Bujumbura, le 3 mars 2022 (Net Press) . Il s’appelait Salomon Niyomwungere, cet employé de l’hôpital prince Régent Charles, habitant au quartier Bubanza, en zone Kinama, de la commune urbaine de Ntahangwa. Il a été tué et son corps sans vie a été retrouvé en zone Rohero, au quartier Inss, non loin de l’Hôtel Sun Safari.
Selon nos informations, la victime venait de son travail dans cet établissement sanitaire lorsqu’il a été appelé au téléphone par son ancien camarade de classe et durant toute la nuit, il était introuvable sur son téléphone portable, son corps sans vie emballé dans un sac a été découvert dans la petite matinée de ce lundi 28 février en zone Rohero.
Sa famille biologique indique que la victime entretenait des relations de bon voisinage, il était toujours à l’aise avec tout le monde, surtout au travail et demande une enquête approfondie pour connaitre les mobilités de son assassinat. N.R.
Burundi – Russie - Sécurité
Le Burundi parmi les trente-cinq pays abstenus sur l’arrêt de la guerre en Ukraine
Gitega, le 3 mars 2022 (Net Press) . L’Assemblée générale de l’Onu a adopté mercredi, par une écrasante majorité, une résolution qui "exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine", un vote salué comme "historique" et accueilli par une salve d’applaudissements.
Sur les 193 membres de l’Organisation, 141 pays ont approuvé le texte, cinq - Russie, Bélarus, Corée du Nord, Erythrée et Syrie - s’y sont opposés et 35 se sont abstenus, dont la Chine.
Après plus de deux jours d’interventions à la tribune de l’Onu, la résolution réclame à Moscou qu’il "retire immédiatement, complètement et sans conditions toutes ses forces militaires" d’Ukraine et "condamne la décision de la Russie d’accentuer la mise en alerte de ses forces nucléaires".
Piloté par l’Union européenne en coordination avec l’Ukraine, le texte "déplore" également "dans les termes les plus vifs l’agression de la Russie contre l’Ukraine" et affirme "son attachement à la souveraineté, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale" de ce pays.
"Le message de l’Assemblée générale est fort et clair", a réagi le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres. "Mettez fin aux hostilités en Ukraine — maintenant. Ouvrez la porte au dialogue et à la diplomatie — maintenant".
Le président américain Joe Biden a jugé que le vote "exposait au grand jour l’isolement" de son homologue russe Vladimir Poutine.
"Une immense majorité des nations reconnaissent que Poutine n’attaque pas seulement l’Ukraine, mais également les fondations même de la paix et de la sécurité dans le monde", a-t-il dit dans un communiqué.
Pour le chef de la diplomatie européenne, Joseph Borrell, le résultat du vote est "historique", un point de vue partagé par le Premier ministre britannique, Boris Johnson, pour qui "rarement le contraste entre le bien et le mal a été aussi frappant".
Intitulée "Agression contre l’Ukraine", la résolution appelle par ailleurs à accorder à l’aide humanitaire un accès sans entrave - sur fond de discussions ardues au Conseil de sécurité sur un projet franco-mexicain de résolution sur le même sujet - et "déplore l’implication du Bélarus" dans l’attaque de l’Ukraine.
Dans la salle de l’Assemblée générale, de nombreux pays avaient installé sur la table de leurs délégations des peluches de girafes, d’ours ou de lapins pour souligner leur soutien aux jeunes générations.
- "Génocide" ? –
L’ambassadeur de l’Ukraine à l’Onu, Sergiy Kyslytsya, avait dénoncé juste avant à la tribune de l’Onu un "génocide" en cours dans son pays, perpétré par la Russie.
"Il est déjà clair que l’objectif de la Russie n’est pas seulement une occupation. C’est un génocide", a-t-il dit alors que l’ambassadrice américaine à l’Onu, Linda Thomas-Greenfield, assurait que la Russie entendait utiliser des "armes à sous-munitions" et des "armes thermobariques", interdites par une convention de Genève. N.R.
Burundi – Justice Transitionnelle
Plus de 22.000 dossiers toujours pendants au niveau national devant la Cntb à une semaine de la fin de son mandat
Rumonge, le 3 mars 2022 (Net Press) . 22.864 dossiers n’ont pas été traités par la commission nationale terres et autres biens, Cntb, alors que son mandat tire à sa fin. Les rapatriés et les résidents demandent la mise en place d’un fond d’indemnisation tel que prévu dans l’accord d’Arusha.
Daniel Ngendakumana, chargé de la communication à la commission nationale terres et autres biens (Cntb), a indiqué, étant à Rumonge, au Sud-ouest du pays, que le mandat de la Cntb s’achève ce 13 mars 2022. Il a précisé dans une conférence de presse animée dans cette entité provinciale que 22. 864 dossiers n’ont pas été traités, soit 31% de l’effectif.
Il fait savoir que depuis le début de cette semaine, les 50 membres de la Cntb ont effectué des descentes dans toutes les provinces du Burundi pour mettre en exécution les dossiers clôturés au niveau de la commission de recours et au niveau des délégations provinciales.
Le chargé de la communication à la Cntb précise qu’au total, 366 dossiers seront exécutés, dont 66 en province de Rumonge, 50 en province de Makamba (Sud du pays) et 50 dossiers en province de Cibitoke (Nord-ouest du pays).
Les bénéficiaires des services de la Cntb, dont les rapatriés et les résidents, demandent au gouvernement de mettre en place un fond d’indemnisation tel que prévu au niveau du protocole 4 de l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation.
Ce fond indemniserait ceux qui n’auront pas accès à leurs biens ou ceux qui seront contraints à quitter leurs terres sans qu’ils en aient d’autres, en plus cela renforcerait la réconciliation. Ils demandent à redéfinir les missions, la composition et le fonctionnement de la nouvelle commission une fois mise en place afin qu’elle s’inspire de l’esprit et de la lettre de l’accord d’Arusha. F.N.
Burundi – Politique
L’Olucome pour le suivi des conclusions de la réunion de Bruxelles du mois passé
Bujumbura, le 3 mars 2022 (Net Press) . L’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques, Olucome, vient d’écrire ce 2 mars au président de la République, Evariste Ndayishimiye, au sujet du suivi des conclusions de la réunion de Bruxelles entre le chef de l’Etat et les Burundais vivant à l’étranger en date du 19 février 2022.
L’observatoire se félicite d’ores et déjà de l’initiative du président Ndayishimiye de rencontrer les Burundais résidant en Belgique et les pays limitrophes. Il remercie le chef de l’Etat de les avoir écoutés attentivement, de leur avoir accordé la parole et d’avoir répondu favorablement à leurs questions.
Il est également satisfait du fait que le président Ndayishimiye est favorable à un débat contradictoire pour le développement du pays, au droit à la manifestation si les lois burundaises sont respectées ainsi que son humilité d’avoir accepté de partager un verre avec les Burundais de la diaspora qui étaient présents.
L’Olucome voudrait donc un suivi sur la mise en application des réponses satisfaisantes de la part du président de la République. Il rappelle dans cette correspondance l’orientation de ses questions qui étaient relatives à la déclaration du patrimoine par les mandataires publics et autres cadres de l’Etat, à la dotation au pays d’un budget général dominé par les programmes de développement économique et évaluable.
Il s’agit également de la question relative à l’adoption des budgets généraux de l’Etat antérieurs sans avoir validé les rapports annuels d’exécution budgétaire, l’organisation des rencontres avec les Burundais vivant à l’étranger et le forum national sur le développement, la carte de la diaspora burundaise, etc.
Sur un total de neuf questions, l’Olucome a été satisfait des réponses données par le numéro un burundais et promet de faire le suivi – ce qui est dans sa mission – sur ces dernières. Il lui a rappelé qu’il a remis 11 correspondances au président Ndayishimiye, qui lui avaient été adressées antérieurement et attend du chef de l’Etat leur approbation pour renforcer l’intégrité, la gouvernance, la transparence, la cohésion sociale, l’équité sociale et la justice. J.M.
Burundi - Media
Un nouveau visage au sein des membres du conseil national de la communication
Gitega, le 3 mars 2022 (Net Press). L’ambassadeur Vestine Nahimana a été nommée par décret présidentiel du 3 mars 2022, nouveau membre du Conseil national de la communication, en remplacement de Willy Nyamitwe, actuellement ambassadeur du Burundi en Ethiopie.
Vestine Nahimana n’est pas une inconnue dans le monde de la presse car elle avait été présidente du Cnc de 2008 à 2011, avant d’être remplacée par Pierre Bambasi. Elle sera plus tard ambassadrice du Burundi au Pays-Bas. La presse avait salué son départ car elle ne comprenait pas beaucoup de choses dans l’art d’informer.
Cette dernière disait en 2011 que les deux personnes n’étaient pas uniquement différentes de par la féminité et la masculinité dont l’une et l’autre a été doté par le Tout-Puissant à leur naissance et dont ils doivent être fiers, mais aussi par leurs styles dans l’exercice de leurs fonctions.
L’on rappellera que Pierre Bambasi est un ancien journaliste professionnel qui a évolué pendant longtemps à la radio nationale avant d’occuper d’autres fonctions plus importantes. N.R.
Burundi – Economie
Lancement officiel de la banque de développement pour les femmes
Gitega, le 3 mars 2022 (Net Press). La banque d’investissement et de développement pour les femmes, BIDF, a solennellement ouvert ses portes aujourd’hui dans la capitale politique Gitega. Les cérémonies ont été rehaussées par le président de la République, Evariste Ndayishmiye, qui a demandé aux agents de la banque de respecter les femmes.
Le chef de l’Etat a fait savoir que personne n’a placé son action dans la création de la banque, d’où il a plaidé d’œuvrer pour le développement de la femme et de ne pas mettre en avant les avantages et intérêts de la banque. Rappelons qu’elle a été créée le 24 février 2021, toujours dans la province de Gitega, par Imelde Sabushimike, ministre chargée de la solidarité nationale, des affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre. D.N.
Burundi - Economie
La date limite de payer l’impôt locatif fixée au 31 mars 2022
Bujumbura, le 3 mars 2022 (Net Press) . Ce sont les propos de Fiacre Muhimpundu, chef de service chargé de la communication à l’office burundais des recettes, Obr, dans un atelier d’échanges avec les chefs de zone et administrateurs des circonscriptions de la mairie de Bujumbura sur la campagne de recouvrement de l’impôt sur le revenu locatif relatif à l’exercice 2021, tenu à Kings conférence center ce jeudi 3 mars 2022.
Fiacre Muhimpundu a déclaré que l’Obr a organisé cet atelier en vue de rappeler les administratifs de la mairie de Bujumbura que la période pour déclarer et payer l’impôt locatif est déjà là depuis le 1er janvier 2022 et a ajouté que cette période prendra fin le 31 mars 2022.
Il a indiqué que c’est l’occasion que l’Obr saisit pour demander aux administrateurs un coup de mains dans l’identification de tous les contribuables redevables de cet impôt locatif car eux connaissent et maitrisent leurs quartiers, ils connaissent les maisons louées et le montant de la location.
Il a rappelé que les 60% d’impôts locatifs collectés sont virés sur les comptes des communes proportionnellement à l’impôt collecté dans cette entité, d’où chaque administrateur et son équipe a intérêt de s’impliquer d’avantage pour maximiser l’impôt collecté. Il a ajouté que l’impôt sera collecté toute l’année mais ceux qui dépasseront la date du 31 mars 2022 payeront une amende de 100.000 francs burundais pour les contribuables physiques et plus pour les contribuables morales.
Pour les gens de la mairie qui disent que les 60% sont peu alors que ces maisons se trouvent dans leurs communes et qui demandent que ce pourcentage de 40% qui reste à l’Obr soit revu à la baisse, Muhimpundu a rétorqué que l’Obr n’a pas de fonds propres, que ces derniers sont versés sur le compte de l’Etat et que tout se passe sous la loi et qu’une fois l’Etat trouve qu’il s’avère nécessaire de revoir à la hausse ces 60%, il le fera.
A propos des personnes qui sont exonérées du paiement de cet impôt locatif parce qu’elles sont veuf ou veuves, ou encore parce qu’elles sont orphelines, il a fait savoir que même ces gens sont appelés à décaler et à base de la fiche d’identification donnée par l’Obr, ils resteront exonérés, de même que les autres catégories qui ne sont pas citées, comme les pensionnés et autres. N.B.
Burundi – Transport
L’Ong Parcem sort de son silence !
Bujumbura, le 3 mars 2022 (Net Press). Le directeur exécutif de l’Ong parole et action pour le réveil des consciences et l’évolution de la mentalité, Parcem, Faustin Ndikumana, dans une lettre écrite au ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, soulève des préoccupations par rapport à la récente mesure limitant l’espace de circulation des motos, des tuck tuck et des vélos que cette haute autorité a pris. Il demande au ministre de suspendre ce mesure.
Faustin Ndikumana dit que cette mesure a été prise dans un contexte marqué par la pauvreté, la géopolitique internationale favorable à l’augmentation du prix du baril du pétrole avec de possibles répercussions négatives sur le prix à la pompe, une période où le pays était censé inaugurer sa politique de relance économique fondée sur la promotion de la petite et moyenne entreprise, l’organisation de transport en commun qui ne dessert pas certains coins suite à l’absence du transport public pour palier a l’insuffisance des services offerts par les privés en la matière (files d’attente le matin et après les heures de travail aux parkings ou terminus des bus). La ville de Bujumbura a été déclarée capitale économique du pays, c’est-à-dire qu’elle est censée créer un boom économique et partant, alimenter la croissance économique.
Faustin Ndikumana juge que cette mesure aura des conséquences sur la vie socio-économique du pays et des citoyens dans un pays où le taux de salarisation est en dessous de 10% et où même beaucoup des salariés perçoivent un salaire insuffisant. De telles activités constituent un palliatif dans leur vie quotidienne (beaucoup de familles vivent de ce secteur) et l’ensemble des familles qui en profitent sont les familles des propriétaires, des chauffeurs, des employés et des propriétaires des entreprises vendeuses des motos, des vélos, des tuk tuk. Beaucoup de familles ou des jeunes prennent des crédits au sein des banques et micro finances pour s’en procurer, ce qui fait que le secteur sera touché car le remboursement des crédits contractés sera difficile.
Le Parcem propose une série de recommandations pour limiter l’augmentation du nombre des cas d’accidents sans causer d’autres dommages collatéraux, de sensibiliser tout le monde, essentiellement les automobilistes sur l’impact négatif de l’excès de vitesse, comme le stipule le code de la route, en se limitant à une vitesse de 50km/heure en mairie de Bujumbura, sensibiliser les automobilistes sur le danger de conduire en état d’ivresse, d’équiper la police en instruments comme l’alcooltest et des caméras de surveillance des excès de vitesse, améliorer l’état des routes de la mairie de Bujumbura pour enlever les nids de poules qui déstabilisent les conducteurs des véhicules, mettre de la rigueur dans l’octroi des permis de conduire et informatiser les fiches signalétiques des conducteurs pour le suivi de leur discipline et mettre de la rigueur dans le control technique pour mettre hors d’état de nuire les véhicules, surtout de transport en commun, qui ne remplissent pas les conditions de jouer cette mission. N.R.
Burundi - Société
Les différents partenaires du Burundi autour d’une table ronde sur le phénomène enfant de la rue et de la mendicité
Bujumbura, le 3 mars 2022 (Net Press). Lors d’une table ronde organisée par le ministère ayant la solidarité dans ses attributions avec l’Unicef ce jeudi 3 mars 2022 à l’endroit des différents partenaires de développement, le secrétaire permanant au ministère de la solidarité, Félix Ngendabanyikwa, qui a ouvert cette activité, a fait savoir que le phénomène enfants de la rue, de même que celui de la mendicité est une réalité au Burundi et ce qui est plus dangereux est qu’il prend une ampleur dans toutes les villes du pays.
Il a indiqué qu’en 2018, le gouvernement du Burundi a retiré de la rue les 21 enfants qui venaient de passer 4 à 5 ans dans la rue et les a encadrés. Sept parmi eux ont eu plus de 95% à la fin de l’année, ce qui montre qu’il y a des solutions à envisager.
Pour le cas des adultes qui font de la mendicité, il a fait savoir que les raisons sont multiples, soit d’ordre social, économique, financier. Il a ajouté qu’on y trouve des veufs, les jeunes femmes célibataires, l’exode rural non réussi, ceux qui ont un handicap, c’est aussi le commerce, ce qui fait qu’il y ait de la mendicité qui ne cesse de croitre du jour au lendemain.
Felix Ngendabanyikwa a indiqué que le gouvernement a fait des initiatives où plus de 4.000 enfants et plus de 1.400 adultes ont été réinsérés au sein de leurs familles respectives et dans la société. Le constant est que l’essentiel n’est pas de les réinsérer mais de les maintenir dans leurs familles car on a observé des cas de ceux qui sont retournés dans la rue.
Il a dit que le gouvernement et les différents intervenants viennent de définir le cadre à travers lequel les solutions durables peuvent être envisagées pour éradiquer le phénomène enfant de la rue et les adultes mendiants ainsi que la réintégration communautaire adoptée dans le conseil des ministres de février 2022. Il a demandé à ces différents partenaires de conjuguer les efforts pour atteindre cet objectif. N.B.