Cibitoke, le 2 août 2022 (Net Press) . On l’a toujours dit, les relations entre les Etats diffèrent beaucoup des relations entre les individus. En effet, depuis 2015, l’on a l’impression que le rapprochement entre Kigali et Gitega contient plus d’embuches que l’on ne croyait, tellement les deux capitales, pourtant sœurs, ne parviennent pas à accorder leurs violons.
Pourtant, quelque part dans la commune de Mabayi, de la province de Cibitoke, au Nord-ouest du pays, une région frontalière avec le Rwanda, les citoyens se comportent autrement. Ils se mettent ensemble pour exploiter des minerais dans la réserve de la Kibira, n’en déplaise à la politique qui veut « séparer les inséparables ».
Nous apprenons qu’en date du 29 juillet dernier, quatre jeunes du parti de l’Aigle et deux Rwandais ont été interpellés dans un gisement d’or dans la réserve naturelle de la Kibira. Les 6 hommes ont été acheminés dans la capitale économique Bujumbura. Ils ont été accusés d’exploitation illégale de minerais et de destruction de l’environnement.
Pourtant, selon des informations en provenance la région, l’intention première de la sécurité était d’éradiquer un groupe d’hommes armés et parlant kinyarwanda se trouvant dans la Kibira. Pour une opinion, c’est ici qu’il y a risque de mauvaise appréciation de la situation car les intérêts priment, aussi bien pour les Etats que pour les individus.
La même opinion rappelle que dans le temps, les populations vivant sur les frontières communes entre les deux pays, à Cibitoke, à Kayanza, à Ngozi et à Kirundo, ont toujours demandé aux autorités politiques de revenir sur leurs décisions de s’enfermer sur elles-mêmes et de laisser les deux peuples se fréquenter comme dans le temps.
Les responsables administratifs à plusieurs échelons n’ont pas compris le message des populations, d’où l’on constate, de façon répétitive, des tentatives de fraudes entre les deux pays, des fois des vols de vaches d’un pays vers un autre, avec une fuite dans le pays voisin en cas de saisi d’objets volés par la police.
Pour le moment, le Rwanda a ouvert ses frontières avec le Burundi, mais ce dernier estime qu’il n’est pas encore temps de les rouvrir. Les autorités estiment qu’il y a encore des conditions que Kigali doit remplir pour que le rapprochement soit effectif. Pour notre opinion, ceci est un jeu politique que les populations des deux pays saisissent mal. J.M.
Burundi – Politique
De la réunion d’évaluation du projet « Ewe Burundi urambaye », un bilan sombre !
Bujumbura, le 2 août 2022 (Net Press). Il s’est tenu dans les enceintes de l’institut supérieur des cadres militaires, une réunion d’évaluation du Projet « Ewe Burundi urambaye », qui vise à reboiser toutes les collines du pays. Le chef de la force de la défense du Burundi, en même temps président du comité national de pilotage du projet, le lieutenant général Prime Niyongabo, a dressé un bilan sombre causé par des feux de brousse qui détruisent de jeunes plans boisés dans le cadre de ce projet. Il a invité les gouverneurs de provinces de se pencher sur ce manquement.
Le lieutenant général Prime Niyongabo a fait savoir que ce projet est venu à point nommé car il n’y a pas de développement durable si on bafoue le secteur de l’environnement qui reste la source de la vie. Il a déploré que des éléments malfaiteurs trompent la vigilance du comité mixte de sécurité pour allumer des feux de brousse, surtout pendant la nuit. Il a fait un clin d’œil aux gouverneurs sur ce phénomène qui prend une allure inquiétante et qui détruit les plantes mises en place dans le cadre de ce projet.
Ce haut gradé de l’armée burundaise, en même président de ce projet, a invité les administratifs au niveau des provinces de reboiser et boiser dans les espaces spacieux, en plus de l’entretien des plants, de privilégier les arbres agro-forestiers et fruitiers là où les conditions sont nécessaires. En synergie avec le comité mixte de sécurité, il a demandé de décourager ceux qui trempent dans les feux des brousses qui détruisent le but visé par ce projet. N.R.
Burundi – Sécurité – Anniversaire
Le lieutenant général Adolphe Nshimirimana : 7 ans déjà !
Bujumbura, le 2 août 2022 (Net Press) . Le 2 août 2015, le lieutenant général Adolphe Nshimirimana tombait sous les balles des gens qui n’ont pas été identifiés dans la zone de Kamenge, au Nord de la capitale économique Bujumbura. C’était un peu avant 10 heures de ce dimanche 2 août 2015.
La mauvaise nouvelle n’a pas traîné à se répandre aussi bien dans le pays qu’à l’étranger, tellement le bruit de la roquette qui l’a abattu a retenti très fort dans les oreilles de celles et ceux qui se rendaient à la messe. L’endroit du crime fut vite encerclé par des éléments des forces de l’ordre, même des journalistes qui ont tenté un reportage ont été traités violemment par les policiers.
Adolphe Nshimirimana avait évolué au maquis aux côtés d’autres rebelles qui ont par après présidé aux destinées du pays. Il a accédé à plusieurs postes de responsabilité dès l’arrivée de Pierre Nkurunziza au pouvoir en 2005. Chef d’état-major adjoint de l’armée burundaise, il est devenu plus tard directeur du service national des renseignements, puis conseiller principal chargé des missions à la présidence de la République.
Selon des informations à la disposition de la rédaction, il était un homme craint du fait qu’on le soupçonnait d’être derrière des exécutions extrajudiciaires, des enlèvements ainsi que dans l’assassinat des religieuses italiennes de la paroisse Buyengero de Kamenge. Cependant, cette image n’est pas de la lecture des originaires de Gishubi, sa commune natale de la province de Gitega, au Centre du pays.
Il est présenté dans cette région comme une personne qui a rapproché les uns et les autres, indépendamment de leurs appartenances politiques et ethniques. Il a partagé avec eux et des fois il a dansé, tout en invitant des originaires de Gishubi à s’entraider et non à se rentrer dedans alors qu’ils sont des frères et des sœurs.
Ces derniers l’appréciaient car il participait aux cérémonies à caractère social et quand bien même des informations circulaient qu’il allait devenir le patron des Imbonerakure, il n’inspirait plus peur aux « Gishubiens ». Aujourd’hui, sept ans après son décès, une messe en sa mémoire a été célébrée dans la commune de Gishubi.
Dans la capitale économique, ceux qui se sentent encore comme ses proches de lui ont participé à la messe du défunt célébrée à la paroisse Maria Conforti de Kamenge. Des jeunes en tenue du parti Cndd-Fdd ont également été remarqués un peu partout en ville, certainement qu’ils allaient prendre part à la commémoration de cet anniversaire. Un boulevard porte son nom au nord de la capitale économique.
De son côté, une organisation de défense des droits de l’homme au Burundi, quoi qu’interdite au Burundi, a tenu à rappeler la lenteur dans le traitement du dossier judiciaire des militaires et policiers poursuivis dans l’affaire d’assassinat du général Adolphe Nshimirimana, dans sa déclaration de ce 2 août 2022. J.M.
Burundi – Rd Congo – Sécurité
« Les autorités durcissent le ton contre la Monusco », dixit Rfi
Kinshasa, le 2 août 2022 (Net Press) . Les réunions se multiplient en Rd Congo après les incidents sécuritaires et des manifestations anti-Monusco. La dernière en date s’est tenue dans la nuit de lundi à mardi autour de Félix Tshisekedi. Les présidents des deux chambres du parlement, le Premier ministre et quelques ministres étaient associés pour faire le point de la situation.
Le discours est désormais beaucoup plus offensif de la part des autorités congolaises. Au cours de la réunion du conseil de vendredi dernier, Félix Tshisekedi était resté mesuré. Il avait rappelé que la Rdc avait une longue relation de coopération avec la Monusco, parsemée par des « échecs » souvent mentionnés, mais aussi par beaucoup de réussites.
Le chef de l’Etat congolais semblait s’en tenir au plan de retrait progressif et échelonné de la Monusco à l’horizon 2024, qui d’ailleurs avait fait l’objet d’échanges avec le numéro deux de l’Onu, Jean-Pierre Lacroix. Mais au cours de la réunion de cette nuit, un cap a été franchi. Félix Tshisekedi a officiellement demandé au gouvernement d’organiser une réunion avec la Monusco en vue de réévaluer ce plan de retrait de la mission onusienne.
La date et les divers autres contours de cette réunion n’ont à ce stade pas été révélés. Entre temps, l’armée et la police ont été déployées aux alentours des bases de la mission onusienne dans certaines villes de l’est de la Rdc pour éviter d’autres dégâts en cas de nouvelles manifestations. Du côté de la Monusco, on s’en tient jusque-là au plan de transition qui a été convenu en vertu de la résolution du conseil de sécurité des Nations unies. Ch.N.