Ruyigi, le 6 mai 2022 (Net Press). Il se prénomme Firmin, cet habitant de la colline Muhwazi, en commune de Nyabitsinda, dans la province de Ruyigi, à l’Est du pays. Il a été tué par son épouse par un coup de hache ce mardi 3 mai. Les violences conjugales seraient à l’origine de cet assassinat.
Selon nos informations, la victime accusait son épouse d’avoir été engrossée par une autre personne. En revanche, pour se faire venger, elle l’a tué par un coup de hache et il est mort sur le champ. Nous apprenons que pour fausser les enquêtes sur cet assassinat, la présumée auteure de ce meurtre a trainé le corps sans vie dans la rivière Nyakibingo. Elle est pour le moment entre les mains de la police du commissariat de Ruyigi pour une enquête préliminaire.
Dans la même rubrique sécuritaire, Claver Kantungeko, cet employé de la fondation Stam, a été enlevé et porté disparu ce lundi 2 mai au centre-ville de Ngozi, au Nord du pays. Sa famille biologique lance un cri d’alarme.
Selon nos sources, cet habitant du quartier Kinyami a été enlevé ce lundi, son épouse, perpétue Nizigiyimana, qui tentait ce mardi de demander la lumière sur son enlèvement au service national des renseignements en province de Ngozi, a été elle aussi la cible d’une arrestation et gardée à vue au cachot du commissariat provincial de la police de Ngozi. Sa famille biologique demande la lumière sur son cas d’enlèvement d’autant plus que Claver Kantungeko n’avait pas de conflit avec la loi. N.R.
Burundi – Politique - Confessions Religieuses
Vers la revue à la loupe du cadre organique des confessions religieuses !
Gitega, le 6 mai 2022 (Net Press). Le conseil des ministres tenu ce mercredi 5 mai a statué sur le Projet de loi portant modification de la loi n°1/35 du 31 décembre 2014, portant cadre organique des confessions religieuses, présenté par le ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique. Depuis la promulgation de la loi n°1/35 du 31 décembre 2014, portant cadre organique des confessions religieuses, il y a désormais l’exigence d’un certain niveau d’études élevé jusqu’au niveau de baccalauréat pour les dirigeants des confessions religieuses et des mouvements religieux, afin de garantir un meilleur leadership capable de bien orienter les fidèles, comme l’indique le secrétaire général et porte-parole du gouvernement, Prosper Ntahorwamiye.
Il rapporte que dans ce projet de lois, le ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique fait le constat que certaines églises, au lieu d’être des repères de la morale qui enseignent le bien et éviter le mal, deviennent plutôt des terrains de conflits et d’affrontements entre fidèles. Certains vont jusqu’à se rentrer dedans pendant le culte. Et d’ajouter que les raisons de ces querelles sont diverses, notamment la mésentente relative à la gestion des biens de l’église ou entre les organes dirigeants.
Certains organes dirigeants au sein des églises ne veulent pas quitter leurs fonctions après l’expiration de leur mandat, ce qui laisse penser que l’intention de ces organes n’est pas une bonne gestion mais plutôt une gestion qui tend vers des détournements et l’appropriation pure et simple des biens de l’Eglise. La situation conflictuelle dans certaines églises a fait que la police nationale du Burundi soit souvent interpellée pour aller assurer l’ordre dans les lieux de culte pour éviter des confrontations physiques.
En plus de ce contexte de trouble à l’ordre public causé par certaines églises, il s’observe la persistance des faits qui sont contraires à la loi n°1/35 du 31 décembre 2014, portant cadre organique des confessions religieuses, notamment les églises qui fonctionnent sans agrément, le trafic des photocopies des ordonnances ministérielles d’agrément ou la falsification des ordonnances d’agrément pour permettre aux églises non encore agréées d’organiser des cultes, l’implantation des églises sans respecter la distanciation exigée par la loi, des églises qui exercent leurs cultes dans des salles de classe, des cabarets, etc.
Il a également coté des églises qui ne remplissent pas les conditions minimales de salubrité et d’hygiène, des églises qui ne respectent pas les heures réglementaires d’exercice du culte ou qui font des tapages, troublant ainsi la quiétude de la population, des responsables des confessions religieuses qui abusent de leurs fidèles.
Prosper Ntahorwamiye a fait savoir que l’objectif du gouvernement du Burundi est d’établir l’ordre public, de faire respecter la loi, les bonnes mœurs, tout en garantissant les libertés publiques. Les confessions religieuses, étant des partenaires privilégiés dans l’organisation de la société, doivent, en plus de l’aspect spirituel, participer au développement du pays au même titre que les autres organisations tant nationales qu’internationales opérant au Burundi.
Prosper Ntahorwamiye dit que le conseil des ministres a approuvé les principales innovations apportées à la loi en vigueur qui concernent la suppression de l’Organe de Régulation et de Conciliation des Confessions Religieuses qui s’est révélé inefficace, la réglementation sur les jours, les heures et les lieux de culte tout en permettant aux fidèles de vaquer à leurs activités quotidiennes en vue de leur propre développement. Les confessions religieuses en quête d’agrément doivent disposer des lieux de culte décents, remplissant les conditions d’hygiène et construites en matériaux durables. L’exigence d’un certain niveau d’études élevé jusqu’au niveau de baccalauréat pour les dirigeants des confessions religieuses et des mouvements religieux, afin de garantir un meilleur leadership capable de bien orienter les fidèles, l’exigence, pour les confessions religieuses qui fonctionnent sous le régime réglementaire des églises-mères étrangères, de conclure un accord cadre avec le gouvernement du Burundi, sur l’exigence de la traçabilité des fonds en provenance des pays étrangers destinés au financement des confessions religieuses.
Après échanges et débats, le projet a été adopté avec comme recommandations de supprimer la disposition qui parle du poste de visionnaire et insérer une disposition qui prévoit la mise en place d’un Conseil doctrinaire dans les confessions religieuses qui le souhaitent mais qui ne fait pas partie des organes dirigeants.
Une autre recommandation est d’insérer une disposition qui précise que les organes dirigeants sont élus de façon démocratique et se distinguent des titres spirituels. Il faut prévoir des démembrements du Comité d’Arbitrage pour pouvoir régler les différends jusque dans les succursales si elles existent. Dans l’agrément des confessions religieuses, il faut prévoir un agrément provisoire et donner l’agrément définitif après s’être assuré que toutes les exigences ont été remplies. Il faut dissocier les responsabilités du Représentant Légal et du responsable du culte, préciser que le mandat des organes dirigeants est de 5 ans renouvelable.
Au lieu d’interdire un fidèle à appartenir à plusieurs confessions religieuses, il faut plutôt interdire à un fidèle d’appartenir aux organes dirigeants de plus d’une confession religieuse, insérer une disposition qui interdit à une personne de se considérer comme Dieu et qui interdit aussi de prêcher l’athéisme, prévoir une disposition qui autorise les pouvoirs publics d’organiser les élections lorsque les organes dirigeants des confessions religieuses refusent de le faire à la fin de leur mandat et sensibiliser les confessions religieuses qui exercent des activités lucratives à déclarer et payer l’impôt et taxe. N.R.
Burundi – Transport
Augmentation du tarif du ticket…les chauffeurs des bus grognent !
Bujumbura, le 6 mai 2022 (Net Press) . Selon les chauffeurs des bus basés sur les parkings Kanyosha, de Musaga et de Ruziba, le transport est pour le moment au ralenti suite au manque de carburant, surtout de marque gasoil. Ils disent que pour le moment, les minibus ont du carburant car ils consomment de l’essence. Cependant, préviennent-ils, cela est temporaire car pendant les weekends, ils ont du mal à s’approvisionner en carburant.
Ceux qui se déplacent à partir des quartiers du centre-ville ont de la chance car les bus desservent jusque dans ces localités. A contrario, ceux qui habitent dans les périphéries attendent de grands engins pour y arriver et quand ces derniers font défaut, la situation devient problématique car les habitants ne peuvent pas y aller à pieds.
Ils saluent tout de même la décision de fixer les nouveaux tarifs et les passagers qu’on a rencontrés sur ces parkings disent que le problème pour le moment n’est pas le prix fixé par l’Etat, mais de la disponibilité de ces bus de transport car même avant la fixation de nouveaux tarifs, ils payaient même les 2000 Fbu sous le nez et la barbe des forces de l’ordre et les bus s’arrêtaient en cours de chemin au lieu d’arriver sur les parkings habituels.
Ces passagers demandent au ministère en charge du transport de faire respecter la mesure et même de faire payer une amende aux récalcitrants. Et dans l’octroi du carburant, il faut privilégier les véhicules qui opèrent dans le transport en commun, insistent-ils.
Les chauffeurs des bus qui consomment le mazout demandent au ministère ayant le transport dans ses attributions de les doter d’au moins de trois stations du centre-ville qui fournissent du carburant uniquement à ces bus, pour éviter qu’ils travaillent un seul jour et restés garés pendant trois jours à la recherche du carburant alors qu’ils déplacent les fonctionnaires qui vont dans les quartiers périphériques. Quant aux nouveaux tarifs fixés par le ministère, ils disent que c’est satisfaisant, mais il faut que le carburant soit disponible.
Signalons que le ministre ayant le transport dans ses attributions sur la question de la rareté du carburant malgré la hausse de son prix, avait répondu que le problème du carburant ne se pose pas uniquement au Burundi, que c’est une question mondiale causée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine. N.B.
Burundi - Culture
Babel Buja sur le qui-vive de favoriser la mixité culturelle dans trois communes urbaines de Bujumbura mairie
Bujumbura, le 6 mai 2022 (Net Press) . Babel Bujumbura, en collaboration avec le collectif 129 h de France, Jewe Slam, l’institut Français du Burundi, un collectif dont l’objectif est de favoriser la mixité culturelle, lance un périple dans trois communes urbaines de Bujumbura pour s’adresser à toutes les personnes souhaitant découvrir les diversités tant culturelles qu’ artistiques, en mettant un accent particulier sur la sensibilisation de la population ciblée aux 4 objectifs de développement durable, pour refaire l’avenir de la jeunesse.
Dans une conférence tenue ce jeudi, le chargé de la communication de Babel Buja, a indiqué que ce périple dans trois communes urbaines, en l’occurrence Muha, Ntahangwa et Mukaza, aura pour objectif de mieux sensibiliser les populations aux 4 objectifs de développement durables en l’occurrence l’égalité de sexe, inégalité réduite, la bonne santé et bien-être, éducation de qualité dans l’optique d’informer le public sur ce qui se passe autour de lui et qui correspond aux problématiques que la communautés « Bujumburienne » rencontrent, surtout dans les quartiers périphériques et apporter sa pierre d’édifice pour l’avenir de la jeunesse. N.R.
Burundi – Rd Congo – Belgique – Politique
Le roi des Belges attendu en Rdc le mois prochain
Kinshasa, le 6 mai 2022 (Net Press) . Selon des informations concordantes confirmées par Kinshasa, le roi des Belges, Philippe et son épouse, la reine Mathilde, sont attendus dans la capitale congolaise, au cours d’une visite officielle du 7 au 13 juin prochain. Les mêmes informations indiquent que le couple royal sera accompagné par le premier ministre belge, Alexander de Croo et une délégation d’entrepreneurs.
Ce sera une première en dix ans et la Belgique estime que c’est un événement de premier plan. Signalons que c’est la quatrième tentative d’organiser ce voyage mais elle a toujours raté suite à des événements malheureux qui s’invitent. La première intention du roi des Belges était de se rendre à Kinshasa pour le 60ème anniversaire de l’indépendance de ce pays en 2020, dix ans après celle du roi Albert II.
Cette visite a été empêchée par la pandémie, puis récemment la guerre en Ukraine qui a obligé le roi des Belges à reporter ce voyage, initialement prévu au mois de mars dernier. Signalons qu’après Kinshasa, le roi des Belge fera également un déplacement au Katanga, à Lubumbashi et dans le Kivu, plus précisément à Bukavu, où une rencontre avec le docteur Denis Mukwege pourrait être programmée.
Du côté de Kinshasa, ce voyage marquera l’excellence des relations entre la Belgique et la Rdc. L’élection de Félix Tshisekedi à la tête de la Rdc a marqué le début d’un réchauffement diplomatique entre les deux pays. Rappelons qu’en 2020, le roi Philippe avait exprimé ses profonds regrets pour les actes de violence et de cruauté commis au Congo lors de l’époque coloniale. Parmi la délégation, il pourrait y avoir également le ministre chargé de la restitution du patrimoine congolais. J.M.
Burundi – Usa - Politique
Karine Jean-Pierre, femme noire et homosexuelle, devient porte-parole de la Maison Blanche
Washington, le 6 mai 2022 (Net Press). C’est un changement de visage à la Maison Blanche. Karine Jean-Pierre va devenir porte-parole de la présidence des États-Unis. Elle est la première femme noire, ouvertement homosexuelle, à accéder à ce poste, selon la Radio France internationale.
Selon la Rfi, Karine Jean-Pierre est née il y a 44 ans à la Martinique, de parents d’origine haïtienne. Elle est parfaitement francophone. Mais c’est bien aux États-Unis, où ses parents ont émigré quand elle avait 5 ans, qu’elle a fait sa vie. Elle explique volontiers que le parcours de sa famille est emblématique du rêve américain. Son père était chauffeur de taxi et sa mère soignante à domicile. Elle-même a fini par décrocher un diplôme de la prestigieuse université de Columbia, à New York, avant de devenir militante associative, puis politique.
Elle est mariée à une journaliste de la chaîne CNN et elles ont ensemble une fille. Elle connaît déjà bien le contact avec les médias. Elle a déjà assuré des conférences de presse quotidiennes à la Maison Blanche en tant que porte-parole adjointe. Elle succède à sa patronne Jen Psaki qui devrait prendre un poste sur une chaîne d’information proche des démocrates. N.R.