Kirundo, le 13 décembre 2021 (Net Press) . Des sources concordantes rapportent que plusieurs ménages de la commune de Busoni, dans la province de Kirundo, au Nord du pays, fuient leurs domiciles ces derniers temps suite à la famine. Ils se rendent dans d’autres communes de la province, Ntega ou Vumbi ou alors retournent aux camps de réfugiés de Mahama au Rwanda.
Certains habitants vont jusqu’à conseiller les autorités de déclarer la famine dans cette localité comme une catastrophe naturelle pour qu’il y ait une assistance de la part des organisations caritatives. D’autres parlent carrément de sécheresse, notamment dans les collines de Gatete, de Rwibara et de Vyanzo.
Avant de partir, certains habitants vendent une partie de la toiture d’une maison, raison pour laquelle l’opinion indique que l’administration devrait prendre le taureau par les cornes et redresser la situation à temps. Comme si cela ne suffit pas, à la famine, s’ajoute la malaria dans les zones frappées par cette sécheresse. D.N.
Burundi - Sécurité
Une femme âgée de 58 ans blessée par balle cette nuit.
Rumonge, le 13 décembre 2021 (Net Press) . Des personnes non encore identifiées ont blessé par balle une femme résidant sur la colline de Gatete en commune de Rumonge, au Sud-ouest du pays, cette nuit. Selon Yvette Nimpojeje, chef de zone Gatete en commune de Rumonge, vers 21 heures de ce dimanche, des personnes non encore identifiées ont blessé par balle une femme du Nom de Suzanne Bapfumukeko, âgée de 58 ans résidant sur la colline de Gatete.
Ces personnes ont tiré sur la victime avant de lancer une grenade en se repliant vers une destination inconnue. La même source précise que ces personnes n’ont rien volé chez la victime. Suzanne Bapfumukeko a été grièvement blessée et a été évacuée vers l’hôpital de Rumonge et plus tard vers un des hôpitaux de la ville de Bujumbura pour recevoir des soins, selon sa famille. Le mobile et les auteurs du crime ne sont pas encore connus, mais la police indique avoir déjà arrêté trois personnes pour des raisons d’enquêtes.
La victime était connue comme une grande militante des droits de l’homme car elle est membre de la Ligue Iteka depuis l’an 2000 et était très active dans les associations féminines, a-t-on appris sur place. La paix et la sécurité régnaient sur cette colline de Gatete depuis plusieurs années, mais cet incident vient perturber la quiétude et la sécurité, selon le chef de colline de Gatete.
Dans la province de Rutana, au Sud-est du pays, deux personnes ont été blessées lors d’une attaque armée des hommes non encore connus sur la colline Gitaba, en commune et province de Rutana. Selon des témoins, cette attaque a eu lieu vers 22h 30 sur la sous colline Mika, lorsque deux membres de la ligue des jeunes du parti aux affaires (Imbonerakure), dont le chef des Imbonerakure en commune de Rutana, le nommé Ndayishimiye, ont été blessés par des tirs à balles réelles. Le numéro un des Imbonerakure a été grièvement blessé, son compagnon a été atteint au niveau des jambes.
Les deux personnes ont été transportées à l’hôpital de Rutana avant d’être transférées à l’hôpital de référence de Kibuye, en province de Gitega, au Centre du pays. Trois personnes, dont un démobilisé, ont été arrêtées pour une enquête y relative. Les conflits fonciers seraient à l’origine de cette tentative d’assassinat. F.N/N.R.
Burundi - Justice
Une évasion mystérieuse !
Ngozi, le 13 décembre 2021 (Net Press) . Elle s’appelle Gloria Nizigiyimana, elle s’est évadée dans la soirée de ce dimanche à la prison centrale de Ngozi pour femmes. Elle reste introuvable. Cette native de la colline Murangara, de la commune de Gishubi, en province de Gitega, est accusée d’homicide volontaire de son nouveau-né. Elle avait été condamnée par le tribunal de grande instance de Gitega pour une peine à perpétuité. Trompant la vigilance des gardiens de prison centrale de Gitega, la jeune fille au fleur de l’âgé s’est évadée quelques jours après par des pratiques de commando militaire, elle a été capturée au centre-ville de Gitega.
Comme un prisonnier jugé dangereux ou populaire qui risque de perturber l’ordre public, l’administration pénitentiaire a jugé bon qu’elle soit transférée dans une autre prison pour purger le reste de sa peine. Gloria Nizigiyimana a été transférée à la prison centrale de Ngozi pour femmes et dans la nuit de ce dimanche, la jeune fille s’est évadée de nouveau à l’aide d’une corde accrochée au mur de cette prison. Depuis, elle reste introuvable.
Une large majorité parle d’une évasion qui dépasse l’entendement humain, d’autant plus qu’elle trompe la vigilance des forces de sécurité accréditées dans les structures pénitentiaires à l’aide de sa corde pour prendre le large. Les milieux humoristes disent que l’armée burundaise aurait raté une bonne occasion, d’avoir un véritable commando militaire. N.R.
Burundi – Administration
Un nouveau dirigeant à la tête de l’OBR
Bujumbura, le 13 décembre 2021 (Net Press). Un décret signé par le président de la République de ce lundi 13 décembre 2021, vient de nommer M. Jean Claude Manirakiza au poste de commissaire général de l’office burundaise des recettes « Obr ». Il était jusqu’à présent directeur commercial à la banque commerciale du Burundi, Bancobu.
L’article 3 de ce décret demande au ministre des finances, du budget et de la planification économique, de mettre en exécution ce décret qui entre en vigueur le jour de sa signature. Signalons que Jean Claude Manirakiza vient de remplacer Pacifique Munyeshongore, qui vient de passer une courte période à ce poste. N.B.
Burundi - Catastrophes Naturelles
Les fortes pluies font des victimes et plusieurs blessés
Rumonge, le 13 décembre 2021 (Net Press) . Deux personnes sont mortes lorsqu’une maison s’est écroulée sur elles et trois autres ont été blessées et plus d’une soixantaine de maisons détruites suite aux fortes pluies qui se sont abattues les 11 et 12 décembre dans la ville de Rumonge, au Sud-ouest du pays.
Selon Radjabu Hamissi, chef de la zone urbaine de Rumonge, les fortes pluies qui se sont abattues sur la ville de Rumonge ont causé beaucoup de dégâts humains et matériels. Il a indiqué que deux personnes sont mortes dans le quartier Gihwanya de la ville de Rumonge lorsqu’une maison s’est abattue sur elles.
Trois autres personnes ont été blessées par des tôles emportées par le vent sur les toitures des maisons dans le quartier Nkayamba, de la ville de Rumonge, selon la même source. Le chef de la zone urbaine de Rumonge précise en plus que plus de 60 maisons ont été détruites, dont 4 salles de classes dans le quartier Rukinga, de cette ville.
Il demande aux bienfaiteurs de venir en aide à ces familles qui sont devenues des sans-abris. La province de Rumonge fait souvent face aux catastrophes naturelles dont des glissements de terrain, des inondations, des vents violents et des fortes précipitations. Signalons que des centaines de familles sont des sans-abris à cause de la montée des eaux du lac Tanganyika. F.N.
Burundi – Burkina Faso – Justice
Norbert Zongo : 23 ans déjà !
Ouagadougou, le 13 décembre 2021 (Net Press). En date du 13 décembre 1998, le monde des médias venait d’apprendre l’assassinat de Norbert Zongo à Sapouy, fondateur et directeur de l’hebdomadaire « L’Indépendant » et auteur de deux romans : « Le Parachutage » et « Rougbêinga ».
Il commençait des enquêtes sur la mort mystérieuse de David Ouedraogo, le chauffeur de François Compaoré, le frère du président de ce pays à l’époque, Blaise Compaoré. Il a été assassiné avec les trois personnes qui l’accompagnaient, Blaise Iboudo, Ablassé Nikiéma et Ernest Zongo, ce qui a soulevé une très vive émotion à Ouagadougou, à travers le pays mais aussi dans les pays voisins.
En réaction, de nombreuses manifestations ont eu lieu dans tout le pays, les plus violentes ayant été enregistrées à Koudougou (à l’Ouest de Ouagadougou), où était né Norbert Zongo. Les partisans du parti au pouvoir, organisés en milices et armés de gourdins, se sont livrés à une chasse aux manifestants dans plusieurs villes du pays.
Cédant au mécontentement populaire, le président Blaise Compaoré laisse une enquête judiciaire s’ouvrir. En sept ans d’instruction, un seul suspect, Marcel Kafando, un adjudant de la sécurité présidentielle, a été inculpé, mais le témoin l’accusant s’est rétracté au cours d’une confrontation judiciaire.
En août 2000, ce fut au tour de cinq membres de la garde présidentielle d’être inculpés du meurtre de Ouedraogo. Marcel Kafando, Edmond Koama et Ousseini Yaro, également suspectés dans l’affaire Zongo, furent reconnus coupables et condamnés à des peines de prison. Edmond Koama est décédé le 4 janvier 2001.
Le procès Zongo s’est conclu par un non-lieu le 19 juillet 2006, ce qui a provoqué un tollé international. En décembre 2012, la famille du journaliste, les avocats de la partie civile et le Mouvement burkinabé des Droits de l’Homme et des Peuples saisissent la cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples à Arusha. La cour se déclare compétente le 21 juin 2013 pour le dossier.
Le 28 novembre 2013, les juges passent au jugement de l’affaire, qui est délibérée le 28 mars 2014. Dans son arrêt, la cour a condamné l’Etat burkinabé pour avoir « violé les droits de requérants à ce que leur cause soit entendue par la justice nationale ». Cette décision sonne comme une réouverture du dossier Norbert Zongo.
La justice burkinabé rouvre le dossier après la déchéance de Blaise Compaoré en octobre 2014. Elle procède à « trois autres inculpations et des dizaines d’auditons », selon l’avocat de la famille, Prosper Farama. François Compaoré, frère cadet de l’ancien président, est considéré comme l’un des principaux suspects.
Ce dernier est interpellé le 29 octobre 2017 par la police française à son retour d’Abidjan à l’aéroport de Paris Charles de Gaulle, mais son extradition semble peu vraisemblable avant 2020. Le 5 mars 2020, le premier ministre français, Edouard Philippe, signe le décret d’extradition de François Compaoré. Norbert Zongo avait vu le jour à Koudougou en 1949. J.M.