Kayanza, le 1er octobre 2021 (Net Press) . Un sexagénaire a échappé de justesse à un assassinat dans la nuit de ce jeudi à vendredi 1er octobre, sur la sous-colline de Nyakabindi, de la colline Shinya, dans la commune et province de Kayanza, au Nord du pays. Il a été victipe d’une attaque à la machette commanditée par son épouse et son fils Fabrice Nahayo, âgé de 17 ans.
Selon des informations sur place, un conflit foncier serait derrière cette tentative d’assassinat, la victime a été transportée manu militari à l’hôpital de Kayanza pour les premières soins. Nous apprenons que les auteurs présumés de cette tentative d’assassinat ont été arrêtés par le commissariat provincial de la police de Kayanza et qu’un procès de flagrance est attendu dans les toutes prochaines heures. N.R.
Burundi - Droits de l’Homme
La Cnidh condamne des violences survenues en mairie de Bujumbura et à l’intérieur du pays
Bujumbura, le 1er octobre 2021 (Net Press) . Le président de la commission nationale indépendante des droits de l’homme (Cnidh), Sixte Vigny Nimuraba, dans une déclaration rendue publique dans la matinée de ce vendredi, condamne sans réserve les actes qu’il qualifie de « terroristes » à l’aide de grenades et des fusils dans les quartiers de la mairie de Bujumbura et ses environs, notamment à Ruziba, à Kamenge, à Carama et à Gatumba, ainsi que les embuscades tendues sur la voie publique dans la commune de Mugamba, en province de Bururi ou ailleurs.
Sixte Vigny Nimuraba indique que ces malfaiteurs visent à perturber la quiétude des populations innocentes et au moment où selon lui, la paix et la sécurité règnent partout dans le pays. Il encourage le gouvernement burundais à poursuivre les enquêtes déjà entamées sur ces actes qu’il qualifie de « terroristes » afin que les auteurs et leurs complices soient totalement traduits devant la justice.
La Cnidh demande aux forces de défense et de sécurité de renforcer les mesures de sécurité collectives de la population burundaise et d’utiliser tous les moyens possibles permettant de prévenir, d’anticiper et de répondre efficacement à ce genre de crimes, en recourant au maximum possible à la coopération sous régionale et, si nécessaire, a la doctrine de la défense préventive.
La Cnidh exhorte les responsables politiques et tous ceux qui auraient de prétention à faire valoir, de faire preuve de responsabilité dans leurs revendications et de s’abstenir de tout recours à la violence et surtout de tout discours belliqueux, attitude, comportement, action ou omission de nature à encourager, à provoquer ou à donner lieu à des actes odieux comme ceux observés ces derniers temps dans les lieux précités, qui relèvent de la barbarie insoutenable.
La Cnidh demande à la communauté internationale de condamner sans tergiversation ces actes terroristes et leurs commanditaires et de continuer à appuyer le gouvernement du Burundi dans ses efforts de consolidation de la paix, de la sécurité et de la nation respectueuse des droits de l’homme.
Sur la question de la rédaction relative aux enlèvements et aux disparitions qui prennent une allure inquiétante ces derniers jours, Sixte Vigny Nimuraba a répondu que la Cnidh travaille avec les forces de l’ordre et de sécurité et les familles des victimes. Pour cela, a-t-il renchéri, trois personnes qui avaient été enlevées ont été retrouvées et demande aux familles de signaler tous les cas d’enlèvement aux forces de l’ordre et de sécurité et à la commission nationale indépendante des droits de l’homme pour les secours. N.R.
Burundi – Justice
Le député Fabien Banciryanino enfin libre !
Bujumbura, le 1er octobre 2021 (Net Press) . Nous venons de l’apprendre à l’instant, l’ancien député indépendant de la coalition « Amizero y’Abarundi », Fabien Banciryanino, vient d’être relaxé. Il avait été arrêté le 8 octobre 2020, pour atteinte à la sécurité de l’État, diffamation et « calomnie et rébellion contre les institutions ».
En tant que député de l’opposition et fervent défenseur des droits humains, M. Banciryanino avait documenté au cours de ces cinq années, des assassinats politiques et des disparitions forcées qui auraient été perpétrés par les forces de sécurité de l’État. En outre, il s’est opposé avec véhémence au retrait du Burundi du Statut de Rome de la Cour pénale internationale.
La rébellion et la menace à la sécurité de l’État ont été utilisées afin de justifier la détention de plusieurs autres défenseurs des droits humains, dont notamment Germain Rukuki, initialement condamné à une peine d’emprisonnement de 32 ans. L’on se souviendra qu’il a été détenu en juillet 2017 et que 4 ans plus tard, sa peine a été réduite à une année, d’où il a été lui aussi libéré.
Fabien Banciryanino avait cherché à démentir les informations qui circulaient à l’époque sur les réseaux sociaux, mais contre toute attente, il n’a pas eu l’autorisation du chef de zone de Ngagara, l’admininstration de son ressort. Il en a profité pour organiser une conférence de presse chez lui le 2 octobre de l’année dernière, raison pour laquelle l’autorité zonale l’a accusé de rébellion.
Fabien Banciryanino est cet homme connu pour son franc-parler, qui n’avait pas peur d’exprimer tout haut ce que les autres bavardaient tout bas. Cela lui a d’ailleurs valu des félicitations, y compris dans le camp des « Cnddfddistes » de la fronde, qui n’osaient pas exprimer ce qu’ils ressentaient.
Il avait été arrêté et conduit directement à la prison centrale de Mpimba, dans la capitale économique. Quelques mois plus tard, il avait comparu devant le juge qui a certainement trouvé le dossier vide, d’où une condamnation d’une année et de paiement d’une amende de 50.000 Fbu. Presqu’une année jour pour jour après sa détention, il vient de sortir de la prison par la grande porte, la tête haute. J.M.
Burundi – Justice
Du statut de directeur à celui de prisonnier !
Bujumbura, le 1er octobre 2021 (Net Press). Il s’appelle Pie Girukwigomba, il était jusqu’au 9 septembre dernier directeur de la prison de Muramvya, au Centre du pays. Il est détenu à la prison centrale de Mpimba, poursuivi, tout comme un policier, Jean-Claude Irankunda, dans un dossier d’évasion de quatre prisonniers qui a eu lieu deux jours plus tôt, le 7 septembre.
Selon des informations concordantes, quatre prisonniers allaient puiser de l’eau en dehors de la maison de détention, accompagnés du policier Irankunda. Malgré cela, ils en ont profité pour s’évader. Parmi les prisonniers qui ont pris le large, l’un d’entre eux a été impliqué dans une affaire d’embuscade dans la commune de Muramvya, qui a coûté la vie à une dizaine de personnes, en plus des blessés.
La maison pénitentiaire de Muramvya connaît des directeurs qui sont souvent accusés de complicité dans l’insécurité à plusieurs endroits de cette entité provinciale. L’on se rappellera que son prédécesseur, Télésphore Manirambona, a été appréhendé au mois de juillet et lui aussi transféré dans la prison de Mpimba.
Il est poursuivi pour perte d’arme qui a été utilisée dans une embuscade qui a eu lieu à la fin du mois de juin dans la commune de Rutegama, de la même province. Dans ce forfait, au moins 18 personnes qui étaient à bord d’un bus de transport en commun avaient péri. L’ancien directeur Manirambona avait annoncé la perte de son fusil avant qu’il ne soit arrêté. D.N.
Burundi – Politique - Genre
Vers l’organisation d’un forum national des femmes leaders
Bujumbura, le 1er octobre 2021 (Net Press). Dans une conférence de presse de ce vendredi 1er octobre 2021, organisée par l’ Organisation des Premières Dames d’Afrique pour le Développement (OPDAD), en collaboration avec les ministères de la santé publique, de l’agriculture et de la solidarité, dont le lancement officiel a été lu par Jean Bosco Girukwishaka, porte-parole du ministère de la santé et de lutte contre le Sida, il est organisé prochainement un forum National de haut niveau de sensibilisation et de mobilisation ciblant les femmes leaders afin qu’elles s’engagent d’avantage dans les activités contribuant à la réduction de la malnutrition au Burundi. Cela a été mis en œuvre dans la campagne « Malnutrition zéro » qui a été lancée par la première dame et présidente de l’Opdad Burundi en date du 20 octobre 2020.
Jean Bosco Girukwishaka a fait savoir que ce forum se tiendra à Bujumbura du 19 au 20 octobre 2021, sous le thème « femmes leaders, mobilisons-nous contre la malnutrition. ». Il a ajouté que le choix du thème de cette année est motivé par le fait que la situation nutritionnelle au Burundi demeure préoccupante, surtout pour les catégories des populations les plus vulnérables à savoir les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes ou allaitantes, malgré les efforts déployés au cours des 30 dernières années dans la lutte contre la malnutrition.
Dr. Girukwishaka a déclaré que ce forum national sera une opportunité de mettre ensemble tous les décideurs multisectoriels autour de cette préoccupation de la malnutrition en Afrique en général et au Burundi en particulier, afin d’identifier les bonnes pratiques et défis pour combattre la malnutrition sous toutes ses formes. Ce sera également l’occasion de renforcer la capacité des femmes leaders sur l’importance de l’alimentation de la femme enceinte, l’allaitement maternel et l’alimentation de complément adéquate, de surcroit apprendre de l’expérience des autres pays en matière de la lutte contre la malnutrition.
Signalons que cette organisation est sous l’appui technique et financier de l’Unicef, du Pam, de l’OnuFemmes, de l’Oms, du Pnud, de la banque mondiale, du Fnuap et de l’Usaid. N.B.
Burundi – Onu – Société
L’Onu s’exprime à l’occasion de la journée internationale des personnes âgées
New York, le 1er octobre 2021 (Net Press) . La date du 1er octobre a été dédiée aux personnes du troisième âge par l’organisation des Nations unies. A cette occasion, le secrétaire général de l’institution onusienne adresse un message à l’endroit de l’opinion tant nationale qu’internationale pour attirer son attention. La rédaction livre l’intégralité du message.
« Rester en contact avec ses proches. Assister à un office religieux. Prendre position. Tous ces actes et bien d’autres s’exécutent de plus en plus souvent en ligne, en particulier à l’heure où chacun et chacune d’entre nous doit composer, individuellement et collectivement, avec les restrictions liées à la pandémie de COVID-19. Dans un monde de plus en plus dépendant de la technologie, les personnes âgées sont probablement le segment de population qui bénéficierait le plus d’un soutien à cet égard.
« Cette année, la Journée internationale des personnes âgées a pour thème « L’équité numérique pour tous les âges ». C’est là l’occasion d’offrir de nouvelles perspectives à toutes les générations au profit de la société tout entière.
« Les personnes âgées ont souvent été plus isolées pendant la pandémie. Elles sont également davantage exposées à la menace croissante que représente la cybercriminalité. Tout en faisant tout notre possible pour que les criminels sans scrupules qui s’en prennent à elles aient à répondre de leurs actes, nous devons nous employer à renforcer les compétences numériques des personnes âgées afin de leur permettre de se défendre, mais aussi de vivre mieux.
« Bien plus qu’un groupe vulnérable, les personnes âgées sont une source de connaissances, d’expériences et d’enrichissement indispensable à notre évolution collective. En accédant aux nouvelles technologies et en apprenant à les utiliser, les seniors seront mieux à même de contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable – notre appel universel à l’action visant à mettre fin à la pauvreté, à protéger la planète et à faire en sorte que chacun et chacune puisse vivre en bonne santé, dans la paix et la prospérité, d’ici à 2030.
« En cette Journée internationale des personnes âgées, je demande que soient adoptées des politiques, des stratégies et des mesures plus inclusives afin de parvenir à l’équité numérique pour tous les âges. » Ch.N.