Ngozi, le 30 avril 2022 (Net Press) . Sept membres du conseil national pour la liberté (Cnl), principal parti de l’opposition, ont été arrêtés ce jeudi 28 avril sur la colline Ruyumpu, de la commune de Kiremba, en province de Ngozi, au Nord du pays. Ils ont été tous accusés de « tentative d’assassinat ».
Tout a commencé lorsqu’un chef de cette colline et membre du parti Cnl, a fait payer une amende de 100.000 de nos francs à un membre influent du parti Cndd Fdd. Dans la foulée, les militants du parti aux affaires et ceux de l’opposition se sont rentrés dedans, ce qui a occasionné des blessés.
Pascal Sebigo, l’administrateur de la commune de Kiremba, affirme que ces éléments ont été appréhendés pour raison d’enquêtes car ils sont tous accusés « de tentative d’assassinat ». Les « Cnlois » trouvent bizarre que des gens soient arrêtés pour « assassinat » qui, en réalité, n’a pas eu lieu.
Le représentant provincial du parti Conseil national pour la liberté (Cnl) demande que la justice soit rendue et déplore que ces arrestations aient visé les membres de l’opposition, un comportement qu’il trouve être une politique de deux poids deux mesures. N.R.
Burundi - Education
« L’apprentissage par le système de digitalisation de l’éducation de base est incontournable car l’éducation en classe ne doit pas être adaptée dans de certaines situations », dixit Jean Samandari
Bujumbura, le 30 avril 2022 (Net Press) . Le représentant légal de la coalition pour tous, « Bafashebige », Jean Samandari, l’a déclaré ce vendredi 29 avril 2022 lors d’un atelier d’échange d’expériences et des leçons apprises entre les écoles pilotes avec les responsables de ces 15 écoles pilotes de tout le pays ainsi que les différentes autorités de l’éducation. A cette occasion, il a mentionné que l’éducation en classe demeure nécessaire mais doit être mise en perspective et adaptée à certaines situations.
Il a ajouté que la coalition pour tous « Bafashebige », à travers ce projet, a initié les activités de renforcement des capacités des acteurs impliqués dans le domaine des solutions numériques à l’endroit des responsables et enseignants de 15 écoles pilotes, des directions provinciales de l’enseignement, Dpe, des directions communales de l’enseignement, Dce, des administratifs et des apprenants eux même.
Il a indiqué qu’au cours des activités organisées, qui sont centrées sur la formation, l’information et la sensibilisation sur l’importance des TIC dans le domaine de l’éducation ou des questions et réponses, des défis et recommandations ont été soulignés par les participants.
Jean Samandari a ajouté que l’atelier de ce vendredi a été une occasion propice d’échanger d’expériences entre les bénéficiaires de ces formations afin de dégager les stratégies et les mesures à initier afin de les suggérer aux responsables de l’éducation et autres intervenants pour la promotion de la digitalisation de l’éducation mais également pour la mise à l’échelle.
Il a demandé aux acteurs étatiques, aux organisations de la société civile et à la communauté locale de contribuer à la réussite de cette initiative. Signalons que ce projet est financé par l’Union européenne et le ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement par le biais de l’initiative BACKUP, mise en œuvre par le GIZ. N.B.
Burundi - Education
Clôture de la semaine mondiale de l’action pour l’éducation, édition 2022
Bujumbura, le 30 avril 2022 (Net Press) . Dans un point de presse animé par Jean Samandari, le représentant légal de la coalition pour tous « Bafashebige », ce vendredi 29 avril 2022, il a annoncé que le thème mondial de l’année 2022 est « Protéger l’éducation en situation d’urgence » et qu’au niveau de la coalition « Bafashebige », ils ont ajouté à ce thème un sous thème intitulé « Promouvoir les financements suffisants, durables, prévisibles, pour l’éducation en situation d’urgence ».
Jean Samandari a mentionné que cette semaine mondiale d’action pour l’éducation est organisée chaque année par la campagne mondiale pour l’éducation, avec le soutien de l’UNESCO, dans le but de sensibiliser sur l’importance de l’éducation pour le développement durable et dans les engagements pris par la communauté internationale pour atteindre l’objectif mondial pour l’éducation, édition 2030.
Il a ajouté qu’à la lumière des urgences majeures qui se produisent partout dans le monde et leurs impacts dévastateurs sur les droits de l’éducation, des millions de personnes les plus vulnérables, cette semaine mondiale d’action pour l’éducation 2022 est peut-être plus importante que jamais.
Jean Samandari a mentionné que cette semaine de sensibilisation fait un appel urgent aux Etats, aux dirigeants mondiaux et à la communauté internationale pour que tout le monde puisse garantir et atteindre les objectifs du développement durable qu’on s’est assigné, surtout dans le domaine de l’éducation.
Il renchérit qu’au Burundi, la stratégie du groupe de travail sur l’éducation en situation d’urgence a été initiée par le ministère ayant l’éducation dans ses attributions en 2012 et a pour mission de soutenir les filles et garçons en âge de scolarité de 3 à 18 ans affectés par la crise. Il a ajouté qu’il y a eu une mise sur pieds d’une plateforme nationale qui supervise les situations d’urgence et que même au niveau de la police, il y a une direction chargée de gérer les situations de crise, pour dire que le Burundi est déjà préparé.
Malgré cela, suite à des crises répétitives, le Burundi se trouve dans un contexte fragile, d’où plus d’1 million d’enfants et adolescents sont en situation d’urgence causées par les guerres, les réfugiés, la pandémie du covid-19, les maladies endémiques, les catastrophes naturelles, tout cela a une répercussion néfaste sur la scolarité des enfants.
Pour venir en aide à ces enfants victimes de la montée des eaux, la coalition « Bafashebige » a organisé une descente dans l’une des écoles d’urgence, celle du lycée communal de Kinyinya, en zone Rukaramu, dans la commune Mutimbuzi, de la province Bujumbura, à l’Ouest du pays, la semaine dernière. Le constat a été que les enfants sont hébergés dans des locaux d’une autre école et vivent dans des conditions déplorables.
Jean Samandari a terminé ses propos en reformulant des recommandations à l’endroit de toutes les parties prenantes pour contribuer afin d’atteindre l’objectif de protéger l’éducation en situation d’urgence. N.B.
Burundi – Sécurité – Anniversaire
Petit séminaire de Buta, 25 ans déjà !
Bururi, le 30 avril 2022 (Net Press) . C’était dans l’aube du 30 mai 1997 quand des rebelles du mouvement Cndd, encore au maquis, ont attaqué le petit séminaire de Buta, dans la province de Bururi, au Sud du pays. Ce mouvement, à travers son porte-parole de l’époque, feu Jérôme Ndiho, avait déclaré qu’il avait attaqué cet établissement scolaire car il constituait une cache d’armes.
Selon des informations qui ont circulé à l’époque, lors de l’attaque de ce séminaire, les assaillants demandaient aux Hutu de se séparer des Tutsi qu’il fallait éliminer physiquement. Les élèves hutu ont refusé cette injonction, ce qui a poussé les assaillants à tuer indistinctement une quarantaine de jeunes élèves, qui furent qualifiés plus tard de martyrs.
Celui qui était recteur de ce séminaire, l’abbé Zacharie Bukuru, a vu ses « enfants » mourir assassinés. A travers son livre « Les quarante jeunes martyrs de Buta (Burundi 1997), Frères à la vie, à la mort », il mentionne que « des séminaristes âgés de seize à vingt ans, sont assassinés d’une manière ignominieuse. Ils ont préféré mourir plutôt que de trahir leur idéal de fraternité ».
L’évêque du diocèse de Bururi de l’époque, Mgr. Bernard Bududira, avait apporté un démenti cinglant aux déclarations du mouvement rebelle Cndd et il gagné le pari car la thèse du mouvement rebelle fut rejetée jusqu’au niveau du Vatican qui a ouvert en 2019, une phase diocésaine d’un procès de canonisation au Burundi.
Il s’agit de deux missionnaires xavériens et une bénévole, tous de nationalité italienne, tués à Buyengero en 1995, un prêtre burundais tué à Gitega en 1972 et 40 jeunes séminaristes du séminaire catholique de Buta assassinés en 1997. Ils sont considérés comme des « héros », aux yeux de l’épiscopat actuel, présentés « comme un modèle unique qui inspire l’amour de la fraternité ». J.M.