbura et de Gitega comme « actes criminels » car les auteurs ciblent la population tranquille dans des lieux de forte concentration, une infraction qui rentre dans le cadre des crimes contre l’humanité.
Cependant, d’autres informations non vérifiées avaient indiqué que l’attaque de l’aéroport international Melchior Ndadaye visait l’empêchement aux opposants politiques de rentrer, allusion faite à Jean Bosco Ndayikengurukiye, une version ni confirmée ni démentie par le gouvernement de Gitega, ni par le procureur général de la République Sylvestre Nyandwi. N.R.
Burundi - Politique
Une autre prolongation de délai de grâce pour la démolition
Bujumbura, le 23 septembre Ceci figure dans une correspondance du ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, Gervais Ndirakobuca, de ce mercredi 22 septembre 2021, adressée au maire de la ville de Bujumbura sur l’état d’avancement des recommandations relatives à la libération des espaces publics et des emprises des routes nationales ainsi que le respect des bornes placées par le service de l’urbanisme.
Compte tenu de l’application des mesures de sanctions des personnes qui se montrent récalcitrantes, le ministre les encourage à suivre la mise en application des recommandations données pour redresser ceux qui trainent les pieds pour se conformer aux régalements en vigueur.
Le ministre Ndirakobuca demande au maire de la ville de Bujumbura d’accorder un délai de grâce de deux semaines comptées à partir de ce mercredi 22 septembre et à partir de cette date, des sanctions plus sévères seront infligées à ceux qui ne se seront pas exécutés. Le ministre a terminé ses propos en demandant au maire d’instruire à tous les concernes par ce travail de prendre toutes les dispositions pour s’ajuster par rapport à ce nouveau délai. N.B.
Burundi - Commerce
Des insolites se multiplient dans le camp des dignitaires
Gitega, le 23 septembre 2021 (Net Press) . Au moment où il s’observe une pénurie du carburant de type Essence dans presque toute la province de Gitega, l’administration en collaboration avec la police, après avoir reçu l’information de la part de la population, ont organisé une fouille-perquisition ce jeudi 23 septembre 2021 et ont saisi 1136 litres d’essence qui sont dans des bidons à la station BUPP sise à Masanganzira, appartenant à l’honorable Gabriel Ntisezerana, ancien deuxième vice-président de la République sous la législature de feu Pierre Nkurunziza.
Les utilisateurs de ce carburant disent qu’ils achètent 1l d’essence à 7.000 d’où ils sont obligés de voir à la hausse le prix du ticket. Le conseiller du gouverneur chargé des questions de développement, Serges Sabukunze, a fait savoir que c’est un comportement à bannir et il a demandé au responsable des stations de ne pas donner du carburant dans des bidons pour décourager ce mauvais comportement.
Serges Sabukunze remercie la population de Gitega qui informe l’administration toujours sur tout ce qui ne va pas et l’encourage à dénoncer toujours de telles pratiques. Il a ajouté que ce carburant saisi sera utilisé dans les activités de développement. Signalons que cette fraude était faite chaque fois la nuit pour échapper à la vigilance de la police, d’où l’administration se félicite de l’acte civique posé par les populations de la capitale politique.
Il n’y a pas longtemps, l’ancienne prière vice-présidente du sénat, Spés-Caritas Njebarikanuye, avait été attrapée en flagrant délit dans un dossier de fraude. Les responsables du parti au pouvoir avaient préféré l’éjecter pour sauver l’image du régime en place. N.B.