Bujumbura, le 1er juillet 2022 (Net Press) . Selon des informations qui parviennent à la rédaction, les méthodes de vols se perfectionnent au jour le jour dans la capitale économique suite à la pauvreté qui devient de plus en plus insupportable. Ce banditisme est enregistré dans le système de transport des citadins.
En effet, il y a trois jours, un véhicule qui fait le taxi a fait semblant d’assurer le transport de plusieurs personnes à la fois. C’est ainsi qu’une personne a recruté les gens, leur faisant croire qu’il ne reste qu’une seule place. Un homme crédule s’est approché de la voiture pour demander la direction qu’elle prend.
Son interlocuteur lui a rétorqué la question de savoir où il va et quand il a dévoilé le lieu de sa destination, l’autre lui a fait savoir qu’il doit payer un montant de 1.000 Fbu seulement. Trouvant qu’il s’agit d’un prix assez bas, l’homme est entré dans le taxi qui a démarré aussitôt. Quelques secondes après, les autres « voyageurs », en réalité des bandits, ont volé tout ce qu’il possédait.
Ils ont tenté de l’égorger et le prenant pour mort, ils l’ont jeté par terre. Il a pu être sauvé par des passants qui l’ont emmené dans une structure de santé de la capitale économique. Il est aujourd’hui hors de tout danger, mais il conseille, par voie des réseaux sociaux, à ceux qui veulent se déplacer de faire attention car de nos jours, les bandits ont découvert des méthodes plus sophistiquées pour vols. J.M.
Burundi – Administration
Avancement de grade suite au 60ème anniversaire de l’indépendance du Burundi
Gitega, le 1er juillet 2022 (Net Press) . Le président de la République a signé un décret ce 1er juillet 2022 portant nomination des officiers à de grades supérieurs. L’on saura que chaque année, lors des périodes comme celle-ci, il y a toujours avancement de grades. Le décret précise les noms, prénoms et matricules des heureux élus.
Selon le décret, ils ont été nommés au grade de lieutenant général à la date du 1er juillet 2022 le général major Habimana Jean Paul, SS0372 de matricule. Il a été également nommé à ce grade le général major Ntigurirwa Silas, SS 0017 de matricule. Ces deux viennent d’intégrer le cercle très restreint des officiers supérieurs de ce pays.
Le même décret porte également nomination de deux généraux au grade de général major à la date du 1er juillet 2022. Il s’agit du général de brigade Nduwayo Venuste, SS 0211 de matricule et du général de brigade Irambona Télésphore SS0035 de la matricule. Le ministre de la défense et des anciens combattants est chargé de mettre en exécution ce décret. D.N.
Burundi – Politique
Spécial 60ème anniversaire de l’indépendance du Burundi
Fête de l’indépendance : l’église catholique interpelle !
Bujumbura, le 1er juillet 2022 (Net Press) . Comme tout le monde le sait, le 1er juillet de chaque année, le Burundi commémore l’acquisition de l’indépendance même si les conditions d’accès à la souveraineté étaient des plus douloureuses. L’on citerait notamment l’absence du héros de l’indépendance, le prince Louis Rwagasore, assassiné neuf mois plus tôt, le 13 octobre 1961.
Depuis, le Burundi est dirigé par les nationaux et il a connu des hauts et des bas, notamment des divisions ethniques qui ont endeuillé le pays à plusieurs reprises. Même en matière économique, le Burundi a encore du pain sur la planche pour relever le défi car au 1er juillet 1962, le franc burundais équivalait à un franc belge, ce qui n’est plus vérifié aujourd’hui au regard de l’inflation de notre monnaie.
Soixante ans plus tard, les Burundais doivent évaluer le pas franchi. Ils doivent également fêter, raison pour laquelle le pays a invité des amis pour se joindre à lui à cette date précise. Les invités de marque sont notamment le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, le président de Zanzibar et non la présidente Samia Suluhu Hassan comme indiqué dans la dépêche d’hier.
L’on notera aussi le vice premier ministre ougandais, des délégations du Rwanda, de la Rd Congo, du Niger, de la Tanzanie, du royaume de Belgique, du Kenya, de la présence du secrétaire général de la communauté de l’Afrique de l’Est, de l’Union européenne représentée par l’ancien ambassadeur de Belgique au Burundi, Bernard Quintin.
D’autres délégations sont venues de l’Inde, de l’Arabie Saoudite, du Zimbabwe, de l’Afrique du Sud, du Bangladesh, de Cuba, du Qatar, de l’Ethiopie et de l’Egypte. Il a interpellé quelques invités pour saluer la population burundaise. C’est le cas du président de Zanzibar, de représentant spécial du royaume de Belgique et du président centrafricain Touadera.
La prière
Toute activité officielle de notre pays commence par une prière, conformément à la constitution du 7 juin 2018. C’est le vicaire général de l’archidiocèse de Bujumbura, Mgr. Anatole Rugerinyange, qui présidait les cérémonies de prière. Il a fait savoir que le Burundi a connu un passé qui déchante et a interpellé le peuple burundais et les autorités d’en découdre avec les événements du passé pour construire un Burundi meilleur.
Selon ce prélat de l’église catholique romaine, depuis l’indépendance, le Burundi a été endeuillé par toutes formes de divisions qui ont occasionné des guerres cycliques, l’exil, des massacres à grande échelle, la pauvreté, l’assassinat du père de l’indépendance, le prince Louis Rwagasore, le héros de la démocratie, le président Melchior Ndadaye, le président Ntaryamira, etc.
Mgr. Anatole Rugerinyange a interpellé les Burundais à transcender les erreurs du passé et au président de la République dont le régime est axé sur un Etat laborieux, ainsi qu’aux parents, de faire un coup de pousse pour acheminer le Burundi vers la prospérité. Mais un événement inattendu a détourné l’attention de ceux qui priaient.
De l’insubordination autour de la fête de l’indépendance
Au moment où l’on était en pleine cérémonie de prière organisée à cet effet, les militaires parachutistes ont sauté manu militari de l’hélicoptère. La majorité des invités, la population qui était sur place ont été agacés par ce saut inattendu. L’hymne national qui était prévu après les cérémonies de prière a été perturbé.
Des invités constitués par de hauts gradés de la République, la population n’avaient pas cru à leurs propres yeux. Les cérémonies de prière ont été abandonnées pour assister au saut des parachutistes. Des observateurs ont dénoncé l’insubordination autour de cet événement d’envergure nationale, d’autant plus que même l’année dernière, ce manquement avait été observé.
La fête de l’indépendance : des particularités
Le stade Intwari a accueilli les cérémonies du 60ème anniversaire de l’indépendance du Burundi. Des particularités autour de l’événement ont sauté aux yeux de tout le monde. L’absence de défilés des fonctionnaires de l’Etat et des organisations privées. Seules les personnes âgées de 60 ans, donc nées lors de l’indépendance, les militaires et les policiers ont eu droit au chapitre du défilé.
Les cérémonies étaient également agrémentées par des danses folkloriques, en l’occurrence les Bene Ntare, les majorettes. Il y avait aussi la presse étrangère, une particularité du régime Ndayishimiye qui a été saluée par bon nombre d’invités et de curieux qui étaient sur place. Il y avait la presse de Zanzibar, de la Tanzanie, de la Centrafrique et la presse occidentale.
Le président de la République plaide pour une coopération gagnant-gagnant entre les partenaires économiques du Burundi
Prenant le discours, à cette occasion, le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye, a plaidé pour une coopération gagnant–gagnant entre le Burundi et ses partenaires économiques, allusion faite au Burundi post indépendant où les institutions de la banque mondiale, de l’Union Européenne, etc, ont inondé une bagatelle somme d’argent sur le Burundi.
Selon le président de la République, ces fonds n’ont fait de réalisations remarquables et a dit que le Burundi n’a pas besoin d’appui direct, mais des partenaires économiques qui coopèrent avec le pays car, selon le numéro un burundais, le Burundi a des potentialités à s’auto-développer et regorge des ressources naturelles, la fertilité du sol et a demandé aux partenaires économiques et multilatéraux de contribuer au développement du pays.
Le président Ndayishimiye s’est inscrit en faux contre la fuite des cerveaux vers le monde occidental. Il compare cette fuite à une femme mariée illégalement et demande aux Occidentaux, soit de payer « la dot », soit de remettre cette intelligentsia pour la prospérité du pays car, selon lui, « ils ont fait leurs études grâce aux contribuables burundais ».
Le président Kenyan primé par Gitega !
En marge de la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance du Burundi, le président burundais a primé le président kenyan, Uhuru Kenyatta, une personnalité africaine amie du Burundi qui a été au chevet de notre pays lors de la crise politico–sécuritaire depuis le mois d’avril de l’année 2015.
Pour le président Evariste Ndayishimiye, son homologue kenyan qui assurait la présidence de l’Union africaine au moment des faits, a plaidé auprès de l’Union européenne pour la levée des sanctions et la reprise de la coopération entre l’Union et le Burundi.
Cependant, des diplomates occidentaux accrédités au Burundi, avec comme chef de délégation de l’Union européenne, Claude Bochou, ont été primés par le président de la République pour avoir effectué des rapprochements entre l’Union européenne et le Burundi, ce qui a abouti à la levée des sanctions de cette dernière.
Une autre personnalité à avoir été primée a été l’actuelle ambassadrice des Etats –Unis au Burundi, Melanie Harris, pour avoir effectué des rapprochements entre Gitega et Washington en faveur de la levée des sanctions à l’endroit du Burundi et la reprise de la coopération économique entre les deux pays.
Il convient enfin de mentionner que des compatriotes ont été primés, que ce soit dans les corps de défense et de sécurité, des personnalités présentées par le chef de l’Etat comme ayant fourni des efforts exceptionnels dans des domaines dont ils avaient la charge. Il leur a été décoré avant de leur remettre des enveloppes. J.M./N.R.