Gitega, le 30 juillet 2022 (Net Press) . Nous apprenons que l’administration provinciale de Gitega, capitale politique située au Centre du pays, a saisi hier plus de 130 litres de carburant, composé de mazout et d’essence, chez un policier du nom de Térence Vyankandondera, qui le vendait chez lui dans la commune de Makebuko.
Selon nos informations, ce policier a trouvé ce carburant dans la capitale économique Bujumbura, qu’il a acheté au moyen des bidons pour le reverser dans des bouteilles de l’eau minérale fabriquée dans ce pays, du nom de Kinju. Ce policier est pour le moment entre les mains de la police et une opinion indique que de tels cas sont à l’origine des spéculations de tous genres dans le commerce du carburant.
L’on se rappellera que quand des policiers aperçoivent des stations qui distribuent du carburant, ils abandonnent leurs rôles de forces de l’ordre et spéculent parmi les clients. Soit ils demandent de l’argent à un tel pour qu’ils avancent son véhicule, soit ils mentent que c’est du carburant pour son commandant, ce qui gêne la distribution de cet or noir.
Rappelons que le Burundi vient de passer plus de 4 mois dans la pénurie de carburant. Dans un premier temps, l’on évoquait le chargement à Dar es Salam qui a tardé, ensuite on a parlé du manque de devises avant de pointer du doigt la crise de l’invasion de l’Ukraine par la Russie comme étant des causes de la pénurie du carburant. J.M.
Burundi - Economie
La rareté du carburant : des spéculations !
Bujumbura, le 30 juillet 2022 (Net Press) . Le carburant est devenu rare dans le pays agrandi par le monarque Ntare Rugamba. Des autorités évoquent la guerre en Ukraine, la hausse du prix du baril, etc. En micro baladeur au nord de la capitale économique, des citoyens parlent de la rareté de cet or noir causée par des spéculations qui inquiètent.
Nous sommes dans les quartiers de Mutakura et et Cibitoke, dans les circonscriptions appelées communément « Kurya Kanyoni ». Il s’observe des passagers qui font la queue à la recherche du bus de transport en commun, mais en vain. Des chauffeurs des taxis voitures profitent de cette situation qui déchante pour revoir à la hausse le prix du ticket de transport urbain. Des habitants de cette circonscription qui partent au centre-ville dans les différentes cérémonies sont obligés de payer par contrainte une somme de cinq mille francs par tête pour une voiture qui embarque 4 personnes à bord.
Les chauffeurs de ces taxi-voitures expliquent que la rareté de l’or noir à la pompe occasionne des spéculations, ce qui engendre la hausse du carburant au marché noir. Un chauffeur qui a décliné son identité déplore qu’avoir du carburant est devenu un casse-tête, il fait allusion qu’un bidon d’essence coûte 170.000 Fbu et martèle que le bât blesse au sommet de la République qui ne parvient pas à trouver une solution face à ce manque de ce produit de première nécessité, en mettant un accent particulier de constituer un stock stratégique en carburant.
Nous sommes dans le quartier 2 de la zone Ngagara, en commune urbaine de Ntahangwa, aux stations interpetrol. Aucune goute d’essence ne tombe et des files d’attentes du carburant sautent aux yeux de tout le monde. Toujours dans la même circonscription administrative, notamment à la station Engen située tout près de l’église « Bon Berger » et non loin de la permanence du parti aux affaires, Cndd-Fdd et la station Mogas, dans un endroit appelé communément « Cotebu », ces stations sont vides d’essence.
Et une rareté qui fait peur !
D’autres curieux parlent « d’une rareté du carburant qui fait peur » et surtout cet été où les fêtes sont nombreuses. Cela occasionne la flambée du ticket de transport et des produits de première nécessité. Ils demandent au gouvernement de Gitega de trouver une solution à cette rareté, en créant un stock stratégique de carburant et subventionner cet or noir pour la survie de « ce pays pauvre de la planète et le bien-être de sa population ».
Burundi – Justice
Vers le licenciement de plus de 35 juges dans notre pays pour cause de corruption
Ngozi, le 30 juillet 2022 (Net Press). Le conseil supérieur de la magistrature vient de se réunir pendant deux jours dans la province de Ngozi, au Nord du pays, sous la houlette du chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye, qui est en même temps président de ce conseil comme le reconnaît la constitution de ce pays.
Au terme de la rencontre, le président Ndayishimiye a fait savoir que plus de 35 parmi les magistrats doivent quitter leurs fonctions car ils sont accusés de corruption. Il a renchéri qu’ils ternissent l’image de la justice burundaise au moment où, selon lui, quand il n’y a pas de justice, il n’y a pas de paix. Quand il n’y a pas de justice, il n’y a pas de développement. D.N.
Burundi - Justice
Un journaliste dans les geôles de la prison centrale de Mpimba pour avoir réclamé son salaire
Bujumbura, le 30 juillet 2022 (Net Press) . Il s’appelle Joël Bararunyeretse, ce journaliste reporter du magazine « Zen Planet ». Il a été auditionné par le parquet de la République près le tribunal de grande instance de Mukaza en date du 28 juillet 2022 avant d’être transféré à la prison centrale de Mpimba. Il réclamait des arriérés de salaire de quatre mois.
Selon nos sources, l’affaire remonte au mois de mars dernier, quand le pauvre journaliste ne percevait plus de son salaire pour des raisons que son employeur Gentille Fanny Nahimana, directrice du Magazine « Zen Planet » n’explique pas. Vivant dans la précarité mêlée de son surendettement, Joël Bararunyeretse opta pour confisquer les matériels de reportage en guise de la réclamation de 4 mois de salaires.
Contre toute attente, le journaliste Joël Bararunyeretse a été arrêté et auditionné par le parquet de Mukaza avant d’être transféré à la prison centrale de Mpimba. Selon de informations concordantes, il vient d’y séjourner pendant plus d’une semaine. N.R.
Burundi – Politique
Quand le tweet du ministère devient une propriété privée d’un ministre
Bujumbura, le 30 juillet 2022 (Net Press) . Le ministre des affaires étrangères et de la coopération au développement, Albert Shingiro, a reçu en audience M. Saula Sucu, chauffeur à l’ambassade du Burundi à Washington DC. Cet homme vient de passer 20 ans au service et avait toujours exprimé le besoin de visiter le Burundi.
Selon les mêmes informations, le ministre Shingiro l’a remercié pour sa fidélité et son dévouement. Une certaine opinion trouve cependant que l’audience d’un chauffeur n’a rien d’information en soi. Mais que l’on utilise le tweet du ministère, normalement réservé aux activités diplomatiques, - le ministère est en réalité la fenêtre du pays – voici ce qui attire l’attention du lecteur. L’on informe sur les activités des ambassadeurs, des ministres des affaires étrangères ou d’autres personnalités reçues par le ministre de tutelle.
Pour le cas précis, la même opinion indique qu’il s’agit d’une affaire privée et que le ministre Shingiro devrait publier sur son tweet personnel et non celui de son ministère. La même opinion demande aux autorités, désignées par décrets ou sous mandats, de ne pas entretenir une confusion entre un moyen de communication privé et celui de l’Etat. Ch.N.
Burundi – Onu – Trafic d’Etres Humains
Le secrétaire général de l’Onu s’exprime…
New York, le 30 juillet 2022 (Net Press) . Le 30 juillet de chaque année, le monde entier célèbre la journée mondiale dédiée à la lutte contre la traite d’êtres humains. Dans notre pays, des personnalités différentes, dont celles des Etats-Unis d’Amérique, se sont félicitées d’un pas de géant franchi par le Burundi dans la lutte contre le trafic des êtres humains.
Signalons que dans notre pays, des femmes et des filles avaient l’habitude d’être envoyées dans des monarchies pétrodollars. Au niveau mondial, le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a diffusé un message à cette occasion et une copie du message est parvenue à la rédaction. Nous proposons son entièreté à nos lecteurs.
« La traite d’êtres humains est un crime ignoble et un assaut en règle contre les droits, la sûreté et la dignité de chacun.
« Le problème, hélas, ne cesse de s’aggraver, en particulier pour les femmes et les filles, qui constituent la majorité des victimes de la traite détectées dans le monde.
« Des millions de personnes se retrouvent démunies, isolées et exposées à cause des conflits, des déplacements forcés, des changements climatiques, des inégalités et de la pauvreté.
« Du fait de la pandémie de COVID-19, des enfants et des jeunes, séparés de leurs amis et de leurs camarades, passent plus de temps seuls et en ligne.
« Les trafiquants d’êtres humains tirent profit de ces fragilités au moyen de technologies avancées pour repérer, suivre, contrôler et exploiter les victimes.
« Par les plateformes en ligne, ils leurrent et appâtent les personnes à l’aide de fausses promesses. Par le dark Web, ils diffusent, en masquant leur identité, des contenus ignobles, dont ceux d’exploitation sexuelle des enfants. Et par la technologie, des usagers peuvent secrètement demander des contenus de plus en plus dangereux et dégradants alimentant la traite.
« Mais comme nous le rappelle le thème en 2022 de la Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains, « Usages et mésusages de la technologie », celle-ci peut contribuer à la traite, tout en aidant foncièrement à la combattre.
« Les gouvernements, les régulateurs, les entreprises et la société civile doivent s’unir et investir dans des politiques, des lois et des technologies pour identifier et aider les victimes, repérer et punir les coupables et garantir un Internet sûr, ouvert et sécurisé pour tous.
« Au Sommet de l’avenir de 2023, j’ai proposé un Pacte numérique mondial pour rallier le monde autour de la nécessité d’instaurer une bonne gouvernance dans l’espace numérique.
« En ce jour important, je demande au monde entier d’accorder à cette question l’attention qu’elle mérite, d’agir et de s’employer à mettre fin, une fois pour toutes, au fléau de la traite. » J.M.
Burundi – Gabon – Justice
« Une nouvelle série de mises en examen cible 4 autres enfants d’Omar Bongo en France », dixit Rfi
Paris, le 30 juillet 2022 (Net Press) . En France, la justice a mis en examen 4 enfants de l’ancien président gabonais, Omar Bongo, entre ce mois-ci et le mois dernier, dans le dossier dit des « biens mal acquis ». Ils sont poursuivis pour recel de détournement de fonds publics, corruption active et passive, blanchiment et abus de biens sociaux. Au total, au moins 8 des 54 enfants de l’ancien chef d’Etat sont poursuivis dans le cadre de cette information judiciaire ouverte en France.
Parmi les 4 nouveaux mis en examen dans cette affaire, figurent notamment Pascaline Bongo, 66 ans, qui a été la directrice de cabinet de son père, et Omar Denis Junior Bongo, 28 ans, qui est aussi le petit-fils du président congolais Denis Sassou-Nguesso. La justice soupçonne ces 4 enfants d’Omar Bongo d’avoir « sciemment » bénéficié d’un patrimoine immobilier frauduleusement constituée en France par leur père.
L’ensemble de ces biens a récemment été évalué par la justice à au moins 85 millions d’euros. Plus tôt dans l’année, le juge financier a déjà mis en examen 4 autres enfants de l’ancien chef de l’Etat… qui a dirigé le Gabon de 1967 à 2009. Tous ont nié être au courant du caractère présumé frauduleux de cette fortune. Dans un arrêt rendu en février, la cour d’appel de Paris a estimé que la fortune de la famille Bongo « provient de l’argent issu de détournements de fonds publics ».
Outre les enfants d’Omar Bongo et le groupe BNP Paribas, 14 personnes physiques sont poursuivies dans ce dossier, dont des membres de la famille du président congolais Denis Sassou-Nguesso et plusieurs Français.
« La mise en examen de Pascaline Bongo est très récente mais on s’y attendait parce qu’on a compris que la machine était lancée et que malheureusement, malgré les arguments qu’on a pu soulever tant sur l’anachronisme juridique de cette procédure que sur sa vacuité, il y a une volonté délibérée d’aller jusqu’au bout dans cette affaire dite des « biens mal acquis ».J.M.