Bujumbura, le 7 juillet 2022 (Net Press) . Deux corps sans vie des prénommés Gaby et Mélissa ont été découverts dans la matinée de ce jeudi, 7 juillet, à la 8ème avenue, au quartier Gikizi, daans la zone de Kamenge, en commune urbaine de Ntahangwa, au Nord de la capitale économique Bujumbura.
Selon des informations sur place, tout a commencé vers lundi le 4 juillet à 16 heures, quand la jeune fille Melissa a demandé une clé à sa mère pour faire l’hygiène dans la maison jumelée à la maison principale. Arrivée sur le lieu, la jeune fille à l’âge angélique aurait téléphoné à son amie Gabby pour l’aider à faire les travaux d’hygiène. Par la suite, pour des raisons non encore connues, les deux jeunes filles se sont enfermées dans cette maison.
Selon les mêmes sources, les deux jeunes filles étaient introuvables dans la zone de Kamenge et leurs familles biologiques privilégiaient la piste d’un enlèvement et d’une disparition mystérieuse. Dans la matinée de ce jeudi, les voisins et les curieux ont été alertés par une odeur nauséabonde, avant de défoncer la porte de cette maison, deux corps sans vie en décomposition y ont été découverts. L’entourage privilégie la piste que la mort de ces deux jeunes filles serait liée à des pratiques de sorcellerie.
Les deux corps sans vie ont été transférés par la police de protection civile dans l’une des morgues des établissements sanitaires de Bujumbura. Des enquêtes sont en cours pour connaître les véritables mobiles du décès des deux fillettes. N.R.
Burundi – Sécurité
Un incendie se déclare dans la zone de Buyenzi
Bujumbura, le 7 juillet 2022 (Net Press). Des informations concordantes en provenance de la zone de Buyenzi, dans la commune urbaine de Mukaza, de la capitale économique Bujumbura, indiquent qu’un incendie s’est déclaré ce matin dans trois maisons commerciales situées à la 14ème avenue, n° 2. Un court-circuit intervenu dans des files de la régie de distribution de l’eau et de l’électricité, Regideso, serait à l’origine de cet accident.
D’autres soupçonnent une surintensité de l’électricité car il y avait eu coupure de courant électrique avant que l’incendie ne se déclare. Ils sont pour le moment fâchés contre la Regideso même s’ils n’ont pas de preuves tangibles de l’origine de l’incendie. J.M.
Burundi – Politique
Evelyne Butoyi quitte ses fonctions de porte-parole du président de la République
Gitega, le 7 juillet 2022 (Net Press). Nous apprenons qu’Alain Diomède Nzeyimana, jusqu’ici porte-parole adjoint du président de la République, Evariste Ndayishimiye, vient d’être nommé par décret n° 100/082 du 7 juillet 2022 chef de bureau chargé de l’information et de la communication à la présidence de la République et du porte-parolat du président.
Le même décret précise qu’est nommée chef de bureau adjoint chargé de l’information, de la communication et du porte-parolat du président de la République, Mme Doriane Munezero. Le décret termine par une formule d’usage comme quoi toutes les dispositions antérieures contraires au présent décret sont abrogées et qu’il entre en vigueur le jour de sa signature. D.N.
Burundi – Rd Congo – Rapatriement
Plus de 250 Burundais réfugiés en République démocratique du Congo rapatriés
Bujumbura, le 7 juillet 2022 (Net Press). Nous apprenons que 251 Burundais qui étaient réfugiés en République démocratique du Congo, plus précisément au camp de Mulongwe, situé sur le territoire de Fizi, en province du Sud-Kivu, à l’Est de notre grand voisin, ont décidé de rentrer au pays ce mercredi 6 juillet.
Selon nos informations, plusieurs raisons sont à l’origine de la mesure qu’ils ont prise de rentrer. Certains disent qu’ils sont violés quand ils vont chercher des bois de chauffage au moment où d’autres se plaignent du harcèlement dont ils sont victimes de la part des rebelles Mai Mai. D’autres enfin disent qu’il y a insuffisance de l’assistance alimentaire.
L’on saura que depuis la crise politico-sécuritaire déclenchée en avril 2015, plusieurs compatriotes ont fui le pays, les uns vers les pays limitrophes, dont la République démocratique du Congo. Ce pays héberge jusqu’à ce jour plus ou moins 40.000 réfugiés burundais, derrière la Tanzanie et le Rwanda. Ch.N.
Burundi – Travail
Les retraités en colère pour manque de leurs pécules
Bujumbura, le 7 juillet 2022 (Net Press) . Des informations en provenance des retraités indiquent que jusqu’à présent, ils n’ont pas encore perçu leurs modiques sommes alors qu’ils en le droit à chaque fin du mois. Quand ils se présentent dans leurs banques respectives, ils sont informés que l’institut national de sécurité social, Inss, n’a pas encore viré leur argent.
Cette information a été confirmée par des sources proches de la banque de crédit de Bujumbura, Bcb, qui avait par ailleurs demandé à ses partenaires de virer de l’argent pour leurs employés et ou retraités au plus tard le 28 juin dernier du fait qu’elle allait procéder à l’inventaire jusqu’à la date du 4 juillet.
Du fait qu’ils perçoivent très peu d’argent, ces retraités s’étaient entendus avec leurs banques de leur accorder de l’argent en guise de découvert quitte à le payer moyennant le montant dudit institut de sécurité social. Pour le moment, ces retraités sont aux abois car les banques calculent déjà les intérêts de retard.
Aux dernières nouvelles, nous avons appris, de la part des mêmes sources, que le virement de l’Inss est finalement parvenu à la banque ce 7 juillet et que les ayant-droits doivent être servis le plus rapidement possible. J.M.
Burundi - Education
La coalition « Bafashebige » sur le qui-vive de refaire l’éducation inclusive burundaise
Bujumbura, le 7 juillet 2022 (Net Press) . La coalition « Bafashebige » a organisé ce jeudi un atelier consacré au partage des études menées sur l’analyse des suivis des dépenses publiques allouées à l’éducation et sur le niveau d’implication des organisations de la société civile dans l’élaboration, de dialogue et le suivi des politiques éducatives, pour plaider à promouvoir une éducation inclusive et équitable de qualité et un apprentissage tout au long de la vie.
Pour le président de la coalition « Bafashebige », le député Jean Samandari, cette coalition souhaite contribuer à l’amélioration de l’éducation inclusive par la mise en place des données réelles et actualisées qui pourront éclairer les décideurs dans la prise de décision pour la promotion d’une éducation pour tous.
Ce haut gradé de cette coalition porte sur l’analyse du budget alloué à l’éducation qui est suffisant par rapport aux engagements internationaux qui gravitent autour de 20%. Il dit également que des défis ne manquent pas et estime qu’une bonne partie du budget alloué à l’éducation est affectée au payement de salaires et que le budget d’investissement dans ce secteur reste faible, 1,6%, couplé du manque d’infrastructures scolaires, de bancs-pupitres, ainsi qu’un manque d’outils pédagogiques.
Jean Samandari, le président de cette coalition, demande la mise en place d’un fond spécial alloué à l’éducation, le financement de l’éducation par ressources naturelles, impliquer la diaspora sur la contribution de financement de l’éducation, stimuler les financements externes par la mobilisation des bailleurs de fonds, prioriser les dépenses liées à l’éducation professionnelle et technique, la mise sur place des cantines scolaires, l’implication des organisations de la société civile unie comme un seul homme pour la promotion du système éducatif burundais. N.R.
Burundi – Rdc – Rwanda – Sécurité
« Tshisekedi et Kagame s’accordent sur un cessez-le-feu, selon le président angolais », dixit Rfi
Luanda, le 7 juillet 2022 (Net Press) . Alors que Kinshasa et Kigali étaient à couteaux tirés, les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame ont entamé un « processus de désescalade ». Le président angolais Joao Lourenço, organisateur d’un sommet tripartite à Luanda, a annoncé, mercredi 6 juillet, que les deux chefs d’Etat sont parvenus à un accord de cessez-le-feu. Ce qui pourrait apaiser les tensions au Nord-Kivu, frappé par les violences du conflit entre les armées congolaises et les rebelles rwandais du M23.
Les présidents Paul Kagame et Félix Tshisekedi ont décidé d’un cessez-le-feu immédiat, selon le président angolais Joao Lourenço. Pour se rassurer de son respect, un mécanisme d’observation ad hoc sera mis en place, dirigé par un officier angolais. Ce dernier viendra s’ajouter au mécanisme conjoint de vérification élargi de la Conférence internationale sur la région des grands lacs (Cirgl), dont l’efficacité est questionnée par les deux parties.
Cependant, le chemin de la désescalade sera long et graduel, tempère une source de la présidence congolaise, selon le correspondant de Rfi à Kalemie. Il se fera surtout par le canal de la commission mixte entre la Rdc- Rwanda dans le but de restaurer la confiance entre les deux pays. Dans son ancienne configuration, ce cadre aujourd’hui en sommeil, permettant aux dirigeants des deux pays de discuter de plusieurs questions bilatérales, dont la sécurité, le commerce, ou encore la migration.
Le document n’a pas été diffusé mais, d’après la présidence congolaise, les parties ont décidé d’adopter un « processus de désescalade ». Selon Kinshasa, cette feuille de route note la « volonté de normalisation des relations diplomatiques entre Kinshasa et Kigali » et prévoit « la cessation immédiate des hostilités », « le retrait immédiat et sans condition du M23 de ses positions au Congo ». Dans leurs discussions ce mercredi, les trois chefs d’Etat ont non seulement parlé du M23, mais aussi de l’exploitation des ressources minières de la Rdc. Le document le précise également que « toute exploitation des ressources naturelles doit se faire dans le strict respect de la souveraineté des Etats ».
« Petits pas », mais les problèmes de fond loin d’être réglés
Mais avant de parvenir à tous ces objectifs, nul doute qu’il faudra du temps. « Cette réunion est une avancée, même à petit pas », confie un participant. Car les problèmes de fond sont loin d’être réglés. Kinshasa espérait que Kigali reconnaîtrait, par exemple, son soutien au M23. En tout cas, sur le terrain, les combats continuent avec, lundi encore, des affrontements entre rebelles et l’armée congolaise dans le Nord-Kivu. Les autorités congolaises et rwandaises poursuivront les échanges le 12 juillet, toujours à Luanda, dont le gouvernement reste donc le médiateur de la crise. Kinshasa attend toujours le retrait des combattants du M23 des positions conquises récemment, comme la cité frontalière de Bunagana. D.N.
Burundi – Burkina Faso – Politique – Justice
« La Côte d’Ivoire confirme la visite prochaine de Blaise Compaore au Burkina Faso », selon Rfi
Ouagadougou, le 7 juillet 2022 (Net Press) . Alors que les nouvelles de l’arrivée de Blaise Compaoré au Burkina Faso dans les prochains jours circulaient depuis lundi, Abidjan l’a confirmé officiellement mercredi 6 juillet à Ouagadougou. Vivant en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014, l’ancien président doit participer à une rencontre avec les anciens chefs d’Etat burkinabé, sous l’égide du régime de transition, dans le cadre d’un processus de réconciliation.
Jamais depuis son renversement par une insurrection populaire en 2014, Blaise Compaoré n’a remis les pieds au Burkina. Il y a huit ans, le président déchu a été accueilli à Abidjan par Alassane Ouattara, qui lui a octroyé la nationalité ivoirienne. Ces dernières années, plusieurs délégations missionnées par l’exécutif burkinabé, se sont succédé à Abidjan pour étudier les possibilités de faire revenir Blaise Compaoré dans son pays, dans le cadre de la réconciliation. Mais le procès de l’assassinat de l’ancien leader Thomas Sankara, puis le putsch qui a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré en janvier, ont interrompu la démarche. Celle-ci a été finalement relancée par la junte.
Fin juin, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a dépêché l’ancien chef de l’Etat Jean-Baptiste Ouedraogo à Abidjan, dans une démarche qui semble donc sur le point d’aboutir, a confirmé le porte-parole du gouvernement ivoirien. Amadou Coulibaly, à l’issue du Conseil des ministres de ce mercredi, au correspondant de Rfi à Abidjan. « A la suite des contacts que le président du Burkina, le chef de l’Etat qui dirige la transition, a eus avec la Côte d’Ivoire, les dispositions sont en train d’être prises afin de permettre au président Compaoré de participer au processus de réconciliation qui est engagé dans son pays. Le porte-parole du gouvernement ivoirien confirme qu’ « il y aura une rencontre avec tous les anciens présidents burkinabé, dont Blaise Compaoré », mais dit ne pas connaître la date.
Son retour est une volonté politique
Mais son retour est le fruit d’une véritable volonté politique de la présidence. La requête était ancienne. Depuis des années, les partisans de Blaise Compaoré demandaient le retour des exilés, afin de permettre une réconciliation nationale. Mercredi, le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo, a annoncé la tenue d’une rencontre entre anciens chefs d’Etat burkinabé, dont Blaise Compaoré, d’ici la fin de semaine.
« Le président Damiba comprend que l’ensemble des Burkinabé souhaitent une réconciliation nationale pour qu’ensemble et unis, nous puissions faire face aux groupes terroristes », explique l’ex-chef de file de l’opposition et président du Congrès pour la démocratie et le progrès, le parti de l’ancien président.
Une grâce présidentielle au sujet du procès Sankara ?
En avril, Blaise Compaoré a été condamné en son absence à la prison à vie, lors du procès de l’assassinat de Thomas Sankara. Les avocats de la famille Sankara ont appelé ce mercredi les autorités burkinabé à l’arrêter à sa descente d’avion. Dans le cadre de la réconciliation, on peut recourir à des dérogations, explique Lassané Sawadogo, secrétaire exécutif du Mouvement du peuple pour le progrès. Mais pour cela, il y a des procédures à diligenter, sans quoi ce retour serait contre-productif.
Parmi ces procédures, une grâce présidentielle. Pour Guy Hervé Kam, avocat des parties civiles dans le procès de l’assassinat de Thomas Sankara, cette solution « serait un défi à la justice », et montrerait que « le régime putschiste se sert de l’alibi terroriste pour forcer une réconciliation amnésie ».
Selon la loi donc, Blaise Compaoré devrait être arrêté dès son arrivée sur le territoire burkinabé comme le rappelle Maître Ambroise Farama, avocat des parties civiles, ou alors cela signifierait « la faillite de notre système judiciaire ». Ces dernières années, Ouagadougou a demandé l’extradition de Blaise Compaoré. Ce que la Côte d’Ivoire a toujours refusé au motif qu’elle n’extrade pas ses ressortissants. Ce voyage de quelques jours peut donc laisser entendre que le protecteur de Blaise Compaoré a reçu des gages sur ce point de la part d’Ouagadougou. Ch.N.